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Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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Balayer les cendres tant qu'elles sont chaudes Pouvoir, vouloir, savoir, trois mots qui mènent le monde.

Collège des Mages, An 1067 mois 4, immédiatement après la Purge

Le silence revint.
Il revenait toujours, cet état de grâce, infime moment d'éternité juché sur une poignée de secondes. Tandis que l'éclat de l'explosion s'évanouissait, il semblait à Vaenyra qu'elle s'éveillait d'un cauchemard. Le corps d'Herya s'effondrait au ralenti sous ses yeux effarés, enveloppe sanguinolente ornée de mille éclats verdoyants.

La voix brisée de Talaegar brisa cet instant. La malédiction frappa Vaenyra en plein coeur. Les accusations du Magisters sur leurs prétentions aristocratiques de sang pur enfalmmèrent son esprit. Il était le chien soumis des Lumières de Sagesse, ceux là même qui par leur silence avaient failli à leurs devoirs. Son propre refus de s'engager expliquait la raison de la puissance de l'armée. Au fond, la raison même de sa déchéance était celle de sa faute première et de sa neutralité. Vaenyra ne regrettait rien alors que le corps ravagé du vieillard s'effondrait.

Pourtant, elle ne put s'empêcher de remarquer le voir se tourner une dernière fois vers les dynastes. Peut être dans sa folie, le vieil homme avait raison. Peut être étaient ils passé de Ghis en Andalos. Tout mais pas ça, songea Vaenyra en tournant son regard vers celui de Jaenera. Elle observa les traits tirés de la chef des conjurés. Pour la première fois, elle douta du bien fondé de leur cause. Il était trop tôt pour le dire dire cependant. Vaenyra repoussa ses pensées, ainsi que le mage qui s'approchait pour la soigner. Elle s'avança. Foulant du pied la poussière désséchée de ce qui avait été son maître, elle voulut replacer une mèche poisseuse de sang derrière son oreille. Ses cheveux courts lui rapplèrent alors les évènements de la journée et elle sourit doucement. Ô combien la marche sur le Sénat lui paraissait lointaine et futile désormais.

Ainsi nous l'avons fait, le vieux fou n'est plus. s'écria Vaenyra, la voix rauque et chargée d'émotions.

Le Magister est mort... Vive le Magister ! reprit elle avant de se retourner vers Jaenera et de poser un genoux à terre, la nuque docilement courbée. Puis, le corps en supplice, victime d'autant de commotions que de traumatismes psyschiques, Vaenyra se releva et tourna le dos à l'assemblée. Elle s'éloigna.

La prochaine fois qu'il faut renverser un tyran, un monstre ou un dieu... ne m'appelez pas. jeta la Mage par dessus son épaule avant de disparaître dans les profondeurs du Collège.

Trois jours plus tard...

Vaenyra marchait avec précaution et évitait tout geste brusque autant pour ménager son épaule et que ses maux de tête. La fille de Volantis n'était que l'ombre d'elle même après ses épreuves. Famélique et pâle, elle souffrait de terribles migraines causées par l'utilisation intense de la magie et le chagrin. Son dos ne présentait plus aucun bleu grâce aux bons soins des guérisseurs, pourtant une douleur sourde venait parfois lui déchirer le creux des reins. Vaenyra avait refusé de voir la blessure de son épaule disparaître par magie. Des soins conventionnels y avaient été appliqué. Elle serait bonne pour une affreuse cicatrice, rappel du combat dévastateur.

Vêtue d'une longue robe noire sans orne,ents, Vaenyra portait son bras en écharpe et gardait ses cheveux courts en une petite queue de cheval sur sa nuque. Ce sacrifice lui semblait bien pâle en raison des évènements du Collège. Trois nuits où la Mage les revivait intensément. Elle s'éveillait les larmes aux yeux, l'odeur du sang au nez et le goût, amer, des cendres en bouche. Elle allait malgré tout de mieux en mieux. Les Mages savaient repousser leurs émotions au plus profond de leur âme. Cet exercice lui serait précieux face aux épreuves à venir. Vaenyra poussa une porte et se retrouva nez à nez face à Jaenera. Ce n'était pas une rencontre fortuire. Cela ne l'était jamais.

Magister. salua sobrement la Mage en hochant la tête. Puis, alors qu'un dragon passait, elle reprit / Es tu heureuse désormais ? Fière ? Qu'avons nous gagné pour le prix payé et le sang versé ?





Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Balayer les cendres tant qu'elles sont chaudes Jaenera Valineon& Vaenyra Menaleos

Collège des Mages, An 1067 mois 4 , 3 jours après la Purge

La bataille avait été rude et sanglante. Jaenera ne pouvait le nier et si elle aurait préféré que cela se résolve d’une autre façon, elle ne pouvait se défaire de ce petit sourire aux coins des lèvres. Le sang des Valineon touchait enfin du bout des doigts la grandeur que réclamait leur lignage depuis des années. Avec Daenar à la tête de la flotte Valyrienne et elle en tant que nouveau Magister, elle gagnait sa place parmi les grands. Ô évidemment, son cher frère trouverait à redire de tout cela, et d’ailleurs, elle ne l’avait pas encore revu depuis sa prise du Collège. Il fallait dire que malgré la victoire, un goût amer persistait dans sa gorge. Ce vieux fou de Talaegar avait tout de même tué trois puissants archimage, un pauvre jeune mage dont la grand-mère, Grande Prêtresse de Tyraxès ne tarderait pas à lui écrire, sans parler de la propre mère de cette dernière, mage du quatrième cercle et surtout Herya Valgaris, mage si prometteuse du cinquième cercle. Le sacrifice de la mage, bien que magnifique, Jaenera avait encore du mal à l’accepter. Elle avait tissé un lien fort avec la jeune femme et même si au départ tout cela n’était que le fruit d’une alliance, une promesse faite entre la Grande Inquisitrice et le frère de cette dernière, la Valineon s’était mise à réellement apprécier la demoiselle. Mais voilà que Balerion l’avait rappelée à lui et Jaenera le savait, elle en était la cause première. Elle devrait désormais faire face à la famille Valgaris et en premier lieu à Vahaerion Valgaris, polémarque de la quatrième armée si elle ne trouvait pas le moyen de ramener à la vie la mage.  

