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Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Omina flammaeMaerys Qohraenos

Temple de Tyraxès, Elyria & An 1067, milieu mois 10

Six mois, voilà que cela faisait déjà six mois que la fille aînée de Tyraxès n’était plus reparue à la capitale. La marche sur le sénat et les événements qui en avait découlé avait profondément marqué la Qohraenos. Elle avait été déçue par ce peuple qu’elle chérissait tant, déçue par leur versatilité et leur humeur changeante. Déçue enfin par leur cœur si prompte à se retourner contre la main tendu pour peu que l’on lui parle avec suavité et éloquence. Elle n’oubliait pas les discours de Jaegaron Velaryon et elle ne cessait de prier pour qu’Arrax ne prenne pas ombrage de la popularité de son fils premier. Si Jaegaron était le Grand Prêtre du père des dieux, il ne devait pas oublier qu’il restait mortel parmi les hommes et que seul Arrax devait pouvoir jouir d’autant d’honneur rendu. Là était sûrement la différence entre l’homme de la Première Flamme et la femme de la Onzième. Maerys savait rester à la place que sa Mère lui avait offerte, ne cherchant pas à se mettre en avant, ne cherchant pas non plus la gloire. Elle n’avait pas cette ambition démesurée qui semblait transpirer de tous les pores de la peau du Velaryon. Alors dès que le couvre-feu fut levé, la fille d’Elyria quitta son temple de la capitale pour prendre la direction du Nord. Elle en informa évidemment son frère qui siégeait au sénat et profita d’un voyage de son neveu vers Elyria pour chevaucher à ses côtés le dragon de ce dernier et revenir au Sanctuaire plus rapidement. Elle y retrouva le reste de sa famille et notamment sa mère Rhaenyria qu’elle jugea affaibli par les années. Mais sa mère semblait plus usée par les âges que la dernière fois qu’elle l’avait vue, la née Nohgaris ne demeurait pas moins une bonne conseillère. Ce fut cette dernière qui incita sa fille à prendre le temps de cette retraite loin de la capitale pour enfin se jeter à cœur perdu dans la quête de réponse que suscitait la vision du dieu des mer.

Alors la fille aînée de Tyraxès se retira des jours durant dans sa petite chambre au cœur du temple d’Elyria pour préparer son âme et ses sens. Le temple n’était pas imposant, il n’était pas non plus richement décoré comme pouvait l’être celui de Valyria. Tout était plus sombre ici, plus rustique aussi et cela convenait tout autant à cette femme qui avait grandi avec la rudesse de son île. Ses lames l’avaient rejointe quelques jours plus tard accompagnées de sa protégée et de la mage qu’elle avait accueilli au cœur de son temple il y a des années de cela. La mage était une compagne de la Qohraenos depuis tellement longtemps qu’elle ne pouvait se passer d’elle bien longtemps. Alors naturellement, fit appelle à elle pour allumer le feu sacré de son temple avant de la laisser seule. Maerys avait pris la lourde décision de jeter ses forces dans la bataille et de lire les flammes pour enfin déchirer les voiles qui enveloppaient le cadeau empoisonné offert par Caraxès. Prenant place devant les flammes dansantes créées par la mage, la Qohraenos plongea son regard améthyste dans le brasier. Après un long moment à le contempler, elle pris le cierge qu’elle avait emmené avec elle et vint l’allumer en l’approchant de les flammes divines. Puis elle posa avec délicatesse sur le petit support qu’elle avait fait mettre à côté du brasero. On lui avait raconté que le cierge aidait les prêtres et les mages dans leur savoir et leur art. Passant ses paumes d’un blanc porcelaine au-dessus des flammes, la Grande Prêtresses entonna quelques litanies et prières en l’honneur de sa Mère, signe que la lecture des flammes allait commencer.

Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Omina flammaeMaerys Qohraenos

