L'art démoniaque touche au divin

Origines, enfance et adolescence

Née sur les hauteurs de Volantis au cœur de la colonie Valyrienne, Vaenyra a connu l'enfance typique d'une Pure-Sang issue de la petite noblesse d'épée. Enfant des années 1030, elle a connu l'émerveillement de l'agrandissement de la colonie. Issue d'une famille moderne, démocrate et traditionaliste, la jeune fille a vécu une petite enfance et enfance heureuse et simple. Vive d'esprit et impulsive, elle a connu dès ses  premières classes de grande difficulté d'adaptation et surtout de concentration. Facilement distraire, voir oublieuse, Vaenyra eut malgré tout la chance de passer une Epreuve de Feu dès ses premiers mois ce qu'il l'a destinée - par décision de son père - à intégrer le Collège des Mages.

Poussée à la fois par son père - organisateur martial et sévère - et sa mère - la juste balance - Vaenyra s'est toujours vue stimulée aussi bien par ses parents que son frère Hogear. Cet handicap lui donna une grande combativité et une dualité entre son estime de soi et un manque de confiance inquiétant. Bonne élève et volontaire, Vaenyra réussit, grâce à ses résultats et son Epreuve de Feu à intégrer le Collège des Mages.

Les Premiers Cercles

Intégrant le Premier Cercle du Collège, Vaenyra passa les premières années de ses études à s'intégrer au sein du Collège. Au cours de ses lectures, elle se concentra notamment sur la zōbrie perzys, ou l'art des invocations des esprits. Les activités théoriques, demandant beaucoup de connaissances de base étaient depuis de nombreuses années un moyen de défouler son impulsivité et d'apprentissage à se concentrer. Si la première année fut synonyme de débauche, de soirées et d'amourettes à tout va, Vaenyra fut bien vite rattrapée par la fureur de ses parents devant ses envies coquettes.

Blessée, mais surtout honteuse, Vaenyra donna toute son énergie pour passer l'Epreuve des Nerfs. Si elle ne fut pas la meilleure de sa promotion, elle sut se placer haut dans l'estime des mages des Cercles supérieures. Intriguée par la sang-magie, amatrices de défi et surtout ambitieuse, Vaenyra s'y consacra pleinement, au point de parfois oublier les autres domaines de ce domaine. Faisant parti des quelque rares élus de Valyria du Collège, elle se consacra entièrement à son apprentissage menant une vie ascétique bien étonnant pour une adolescente coquette, facilement énamourée et distraite. Pendant près de trois années, Vaenyra changea profondément. Autrefois généreuse et ouverte d'esprit, la jeune femme devint plus contrôlée et égoïste, profondément dévouée à sa seule réussite personnelle. Ses relations avec ses parents prirent un froid sans précédent. Bientôt, elle ne leur rendit visite guère plus qu'une fois par an. Seul son frère resta proche d'elle, lui rendant souvent visite et découvrant leurs corps mutuels alors qu'ils étaient promis l'un à l'autre.

Passant le Rōvēgrie Vokēdre avec succès, Vaenyra s'employa à trouver un mécène. Refusant de revenir à Volantis par simple calcul, elle quitta Valyria pour le Sud. Plus versée dans l'art de la sang-magie que celle de la science, Vaenyra s'associa bientôt avec plusieurs temples et prêtre. Simple associée limitée, sans réel pouvoir, elle n'eut que de petites missions lors des sept premières années d'exercice. Principalement observatrice, elle apprit les ficelles du métier en enchaînant petites victoires et défaites sur des affaires assez simples ; souvent l'enseignement de la divination des mages ; l'accompagnement d'un mourant souffrant ou plus rarement pour aider à communiquer avec les esprits du monde. Impatiente et fougueuse, Vaenyra rongea son frein, persuadée que le mécénat des temples lui ouvriraient la voie plus tard, au point qu'elle fut faite Mage du Quatrième Cercle.

