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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Se ānogar hen andalusHelenys Grafton & @Jaekar Veltheon

Quartier marchand – grande place & Année 1067, mois 10

Comment aurait-elle pu croire qu’elle reverrait un jour ces traits qu’elle avait connu par des peintures et des portraits. Ces traits si adorables, si caractéristiques de sa famille, à elle. Helenys n’aurait pu parier sur les Sept que ce jour arriverait et surtout que cela se produirait à Valyria et non en Andalos. Et pourtant, elle en était certaine et c’était appliqué à faire des recherches pour obtenir les informations qu’elle désairait. Tout avait commencé il y a quelques jours à peine alors qu’elle participait à la grande loterie des familles dynastes. Helenys s’y était rendue après avoir acheté plusieurs osselets pour que son argent puisse servir la bonne cause de ces dames qu’elle respectait pour leurs actions et leur sang qu’elle savait aussi important que le sang royal qui coulait dans ses propres veines. Si Helenys était une princesse et si elle était considérée comme inapte en Valyria, elle avait vite compris que les familles dynastes n’étaient pas de simple famille noble de la belle République qui l’accueillait depuis un peu plus d’un an maintenant. En un sens, les trois familles dynastes pouvaient être considérées comme des familles royales sans réellement le dire. C’était alors naturellement que la princesse d’Andalos avait donné de son temps et de son argent pour soutenir cet orphelinat. Toujours bienfaitrice, la cousine du roi d’Andalos n’en demeurait pas moins une ambassadrice et une femme liée à la politique de son royaume d’origine. Ce montrer ainsi lors de moments importants de la vie de la république était aussi un choix politique pour Helenys Grafton. Elle en avait profité pour tout à la fois  observer les familles qui pourraient l’intéresser pour conclure ce mariage qu’elle avait toujours en tête et nouer de nouvelle alliance prometteuse. Helenys le savait, depuis son action à Ghis, même si à part les commanditaire, personne n’avait été mis dans la confidence, elle occupait une place de choix parmi tous les ambassadeurs présents en Valyria. Observatrice, la dame avait détaillé chaque visage qu’elle croisait et ce fut au détour d’un regard, alors qu’elle était naturellement accompagnée de Jacaerys que son regard fut attiré par des traits familiers.

Ne laissant rien paraître jusqu’à la fin de la grande loterie, elle profita de son nouveau rang en Valyria pour obtenir certaines informations. Des informations qu’on lui apporta quelques jours plus tard. Jaekar Veltheon de son nom, fils illégitime d’un puissant marchand de Valyria Valerion Qoherys. Helenys chercha évidemment à en savoir plus sur ce marchand et ce fut au détour d’une conversation qu’elle apprit que la Lumière de Sagesse avait séjourné longuement en Andalos il y a de cela plusieurs années et qu’il avait quitté le royaume précipitamment, emportant son fils avec lui. Un fils dont les traits du visage étaient similaires à ceux de la belle Elyna. Et cette histoire d’enfant correspondait aussi étrangement à une période trouble de la famille Royce. Les Royce, Helenys les connaissait bien et pour cause. C’était la famille qui avait donné naissance à se propre mère ; Une famille de noble marchand dont la fortune et le sang avait été assez important pour que les Arryn les laissent entrer dans leur famille en prononçant le mariage d’Alerah et du frère du future roi d’Andalos Dramon Arryn, père d’Helenys. Lady Grafton avait connu cette tante d’une beauté remarquable et avait appris sa mort avec tristesse. Il se disait qu’une mauvaise fièvre avait emporté la dame, mais il n’avait jamais été question d’un quelconque enfant dans cette histoire. Désormais adulte et mère, l’Ambassadrice se refaisait l’histoire de cette famille et commençait à retisser le fils discret qui liait le Veltheon à son illustre tante.

Désireuse de tirer les choses aux claires et voulant s’assurer de la véracité de ses hypothèses, la dame provoqua sa rencontre avec Jaekar Veltheon. Renseignée sur les habitude de l’homme, l’ambassadrice n’hésita pas longtemps à aller se mêler aux marchands de la Grande Place dans la Quadran nord de la ville. Loin du luxe du quartier des ambassadeurs, Helenys Grafton tentait de masquer les traits de sa noblesse. Attentive à ce qui l’entourait, jouant doucement entre ses doigts avec un petit pendentif aux armes de la famille de sa mère, elle attentait que l’homme se montre pour enfin l’aborder. L’Ambassadrice portait une tenue typiquement valyrienne aux tissus léger lui permettant de mieux supporter la chaleur de Valyria accrue par la foule qui grouillait autour d’elle. Sa chevelure brune et ses yeux clairs et non améthyste témoignaient de son sang étranger. Le soleil montait à son zénith lorsque sa patience fut enfin récompenser. « Jaekar Veltheon ? » fit la Dame en s’approchant de celui, qui, si ce qu’elle pensait s’avérait juste, n’était nul autre que son cousin.

Jaekar Veltheon
Jaekar Veltheon
Hors-la-loi

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Jaekar s'ennuyait. C'était un fait et pas des plus surprenants. Depuis son retour de Ghis, il lui semblait que la vie valyrienne était moins douce et plus amère qu'auparavant. Il ne s'expliquait pas cette vision qui était désormais la sienne. Peut être en partie pour avoir découvert une nouvelle culture pour quelques mois mais également parce que tout n'était pas comme avant. Si son père restait l'homme d'influence qu'il était, son vernis d'invincibilité avait été écorché par la marche du peuple puis des dynastes sur le Sénat. Jaekar ressentait cela dans ses relations purement politiques. Au delà il se trouvait étrangement désœuvré.

Ses manœuvres pour occuper l'espace criminel de Valyrien avançaient mais avec une lenteur exaspérante. Les complots paternels étaient un lointain souvenir et même ses affaires commerciales stagnaient. Au cœur de la capitale, le bâtard Veltheon gérait seulement les plus importantes transactions et ne voyageait presque plus. En d'autres termes, il n'avait plus rien à faire. Jaekar avait essayé de renouer avec ses plaisirs passés: c'est à dire errer de tavernes en tavernes avec ses compagnons de jeux et de beuveries. Hélas, si l'exercice lui plaisait toujours autant, sa récurrence écœurait autant son âme que son foie. Même ces idylles amoureuses, au sommet de laquelle Rhaenys brillait, n'occupaient guère que son cœur et son bas ventre.