Perdue dans ses pensées, la nouvelle Magister n’entendit pas arriver un novice qui accompagnait un mage guérisseur. Voilà trois jours maintenant que ce mage venait soigner sa blessure. Vilaine cicatrice qui finirait par s’estomper avec le temps lui avait-on dit. Laissant l’homme faire, son esprit se remit au travail pour organiser le futur du Collège. Il y avait tant à faire. En premier lieu, elle devait s’assurer que le bureau de Talaegar ne porte plus trace de son passage tout comme le Collège devait être rapidement remit en état. Elle ne souffrirait pas de voir l’institution plus longtemps meurtrie. Et puis elle devrait aussi rapidement nommer de nouveaux Archimages. Il fallait bien remplacer les pauvres victimes de Talaegar. Tout comme elle devrait récompenser ses premiers soutiens. Alors une fois que le mage en eut terminé avec sa blessure, elle se leva et entreprit de rejoindre le bureau qu’elle occuperait bientôt à tant plein. Elle y rédigerait la liste des nouveaux archimages et y acterait le passage aux cercles supérieurs pour certains et la création de nouveau poste ô combien importants. Jaenera avait préparé un petit cadeau, si on pouvait appeler cela ainsi pour les familles dynastes en remerciement de leur soutien. Parce qu’elle le savait, en renversant Talaegar, elle coupait l’herbe sous le pied à sa camarade Alyrea Lyseon.

Marchant en direction de son nouveau bureau, sa longue robe noire de deuil témoignait de son esprit meurtrie par la perte des mages. Lorsque Jaenera avait crachait au visage de Talaegar le serment des magister, celle qui était encore que la Grande Inquisitrice de Valyria et Archimage de la Manipulation Mentale espérait bien qu’il n’y aurait pas d’autres morts. Désormais, elle ferait en sorte que le sang ne coule plus entre les murs du Collège des Mages et pour cela, elle n’hésiterait pas à frapper la première en dehors de l’enceinte qu’elle jugeait sacrée.  la Magister allait franchir une porte menant au  long couloir où les portraits des précédents Magister s’affichaient au mur qu’elle trouva sur son chemin Vaenyra Menaleos. La mage la salua d’un hochement de tête. « Mage Vaenyra, ravie de te croiser. Comment te portes-tu ? Les guérisseurs font-ils le nécessaire pour toi ? » demanda naturellement la Magister en plongeant son regard dans les prunelles de la mage. La Presque Dynaste invita la mage à faire quelques pas à ses côtés d’un signe de la main avant que cette dernière ne brise le silence. Le visage de la Magister se tourna alors vers celle qui serait bientôt nommée archimage de l’invocation des ombres. « Quelles question ! Bien sûre que je sis heureuse. Malgré les pertes, les quatorze ont bénis notre combat et Tyraxès et Vhagar nous ont apporté la victoire. Je suis fière de ce que nous avons accomplis, Vaenyra. » commença par répondre la Valineon.  « Nous avons gagné plus de liberté mage Menaleos. Nous avons gagné NOTRE liberté. » reprit la Magister avec un petit sourire aux coins des lèvres. « Vois-tu Vaenyra, le Collège des mage entre dans une nouvelle ère. Les Mages marcheront enfin dans les pas du destin de valyria. » Jaenera Valienon marqua un silence avant d’ajouter. « Il était plus que tant nous autres, Mages dont le sang a été béni par les Dieux pour protéger Valyria, rejoignons dans l’Histoire les autres  enfants des Quatorze. Tu ne crois pas ? » La vision de Jaenera Valienon pour l’avenir du Collège était grandiose et elle ferait tout pour que son grand rêve se réalise.

Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
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Collège des Mages, An 1067 mois 4, immédiatement après la Purge

Vaenyra fut surprise de la sollicitude de Jaenera à son égard. Après sa sortie théâtrale, la Mage n'aurait pas imaginé être indispensable à la nouvelle Magister. Une douleur sourde pointa de son épaule, réminiscence des souvenirs de cette nuit fatidique. Trois jours semblaient à la fois l'éternité et l'instant présent, emmêlés dans la roue du Temps. Cachant son inconfort, Vaenyra refusa de répondre. Son visage fermé en disait long sur sa "joie" de rencontrer Jaenera dans le contexte qui était le leur. La Mage était au courant des idées de sa maître de pensée et surtout de ses plans. L'imaginer et le fantasmer n'avait rien à voir avec le vivre. Tout en ses souvenirs salissait son idéal d'un monde sans Talaegar.

Faussement docile, la future archimage suivit les pas de la nouvelle Magister. Le changement était maintenant. Pourtant, il avait un goût de cendre. Les échos bien plus glorieux de la marche sur le Sénat rassuraient Vaenyra. Aucun citoyen ne pleurait les siens. Nul plébéien ne gisait dans une fosse commune. Personne n'était tombé sous les coups de la dictature militaire. Pourtant elle se retrouvait dans les couloirs froids du Collège, écoutant sa supérieure se gausser de leurs pertes. Tyraxès et Vaghar n'avaient rien à voir dans leur victoire. La marque de Syrax fouillait de sa folie furieuse les exactions commises par Jaenera et sa clique. Un rictus de dégoût déforma les lèvres de la mage l'espace d'un instant. Cette cabale, elle en était un des membres fondateurs. Véritable marionnettiste de la Cinquième Colonne, Vaenyra avait œuvré à sa réalisation.

Elle n'était pas certaine de la liberté dont semblait si éprise Jaenera. Vaenyra agissait au nom des Possessions. La démocratie qui l'avait vu naître et s'épanouir méritait qu'on la serve. Toute sa dévotion aux temples et au Collège résidait en cet simple état d'esprit. Il était doux et bon de mourir pour la Patrie. Peu importe la façon, peu importe les épreuves, un Menaleos servait Valyria. Si l'armée trahissait ce serment, il n'en était rien de la fille de Volantis. Vaenyra observa du coin de l'oeil la Magister. Peut-être partageait-elle les mêmes idéaux. La Mage ne se pardonnait pas la mort d'Herya, d'Aemond plus particulièrement, mais également celle des autres archimages. Les dommages collatéraux qu'étaient la culpabilité et la honte lui semblaient bien lourds sur ses frêles épaules. Épuisée par la magie, l'âme consumée, Vaenyra soupira dramatiquement:

Pardonnes mon expression, Magister. dit-elle d'un ton amer, inconsciente de son esprit tourmenté par le Chaos. Tu traites la mort des nôtres avec une légèreté écoeurante. Je croirai entendre Saelyra parler par ta bouche. Je condamne l'alliance avec cette folle prodigieuse. Vaenyra se tourna vers Jaenera et s'arrêta net. Elle avança d'un pas vers la Magister et le jeu de lumière dévoila son visage, encore grêlé et tâché par la bataille :  J'ai payé le prix de la liberté, aussi bien sur les marches du Sénat que face à Talaegar. Je suis heureuse d'avoir brisé les chaînes. Je l'ai fait au nom de Valyria, non pas pour servir ta propre course ou celle de tes maîtres.

