Le silence revint.
Il revenait toujours, cet état de grâce, infime moment d'éternité juché sur une poignée de secondes. Tandis que l'éclat de l'explosion s'évanouissait, il semblait à Vaenyra qu'elle s'éveillait d'un cauchemard. Le corps d'Herya s'effondrait au ralenti sous ses yeux effarés, enveloppe sanguinolente ornée de mille éclats verdoyants.
La voix brisée de Talaegar brisa cet instant. La malédiction frappa Vaenyra en plein coeur. Les accusations du Magisters sur leurs prétentions aristocratiques de sang pur enfalmmèrent son esprit. Il était le chien soumis des Lumières de Sagesse, ceux là même qui par leur silence avaient failli à leurs devoirs. Son propre refus de s'engager expliquait la raison de la puissance de l'armée. Au fond, la raison même de sa déchéance était celle de sa faute première et de sa neutralité. Vaenyra ne regrettait rien alors que le corps ravagé du vieillard s'effondrait.
Pourtant, elle ne put s'empêcher de remarquer le voir se tourner une dernière fois vers les dynastes. Peut être dans sa folie, le vieil homme avait raison. Peut être étaient ils passé de Ghis en Andalos. Tout mais pas ça, songea Vaenyra en tournant son regard vers celui de Jaenera. Elle observa les traits tirés de la chef des conjurés. Pour la première fois, elle douta du bien fondé de leur cause. Il était trop tôt pour le dire dire cependant. Vaenyra repoussa ses pensées, ainsi que le mage qui s'approchait pour la soigner. Elle s'avança. Foulant du pied la poussière désséchée de ce qui avait été son maître, elle voulut replacer une mèche poisseuse de sang derrière son oreille. Ses cheveux courts lui rapplèrent alors les évènements de la journée et elle sourit doucement. Ô combien la marche sur le Sénat lui paraissait lointaine et futile désormais.
Ainsi nous l'avons fait, le vieux fou n'est plus. s'écria Vaenyra, la voix rauque et chargée d'émotions.
Le Magister est mort... Vive le Magister ! reprit elle avant de se retourner vers Jaenera et de poser un genoux à terre, la nuque docilement courbée. Puis, le corps en supplice, victime d'autant de commotions que de traumatismes psyschiques, Vaenyra se releva et tourna le dos à l'assemblée. Elle s'éloigna.
La prochaine fois qu'il faut renverser un tyran, un monstre ou un dieu... ne m'appelez pas. jeta la Mage par dessus son épaule avant de disparaître dans les profondeurs du Collège.
Vaenyra marchait avec précaution et évitait tout geste brusque autant pour ménager son épaule et que ses maux de tête. La fille de Volantis n'était que l'ombre d'elle même après ses épreuves. Famélique et pâle, elle souffrait de terribles migraines causées par l'utilisation intense de la magie et le chagrin. Son dos ne présentait plus aucun bleu grâce aux bons soins des guérisseurs, pourtant une douleur sourde venait parfois lui déchirer le creux des reins. Vaenyra avait refusé de voir la blessure de son épaule disparaître par magie. Des soins conventionnels y avaient été appliqué. Elle serait bonne pour une affreuse cicatrice, rappel du combat dévastateur.
Vêtue d'une longue robe noire sans orne,ents, Vaenyra portait son bras en écharpe et gardait ses cheveux courts en une petite queue de cheval sur sa nuque. Ce sacrifice lui semblait bien pâle en raison des évènements du Collège. Trois nuits où la Mage les revivait intensément. Elle s'éveillait les larmes aux yeux, l'odeur du sang au nez et le goût, amer, des cendres en bouche. Elle allait malgré tout de mieux en mieux. Les Mages savaient repousser leurs émotions au plus profond de leur âme. Cet exercice lui serait précieux face aux épreuves à venir. Vaenyra poussa une porte et se retrouva nez à nez face à Jaenera. Ce n'était pas une rencontre fortuire. Cela ne l'était jamais.
Magister. salua sobrement la Mage en hochant la tête. Puis, alors qu'un dragon passait, elle reprit / Es tu heureuse désormais ? Fière ? Qu'avons nous gagné pour le prix payé et le sang versé ?