Il se trouvait pourtant une dernière chose à laquelle Jaekar ne prêtait pas une attention particulière autrefois. La politique. Dire qu'il s'en était tenu éloigné revenait à mentir, mais il était avant tout un pion de son père dans ses schémas. Désormais, l'héritier de Valerion embrassait sa destinée. Il rencontrait les plus proches soutiens de son père, se montrait volontiers sous son meilleur jour. L'affaiblissement d'Echya Odenys, l'incapable maîtresse des dettes de leurs séides, ouvrait une voie pour se saisir des marchands et leurs voix au Sénat. Jaekar doutait pouvoir réussir dans l'année qui venait. Sa rencontre avec Daera, et sa proposition des plus incongrues, lui avait autant fouetté le sang que flatté son intérêt pour la chose politique.

C'était la raison même de sa présence, revêtu d'une belle toge aux couleurs des Qoherys, sur le Glaeron. Il rencontrait quelques marchands, échanger quelques sourires avec les Sénateurs. En d'autres termes: il rappelait l'existence et l'influence de sa famille, de son père et surtout de sa relève. Bien que souvent interpellé, il n'en fut pas surprise lorsqu'il entendit son patronyme dans la bouche d'une femme. Affublé de son sourire charmeur, dévoilant tout ses dents, Jaekar se tourna vers l'origine de la voix et détailla d'un regard lent et sensuel l'Andale qui se dressait devant lui. C'était une représentante typique du peuple de sa mère bien qu'il puisse admirer ses formes arrondies par l'âge et l'enfantement au travers de sa tenue plus valyrienne. Elle n'avait rien à envier à Rhaenys, si ce n'était sa force de caractère, jugea Jaekar en s'inclinant.

Pour te servir, étrangère. Se redressant, il s'avança vers la matronne andale et lui baisa la main: A qui ai je le plaisir ? En quoi puis-je t'aider ?




Helenys Grafton
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Jaekar Veltheon avait un visage charmant et un sourire tout aussi charmeur. Helenys détaillait l’homme qui se trouvait devant elle avec insistance et précaution. La dame andale cherchait le moindre trait pouvant lui rappeler cette tante disparue et plus elle cherchait plus elle trouvait. Il y avait les traits du visage, les lignes des yeux, le nez aussi de la jolie Elyna Royce. Tout ou presque lui rappelait la jeune femme qu’elle n’avait que peu connu. A dire vrai, Helenys trouvait que l’homme avait que peu pris de son père. De ce qu’elle avait vu du Qoherys, Jaekaer avait pris de sa stature, de sa posture et peut-être de façon de se présenter et de parler. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il lui confirma son identité dans une révérence parfaite. C’était indéniable, le Veltheon avait de la noblesse dans les veines sinon il n’aurait jamais su comment se comporter avec la princesse d’Andalos. Il l’ignorait sûrement, mais les Sept s’étaient posé sur son couffin et l’avait béni avant qu’il ne quitte le royaume lumineux de la Mère. Laissant alors son cousin prendre sa main, elle ne la retira pas lorsqu’il la baisa du bout des lèvres. Ne quittant pas son interlocuteur du regard, elle se dégagea avec douceur lorsqu’il redressa la tête.

« Helenys Grafton, cousine du roi Dareth III, princesse d'Andalos. » répondit l’ambassadrice d’Andalos en Valyria en guise de première réponse. « Ambassadrice du royaume d’Andalos ici à Valyria, Jaekar. » poursuivit la princesse après avoir légèrement incliné la tête en signe de politesse. « Je dirai plus exactement que c’est moi qui peu t’aider Jaekar Veltheon, fils de Valerion Qoherys. » ajouta la dame en posant une main blanche et délicate sur la joue du jeune homme. Jaekar devait avoir bien une quinzaine d’année de moins qu’elle et au regard de sa réputation, elle pouvait aisément comprendre son succès auprès des femmes de tout âge. Délaissant la peau du jeune homme, lady Grafton s’écarta légèrement avant que de mauvaises langues n’en viennent à jaser sur ce geste plus qu’affectueux. Si seulement ils s’avaient… Personne ne pouvait savoir qu’un bâtard était si proche d’une lignée aussi royale que celle des Arryn et peut-être que des déjà des rumeurs étaient colportés à leur sujet. Mais qu’importe, la belle andale en prenait le risque. Après tout, ce n’était pas tous les jours que l’on retrouvait un cousin et surtout en de telles circonstances. « Jaekar, je sais que tu es le fils naturel de Qoherys. Je sais que ta mère n’était pas Valyrienne. A dire vrai, je me suis un peu renseignée sur toi depuis que je t’ai vu lors de la grande loterie donnée par les femmes des familles dynastes il y a quelques jours. » commença par reprendre la Grafton. «  Reconnais-tu ces armoiries ? » demanda alors sans prévenir l’ambassadrice et cousine du roi Dareth III en sortant d’un pans de sa robe le petit pendentif avec lequel elle jouait en l’attendant. Helenys le savait, en fonction de la réaction du jeune valyrien, elle devrait remonter plus ou moins loin dans l’histoire de leur famille. Cela prendrait du temps si elle devait remonter au début du lien qui les unissait. Elle était alors entièrement dépendant des informations qu’avait pu donner Valerion Qoherys à son fils. Or Helenys ignorait tout de ce que la Lumière de Sagesse avait bien pu dire à Jaekar. Avait-il dit la vérité sur sa mère ? Avait-il tu l’ascendance andale de cette dernière comme l’on omet une erreur de jeunesse que l’on aimerait effacer ? A quel point Valerion Qoherys avait tenu à Elyna ? Et surtout, pourquoi avait-il tant voulu reprendre l’enfant pour l’élever ici à Valyria ? A cette question, la princesse pouvait facilement apporter deux réponses. Son cœur de mère criait aisément que les Royce aurait pu prendre soin de l’enfant. Il aurait pu devenir mestre ou septon, un sort que l’on pouvait réserver à des enfants illégitimes de familles nobles. Mais son sang royal criait facilement au scandale et voyait des bon œil que le géniteur de cet enfant est ramener dans cette citée païenne le fruit d’une union non béni par les Sept.