Vaenyra recula, calmée de son coup de folie :Quelle histoire désires-tu écrire Jaenera ?


Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Balayer les cendres tant qu'elles sont chaudes Jaenera Valineon& Vaenyra Menaleos

Collège des Mages, An 1067 mois 4 , 3 jours après la Purge

Jaenera Valienon, nouvelle Magister du Collège des mages ne fit pas grand cas du silence de sa cadette. Et lorsqu’elle finit par prendre la parole, la Presque Dynaste tourna le visage vers cette dernière. Cela était surprenant de voir comment la Menaelos  tentait de ménager sa supérieure. Mais il était aussi fascinant de voir comment la fille de Volantis pouvait prendre les traits de Syrax alors qu’elle s’arrêtait net pour faire face à la fille de Mhysa Faer. Si Vaenyra voulait défier Jaenra, elle perdrait ce pari. Alors quand Vaenyra se calma et lui demanda ce qu’elle désirait, Jaenera choisi d’enfin prendre à son tour la parole. « Tu es pardonnée, rassure-toi Vaenyra. » fit la Magister en s’approchant de la jeune mage. « Cependant… » commença par reprendre la Valienon en levant légèrement le menton de son interlocutrice du bout d’un doigt. « Tu te trompes sur plus d’un point. » lâcha la dame d’un ton sévère. Dire qu’elle traitait la mort des mages avec légèreté était une insulte à son esprit. Personne ne pouvait savoir à quel point l’âme de la nouvelle magister s’en voulait d’avoir fait couler le sang des mages dans l’enceinte sacrée du Collège. Personne ne pouvait imaginer à quel point elle aurait préféré réussir à faire fléchir l’ancien Magister plutôt que de le tuer pour prendre sa place. Pourtant, elle reconnaissait sans mal qu’elle ne regrettait pas la tournure des événements. Parfois la fin en justifiait les moyens et en se lançant dans cette rébellion, elle avait signé un pacte secret avec la douce Shrykos pour que son acte soit à la fois la fin d’une époque, le début d’une nouvelle et la continuité de l’histoire du Collège. « Je ne traite pas avec légèreté la mort de nos mages. Je n’oublie pas leur sacrifice immense et je ne veux pas que leur nom soit oublié avec le temps. Si nous ne pouvons pas préparer les corps des archimages et du jeune Aemond pour leur dernier voyage auprès de Balerion, nous le ferons en temps voulu pour la mage Herya. Je dirigerai moi-même la cérémonie. » ajouta la Presque Dynaste qui masquait assez bien la douleur de son cœur. Elle avait toujours eu une affection débordante pour la jeune mage. Peut-être parce qu’elle avait toujours eu quelque chose d’attirant caché au fond d’elle. Peut-être aussi parce que son frère et la Valineon avait conclu un pacte. Cela importait peu, seul le résultat comptait. Un résultat qui conditionnait aussi son avenir. Pour cela, Jaenera était prête à tout, même à s’allier à Saelyra Vaelgaris.

Laissant sa main retomber, la Magister inspira profondément pour répondre sur la question de celle qui était appelée la Sorcière. « Vois-tu Vaenyra, certaines alliances sont faites par choix, d’autre par devoir et enfin certaines sont faites par nécessité. Celle avec Saelyra Vaelgaris, je l’ai faite par nécessité. La dame du Vaelgaron a un savoir dont le Collège ne peut se passer. La savoir recluse dans sa demeure n’est pas digne de son sang et de sa puissance. » et surtout, la ramener entre les murs du Collège permettait de garder un œil sur elle. Nul doute que Saelyra n’était pas dupe et savait pertinemment que Jaenera était venue la chercher plus par nécessité que par réelle sympathie à son égard. Et à dire vrai, Jaenera se méfiait toujours autant de la Dame du Vaelgaron et savait tout autant que la Sorcière avait accepté par intérêt.

« Ta marche sur le Sénat avec les autres mages était folie, Vaenyra. Que serait-il passé si le soulèvement au Collège n’avait pas eu lieu ? Talaegar ne t’aurai jamais pardonné cette prise de position. D’autant plus que tu mettais e avant ton appartenance au Collège pour servir cet intérêt qui n’était et n’est pas le nôtre. » piqua sens prévenir la nouvelle Magister. Dire que l’événement qui venait d’avoir lieu avait en quelque sorte sauvé d’une remontrance inimaginable la mage n’était pas mentir. Dire que Jaenera avait agi de manière à empêcher cette punition ne l’était pas complètement en revanche. La Dame préparait ce soulèvement depuis des jours, des mois même, la marche du sénat et le fait de ramener des mages vers le Collège n’avait un moyen pour elle que d’avoir des bras en plus pour mener le combat éventuel à venir. « Au nom de Valyria, je te connais Vaenyra et c’est une évidence. Pour servir ma propre course ou celle de mes maîtres est inexacte à bien des égards. Je n’ai pas de maître hormis les Quatorze et Valyria ma chère Vaenyra. Quant à ma propre course, bien sûr que tu n’as pas agi pour la servir mais bien pour ta propre ascension. » souffla la Valineon avec un petit sourire. « Je te connais depuis longtemps Vaneyra. Je sais que tu m’as suivi depuis les premiers jours et cela parce que nous partageons la même vision pour le Collège. » reprit la dame sans laisser le temps à Vaenyra de répondre. Puis, poussant un petit soupire, elle finit par reprendre après un très bref silence. « Je veux écrire une histoire où le Collège sera reconnu pour ce qu’il est Vaenyra. Nous faisons parti de la vie de Valyria et dans l’histoire que je tracerai pour le Collège, tes futures prises de position ne seront pas punis. Je veux un Collège fort, un Collège digne des Quatorze qui se tiendra aux côtés de Drivo, Vaenyra. » commença par répondre à la question Jaenera.

« Cependant, jamais le Collège ne devra précipiter Valyria dans le chaos. Le Collège sert les intérêt de Valyria avant tout et sa puissance. Talaegar ne voulait pas voir que le Collège s’éloignait toujours un peu plus de la vie de notre belle république et que nous nous isolions à refuser de nous impliquer dans la vie politique. Il est temps que cela change. Comme il est plus que temps que le Collège puisse se défendre seul. » lâcha la Dame qui avait déjà en tête de nombreux changement dans l’organisation du Collège. La création de deux nouveaux postes pour Saelyra et Alyrea en était les première mesure. « Et toi, ma chère Vaenyra, que veux-tu pour le Collège des mages ? Que veux-tu pour ton avenir ? » demanda finalement la nouvelle Magister qui avait déjà une idée de comment récompenser les mages qui avaient vaillamment combattu à ses côtés et qui étaient encore vivant.