Il revenait toujours, cet état de grâce, infime moment d'éternité juché sur une poignée de secondes. Tandis que l'éclat de l'explosion s'évanouissait, il semblait à Vaenyra qu'elle s'éveillait d'un cauchemard. Le corps d'Herya s'effondrait au ralenti sous ses yeux effarés, enveloppe sanguinolente ornée de mille éclats verdoyants.
La voix brisée de Talaegar brisa cet instant. La malédiction frappa Vaenyra en plein coeur. Les accusations du Magisters sur leurs prétentions aristocratiques de sang pur enfalmmèrent son esprit. Il était le chien soumis des Lumières de Sagesse, ceux là même qui par leur silence avaient failli à leurs devoirs. Son propre refus de s'engager expliquait la raison de la puissance de l'armée. Au fond, la raison même de sa déchéance était celle de sa faute première et de sa neutralité. Vaenyra ne regrettait rien alors que le corps ravagé du vieillard s'effondrait.
Pourtant, elle ne put s'empêcher de remarquer le voir se tourner une dernière fois vers les dynastes. Peut être dans sa folie, le vieil homme avait raison. Peut être étaient ils passé de Ghis en Andalos. Tout mais pas ça, songea Vaenyra en tournant son regard vers celui de Jaenera. Elle observa les traits tirés de la chef des conjurés. Pour la première fois, elle douta du bien fondé de leur cause. Il était trop tôt pour le dire dire cependant. Vaenyra repoussa ses pensées, ainsi que le mage qui s'approchait pour la soigner. Elle s'avança. Foulant du pied la poussière désséchée de ce qui avait été son maître, elle voulut replacer une mèche poisseuse de sang derrière son oreille. Ses cheveux courts lui rapplèrent alors les évènements de la journée et elle sourit doucement. Ô combien la marche sur le Sénat lui paraissait lointaine et futile désormais.
Ainsi nous l'avons fait, le vieux fou n'est plus. s'écria Vaenyra, la voix rauque et chargée d'émotions.
Le Magister est mort... Vive le Magister ! reprit elle avant de se retourner vers Jaenera et de poser un genoux à terre, la nuque docilement courbée. Puis, le corps en supplice, victime d'autant de commotions que de traumatismes psyschiques, Vaenyra se releva et tourna le dos à l'assemblée. Elle s'éloigna.
La prochaine fois qu'il faut renverser un tyran, un monstre ou un dieu... ne m'appelez pas. jeta la Mage par dessus son épaule avant de disparaître dans les profondeurs du Collège.
Trois jours plus tard...
Vaenyra marchait avec précaution et évitait tout geste brusque autant pour ménager son épaule et que ses maux de tête. La fille de Volantis n'était que l'ombre d'elle même après ses épreuves. Famélique et pâle, elle souffrait de terribles migraines causées par l'utilisation intense de la magie et le chagrin. Son dos ne présentait plus aucun bleu grâce aux bons soins des guérisseurs, pourtant une douleur sourde venait parfois lui déchirer le creux des reins. Vaenyra avait refusé de voir la blessure de son épaule disparaître par magie. Des soins conventionnels y avaient été appliqué. Elle serait bonne pour une affreuse cicatrice, rappel du combat dévastateur.
Vêtue d'une longue robe noire sans orne,ents, Vaenyra portait son bras en écharpe et gardait ses cheveux courts en une petite queue de cheval sur sa nuque. Ce sacrifice lui semblait bien pâle en raison des évènements du Collège. Trois nuits où la Mage les revivait intensément. Elle s'éveillait les larmes aux yeux, l'odeur du sang au nez et le goût, amer, des cendres en bouche. Elle allait malgré tout de mieux en mieux. Les Mages savaient repousser leurs émotions au plus profond de leur âme. Cet exercice lui serait précieux face aux épreuves à venir. Vaenyra poussa une porte et se retrouva nez à nez face à Jaenera. Ce n'était pas une rencontre fortuire. Cela ne l'était jamais.
Magister. salua sobrement la Mage en hochant la tête. Puis, alors qu'un dragon passait, elle reprit / Es tu heureuse désormais ? Fière ? Qu'avons nous gagné pour le prix payé et le sang versé ?