Jaekar Veltheon
Jaekar Veltheon
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Jaekar connaissait ces origines. Il était difficile de cacher une telle chose tant les traits andal se dépeignaient sur son visage. Tous savaient que Valerion avait vécu quelque temps dans le royaume du ponant. Son fils savait parfaitement y être né et avoir vécu quelques mois là-bas. Pourtant, il n'avait rien à voir avec ses lointains cousins. Élevé dans la plus pure tradition valyrienne, le jeune homme ne fréquentait presque pas d'Andal et s'orientait plutôt vers les cultures orientales. Il trouvait la poésie et les mœurs de son peuple maternel d'un ennui mortel et sans aucun piment. Il ne s'efforçait même pas de sauver la face et son père lui en était bien gré. Parce que Jaekar ne connaissait rien de sa mère. Valerion était avare de propos à son sujet ou même de leur histoire commune. Seul son amour déchiré par la mort resplendissait dans son regard lorsqu'il s'ouvrait dans un moment de faiblesse.

Ainsi Jaekar ne s'expliquait pas d'être ainsi approché par une princesse, ambassadrice qui plus est. Il savait qu'il l'intéressait, étant donné qu'elle était de ceux qui pouvaient directement contacter Valerion sans avoir besoin d'un intermédiaire. Détaillant d'un oeil averti son interlocutrice, le jeune homme la trouve bien fade et peu à son goût. Elle n'avait pas ce feu qui lui plaisait tant chez les femmes. La catégorisant comme une pâle copie de Rhaenys - à vrai dire elle n'était même pas comparable - Jaekar sourit poliment. Les paroles cryptiques de l'ambassadrice l'intriguaient. Il ne voyait aucunement en quoi elle pouvait l'aider, ni même qu'il avait besoin d'aide. Piqué au vif par le terme de "fils naturel", il recula d'un pas et détourna le visage brusquement. Les Andals étaient-ils donc si peu adroits en diplomatie pour qu'elle fasse remarquer ainsi sa différence ?

Je sais qui est ma mère. Il n'est pas besoin d'être un génie pour le savoir. Je suis peut-être née d'une étrangère, mais je n'en reste pas moins l'héritier des Qoherys et des Veltheon. Je te demanderai de respecter cela, princesse.

Prêt à quitter cette odieuse conversation, il se rappela effectivement l'avoir croisée lors de la réception. Tout occupé qu'il était à s'enivrer et faire les yeux doux à la très frigide Riahenor, Jaekar n'avait pas perdu de temps à s'y attarder. Son regard s'arrêta pourtant cette fois-ci sur le pendentif brandi par Helenys. L'ouvrage était de qualité. Le seul véritable savoir-faire des Andals avec l'art de la guerre brillait sous ses yeux. Pourtant, les insignes gravés ne lui parlaient pas. Il connaissait l'habitude des maisons nobles de s'attacher à des images pour se rappeler leur existence, mais il ne s'y était jamais intéressé. À moins que... Plus Jaekar regardait les armoiries et plus elles lui semblaient familières. Chose pourtant impossible, n'ayant jamais mis un pied en Andalos ou même approcher un noble de cette culture jusqu'à être approché par la princesse.

Es-tu perceptrice en plus d'être ambassadrice et de sang royal ? répliqua Jaekar d'un ton agacé pour cacher son trouble. Cesses donc tes simagrées. Aussi joli soit ton collier, ces dessins ne me disent rien. Je n'ai pas été élevé par le peuple de ma mère. Dis moi ce que tu désires et finissons-en veux tu ?


Helenys Grafton
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Ambassadrice

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Lady Helenys Grafton n’avait pas fait preuve d’une grande délicatesse à l’égard de son interlocuteur. Celle qui avait été choisie par le roi Dareth III pour représenter le royaume d’Andalos ne lui faisait pas honneur. Ô la princesse savait se montrer diplomate face aux sénateurs et aux nobles de la République Valyrienne. Mais la princesse était dans un milieu qu’elle n’appréciait guère et même si sa conversation avec Jaekar était de la plus haute importance à ses yeux, plus vite elle en aurait fin, plus vite elle retournait au cœur du quartier sécurisant des ambassadeur. La Dame avait alors choisi d’aller droit au but, sans détour ou peu et avait amener dans leur jeune discussion le sujet de la bâtardise avec certes, un phrasé tout à fait convenable, mais qui ne laissait pas de place au doute. Parler de lignage naturel voulait tout dire et parlait à tous même au moins instruit de la populace. Helenys s’attendait alors à une remarque du jeune Veltheon qui ne tarda pas à arriver. L’homme avait manifestement pris la mouche, arguant sa connaissance de son lignage, mettant en évidence sa différence et réclament le respect quant à sa personne. Un comportement qui ne laissa pas indifférente la cousine du roi d’Andalos. Ses sentiments allaient de l’irritation toute légitime face à un homme qui lui parlait d’égale à égale, ce qu’ils n’étaient pas à une certaine fierté de reconnaître le sang des nobles d’Andalos.

« Héritier des Veltheon assurément, pour ce qui est des Qoherys, cela reste à prouver. Ton père est encore en pleine forme et j’ai ouï dire qu’il y a des femmes tout à fait charmantes qui gravitent dans l’entourage de feu son épouse. » lâcha sèchement la princesse, en guise de réponse à sa remarque, qui n’avait certes pas apprécié que l’on vienne agiter sous son nez de tels propos niant la lignée de sa mère. Piquée au vif, la dame se redressa de toute sa stature pour darder sur le bâtard des siens un regard courroucé. « Je ne suis pas certaine que tu saches réellement qui était ta mère, vois-tu. Tu n’es pas le fils d’une vulgaire étrangère troussée en chemin, Veltheon. » reprit d’une voix pleine d’orgueil l’ambassadrice Andale qui faisait désormais fit de toutes paroles bien séantes. Marquant un court silence, Helenys Grafton afficha furtivement un sourire amusée qui venait s’opposer à son attitude première. « Je dois dire que te voir défendre le sang de ton père honore celui de ta mère. Ton arrogance n’a d’égale que le noble sang qui coule dans tes veines, Jaekar Veltheon. » ajouta lady Grafton en faisant un pas de côté. Son regard quitta un instant le jeune homme qui lui faisait face et parcourrait les alentours. Soucieuse de ce que les gens autour pourraient dire, la Dame soupira de lassitude en entendant les dernières paroles de son cousin et lui saisit finalement le bras pour l’embarquer un peu à l’écart.