Vaenyra Menaleos
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Collège des Mages, An 1067 mois 4, immédiatement après la Purge

Vaenyra considérait qu’il n'y avait rien à pardonner dans son geste. Ses excuses sauvaient simplement les apparences d'une mage à son Magister. Leur relation n'en restait pas moins celle d'une maître envers une élève, peu importait que cette dernière ait contribué à l'élévation de la première. Ainsi était la vie. Au moins, Vaenyra vivait au détriment des autres membres de leur aventure. Elle ne haïssait pas Jaenera, pour le moment. Son ressentiment se doublait d'une amertume née de l'épuisement. Au fond d'elle-même, elle était heureuse de se retrouver avec Jaenera pour crever leur abcès. Malgré tout, Vaenyra avait en horreur la condescendance et elle ne put s'empêcher de retrousser ses lèvres lorsque Jaenera frôla le bout de son menton de son doigt. Elle n'était pas une enfant prête à être gourmander pour ses erreurs !

Était-ce trop demander à Jaenera d'exprimer ses réels sentiments une seule fois ? Vaenyra ne voulait pas la voir s'effondrer dans le chagrin, mais son détachement face à la mort des siens l'écœurait. Tout à chacun, ils formaient une confrérie. Un lien éternel unissait les combattants de ce funeste jour. À part Saelyra, qu'elle détestait malgré tout, Vaenyra vouait une dette ineffable envers ses frères et sœurs d'armes. La reconnaissance froide et calculatrice de Jaenera la déstabilisait. Elle en venait à croire que les sentiments avaient depuis longtemps déserté son cœur de glace. A ses yeux tout n'était qu'honneur, gloire et symbolisme. Vaenyra désirait l'authenticité et l'intimité de ceux qui avaient connu le feu et le sang. Sa désapprobation silencieuse se lisait dans son regard tandis qu'elle redressait le menton pour éviter le contact avec la Magister.

La peste soit de cette alliance. Saelyra a versé le premier sang. Crois-tu que Talaegar aurait hésité si nous étions arrivés avec l’Hérault et les gardes en notre possession ? Sa haine de cette sorcière a fini de faire basculer l'homme. J'aurais préféré m'attacher à des mages rhoynar et des assassins ghiscaris plutôt que m'associer avec celle-ci. Tu es notre guide Jaenera, mais cela ne te prive pas d'écouter tes proches. Tu nous as lié à une vipère sans notre consentiment.

Contrairement à la puissance brutale de Talaegar, Vaenyra craignait le poison distillé par les paroles de la nouvelle Archimage. La mage n'était pas une chantre de la pureté du sang et acceptait volontiers les différences. Elle demandait seulement à ce qu'ils ne déméritent pas et au contraire prouve leur puissance par leur travail. Elle était à l'opposée de Saelyra sur ce sujet. La vieille sorcière trahissait tous les enseignements du Collège et les valeurs valyriennes à travers son eugénisme sectaire. Vaenyra crachait et foulait du pied chacun de ses thèses. Elle viendrait à se confronter à la prétendue alliée de Jaenera un jour ou l'autre. Peu de doute subsistait à ce sujet.

Vaenyra eut un rictus amer. Quelle ironie d'entendre la Magister parvenue au pouvoir par la violence la tançait pour sa participation lors de la marche sur le Sénat. Sa propre action avait été pacifique, et ce malgré les tensions exercées par l'armée et les prêtres. Vaenyra elle-même n'était pas certes pas la plus candide. Touchant inconsciemment ses pointes massacrées par sa lame, la mage s'était laissée porter par la foule et sa haine. Malgré tout, son soutien à son amie avait été décisif et avait porté ses fruits. Que Jaenera ait pu soi-disant déclencher son coup au même instant était pur calomnie et une insulte à ses propres agissements. Fronçant les sourcils et plissant son petit nez, Vaenyra se détourna légèrement de la Magister et regarda droit devant elle :

Sans mon action, Aeranys et Aemond n'auraient pas pu nous soutenir ce soir là, Magister. Son élève aurait survécu pensa douloureusement Vaenyra. Sans ton intervention, j'aurais accepté le prix à payer. Talaegar aurait continué à sauver les apparences et probablement consenti à me bannir du Collège. Déchue de mon titre, j'aurai probablement rejoint ma famille. Vaenyra soupira en secouant la tête : Un sacrifice douloureux, mais nécessaire. Mon action aurait réveillé les consciences et probablement secoué nos propres codes éthiques. Une révolution tranquille, que je n'aurai probablement pas vécu.

Pourtant malgré son ressentiment, malgré leur opposition nouvelle, Vaenyra ne pouvait nier connaître Jaenera. Or l'inverse était également vrai. La Magister savait attiser son ambition opportuniste. Elle ne pouvait pas nier l'ouverture et l'offre de paix que lui tendait sa consœur. Se tournant à nouveau vers Jaenera, Vaenyra l'observa longuement. Ses yeux encore épuisés par le combat se posèrent calmement sur son visage. Il lui était difficile de savoir si elle mentait. Pourtant, la mage désirait la croire. L'espoir d'un lendemain d'espoir ne pouvait que la rassénérer. Vaenyra désirait plus de pouvoir, plus de connaissance. Non seulement pour elle et sa gloire personnelle, mais pour celle de la République. Se mordillant les lèvres, elle finit par craquer et offrit sa loyauté à la Magister:

Je crois que la question de ce que je désire ne se pose pas. Mon avenir est tout tracé depuis le moment où j'ai plaidé mon soutien à notre cause. Or, je sais de source sûre que l'Archimage des Invocations n'est plus. Une récompense presque à l'égale de ma contribution au rayonnement du Collège. Je veux également les savoirs de Talaegar au sujet des Ombres. Tout ce qui est possible, sans cachotterie entre nous. Certains ont du disparaître avec et nous ne pouvons continuer à vivre sous le sceau du secret. Le Conseil et la Magister doivent travailler ensemble, chacun dans son domaine d'excellence.

Vaenyra embrasa le couloir du bras, avec un léger gémissement face à la douleur de son épaule.

Je veux également servir Valyria. Tu n'es pas sans connaître mon implication dans l'affaire du Navarque de Carraxès. Plus récemment, tu es au courant de l'ambassade à laquelle j'ai pu participer auprès de ma chère amie Daera Melgaris. Trouve-moi un rôle à jouer auprès des Possessions et je serai dévouée à notre cause.


Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
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Balayer les cendres tant qu'elles sont chaudes Jaenera Valineon& Vaenyra Menaleos

Collège des Mages, An 1067 mois 4 , 3 jours après la Purge

 « Tu connais si peu Saelyra, ma chère Vaenyra. La dame du Vaelagron a versé le premier sang mais si elle ne l’avait pas fait je l’aurait probablement fait à sa place. Quant à Talaegar, il n’aurait pas hésiter à se défaire d’homme encombrant se trouvant entre lui et nous. Son geste face aux archimages venus l’aider nous l’a prouvé. » répliqua la Magister en fronçant les sourcils. Elle savait que sa décision de s’allier avec la Sorcière causerait des remous au sein du collège. Mais avec le temps, elle avait aussi appris à desceller quelques traits de caractères du vieille homme. Talaegar n'était pas le gentil maitre du collège que beaucoup connaissaient. Il avait une part d’ombre en lui et leur combat en avait dévoilé une partie. L’homme était un combattant tout autant qu’un homme tourné vers le passé. Un nouveau rictus se dessina sur les lèvres de la Valienon pour accueillir les nouvelles paroles de celle qui avait embrassé sa cause il y a déjà quelques temps. « Hérésie ! » lâcha la Dame avec véhémence. « Nous lier à des mages Rhoynars ou à des assassins ghiscaries, mesure tes paroles Vaenyra. Je n’admettrai jamais que le Collège ait une dette quelconque envers les mages rhoynar et encore moins envers ces monstres de Ghiscaris. » reprit la dame dont le cœur battait fort de sa poitrine. Jamais elle ne pourrait accepté que les mages des principautés de la Rhoyne ou ces barbares ghiscaris soient mêlés de près ou de loin au destin du Collège des mages de Valyria. « Tu as tort une fois de plus, mage Menaleos. Je n’ai pas lié le Collège à Saelyra Vaelgaron sans votre consentement. Son implication dans ce combat et son aide ne sont que les résultats d’une alliance, un accord entre deux femmes. Je me suis attachée son service et son aide en mon nom propre. » souffla avec exaspération la dame. Pourtant elle le savait, avec cet accord, ce pacte, elle ramenait dans le giron du Collège la Sorcière et cela pouvait faire grincer des dents mais là était son choix et elle assumerait les conséquences futures si nécessaire.

En parlant d’autres conséquences à assumer, celles de la marche sur le sénat en étaient. Jaenera n’avait pas manqué de le rappeler à sa la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. Des paroles que Vaenyra n’accueillit pas de bon cœur. La Magister n’en fut pas surprise. Le rictus de la mage, le plissement de son petit nez et son détournement montrait tout son mécontentement. Instinctivement, Jaenera ne put retenir un petit sourire. Jaenera Valineon était une femme complexe et malgré son apparence de femme détachée de tout, des joies des siens, de la mort de ses compagnons, il était incorrecte de dire qu’elle n’aimait pas les autres. Elle aimait Vaenyra, elle aimait Herya Valgaris, elle aimait Raeganor tout comme elle aimait Daenar son frère ou Raegar son cousin. Des sentiments multiples qu’elle ne montrait pas. Alors, fidèle à elle-même, son visage se para rapidement de ce masque qu’elle arborait si souvent et laissa la jeune femme s’éloigner d’elle. « Et Aemond ne sait pas mort ce jour-là. C’est ce que tu te dit, n’est-ce pas ? » ajouta entre deux silences la magister. Jaenera le savait. Vaenerya devait s’en vouloir d’avoir mener à la mort son élève, tout comme elle s’en voulait d’avoir conduit jusqu’à Balerion le jeune Aemond et Herya. C’étaient des morts et des états que Jaenera ne pourrait jamais oublier et elle devrait vivre avec. Elle espérait qu’une chose, que le jeune Qohraenos et la Valgaris la comprennent lorsqu’ils se retrouveraient dans l’antre de Balerion le moment venu. « Un gâchis inutile qui n’arait pas fait changer le cours du destin du Collège. Nous aurions perdu un mage précieux en te perdant. » commença par répondre Jaenera qui ne regardait plus la Menaleos. Si cette dernière ne souhait pas lui faire face, elle ne l’y obligerait pas. « Je doute que Talaegar se serait satisfait d’un simple bannissement. » poursuivit la magister en faisant quelques pas. « Ta marche sur le sénat, ta prise de position, même pour soutenir la cause de ton amie sénatrice, l’implication du collège dans cette journée par tes choix, voilà bon nombre de gestes enfreignant les sacrosaintes règles qu’avait instauré Talaegar pour garantir la sainte neutralité du Collège. Autant d’action qu’il aurait jugé comme de la pure trahison envers notre institution. » fit d’une voix monocorde la Magister qui énonçait là des faits et simplement des faits. Quant au châtiment dédié aux traitres… « Vaenyra, te souviens-tu de la mort de l’ambassadeur Hugor Arryn ? Te souviens-tu de la sentence prononcé à l’égard du jeune mage qui aurait causé sa mort ? » Jaenera laissa un instant en suspend sa question avant d’y apporter la réponse. « Ce fut la mort ! » lâcha la Dame comme on relâche la lame sur le cou du malheureux condamné. « Ce n’était pas le bannissement du collège des mages qui t’attendait mais la mort. Talaegar ne pardonnait pas la trahison, il ne l’oubliait pas, il l’éliminait avant de reprendre sa vie et que le collège ne redevienne calme. » Ses mots étaient durs, elle en avait conscience mais ils étaient réalistes. Tout comme ceux qu’elle s’apprêtait à dire. « Le Collège des Mages est une vieille institution. Son inertie est grande. Pour le faire bouger, il faut frapper fort. Un grand bouleversement pour un grand avenir. » fini par dire la Dame des Valineon.

Quant à savoir ce qu’elle voulait écrire comme historie, Jaenera avait eu une réponse à son image, grandiose. Mais si la Menaleos savait se montrer curieuse, Jaenera l’était tout autant à son égard. La Magister connaissait bien celle qui avait marché dans ses pas dès les premiers jours. Elle connaissait son ambition et elle ne pouvait que l’encourager dans cette voie. Alors ce fut tout naturellement qu’elle lui retourna sa propre question et attendit avec une certaine impatience sa réponse. Un franc sourire de satisfaction se dessina à la commissure de ses lèvres lorsque la mage lui parla de l’archimage de l’invocation. « Un avenir n’est jamais totalement décidé à l’avance. Mais il est vrai que l’archimage de l’invocation n’est plus. » répondit Jaenera en affichant un visage serein. « Si c’est sa place que tu veux en guise de récompense pour tes actions et ton soutien, je te l’accorde. Les noms des nouveaux archimages seront donnés dans quelques semaines au cours d’une cérémonie. » répondit la magister. Un petit rire d’amusement s’échappa de sa gorge lorsque la mage exprima sa volonté d’acquérir tout le savoir de Talaegar concernant les ombres. « Talaegar avait une grande connaissance des ombres, mais je ne peux te donner tout son savoir. Certaines connaissances ne sont accessibles qu’au seul Magister du Collège… » sa voix alla mourir sur les murs du couloir qui accueillait leur conversation. « Cependant, la bibliothèque de l’ancien archimage sera désormais la tienne. Je pourrais aussi te confier certains ouvrages. » ajouta Jaenera Valienon qui en termina là sa réponse aux paroles de la mage se gardant bien de répondre sur la question du travail collaboratif entre le magister et le conseil des Archimages. Sa gestion et sa manière de fonctionner ne pouvait être aborder avec une seule des archimages.