Le Grand Temple de Carraxès, l'accident du Navarque et la consécration

Commissionnée par le Grand Temple de Caraxès, Vaenyra se vit jetée à la première loge d'une fulgurante affaire qui fit beaucoup de bruit dans le petit monde des temples. Un Navarque, également versée dans le transport naval, réussit, par le biais de certains prêtres, à s'affranchir de certains droits et devoirs vis-à-vis de l'État et notamment le paiement des taxes au temple de Caraxès. Il fut ainsi demandée à la jeune mage de vingt-trois ans d'enquêter sur cette affaire en toute discrétion. L'affaire fut rondement menée en quelques mois à force d'espionnage et d'infiltration.

Ce qui devait être une simple affaire pénale de par l'intervention à la fois de l'État et du temple de Carraxès, devint une véritable tribune politique et un conflit ouvert opposant une part de la marine et les institutions républicaines. Les proportions furent telles que les principaux associés - et donc certains Mages - essayèrent de lui retirer l'affaire par souci de la neutralité du Collège. Cependant, son caractère et son implication dans celle-ci firent que la Mage réussit à tenir tête aux différents acteurs à se montrer forte. Véritable teigne, Vaenyra accusa l'entrepreneur d'être le  moderne, une réincarnation des oligarchies au cœur d'un hubris sauvage et dégradant.

L'affaire fut rondement gagnée après près de trois ans de coups et contrecoups, d'utilisation de la sang-magie pour autant espionner que interroger les autres. L'affaire de corruption de certains prêtres permit de voir s'effondrer tout un système de clientélisme. Appuyant son attaque là-dessus, Vaenyra réussit à faire tomber Vaenyra et se faire un nom auprès de la communauté. Epuisée par ces évènements, vivement tancée par la communauté des Archimages et le Magister en personne pour sa prise de position, il lui fut demander de réintégrer les rangs et d'user de sa magie pour des buts supérieurs que la vie triviale de la république.

La lutte, le Meurtre, la Gloire

Vaenyra accepta de bien mauvaise grâce et avec l'appétit de s'investir encore plus dans la vie de Valyria et goûter au pouvoir et la fierté du travail bien fait. Elle comprit qu'un des moyens de le faire était de devenir une spécialiste de la magie. Et quel domaine maîtrisait elle après des années d'utilisation ? Quelles étaient ses petites créatures lui susurrant les secrets des uns, effrayant les autres ? Qui était cette ombre qui la suivait sans cesse et pourtant vivait bien de ses ordres ? Le monde des esprits étaient larges; aussi bien liés aux Dieux qu'autres forces de la nature. Vaenyra aimait les découvrir et les utiliser à son escient. Ainsi sa voie était toute tracée.

Si elle maîtrisait parfaitement l'utilisation de petits élémentaires ainsi que celles des ombres, Vaenyra n'avait alors que peu pratiquer l'invocation de démons d'intelligence supérieure. Il existe plusieurs plans de ces zōbrie perzys (ndlr. flamme noire) avec des auras plus ou moins importants. Il est faux de dire que les créatures d'une véritable autonomie intellectuelle existe mais certaines ont des volontés couplées à leur puissance. Il est ainsi difficile de tenir tête à un démon prūmia hen tegon (ndlr. coeur de Terre; comprendre venu des profondeurs des volcans) capable de vous briser en deux lorsqu'un sylphe ne saurait qu'à peine vous ébouriffer et encore moins vous désobéir.

Vint avec cette recherche d'élévation personnelle, la némésis de sa vie. Ou d'un temps tout du moins. Athelor Jolnarae, un jeune homme issu des mêmes classes que Vaenyra recherchait également à atteindre le Cinquième Cercle. Erudit, bien que brave, d'une grande intelligence, la Mage ne pouvait que craindre qu'il prenne sa place. Leur rivalité prit au fil des deux années de recherche une proportion gargantuesque. Pour chaque expérience réalisée, l'autre devait se surpasser et la dépasser. Si Athelor avait le malheur d'écrire un nouveau parchemin, Vaenyra s'échinait à en noircir deux. Et si elle avait le malheur de donne une classe magistrale, Athelor allait enseigner aux grand prêtres eux mêmes certains aspects de leur art.