« Certes non, je ne m’adonne pas à ce commerce. » répliqua sévèrement la princesse Andale en relâchant le jeune Veltheon. « Ce collier est un cadeau, rien d’autre. Quant à ces armoiries, je suis un peu déçue que tu ne les reconnaisses point quoi que peu étonnée de l’affaire désormais. J’imagine que Qoherys s’est bien gardé de te dévoiler l’héritage de ta mère. » ajouta dans un nouveau soupire la Grafton. Elle avait maintenant un début de réponse à ses nombreuses questions. Valerion Qoherys avait sans aucun doute que peu parler d’Elyna à son fils. Voilà qui était bien fâcheux et qui chagrinait l’andale qui entrapercevait tout le chemin qui lui restait à parcourir pour combler ce manque. Sa discussion avec son cousin serait longue, très longue. « Le peuple de ta mère, ce son les sujets de mon cousin Dareth III. Ce collier représente les armoiries Royce, celle d’Elyna, ta mère, Jaekar Veltheon. Et je dois dire que je la connaissais comme le reste de sa famille. » conclut la nièce de la disparue. Elle avait peu connu Elyna, mais elle l’avait croisée quelques fois lorsque sa mère rendait visite à sa famille. Et puis surtout, elle avait entendu les histoires l’entourant. Sa mère n’avait jamais été avare de compliment à l’égard de sa sœur et regrettait que l’Etranger l’ait rappelée à lui si tôt.

Jaekar Veltheon
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Un rictus de colère déforma les jolis traits exotiques du bâtard. L'entêtement de son interlocutrice l'agaçait et seul le statut de la femme l'empêchait de s'éloigner à grands pas. Ravalant sa colère avec peine, Jaekar la toisa de haut. Une ambassadrice se devait de pouvoir tenir tête à la plupart des grands du monde, mais celle-ci détenait certainement la palme du harcèlement La voir insister sur ses origines emplissait le jeune homme d'horreur et il se retenait de la secouer comme une prune pour lui rappeler de qui il tenait le nom. Une curiosité, une fois n'est pas coutume, bien placée titillait également son imaginaire. Valerion se montrait si secret et distant quand venait l'évocation de sa mère que le bâtard s'était longtemps inventé quelques origines troubles dans son enfance. À part son prénom, Jaekar connaissait si peu de choses que son imagination avait remplies les zones d'ombre à ce sujet.

Ces quelques éléments suffisaient à retenir la main du jeune homme de s'écraser sur la joue décharnée par l'âge de l'ambassadrice. Son regard et sa bouche déformée par l'agacement n'en trahissaient pas moins ses pensées et il s'assombrit davantage lorsqu'elle agrippa son bras. Jaekar se laissa traîner à l'écart par l'Andale, abasourdi par la violence de ces paroles. Venait-elle vraiment de l'insulter et son père par la même occasion ? Pour une diplomate, elle mettait les deux pieds dans le plat. Remis de ses émotions, le bâtard jeta un vague regard autour de lui et nota leur isolement. Il se tourna lentement vers Helenys, prête à la remettre à sa place tandis qu'elle s'égarait dans ses souvenirs. Jaekar la poussa violemment contre le mur et plaça son corps entre elle et la liberté. Il écrasa violemment sa main contre les briques tièdes, juste à côté du visage d'Helenys, son pouce frôlant ses cheveux. Le regard dur, celui qu'il adoptait dans les bas fonds, il parla d'une voix calme et rauque :

N'insulte jamais plus ma légitimité à me réclamer du nom de mon père, femme. Tu devrais connaître ta place pour avoir courbé la nuque dans ton pays toutes ces années durant.

Jaekar arracha le collier des mains d'Helenys et le leva pour l'observer étinceler dans un rayon de soleil. L'enroulant autour de sa paume, il laissa pendre les armoiries entre Helenys et lui. Royce. Elyna Royce. Mettre une origine et un nom sur l'identité de sa mère ne laissait pas Jaekar indifférent. Malgré tout, il ne ressentait pas le triomphe mêlé de soulagement attendu et au contraire se sentait troublé. Jetant un regard en coin à Helenys, toujours à sa merci, il s'éloigna enfin d'elle et sourit de toutes ses dents. Hors de question qu'elle puisse deviner son trouble. Il enfila le collier autour de son cou et tapota le pendentif d'un doigt.

Je considère cela comme un héritage, merci bien. dit il avec un clin d'oeil avant de bomber le torse. Ainsi, je suis de sang royal. Il n'y a pas
à dire, je représente vraiment le meilleur de nos deux mondes. Papa a toujours su s'y prendre dans les affaires.
A voir l'arrogance de la femme envers Valerion, Jaekar n'avait rien à perdre à la titiller sur ce terrain. Elyna Royce... Jamais entendu parler de cette famille. Je ferai bien de me renseigner. Comptes-tu continuer à m'insulter avec mon père ou bien me dire la vérité ?

Se retournant, Jaekar jeta par dessus son épaule :

Et réglons ce point tout de suite. Comment préfères tu que je t'appelle ? Tante ? Cousine ? Grand mère ?


Helenys Grafton
Helenys Grafton
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La discussion entre le fils de Velarion Qoherys et la princesse d’andalos était rude mais la dame ne s’était pas attendu à autre chose venant de son cousin. L’homme n’avait pas été élevé dans le raffinement des Royce ni à la Cour des Arryn. Son père, bien que riche et puissant en Valyria n’était rien d’autre qu’un marchand ayant fait fortune et ayant gagné par la même occasion son influence. Mais le fait même qu’elle ait du aller trouver son fils bâtard dans le quartier marchand en disait long sur la provenance de la lignée paternelle. Après tout, on ne pouvait nier ses origines quant bien même on passait sa vie à tenter de les dissimuler. Quant au bâtard, sa réputation le précédait et de loin. Qu’elle le trouve sur la Place des Plaisirs ne l’aurait alors nullement étonnée. En revanche, ce qui glaça presque son sang royal fut le geste du fils Qoherys. Alors qu’elle l’avait amené un peu à l’écart, soucieuse malgré tout de ce que l’on pourrait dire sur eux, il ne s’était pas attendue à se voir projeter contre le mur qui se trouvait derrière elle. Son regard se posa rapidement sur la main qui était venue s’écraser contre la paroi froide juste à côté d’elle. Jaekar Veltheon avait changé d’attitude et ses propos vinrent fouetter le sang Arryn de l’Ambassadrice. Si les propres paroles de la Grafton avait pu paraitre insultantes, la façon dont le Veltheon s’exprimait l’était tout autant. Mais au lieu de s’offusquer, ce fut un léger rire hautain qui s’échappa d’entre ses lèvres alors que l’homme s’éloignait finalement d’elle.

