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Vaelya Riahenor
Vaelya Riahenor
Dame-Dragon

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Everybody wants to rule the world feat Maegon Riahenor

Palais Riahenor, début du cinquième mois de l’an 1067
L’échange qui s’était produit avec Alynera s’était révélé plein d’enseignements et il avait ouvert de nombreuses perspectives politiques qui ne pouvaient que bénéficier aux trois dynasties. Il avait été plus que surprenant d’entendre la jeune femme annoncer une alliance alors même qu’elle et les siens s’étaient tournés vers ce diable de Qoherys tandis que les autres s’étaient rangées derrière les intérêt de leur époux ou de leur dynastie. Sous-estimer des proches comme des ennemis pouvait se révéler être une véritable erreur, qui pouvait coûter cher et vous envoyer auprès de Balerion, et prêter de l’innocence pure à la jeune femme après tout ce temps aurait été une erreur. Vaelya avait alors cherché à ôter le voile de mystère qu’avait revêtit la future mère et l’avait écouté attentivement. Du fait de leur union, créer une nouvelle couleur que celles qui s’étaient dévoilées au trépas de Lucerys Arlaeron. Réagir autrement que par les armes lorsqu’une alliance était brisée avec Valyria. Soutenir la volonté des Bleus de sauvegarder le Sénat et la démocratie, en améliorant toutefois cette vision en la tournant à l’avantage des dynasties. Trouver des alliés connus et reconnus parmi leur pairs. Elle n’avait pas été tout de suite en accord avec les propositions émises mais il aurait été un mensonge que de dire que tout n’était qu’irréalisable. Mais parlementer de la mort d’un homme pour le bien commun et surtout leurs intérêts était une tout autre histoire que la dynaste ne pouvait partager auprès de son frère-époux et ce même si le prix à payer ne pourrait passer inaperçu bien longtemps.

Trouver les mots justes afin d’attiser la curiosité et l’appétence politique de Maegon n’avait pas été chose aisée mais de voir Aedar quitter le palais afin d’apporter sa réponse -positive- à la Tour Vaekar, avait été à la fois un soulagement et une certaine fierté de le voir s’accorder à ce qui était proposé à l’origine par les Vaekaron. Les Lyseon accomplirent leur part dans cette affaire pensée par les représentantes des trois dynasties avant que les temples et leur plus hauts représentants ne soient discrètement contactés. S’assurer des alliés, libérer les Lyseon de ces chaînes qu’Echya avait forgées à cause de Vaerys. Travail mené conjointement par les dynasties qui s’étaient alignés sur un même objectif et qui couplé au zèle des Rouges qui ne cessait de faire croître la grogne populaire guidée par des Bleus mena à ce que le peuple nomma le Réveil de la Triarchie, sous une pluie battante.

Lorsqu’il s’était levé le soleil brillait doucement dans le domaine de Meraxes et à mesure que se course avançait Vaelya avait pu constater qu’une fine couche de nuage s’était peu à peu étalée dans le ciel, venant occulter l’astre diurne. Comme à son habitude Vaelya s’était tout d’abord employée à donner ses instructions aux serviteurs du palais, parcourant les moindres couloirs dont il était constitué afin de s’assurer de la bonne exécution de ses directives. Elle s’était ensuite assurée que chacun de ses enfants suivent leur enseignements du jour avant d’accorder la majeur partie de la matinée à enseigner le tissage à Rhaelys. Le temps s’écoula avec légèreté voyant la dynaste faire puis défaire son tissage afin de montrer à sa plus jeune fille comment améliorer sa technique et elle ne constata l’avancement de la journée que lorsque Galreon ouvrir la porte de bois.

- Dame Vaelya, le soleil est à son zénith, la collation est prête.

Lui adressant un fin sourire elle se leva et tendit la main à Rhaelys.

- Bien. Mon époux est-il revenu de ses obligations ? demanda-t-elle alors qu’elle se rapprochait du serviteur.
- Il vient d'entrer dans son office, souhaite-tu que j’y fasse porter une collation ?
- Oui et apporte-moi une coupe d’eau, répondit-elle, le saluant d’un hochement de tête et elle vint lui confier Rhaelys avant qu’elle ne quitte la pièce en silence.

Parcourant ce couloir la menant vers les escaliers, elle prit alors le chemin de l’office de Maegon à laquelle elle parvint relativement rapidement. Ses pas la menèrent jusqu'au bout du corridor où une lourde porte de bois ouvragé assurait la tranquillité de celui qui occupait le grand bureau, prenant une profonde inspiration elle referma son poing. Elle le leva puis frappa deux coups légers et secs, comme à chaque fois qu'elle se présentait à lui pour qu'il sache qui se trouvait de l'autre côté. Une fois que cela fut fait, elle laissa sa main retomber le long de son corps et attendit d'être invitée à entrer. Lorsque la voix de Maegon s'éleva, elle poussa la porte avec grâce et entra.