Temple de Tyraxès, Elyria & An 1067, milieu mois 10

Maerys Qohraenos était concentrée sur la danse des flammes. Ses yeux les fixaient et ne pouvaient plus les quitter. Elle implorait sa Mère pour que le voile se lève enfin mais malgré tout ses efforts les ténèbres ne semblaient pas vouloir se dissiper. Il fallait dire que sa question à Tyraxès était très précise. Voilà des mois qu’elle cherchait à en savoir plus sur le dragon vu lors du rêve de Caraxès et voilà des mois qu’elle ne parvenait à rien. Les multiples lectures de flamme affaiblissaient la Grande Prêtresse de Tyraxès mais cette dernière ne désespérait pas d’en apprendre plus un jour sur l’avenir de Valyria. Parce qu’elle avait cette intime conviction que le dragon vu était lié à la République. Elle ne savait si il était mort, laissant un seigneur-dragon ou une dame-dragon orpheline d’un frère de sang ou si le reptile était un ancien. Et visiblement, elle n’était pas digne de le savoir un jour. Les Quatorze avaient leurs secrets et ne les partageaient avec les mortels qu’avec parcimonie. Soupirant, la dame ferma les yeux et laissa la douce chaleur du feu l’envahir avant de rouvrir les yeux et observer la salle où elle se trouvait. Elle ne savait combien de temps elle était restée là à tenter de lire les flammes mais la luminosité de l’extérieur avait diminué c’était certain. Alors la Qohraenos se leva avec grâce et s’approcha de la grande fenêtre à l’autre bout de la pièce. Elle lui permettait d’observer le jardin adjacent à son temple d’Elyria. Un bruissement derrière la porte lui fit détourner le regard. Elle traversa alors les mètres qui la séparaient du seuil et ouvrit les battants. Devant elle se trouvait désormais une novice qui s’inclina devant sa maîtresse. La petite était jeune, elle devait se trouver dans sa première année de noviciat et la Grande Prêtresse de Tyraxès lui offrit un tendre sourire. La jeune fille le lui rendit avant de l’informer qu’on l’attendait pour le dernier rituel de la journée en l’honneur de leur Mère à toutes et à tous. Le dernier rituel, ainsi la nuit allait tomber sur Elyria et il était tant de laisser la Mère se reposer tout comme elle. Demain serait un autre jour et Maerys Qohraenos poserait une autre question, moins précise à sa déesse.

Jour 2 de lecture de flammes

La nuit avait été courte pour la fille aînée de Tyraxès. Depuis que Maerys avait pris la décision de ne pas cesser les lectures de flammes tant qu’elle n’aurait pas eu des réponses à ses questions, la fille de Rhaenyria Qohraenos dormait peu. Si vouloir savoir si le dragon était monté lors de sa chute et si tenter d’en savoir plus sur lui pour le reconnaitre ou du moins avoir des pistes étaient des questions restées sans réponse, la cousine de la Grande Prêtresse de Vermax ne baissait pas les bras. Elle était bien trop préoccupée par tout ce qui se passait à Valyria pou cela. Elle n’oubliait pas les événements du mois 4 de cette année et elle craignait un avenir sombre pour sa chère république. Si le peuple et les autres clergés s’affranchissaient de la place que leur avait dévolu les Quatorze, ce n’était pas son cas. Elle ne retournerait pas de sitôt à la capitale. Était-elle une femme quelque peu rancunière sous ses airs de douceur ? Cela était probable. Malgré tout, la Qohraenos gardait un œil sur la cité, envoyant régulièrement des missives à son frère sénateur resté sur place. Et en parlant de missive, sir elle voulait lui confier quelques bribes de ce qu’elle lisait dans les flammes, elle devait retourner au plus vite dans cette salle où bientôt le crépitement du feu se ferait entendre. Elle avait rendu hommage à sa mère tôt ce matin et elle état alors totalement libre de s’adonner à son activité journalière. Mais cette fois elle ne ferait pas l’affront à Tyraxès de s’obstiner dans question trop précise. Non, une fois assise devant les flammes, elle chercherait simplement à voir le ou les futures possibles de Valyria.

Après avoir traversé les couloirs, Maerys Qohraenos, fille aînée de Tyraxès pénétra la salle sacré du feu et alla prendre place sur la petite assise en face du brasero. Comme elle l’avait fait le jour précédent, elle alluma le cierge et le posa délicatement à son emplacement. Sa voix prononça quelques paroles pour commencer le rituel et finalement, ses prunelles fixèrent la danse du feu. « O Tyraxes, ivestragon nyke skoros se future holds syt Valyria.*» souffla la dame d’une voix basse comme une confidence offerte à sa Mère. Elle ne cherchait rien de précis, simplement une tendance. Est-ce que les tensions allaient revenir, l’apaisement qui semblait enfin se poser sur la République allait-il perdurer ? Là était la plus grande question qu’elle se posait comme beaucoup d’autres valyriennes et valyriens. Mais pour maintenir la paix ou préparer la guerre, il fallait bien savoir un peu ce qui les attendaient tous.



*Ô Tyraxès, dis-moi ce que l’avenir réserve à Valyria.