« Je connais parfaitement ma place comme tu dis. Et toi tu ferais mieux de rester à celle que t’a donné les Sept et les Quatorze. » tança la princesse en se redressant. « Tu ne sais rien d’Andalos. Je suis peut-être née femme mais mon rang est bien supérieur au tien. Ton cher père ne t’a donc pas appris la bienséance et la déférence envers un sang plus béni par tes Quatorze et les Sept que le tien. Pour ta gouverne, je n’ai jamais courbé la nuque devant quiconque bien au contraire. Je ne suis pas n’importe qu’elle ambassadrice. Mon sang est celui des Arryn. Je suis la seule cousine du roi. Depuis ma naissance les hommes de ma famille se sont tués à la tâche pour que je rayonne à leur côté. Je n’ai baissé les yeux que devant une personne, mon roi. » Oui Helenys n’avait jamais courbé la nuque que ce soit dans son enfance ou même plus tard. Les Sept l’avait fait naître au cœur du palais d’Andalos et dès lors, même son époux lui devait le respect. Pourtant, elle n’avait jamais ignoré qu’elle était sa place dans la société Andale. Née femme, elle n’avait jamais tenue d’arme, elle n’avait jamais appris l’art de la guerre préférant les activités plus douce et plus calme allouée à son sexe. Quant à la politique et à la gouvernance des hommes, elle dû se forcer les premiers temps de la régence pour le faire. Non pas qu’elle n’en était pas capable, elle avait déjà apporté conseil à ses cousins et à ses frères, qui lui accordaient ce luxe alors qu’elle n’tait qu’une adolescente à l’esprit bien fait ; mais il fallait reconnaitre qu’après tant d’années à laisser ces prérogatives aux hommes, cela lui paraissait bien étrange d’endosser un tel rôle.

Ayant ainsi remis le septuaire au milieu de la ville, Helenys Grafton reporta toute son attention sur le collier qu’elle tenait entre ses mains quelques instants plus tôt. Le pendentif pendait désormais au cou de son cousin et la Dame eut une pensée émue pour sa tante. A n’en pas douté, elle aurait aimé voir son fils le porter de la sorte. Pourtant, l’entendre parler de sang royal et se gargariser quant à l’attitude de son père lui retira tout plaisir et l’irrita une nouvelle fois. « Ne te méprends pas. Je n’ai jamais dit que ton sang était royal mais noble. » répliqua sèchement la Dame en se décalant du mur contre lequel elle était acculée par la force es choses. « Quant à ton père, il a laissé ta mère derrière lui sans se préoccuper de ce qu’elle pouvait devenir. Cela n’est pas des plus glorieux, qu’importe que l’on soit Valyrien ou Andal. » lâcha la cousine dont l’âme biberonnée à la chevalerie et l’honneur ne pouvait cautionner pareille action. Et elle ne pouvait pas non plus ne pas réparer l’erreur monumentale qu’avait fait le père en ne parlant pas de la maison Royce dont était issue la branche maternelle de Jaekar. Une erreur qu’elle comptait bien réparer au plus vite. « Cela ne me surprend guère que tu n’aies jamais entendu parlé des Royce. » fit sobrement la princesse en se rapprochant de son cousin. Et puisqu’il était aussi question d’appellation entre eux deux, la dame grimaça face au dernier lien dont il voulait possiblement l’affubler. « Ce n’est pas une question de préférence mais de dire les choses telles qu’elles sont. Ta bâtardise est une chose que l’on ne peut nier. Que je sois ta cousine ne peut l’être non plus. » trancha l’ambassadrice avant d’ajouter : « Appelle-moi cousine ou Helenys. » affirma alors l’ambassadrice d’Andalos et nièce de la dénommée Elyna Royce.

Puis elle offrit un petit sourire plus bienveillant à son cousin pour l’inviter à une conversation plus convenable. « Je te dirai la vérité et te raconterai qui était ta mère et les Royce si tu consens à me parler autrement que de la façon dont tu le fais avec les autres êtres de basse condition que tu fréquentes. Elèves-toi à la hauteur de ton sang andal et tu seras digne de porter ce collier que tu as pris en guise d’héritage et qui te revient de droit. » conclut la Dame qui ne pouvait souffrir plus longtemps du ton que prenait son interlocuteur. Tout bâtard qu’il était, il n’était pas la chair d’une vulgaire fille du peuple.

Jaekar Veltheon
Jaekar Veltheon
Hors-la-loi

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Quartier marchand – grande place & Année 1067, mois 10

Ma place ? Ma place ? Ma place, elle est au firmament ! s'emporta Jaekar, le visage rougi par la colère prude qui l'habitait. Si cela déplaît aux Dieux, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs, je leur crache à la figure. Epargnes moi ton discours sur l'hubris et les folies. La vie est faite pour profiter, et je compte bien le faire en y taillant ma place à la pointe d'une lame ou d'une autre."

Plaçant sa main sur son entre-jambe, ne laissant aucun doute quand à la nature de son arme, Jaekar jeta un regard orgueilleux à Helenys. La femme l'agaçait particulièrement et ne serait un relent de politesse et de curiosité à son égard, il l'aurait déjà envoyée paître. Il détestait ceux qui se croyaient supérieur à lui, particulièrement pour des étranges de Valyria dont la vie n'avait aucune valeur. Il s'était battu pour qu'on l'accepte tel qu'il était dans le Sud, il n'accepterait pas des remarques désobligeantes de la part d'une étrangère.

Ambassadrice, tu es peut être quelqu'un dans ton pays ou dans les coulisses du pouvoir, mais ici tu n'es rien. Une autre parvenue Andale, aussi dispensable que feu ton cousin le Arryn. Le charme en plus je dois bien l'avouer. Seul ton sang et la bienséance me retiennent dans le poison de tes paroles.

Jaekar commença à s'éloigner vers les ruelles jouxtant la grand place, sans même regarder si sa cousine le suivant. D'un air détaché, ils quittèrent l'air surchargé et poussiéreux du marché et se retrouvèrent dans une oasis de paix. Ce n'était pas le meilleur quartier de la ville mais certains havres existaient pour les plus riches. Soupirant, Jaekar ralentit le pas et regarda vers le ciel, les yeux mi close. Ecoutant Helenys se rapprocher, il finit par se tourner vers elle :

Parlant de sang, le mien est déjà bien noble ici à Valyrian. Pourquoi voudrai je m'embarrasser d'un titre en Andalos ce si ce n'est celui de Prince ? Ou Roi ?