- Mon époux, j'ai demandé à te faire porter ta collation directement ici dans le cas où tu souhaiterais poursuivre tes affaires, déclara-t-elle avant de se rapprocher vers lui, prête à l'aider à se délester de ce dont il n'aurait plus besoin. Comment s'est présentée cette matinée ?
Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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Everybody wants to rule the worldNothing ever lasts forever

Palais Riahenor, début du cinquième mois de l’an 1067

Sycophantes et chiens du peuple se terraient sous leur drapeau de civisme peinturé dans leurs mensonges mielleux et couverts de pourpre. Les Rouges proclamaient leur innocence et dénonçaient à qui souhaitait entendre leur haine des Possessions et de l'Ordre. Au nom de la démocratie, ils crachaient leur venin démagogue pour s'enrichir de leur impudence. Nul n'était confisqué et l'infâmie n'avait pas encore eu lieu mais Maegon pouvait le sentir, autant que le ver était dans la pomme. La pression militariste risquait de détruire le fragile équilibre politique dans lequel il avait trouvé sa place et promettait de rafler la gloire dû à son nom. Le dynaste ne l'avouait qu'à demi-mots mais il détestait se sentir en danger et mis en minorité.  

Il s'acharnait ainsi à sauver les apparences et la République. Il s'alarmait d'un rien, montait au créneau et à la tribune dès que possible. L'atmosphère de Valyria s'alourdissait alors qu'il réclamait le retour à la sérénité. Maegon ne se leurrait certainement pas. Les conséquences des prochains mois et leurs évènements marqueraient à vie et celles des citoyens. Nul ne pouvait espérer un retour aux anciens temps. Le dynaste pestait contre Lucerys et sa bonne idée d'être assassiner au pire moment. Non content de gâcher le mariage de son sang, il passerait à la postérité pour les évènements que sa disparition engendraient ! L'héritage de sa mort était cependant entre de bonnes mains et porterait la griffe Riahenor à jamais. Le respect éprouvé pour le général s'inclinait face à la satisfaction de sa perte.

A peine rentré de sa journée, il observait la haute tour du Sénat et se remémorait l'humiliation cuisante provoquée par Baelor. Cet infâme obèse s'était bien joué de lui ! Maegon le ferait payer pour cela, contrairement à d'autres on ne pouvait le désigner de parjure. Or, la perte du marchand il l'avait juré ! Le voir se dandiner et accepter la grâce de devenir une Lumière de Sagesse avec son sourire gras écœurait encore Maegon. Le titre de Lumière de Bassesse lui conviendrait bien mieux ! On ne le prendrait pas deux fois à faire confiance à cet abjecte race de sang mêlés aux moeurs appauvries par l'impureté extérieure.

Se détournant de son balcon, il commença à retirer sa lourde toge et fit claquer ses doigts osseux pour qu'un serviteur lui apporte de quoi se rafraîchir. Sans prêter attention à l'homme et sa cruche remplie d'eau glacée, il retira sa lourde toge et poussa un léger grondement de satisfaction en sentant la brise tiède venue de l'extérieur rafraîchir sa peau. Vêtu d'une simple chemise large et bouffante et de ses chausses, Maegon tira à lui un fauteuil et s'y installa confortablement. Le triclinium commençait à lui causer des douleurs dans le bas du dos, signe annonciateur qu'il était heure de faire entrer son prénom au côté de la légende du nom. Tandis qu'il réfléchissait à cette question, les deux coups légers et secs retentirent à ses oreilles. Il reconnaissait la perfection maritale de Vaelya dans ce geste et sourit doucement. Maegon l'invita à entrer et la découvrit dans toute sa splendeur de femme mûre. S'il avait aimé profiter de sa jeunesse, c'était ainsi qu'il l'avait toujours aimé à sa manière: sage, féminine, douce et pourtant dynastique. S'il détestait parfois ce brin de folie et d'audace propre à leur sang, il aurait été un homme bien malheureux de ne savoir en profiter.

"Merci, douce épouse." répondit Maegon avec un léger sourire, les yeux plissés en l'observant approché. Ces derniers mois, leur relation avait connu des hauts et des bas. "Approches, dénoues moi les épaules comme tu sais si bien le faire." Tandis que Vaelya le contournait et posait ses mains froides pour pétrir ses muscles noués par l'âge et le poids de ses responsabilités, Maegon gronda doucement, les yeux fermés.

"Maintenant, parles moi de ce plan que tu as concocté avec tes comparses. Rappelles moi vos idéaux, ce que vous désirez réellement. Je me méfie de cette vipère Vaekaron, Ragaenor aurait bien tôt fait de la tuer et prendre une épouse plus jeune et malléable. La Lyseon m'inquiète moins, elle semble agir au nom des Lyseon, leur patriarche n'est bien que la moitié d'un homme."