« Ce n’est pas à moi de te trouver un rôle à jouer auprès des Possessions Vaenyra. Ton rôle premier est de servir les intérêt du Collège et de la République en tant que mage du Collège et il en sera de même lorsque tu occuperas le poste d’Archiamge. Mais sache que si tu veux t’engager dans une nouvelle ambassade ou tout autre chose, je t’écouterai. Tu auras mon approbation chaque fois que cet engagement, quel qu’il soit, ne mettra pas en danger le Collège. C’est là la seule chose que je te demanderai. Qui plus est, tu agiras en tant qu’Archimage et non en tant qu’amie ou en tant que Menaleos, est-ce que tu comprends ? » demanda la Dame en plongeant son regard dans les yeux de la mage.

Vaenyra Menaleos
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Mage

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Collège des Mages, An 1067 mois 4, immédiatement après la Purge

De toutes les mages que ce bas monde portait, Saelyra était peut être la seule avec laquelle Vaenyra refusait de se compromettre. A l'image de l'être difforme qu'on disait hanter les bas fonds, et la vie de ses ennemis, pour quelques pièces ou sacrifices bien placés. Que sa propre mentor et figure de proue dans la politique complexe du Collège ait pu la forcer à prendre cette décision courrouçait la future Archimage. Seul ce terme, et l'excitation en imaginant son nom associé au titre, empêchait Vaenyra de cracher au visage de Jaenera et s'en retourner sans demander son reste. Les plates excuses de la Magister n'excusait en rien son geste. Vaenyra ne croyait pas la maîtresse suprême du Collège suffisamment stupide pour croire que son acte se limitait à son nom propre. C'était toute l'institution qui se trouvait entachée par le retour de la garce aux idées nauséabondes au sein du Collège. Vaenyra partageait certes nombre de préjugés vis à vis des sang mêlés mais nullement le fanatisme macabre de Saerelys à leur sujet.

Le visage de marbre malgré sa déception grandissante à l'égard de Jaenera, Vaenyra l'écouta la blâmer pour ses propres actions. Elle portait la mort d'Aemond dans son cœur mais se le voir reprocher par Jaenera enflammait son esprit. Ses doigts se crispèrent l'espace d'un instant, prêts à gifler l'imprudente. Aemond avait risqué sa vie pour ses idéaux mais il était mort pour ceux d'une autre. L'ingratitude de la Magister la frappa de plein fouet et son masque tomba une seconde. Son regard devint glacial de mépris envers Jaenera avant qu'elle ne se reprenne et adopte un sourire contrit. Il ne savait à rien de s'attirer l'ire de la nouvelle Magister. Le plus gros de la Purge était passé mais les répliques guettaient, jamais bien éloignée. Vaenyra s'était montrée discrète, peut être trop discrète, ces derniers jours. Elle pouvait tout aussi bien mourir soudainement de ses blessures. Elle ne doutait plus de la capacité de Jaenera à l'y aider. Quitte à devoir tenir sa main dans une dernière seconde d'angoisse et d'entraide entre deux sœurs de combat.

Le divorce était consommé.

Vaenyra ne le concevait que trop bien. La nouvelle déception dans sa vie bien triste n'effleurait guère son cœur endurci. La seule chose qui l'intéressait désormais en Jaenera était le bénéfice dont elle pouvait tirer de son imperium. Lasse, elle ne ferait pas tomber la dame lorsque le temps viendrait. Et ne lèverait pas le petit doigt pour venir à son secours. Avec un sourire poli, Vaenyra accepta d'un hochement de tête l'offre de Jaenera. Archimage de l'invocation des esprit, voilà qui lui permettrait de connaître un nouvel âge d'or au sein du Collège. Sans compter les savoirs qu'elle collecterait pour assouvir sa soif de connaissance, jamais étanchée. Evidemment, Jaenera désirait garder certaines arcanes en sa possession. La réciproque était vraie. Les archimages n'avaient aucun compte à rendre sur leurs découvertes au Magister.

J'apprécie ta reconnaissance, Magister. finit par répondre d'une voix douce Vaenyra. Je comprends également ton désir de savoir certains inaccessibles aux plus doués de leur art. Chacun a ses petits secrets...

Vaenyra braqua en retour son regard dans celui de Jaenera et s'approcha suffisamment pour qu'elle sente le souffle de sa supérieure sur son visage : Je crois que tu as des plans me concernant. Malgré tout, il est aisé de deviner ce que je veux. Je veux être ta voix, je veux compter dans les affaires de la République. Le Sénat ne m'intéresse pas. Je veux représenter le Collège auprès des Temples et de l'Armée. Je crois être la mieux placée pour être ton oreille et ta voix par mes origines et mon parcours au sein des deux institutions. C'était également ces entités qui occupaient les intérêts et les désirs de Vaenyra. L'histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d'accord. Laisse moi conter mon histoire et je conterai celle que tu désires, grandiose et grandiloquente de la Magister Valineon. Qu'en penses tu Jaenera ?


Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Collège des Mages, An 1067 mois 4 , 3 jours après la Purge

Jaenera Valineon, nouvelle Magister du Collège des mages avait accepté la demande de sa consœur Vaenyra Menaleos. Cette dernière voulait le poste d’Archimage de l’invocation des Ombres et la Presque Dynaste ne voyait pas comment le lui refuser. Oui, dès le début ou presque la Magister avait pensé remanier le corps des Archimages et la mort de ce dernier facilitait grandement les choses. Car si la Dame voulait remplacer certains archimages, elle ne pouvait décemment pas les remplacer de leur vivant, mais mort, rien ne venait alors s’opposer à sa décision. Mais si la Magister pouvait la nommer Archimage, elle ne pouvait lui ouvrir les portes de tous les savoirs. Cela pouvait s’apparenter à de la frustration mais c’était simplement une question de tradition. Jamais les archimages ne pouvaient prétendre à avoir le même savoir que le Magister. Un jour, peut-être, si Vaenyra devenait Magister du Collège, elle obtiendrait l’ensemble des savoirs dû à son statut. Alors face aux paroles de la jeune femme, la Valineon eut un petit sourire amusé. « Il n’est pas question de secret Vaenyra. De grands savoirs, un grand pouvoir et une grande puissance engendrent de grands sacrifices. Ce n’est pas pour rien que l’Archimage de l’Alchimie à l’esprit qu’elle a désormais. » fit une Jaenera qui parlait en connaissance de cause et en se plaçant telle une grande sœur mettant en garde une cadette. Saelyra n’avait pas toujours été aussi, c’était un fait connu de ceux qui avaient vécu assez longtemps pour en témoigner. La nouvelle Magister en avait conversé à quelques reprises avec Talaegar. L’homme avait bien connu Saelyra et l’avait connu dans l’enfance, lorsqu’elle n’était pas encore l’esclave de sa folie. Préserver les âmes et les esprits des membres du Collège incombait au Magister et il était donc de son devoir de garder un œil sur les agissements des siens. Evidemment, elle ne porterait aucun jugement sur les expériences des mages mais elle ferait en sorte de garder leur esprit le plus sein possible et le plus longtemps.

Le poste d’Archimage n’était pas la seule requête de la jeune femme et Jaenera n’en était même pas étonnée. Elle savait la mage ambitieuse et c’était aussi pour cela qu’elle avait été heureuse de la voir marcher dans ses pas dès les premiers temps. Oui, Vaenyra Menaleos était une mage brillante et elle aurait été aveugle si elle ne l’avait pas remarqué. Mais elle ne pouvait se permettre d’accéder à l’ensemble de ces demandes. Prenant alors une courte inspiration, la Magister plongea son regard dans celui aussi améthyste que le sien de sa cadette qui s’était rapprochée d’elle. « J’ai suivi comme tu peux l’imaginer tes actions auprès des Temples. Ce que tu me demandes les concernant, je pourrai te l’accorder. » commença par répondre la Magister. Oui, elle savait très exactement ce qu’avait pu faire Vaenyra au cœur des Temples et ce lien entre les mages et les Quatorze devait être préservé même si la tête du Collège changeait. En revanche, pour ce qui était de l’armée, Jaenera Valineon était bien plus réservée. « Je ne doute pas de tes qualités et de tes liens avec l’armée, mais je ne peux te répondre favorablement sur ce point. » reprit la Magister dont le visage se trouvait si proche de celui de sa subornée qu’elle aurait pu absorber son souffle. La presque Dynaste et Grande Inquisitrice de Valyria pourrait facilement lire dans l’esprit de cette dernière en usant de son sang, mais elle n’avait pas besoin de le faire. La Valineon n’ignorait pas les tourments de sa consœur. La mort prématurée de son frère et fiancé avait durablement marqué la mage. « Ton lien avec l’armée est fort, mais trop marqué par la douleur, c’est non. » trancha la Dame dont la décision ne pouvait souffrir la négociation. Qui plus est, la Dame avait en horreur de mettre dans le même panier tous ces pions. Elle ne pouvait se permettre de donner à une seule et même personne des liens aussi importants. Elle devait aussi diversifier les mages qui bénéficieraient de ses largesses et bonté.

Reprenant un peu de distance, la Magister fit quelques pas dans le couloir, désireuse de ne pas rester sur place. La Magister n’aimait guère rester trop longtemps au même endroit et préférait converser tout en marchant ou en s’occupant en même temps. Certains pourraient prendre cela pour un manque de considération mais c’était loin d’être le cas. Simplement Jaenera Valienon était de ceux dont l’esprit et les gestes étaient toujours en mouvement, réfléchissant à la suite. « L’histoire se base toujours sur des faits qui se sont passés, même si parfois on l’enjolive Vaenyra. Est-ce alors réellement mentir ? » questionna la Magister du Collège des Mages curieuse d’avoir la réponse de sa cadette et intriguée par cette vision. Oui, elle ne voyait pas l’historie comme une suite de mensonge, des omissions salvatrices parfois tout au plus. La Valineon était partisane du principe que toute vérité n’était pas toujours bonne à entendre. Quant à compter son histoire, Jaenera n’avait pas le caractère du Grand Prêtre d’Arrax ou de certains politiques avides d’entendre chanter leur gloire. Pour elle, seuls les actions et les gestes pouvaient témoigner de ce qu’avaient été les hommes et laisser une trace dans l’histoire contée par les bardes. Et puis, elle devait reconnaitre que son regard s’était déjà posé sur un autre visage pour cela si elle en ressentait la nécessité. Rhaenyra Celtigar, telle était la personne qu’elle comptait bien ramener à elle.

Vaenyra Menaleos
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Mage

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Collège des Mages, An 1067 mois 4, immédiatement après la Purge

Vaenyra finit par ricaner ouvertement. Ses lèvres se soulevèrent légèrement, dévoilant ses dents blanches tandis qu'un râle de mépris et d'amusement amer s'échapper du plus profond de sa gorge. Même ses yeux étincelèrent de déception vis à vis de sa mentor. L'exemple de Saelyra l'amusait. Il était intéressant de voir la Magister s'en servir comme d'un homme de paille : tantôt une véritable alliée en qui elle vouait sa confiance, tantôt un peliēdar* dont il fallait se méfier et ne pas suivra la voie. Pour Vaenyra, la raison était simple: la femme était un véritable scorpion qui finirait, comme tout conte rhoynar digne de ce nom, piquer sa grenouille. La question n'était pas de voir Jaenera s'incliner devant la moindre de ses requêtes mais de simplement la voir s'évertuer à se draper du carcan professoral, dont elle manquait simplement l'instinct. Si cette idiote au sang pur s'était évertuer à gaspiller son talent et sa santé, cela ne voulait pas dire que Vaenyra en ferait de même. La native de Volantis valait mieux que ça. Elle frôlait depuis bien trop longtemps la folie pour ne pas s'en rendre compte.

 Savoir n'est pas pratiquer. Peut être que ton domaine exige une grande puissance et de l'audace et toujours de l'audace mais le royaume des Ombres demande une connaissance d'où naît le pouvoir. A quoi bon être capable d'invoquer n'importe quelle créature si tu ne connais ni leur pouvoir, ni leur faiblesse ? Pire encore, leur utilité. lâcha sèchement la nouvelle archimage en plissant son joli petit nez. Savoir n'est pas pratiquer. Peut être que ton domaine exige une grande puissance et de l'audace et toujours de l'audace mais le royaume des Ombres demande une connaissance d'où naît le pouvoir. A quoi bon être capable d'invoquer n'importe quelle créature si tu ne connais ni leur pouvoir, ni leur faiblesse ? Pire encore, leur utilité.