Avisant leur relative isolement, Jaekar attrapa alors violemment la diplomate par le col et rapprocha son visage du sien. Le visage furibond et les lèvres retroussées sur ses dents, le jeune homme siffla entre ses dernières :

Ce sang, je le tiens de mon père. Insultes le encore une fois et je te ferai tâter du cuir ambassadrice ou pas. Il n'a jamais abandonné ma mère jusqu'à sa mort en me donnant naissance. Je suis né entouré de mes deux parents. Seul Balerion a décidé de m'arracher ma mère. Ne méprends pas le silence de mon père pour un manquement à son devoir. Son deuil ne s'est jamais achevé.

Jaekar n'était pas un idiot et il savait parfaitement que son père s'était remarié et cherché à avoir un enfant. Un fils idéalement. Mais il pouvait se targuer, lui, d'être né de l'amour et non pas d'un quelconque calcul politique. Il était la perle de Valerion et s'en contentait presque.

En d'autres termes, je prendrai le ton qui me plaira avec toi si tu persistes à insulter mon nom et celui de mes aïeux. Tu fais honte à ma mère en accusant l'homme qu'elle a aimé et épousé. Hausses encore une fois la voix et je prends quartier séance tenante. Suis je bien clair ?


Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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« Au firmament, rien que cela ! »  lâcha l’ambassadrice andale assez amusée de voir à quel point l’homme était ombu de sa personne. « Fais attention de ne pas déclencher l’ire de tes pairs à vouloir t’élever plus haut que ce qu’ils voudront bien te lisser faire si tu ne crains pas celle des Dieux. » poursuivit la princesse sur le ton du conseil. Puis elle planta son regard dans celui de son cousin pour constater à quel point le jeune homme avait pris de l’hubris de son père. Ce marchand était un être détestable dont l’avidité pourrait lui donner la nausée. « Si tu tiens tant à t’élever jusqu’au firmament, utilise ton cerveau du haut plutôt que celui du bas, cela sera plus glorieux pour ton nom. » lança la dame qui n’hésita pas une seule seconde à poser un regard appuyé sur l’entre jambe du Veltheon.  Oui, s’il avait pris de son père, nul doute qu’il ne faisait pas parti des plus idiot de Valyria. Alors elle espérait tout de même qu’il aurait l’intelligence de se servir de son esprit pour gagner en rang et marqué l’histoire de Valyria de cette façon. On retenait le nom des hommes intelligents alors que ceux qui se perdaient dans les bordels et qui avaient plus d’enfants illégitimes que de descendance béni par les Dieux étaient la risée de la société et leur nom tombait dans l’oubli avec la bénédiction de tout un peuple.

La cousine du roi aurait pu en rester là mais les nouvelles paroles de son cousin lui arracha un rictus de mépris. Non pas à l’encontre du Veltheon mais à l’évocation de son cousin Arryn. Pourtant, constater à quel point les Valyriens, du moins celui-là pouvait voir avec tant de désinvolture le nécessaire rôle des ambassadeurs était affligent. « Tu n’es qu’un imbécile, Jaekar. Hugor, par son sang et son rang était loin d’être dispensable. Sa mort, par votre faute, parce que vous n’étiez pas capable d’assurer sa protection est sur le point de faire basculer Essos dans la guerre. Comment crois-tu qu’Andalos et le roi Dareth III a pris la nouvelle ? Ma présence en Valyria est le dernier espoir de maintenir la paix entre nos deux pays. Si tu n’es pas capable de comprendre cela, alors tu ne parviendras jamais à briller. » trancha la dame qui n’avait pourtant aucune sympa envers son cousin Arryn depuis la mort de son époux. La perte d’Hugor était plutôt un soulagement pour la dame qui avait vu le poids des années et du deuil se dissiper enfin. Mais cela, elle se garda bien de le dévoiler au fils illégitime de Qohreys. Seul Jacaerys Valeryon avait touché du doigt cette vérité.

L’ambassadrice regarda le jeune homme s’éloigner un peu et le suivi d’un pas un peu plus lent sentant que la discussion était loin d’être terminée. Elle avait d’ailleurs énoncé quelques faits sur la douce Elyna Royce et sur le reste de sa famille. Elle avait aussi pointé du doigt le statut du sang du garçon et la bâtardise de ce dernier. Non Jaekar n’était pas noble par son père mais bel et bien par la famille de sa mère. Une famille qui avait vécu sa naissance comme un scandale alors qu’elle était liée à la famille royale. En revanche, il avait pris de son père l’orgueil valyrien dans toute sa splendeur. Sûrement élevé dans l’idée qu’il était quelqu’un, il ne voyait pas pourquoi il chercherait à avoir un titre en Andalos si ce n’était celui de prince ou de même de roi. Face à cette remarque, l’ambassadrice manqua de s’étouffer face à un tel culot. « Si je ne me trompe pas, ton père est certes puissant, riche et siège au sénat en tant que Lumière de Sagesse mais pas d’un noble lignage. Il est issu d’une famille de marchand. Ce n’est pas la dénigrer que de l’admettre. La famille Royce est, elle, bel et bien noble en Andalos et assez proche de la famille royale pour jouer un rôle certain dans la politique du royaume. » souffla la dame fatiguée de l‘insolence de son interlocuteur. Hélas, elle n’anticipa pas sa volte-face et elle ne recula pas non plus lorsqu’il la saisit violement. Elle soutient simplement le regard de son cousin lorsqu’il lui lança un avertissement. Fronçant les sourcils et le fusillant du regard, l’ambassadrice ne chercha cependant pas à se défaire de sa poigne. « Ose simplement lever la main sur moi et tu provoqueras l’ire des miens, des valyriens, la guerre et la colère d’un père qui a l’intelligence de ne pas se mettre à dos la famille souveraine d’Andalos, lui. » siffla entre ses lèvres entre-ouvertes la princesse Arryn.