Alors même que la guerre éclatait, leurs recherches se concentrèrent sur l'invocation d'esprit à même d'inspirer la terreur aux soldats ghiscari voir même de les tuer en masse. Partisane de cette idée, alors même que son frère bien aimé partait au front, Vaenyra s'opposa à Athelor - plus adepte des assassinats ciblés au moyen des ombres. Ironie du sort, ces mêmes alliés furent sa perte. En repensant à cet instant, Vaenyra se sent encore nauséeuse et excitée; choquée par sa propre traîtrise et heureuse de son dénouement. Il suffit d'une erreur dans la formule, une ligne brisée dans le sort de protection tracé au sol pour que Athelor se retrouve déchiqueté par les esprit. Une simple invocation d'un sylphe avait su à détruire son adversaire. Pourtant un simple sort, l'acte coûta cher à la Mage. Epuisée, haineuse, elle dût s'enfermer trois jours durant dans ses appartements, oscillant entre rage meurtrière et crises de mélancolie. La sang-magie avait réclamé son dû mais Vaenyra avait réussi. Il ne restait aucun obstacle propre à l'arrêter.

Malgré tout la vie reste une garce dont la balance blesse autant que le glaive. Ce même glaive qui pénétra la gorge de son frère bien aimée, le laissant mort au coeur de la bataille de Tolos. Telles furent les chimères données par l'armée à son père. Abattue par la mort de cet être, Vaenyra put reprendre retrouver un lien ténu, né du deuil et de la douleur, avec sa famille. Morear put ainsi lui dévoiler la vérité sur l'infâme pochard qui pourfendit son fils à l'issue du pillage du camps ghiscari. Que Hogear eut essayé de l'empêcher ou au contraire y participer en pleine conscience, ils n'en savaient rien. Peu leur importait. Un seul mot résonnait à leurs oreilles: mensonges. L'armée dont les Menaleos avaient pris le parti leur mentait. Peu important que la gloire de Hogear soit celle d'un héros tombé au combat.

Malgré tout, Vaenyra ne pouvait s'occuper de cela. Elle dût bien vite revenir au Collège où elle montra durant le reste de la guerre le succès de ses expériences dans le monde de la goétie. Malgré toute sa volonté et ses connaissances; Vaenyra était consciente de la fragilité de son état mental. Ce qui était autrefois de simples passages d'humeur se transformaient en des tempêtes d'émotion à même de perturber sa magie et la mort de son frère empirait le passage de phases maniaques et dépressives. Si Vaenyra arrivait à se contrôler, ses défauts et traits de caractères n'en étaient que plus exacerbés. La magie impacta peu à peu son physique, la laissant d'une minceur frôlant la maigreur et accentuant le roux autrefois éclatant de sa chevelure. Les signes d'une utilisation trop intense de la magie dont elle prenait à peine conscience mais qui ne l'empêchèrent pas de continuer ses efforts.

Ainsi, au lendemain des festivités, elle fut faite Mage du Cinquième Cercle avant de repartir pour Volantis pour reconnecter avec sa famille. Ce ne fut que lors du Grand Effondrement et surtout la mort de Lucerys Arlaeron que Vaenyra se précipita pour revenir à la capitale. Là où le futur du monde valyrien se jouait...

C'est bon, c'est fait. Te voici validé(e). Bravo ! Ce petit picotement que tu ressens est celui du début d'une aventure où tu rencontreras des personnages et des créatures incroyables. Te sens-tu prêt(e) à nous rejoindre ? On espère que oui car le grand moment est arrivé !

Ton personnage, Vaenyra Menaleos, va désormais rejoindre les Mages de notre belle Valyria pour devenir l'un de ses membres les plus illustres, espérons-le !