Six mois, voilà que cela faisait déjà six mois que la fille aînée de Tyraxès n’était plus reparue à la capitale. La marche sur le sénat et les événements qui en avait découlé avait profondément marqué la Qohraenos. Elle avait été déçue par ce peuple qu’elle chérissait tant, déçue par leur versatilité et leur humeur changeante. Déçue enfin par leur cœur si prompte à se retourner contre la main tendu pour peu que l’on lui parle avec suavité et éloquence. Elle n’oubliait pas les discours de Jaegaron Velaryon et elle ne cessait de prier pour qu’Arrax ne prenne pas ombrage de la popularité de son fils premier. Si Jaegaron était le Grand Prêtre du père des dieux, il ne devait pas oublier qu’il restait mortel parmi les hommes et que seul Arrax devait pouvoir jouir d’autant d’honneur rendu. Là était sûrement la différence entre l’homme de la Première Flamme et la femme de la Onzième. Maerys savait rester à la place que sa Mère lui avait offerte, ne cherchant pas à se mettre en avant, ne cherchant pas non plus la gloire. Elle n’avait pas cette ambition démesurée qui semblait transpirer de tous les pores de la peau du Velaryon. Alors dès que le couvre-feu fut levé, la fille d’Elyria quitta son temple de la capitale pour prendre la direction du Nord. Elle en informa évidemment son frère qui siégeait au sénat et profita d’un voyage de son neveu vers Elyria pour chevaucher à ses côtés le dragon de ce dernier et revenir au Sanctuaire plus rapidement. Elle y retrouva le reste de sa famille et notamment sa mère Rhaenyria qu’elle jugea affaibli par les années. Mais sa mère semblait plus usée par les âges que la dernière fois qu’elle l’avait vue, la née Nohgaris ne demeurait pas moins une bonne conseillère. Ce fut cette dernière qui incita sa fille à prendre le temps de cette retraite loin de la capitale pour enfin se jeter à cœur perdu dans la quête de réponse que suscitait la vision du dieu des mer.
Alors la fille aînée de Tyraxès se retira des jours durant dans sa petite chambre au cœur du temple d’Elyria pour préparer son âme et ses sens. Le temple n’était pas imposant, il n’était pas non plus richement décoré comme pouvait l’être celui de Valyria. Tout était plus sombre ici, plus rustique aussi et cela convenait tout autant à cette femme qui avait grandi avec la rudesse de son île. Ses lames l’avaient rejointe quelques jours plus tard accompagnées de sa protégée et de la mage qu’elle avait accueilli au cœur de son temple il y a des années de cela. La mage était une compagne de la Qohraenos depuis tellement longtemps qu’elle ne pouvait se passer d’elle bien longtemps. Alors naturellement, fit appelle à elle pour allumer le feu sacré de son temple avant de la laisser seule. Maerys avait pris la lourde décision de jeter ses forces dans la bataille et de lire les flammes pour enfin déchirer les voiles qui enveloppaient le cadeau empoisonné offert par Caraxès. Prenant place devant les flammes dansantes créées par la mage, la Qohraenos plongea son regard améthyste dans le brasier. Après un long moment à le contempler, elle pris le cierge qu’elle avait emmené avec elle et vint l’allumer en l’approchant de les flammes divines. Puis elle posa avec délicatesse sur le petit support qu’elle avait fait mettre à côté du brasero. On lui avait raconté que le cierge aidait les prêtres et les mages dans leur savoir et leur art. Passant ses paumes d’un blanc porcelaine au-dessus des flammes, la Grande Prêtresses entonna quelques litanies et prières en l’honneur de sa Mère, signe que la lecture des flammes allait commencer.
Alors la fille aînée de Tyraxès se retira des jours durant dans sa petite chambre au cœur du temple d’Elyria pour préparer son âme et ses sens. Le temple n’était pas imposant, il n’était pas non plus richement décoré comme pouvait l’être celui de Valyria. Tout était plus sombre ici, plus rustique aussi et cela convenait tout autant à cette femme qui avait grandi avec la rudesse de son île. Ses lames l’avaient rejointe quelques jours plus tard accompagnées de sa protégée et de la mage qu’elle avait accueilli au cœur de son temple il y a des années de cela. La mage était une compagne de la Qohraenos depuis tellement longtemps qu’elle ne pouvait se passer d’elle bien longtemps. Alors naturellement, fit appelle à elle pour allumer le feu sacré de son temple avant de la laisser seule. Maerys avait pris la lourde décision de jeter ses forces dans la bataille et de lire les flammes pour enfin déchirer les voiles qui enveloppaient le cadeau empoisonné offert par Caraxès. Prenant place devant les flammes dansantes créées par la mage, la Qohraenos plongea son regard améthyste dans le brasier. Après un long moment à le contempler, elle pris le cierge qu’elle avait emmené avec elle et vint l’allumer en l’approchant de les flammes divines. Puis elle posa avec délicatesse sur le petit support qu’elle avait fait mettre à côté du brasero. On lui avait raconté que le cierge aidait les prêtres et les mages dans leur savoir et leur art. Passant ses paumes d’un blanc porcelaine au-dessus des flammes, la Grande Prêtresses entonna quelques litanies et prières en l’honneur de sa Mère, signe que la lecture des flammes allait commencer.