Et puis étrangement, n’entendant qu’à moitié les paroles de Jaekar sur l’amour qu’elle avait pu avoir pour le Veltheon, la dame déploya ses bras pour entourer le fils utérin de sa tante. Geste fou après tous les mots qu’ils se disaient et le ton qui ne cessait de faire les montagnes peintes entre eux. « Ne dis plus un mot. Nous savons tous les deux que je suis la seule à pouvoir répondre à toutes les questions que tu te poses au sujet de ta mère. » souffla la femme qui passait une main dans le cheveux bouclé du valyrien comme une sœur pourrait le faire face à un cadet. Elle pourrait lui dire que ce n’était pas de l’amour lorsque l’on laissait l’autre jeter le scandale sur sa famille. Elle aurait pu lui dire que si Qoherys avait véritablement aimé Elyna, il l’aurait dissuadé de l’épouser en dehors de la bénédiction des Sept, seul hymen reconnu en Andalos. Enfin, elle aurait pu lui dire que si Qoherys avait vraiment tenu à Elyna, il s’en serait détourné comme d’autres l’on fait en d’autres circonstances. Quant au deuil, l’homme avait vite fait d’oublier l’andale pour trouver un autre bon parti à épouser pour sa propre gloire. Alors silencieusement, elle remercia les Sept d’avoir à l’époque rencontré Jacaerys dont l’intelligence et l’affection l’avait fait s’éloigner d’elle alors qu’elle était jeune fiancée. « Le deuil, je sais à quel point il est difficile de le faire. Je me doute que cela est plus difficile lorsque l’on n’a pas connu l’être cher. » fit la dame comme une confidence. « Elyna était une femme merveilleuse, alors consens-tu à m’écouter ? » ajouta l’Ambassadrice et nouvelle cousine du Veltheon en desserrant ses bras autour de son cadet de presque quinze ans. Quinze ans, en y réfléchissant, il pourrait presque être son fils.

Jaekar Veltheon
Jaekar Veltheon
Hors-la-loi

Se ānogar hen andalusOn peut juste parler Andal entre cousins ?

Quartier marchand – grande place & Année 1067, mois 10

Le discours moralisateur de l'ambassadrice ennuyait profondément Jaekar. Il n'écoutait que d'une oreille distraite et insolente le flot de paroles plates de sa cousine. Parfois, il était des branches d'un arbre généalogique qu'il ne valait mieux pas rencontrer. C'était tout aussi efficace que de se prendre une vraie branche cinglée par le vent au cœur d'une tempête. Il naviguait dans la société valyrienne comme un paon parmi ses femelles, il n'avait pas besoin qu'on lui tienne la mienne. Son nom, tout le monde le connaissait déjà aussi bien que par jalousie et admiration que haine et amour. Jaekar ferma les yeux et soupira bruyamment tandis qu'elle concluait sa phrase d'un regard appuyé vers son entrejambe. Rouvrant les yeux et se frottant l'arête du nez, il eut une moue dubitative.

A Valyria, on touche autant avec les yeux qu'avec les mains Helenys. Attention où ton regard s'égare, on pourrait se retrouver à faire honneur à Meleys en claquement de doigts. J'ai cru comprendre que le sexe entre cousins étaient aussi bien acceptés chez toi qu'ici.

Jaekar ne sut dire si ses paroles avaient marqué Helenys tant le fiel de l'Andale ne connaissait de limite. Ses mots acerbes sifflaient à ses oreilles sans cesse. Dire que le fils de Valerion n'avait rien à faire de la mort de son prédécesseur était faux. Il était simplement persuadé qu'elle ne pouvait pas être un simple accident et servait très certainement les plans de son père. Evidemment, il ne risquait pas de s'ouvrir de ce sujet à quiconque et encore moins à Helenys. Il se contenta de lever une énième fois les yeux au ciel, priant de ne pas être pris de maux de têtes après tant d'exercices oculaires en si peu de temps. Si elle perdait un jour son office, Helenys pouvait toujours se reconvertir dans la médecine.

La paix, Helenys. La mort d'Hugor n'est que simple sélection naturelle. Je ne suis pas ici pour bavasser de politique.

Tout en maintenant Helenys d'une poigne solide, il devait bien s'avouer que sa cousine avait du panache quand elle s'énervait. Il devait bien rendre aux Arlaeron ce qui est aux Arlaeron, Jaekar apprécia pour une fois sa verve. Du moins avant de sentir les bras d'Helenys s'enroulaient autour de lui. Crispé et surprise, le bâtard faillit la repousser violemment et s'enfuir à toutes jambes. Une telle marque de sentimentalisme le surprenait, d'autant plus de la part d'une inconnue, famille ou non. Pire encore, jamais Valerion n'aurait osé s'épancher ainsi. Mal à l'aise, il sentit les doigts de l'ambassadrice s'égaraient dans ses boucles dans un geste qu'il associait plutôt au grivois du sexe. Etonné, il se détendit tel un chaton et laissa presque échapper un grognement de satisfaction avant de se ressaisir.

Cesses donc ! s'écria le bâtard, camouflant mal son malaise. Inutile de me materner ainsi, j'ai connu des amantes aussi âgées que toi et d'autres bien expérimentées. On pourrait penser que l'ambassadrice racole les fils des Lumières à nous voir. Puis il croisa les bras et soupira, baissant enfin les armes : Soit, je ne peux pas mentir en te disant que je ne souhaite rien savoir. Parles moi donc des Royce avant ma mère, je veux connaître mon héritage.

Helenys Grafton
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Après une indéniable tension presque martiale entre les deux cousins, il y avait presque une certaine tension sexuelle entre le bâtard et la noble dame. Leurs derniers échanges prenaient une pente bien tendancieuse sur laquelle la Arryn marchait avec délicatesse pour ne point glisser définitivement. « Si tu crois que je ne connais pas les mœurs de Valyria, tu te trompes mon cher cousin. Je connais vos penchant pour honorer votre déesse Meleys en de nombreuses occasions et si tu crois que j’y ai jamais participé, tu te trompes une fois de plus. Je viens peut-être d’Andalos, mais mon statut d’ambassadrice m’oblige à connaitre le pays dans lequel je vis. Mon statut de veuve me permet d’honorer Meleys lors de vos fêtes sans craindre le moindre courroux des miens. » claqua avec un brin de malice Helenys Grafton qui s’amuserait presque de la situation si le sujet de leur rencontre n’était pas aussi important à ses yeux.