Vaenyra n'en voulait pas à Jaenera. Elle ne désirait pas tout et connaissait la patience. Son empressement au cours de la guerre à surpasser son rival l'avait presque détruite. De la même façon, son appétit de pouvoir s'éteignait alors qu'elle était rassasiée pour le moment. Seul le creux de l'amour insatisfait élargi par les griffes du deuil risquait de la faire basculer encore. Un léger soulagement l'envahit malgré son désir ardent lorsque la Magister refusa d'accéder à sa demande. Le devoir ne l'appelait pas et elle donnait même raison à Jaenera. Elle inclina la tête et sourit modestement.

Très bien. Je comprends et accepte ton point de vue, Magister. Peut être trouverai la paix parmi les Prêtres en servant à leurs côtés au nom du Collège.

Du Collège, et non de Jaenera Valineon. Relevant les yeux, Vaenyra défia du regarda celle qui l'avait attiré dans la théorie politique des mages. Leurs chemins se séparaient ici. L'Archimage était reconnaissante envers la nouvelle Magister mais, désormais, elle s'opposerait à elle quand cela serait nécessaire. Tandis qu'elle prolongeait son regard pour s'assurer que Jaenera comprenait parfaitement, elle réfléchit à sa dernière question. Lorsqu'on fréquentait autant l'armée que les prêtres, on découvrait parfois que la vérité n'était jamais pure et belle. A Volantis plus particulièrement, tant la ville s'éloignait du carcan traditionaliste de Valyria. On y découvrait les vérités des uns, les mensonges des autres. En d'autres termes, la véritable nature de l'Histoire s'épanouissait enfin loin de l'ombrage de la patrie flamboyante.

Une fin heureuse ça dépend du point où s'arrête l'Histoire. Ecrite par les vainqueurs, il est difficile de croire toutes les choses que l'on entends. Il me tarde d'entendre les héroïques actions de mes élèves face au Magister, enragé et devenu fou furieux n'est ce pas ? Oublions l'homme tourmenté et pousser à bout par sa propre héritière spirituelle, alliée à sa pire ennemie. Oublions Aemond, blessé à mort et à peine capable d'éviter le sort qui mit fin à sa vie. Pour le peu que sa présence servit. Nous sommes responsables de ces morts, Jaenera. Et toi plus encore... Se détournant, Vaenyra détourna le regard : Je crois que nous en avons fini. Merci pour ta confiance Magister. Mes félicitations les plus sincères pour ton accession. Si je peux me permette, je souhaiterai regagner mes appartements. Je suis encore épuisée des évènements des derniers jours.

*Le peliēdar, formé des mots peldio et iēdar signifiant serpent des eaux, est une créature du folklore de Volantis. Associé à la mort des enfants mais également aux dangers de la Rhoyne, il sert de figure équivalente au croque mitaine.

Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
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Collège des Mages, An 1067 mois 4 , 3 jours après la Purge

Un fin sourire étira les lèvres de la Magister alors que Vaenyra ricanait devant elle. Ô oui que la Valineon était fière de sa cadette. La Menaleos l’avait suivit dès le début. Elle avait marché dans ses pas et elle avait aiguisé son esprit. Elle ne voulait pas d’élèves à son image. Pour le bien du Collège, ceux qui marchaient dans ses pas se devaient d’avoir leur propre volonté. Alors voir cette dernière s’opposer à elle réchauffait le cœur de la Magister qui se garda pourtant bien de le dire à la future Archimage. Quant à la remarque de la jeune femme sur le savoir et la pratique, elle agaça un peu la mentor. La native de Mhysa Faer n’aimait guère que l’on vienne lui expliquer la différence entre savoir et pratique. Et encore moins que l’on vienne sous-entendre qu’elle ne connaissait pas les différentes magies pratiquées au sein de son institution. « Savoir n’est pas pratiquer mais un savoir jamais pratiqué s’émousse. Et tu te trompes si tu crois que la Manipulation Mental n’exige qu’une grande puissance et de l’audace. » répliqua avec un petit sourire la Magister. « Mon domaine comme tu dis, nécessite d’apprendre beaucoup de la nature humaine pour savoir comment lire en elle et en tirer toutes les informations que l’on désir. » ajouta la Presque Dynaste. Quant aux restes des demandes de la Menaleos, Jaenera avait accepté celle qui liait le Collège et les Temples. Mais pour ce qui était de l’armée, la nouvelle Magister ne pouvait aller dans le sens de la mage de Volantis. Alors s’approchant de celle qui avait levé les yeux vers elle avec un air de défit après avoir clairement annoncé son envi de servir le Collège et non Jaenera, la Dame de Mhysa Faer leva un peu plus le menton de sa cadette avec un petit air fier dans le regard. « Ô je t’ai très bien comprise, Vaenyra. » commença par dire la Magister. « Les temples ou le temps, nous verrons bien. Quant à servir au nom du Collège, je n’en attendais pas moins de toi, mage Menaleos. » Oui Jaenera n’en attendait pas moins d’elle et la Dame de Mhysa Faer ne voulait qu’une chose, que Vaenyra n’oublie jamais que les Magister pouvaient bien passer, le plus important était que le Collège perdure et grandisse avec Valyria.

Pour ce qui était de l’histoire, le visage de la Magister se referma lorsque Vaenyra parla de ses élèves et de la mort d’Aemond. Dire qu’elle en était responsable était une évidence et la magister puisa dans toute la force de son mental pour ne pas exploser et laisser une larme rouler sur son visage. Evidemment qu’elle en était responsable et elle aurait cette mort sur la conscience. Elle aurait aimé que cela se passe autrement mais on ne pouvait pas tout maîtriser même dans les plans les plus savamment orchestré. « Tu n’as regardé que de loin les prémices de cet affrontement, Vaenyra. Cela faisait déjà quelque temps que je n’étais plus l’héritière de Talaegar et le combat était inévitable. Et pour Aemond, personne ne l’oubliera. J’y veillerai personnellement. » lâcha Jaenera en s’éloignant de la mage native de Volantis.  « Repose-toi, Vaenyra Menaleos, repose-toi. Le Collège a besoin que tu te soigne comme il faut. » fit la Magister qui, d’un signe de tête, autorisait la mage a poursuivre son chemin et retourner dans ses quartiers si elle le désirait.

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