« Il est plus tolérer que réellement accepté, Jaekar. Honorer Meleys avec toi serait presque tentant mais je crains fort que cela ne se produise jamais au risque de devenir l’objet de toutes les jalousies de tes trop nombreuses conquêtes. Et si peu me chaut ce que pense certaines de tes conquêtes, l’esprit de bien d’autres pourraient me tourmenter bien d’avantage. Et puis, ne nous risquons pas de marcher trop longtemps sur le même chemin ou nous pourrions nous détruire. » fit l’ambassadrice d’Andalos. Rapidement, le sujet « Hugor » fut clos. Helenys aurait pu ajouter quelques petites réflexions bien sentis mais elle n’en fit rien. Il était inutile de dire quoique ce soit de plus à son sujet et elle n’allait certainement pas avouer à son cousin et fils de Lumière de Sagesse qu’elle avait presque sauté de joie en apprenant la nouvelle, remerciant les Sept d’avoir enfin fait justice pour son époux. Et puis, Jaekar était tout autant marqué par le tempérament de son père que par l’égo noble et imposant des Royces, là où Helenys, elle n’était pas en reste. Descendante des Royce et princesse royale d’Andalos, son propre esprit prenait naturellement beaucoup de place. Alors, à bien y réfléchir, voir leur conversation aussi tumultueuse que le domaine de Caraxès n’avait finalement rien d’étonnant. Ce qui était plus surprenant, c’était de constater à quel point la dame pouvait passer de la fureur à une extrême douceur en un temps record. Ce changement aussi soudain pouvait d’ailleurs en déconcerter plus d’un. Après la tempête, Helenys se fit plus tranquille, plus douce et plus maternelle ce qui sembla quelque peu déplaire dans un premier temps à son cousin. Jaekar ne semblait plus savoir où donner de la tête et tenta de masquer sa gêne derrière un énième geste de mauvaise humeur.

« Bien sûr que je peux te materner. Tu es à peine plus âgé que mon ainé, voyons ! Que les gens jacassent à leur guise nous savons tous les deux que je n’ai pas besoin de batifoler avec le fils d’une Lumière de Sagesse pour réaliser la mission que m’a confié mon roi. » ajouta la princesse Arryn. Puis voyant que son cousin Veltheon semblait enfin baisser les armes, Lady Grafton se détendit elle aussi en offrant un sourire sincère et affectueux à membre de la famille retrouvé. « Te parler des Royce… » Helenys n’en espérait pas autant. Elle pensait sincèrement qu’au-delà de sa mère, Jaekar se moquerait bien de connaître le reste de sa famille. « Et bien… les Royce sont une vieille famille d’Andalos. L’origine de la famille remonte à la fondation du royaume. Si beaucoup de noble famille comme les Grafton on fait fortune grâce au commerce, les Royce ont privilégié l’élevage et ont tiré profit des grandes landes de nos terres. » commença par répondre la princesse Andale avant de faire quelques pas en toute liberté. « Leur élevage était ceux des chevaux et la famille a acquis ses titres de noblesses par la grâce de la famille Arryn lorsqu’elle est officiellement devenue la famille royale. La confiance qu’avait les Arryn envers les Royce est telle que les chevaux royaux proviennent exclusivement des élevages Royce. Lorsqu’un cheval entre dans les écuries royales, il est béni par le Grand Septon. » poursuivit la princesse Arryn qui marqua une courte pause. Elle offrait de nombreuses informations à son cousin qu’il pourrait presque utiliser contre eux mais elle espérait bien qu’il ne le ferait jamais. « C’est ce lien si particulier entre les Royce et les Arryn qui poussa mon grand-père à donner une Royce comme épouse à son cadet, mon père. » conclut la Dame avec une pointe de fierté dans la voix.

Helenys Grafton
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Conclusion en accord avec Jaekar ;)

Parler des siens, voilà des semaines que la princesse Arryn ne l’avait pas fait. Elle n’en avait guère l’occasion mais elle devait bien admettre que cela lui avait manqué. Jaekar lui avait offert cette opportunité et pour cela, elle lui en était reconnaissante. Le jeune homme ne connaissait rien de ses ancêtres Andals et Helenys comptait bien remédier à ce manque inacceptable. La lumière de Sagesse avait manifestement failli à ce devoir de mémoire. Qu’il laisse derrière lui la mère de Jaekar en emportant l’enfant loin des andals était une chose, qu’il lui retire volontairement un pan de son histoire était une faute grave. Comment un enfant pouvait se  développer correctement s’il ne savait pas entièrement d’où il venait ? Comment Jaekar pouvait devenir un homme s’il ne connaissait pas l’histoire de sa famille issue du royaume d’Andalos. Et pire encore, Qoherys l’avait soustrait au regard bienveillant des Sept. Face à tant de constat, Helenys Grafton, née Arryn avait laissé un soupire mourir dans l’air qu’ils respiraient. A un peu à l’écart du regard des passants et autres curieux, la Dame se rapprocha de son cousin et pris le parti de lui parler toujours un peu plus de cette famille qui lui était si étrangère.

L’ambassadrice ne saurait dire combien de temps elle parla des Royce des Andals à son cousin. Mais au bout d’un certain temps, elle du se résoudre à mettre un terme à leur conversation. Rester trop longtemps seul avec lui, quand bien même il s’agissait de son cousin, cela pouvait devenir suspect ou du moins intriguer suffisamment pour que le peuple ou les badauds fassent des concluions hâtives. Même si la Dame ne portait sue peu d’attention à ce que l’on pouvait dire sur elle, la situation en Andalos était trop sensible pour qu’elle prennent un tel risque. « Mon cher cousin, je crains de devoir te laisser avec toutes ces informations. » fit la Dame comme pour signifier que la conversation prenait définitivement fin à cet instant. La princesse andale inclinant légèrement la tête et d’un mouvement rapide de la main, s’emparant du collier qu’elle avait montré à son cousin un peu plus tôt dans la conversation. « Ce collier est un héritage. Il te reviendra lorsque tu te seras décidé à prendre femme devant les Sept et les Quatorze. Ce jour-là, je serai heureuse de te l’offrir. En attendant, je le garderai précieusement. » ajouta l’Ambassadrice avec un petit sourire provocateur. La Grafton avait noté l’attrait qu’avait suscité le bijoux auprès de son cousin et elle espérait bien que sa phrase avait marqué l’esprit de Jaekar.

Sur ces mots, Helenys Grafton recula et finalement quitta discrètement les lieux pour retrouver les hommes qui l’avaient accompagnée. Sans mot dire, elle quitta la place des plaisir et le quadrant Nord pour rejoindre au plus vite le cocon protecteur et plus appréciable du quartier des ambassadeurs. Evidement, elle ferait part de sa conversation aux Sept lors d’une longue prière. Elle s’adresserait également à sa tante en silence. Nul doute que la jeune femme serait ravie d’apprendre que son fils revenait doucement dans le giron des siens même si le jeune homme semblait ne pas vouloir quitter les us et coutumes de Valyria. Au moins, désormais, il avait connaissance des traditions et de l’histoire des Royces et des Arryn puisque Royce et Arryn appartenaient à une seule et grande famille par mariage et alliance.

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