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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Caraxès ou Vermithor, ton choix sera le mien ! Aerymarr Laertheron & @Herya Valgaris

Domus du quartier marchand -  An 1068, mois 1

Le retour à la vie, la vrai, n’avait pas été facile pour le Laertheron. Le voyage dans l’antre de Balerion, s’il avait été nécessaire et couronné de succès avec le retour d’Herya avait été une épreuve pour l’homme. Aerymarr était loin d’être un jeune homme et son âge ne lui permettait plus d’aventure aussi fantasque. Les conséquences avaient été nombreuses, le membre de la guilde des contremaitre avait accusé avec difficulté le contre coup, l’obligeant à garder un repos strict pendant plusieurs semaines. Un temps qu’il avait mis à profit pour se remémorer tout ce qu’il s’était passé pendant ce voyage. Il ne savait si cela avait pris des jours ou des semaines ou simplement quelques heures. Son corps réagissait comme s’il avait vécu une épreuves de plusieurs mois, mais pouvait-on réellement connaitre les règles du temps chez Balerion. Tout ce qu’il s’avait, c’était qu’il avait du faire face à son épouse et renoncer à elle pour le bien de sa fille. Il avait aussi entre aperçu sa sœur, cet être aussi désirable que détestable. Il avait senti son cœur se serrer mais une fois de plus, il avait fait passer sa fille avant sa sœur pour ne pas se perdre corps et âme, c’était le cas de le dire. Quant aux personnes qui l’avaient accompagné, un homme attirait désormais toute son attention.

Rhaegar Valienon, l’homme n’était pas totalement un inconnu pour le vieux Laertheron. Malgré tout, il ne connaissait que peu de chose sur lui. Evidemment le nom du jeune homme était connu de tous. La famille Valienon n’était pas n’importe quelle famille. Vielle famille noble, elle comptait parmi ses rangs le Grand Amiral de Valyria et sa sœur n’était nul autre que la nouvelle Magister du Collège des Mages. Quant à Rhaegar, il était dit que c’était un marin averti. Un marin voilà qui était peu commun chez les Valyriens. La plupart d’entre eux craignaient le domaine de Caraxès et lui préférait la chaleurs des Quatorze Flames. Mais à en juger la réaction de sa fille lorsqu’elle était enfin revenue à elle, l’homme était important à ses yeux. Voilà qui était une chose étrange et qu’il voulait tirer au clair avec Herya. Surtout qu’il gardait en tête sa volonté de la marier à son aîné. Après tout, les mariages entre frères et sœurs était chose commune voire appréciée parmi les familles nobles de valyria. Mais pour parler d’un tel sujet, il fallait que la jeune mage soit pleinement remises de son petit séjour chez Balerion. C’était d’ailleurs l’unique raison, avec sa propre covalence, qui expliquait la distance qu’avait mis le vieux Laertheron avec sa fille.

Soucieux de se rapprocher d’elle et de prendre finalement de ses nouvelles, l’homme avait joué de ses relations pour trouver la localisation de cette dernière. Il avait appris qu’elle s’était réfugiée dans une petite demeure du quartier marchand. Alors après une longue semaine de réflexion, Aerymarr s’était finalement décidé à lui rendre visite. Traversant les rues du quartier, se fiant aux renseignements obtenus, Aerymarr finit par s’arrêter devant le pas d’une porte. Hésitant, l’homme se surpris à vouloir faire demi-tour et retourner à son propre quotidien. Le contremaitre n’était pas un être fuyant mais face à sa fille, il y avait toujours une certaine appréhension. Chassant cette crainte indigne d’un valyrien de sa valeur, lui qui s’était joué des nobles familles et qui tenait d’une main de fer ses mines, le Laertheron frappa deux coups secs sur le bois de la porte pour signifier sa venue. Il n’eut guère lngtemps à attendre avant que la porte ne s’ouvre et que son regard ne se pose sur le visage, bien plus vivant que la dernière fois, de la mage herya Valgaris, sa fille. « Herya Valgaris, je suis heureux de te revoir… vivante. » lâcha l’homme sur un ton bien trop neutre et qui ne reflétait pas sa joie immense de la revoir. « Ma fille, me laisseras-tu entrer ? » repris l’homme avant de faire un pas sur le seuil comme pour s’inviter lui-même dans la demeure qu’avait choisi la mage.

Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Caraxès ou Vermithor, ton choix sera le mien ! Aerymarr Laertheron & @Herya Valgaris

Domus du quartier marchand -  An 1068, mois 1

J’avais toujours haï son visage. Ses manières, sa voix, ses choix. Tout. Il n’avait jamais été un père. Au fond de moi, je savais que ma présence n’était que l'aboutissement d'un long cheminement de haine et de jalousie de sa part. Avait-il voulu te faire souffrir plus que tu ne l’étais déjà ? Avait-il voulu te détruire afin de mieux se reconstruire ? Et pourtant, quelque chose en lui s’est allumé. Une lueur de bonté, peut-être. Aerymarr est venu me sauver d’une mort certaine.
Ma chère mère. Je ne t’en veux point. Je sais que tu t’es noyée dans une culpabilité intarissable durant toutes ces années. Après tout, tu pensais t’être fourvoyée dans le désir égoïste que l’un d’entre nous finirait par avoir un avenir plus radieux que celui des autres.
Tu pleurais, secrètement, derrière ton métier à tisser, là où ton tendre époux ne pouvait ni te voir, ni t’entendre. Les hommes de cette famille ont une belle vie. Les jumeaux, sans doute plus encore que nous autres. Quant à Vahaerion, il se ment à lui-même un peu chaque jour. Il s’est détruit avec la guerre, mais il persiste à clore ses paupières face à sa détresse. Son cœur, pourtant, n’aura jamais été meurtri que depuis son retour. Quant à moi… Mon entrée au Collège n’a pas été un long fleuve tranquille. Sans doute les dieux ont-ils décidé de me mettre face à des épreuves plus dures encore, afin de mesurer ma valeur. Ou peut-être est-ce une leçon ? Je n’ai malheureusement pas de réponse.

Ton réconfort me manque, ta voix douce n’est plus qu’un vague murmure à nos oreilles. Père s’est éteint peu de temps après toi, rongé par le chagrin, sans doute. Vous avez été nos guides, et il est temps, désormais, de tracer nos propres routes.


Lentement, la lettre se consumma. De petits morceaux enflammés s’envolèrent vers les cieux et peu à peu les braises s’éteignirent. L’une des voies qui menaient à Valyria était parsemée de sépultures et c’était là qu’avaient été enterrés les restes brûlés des parents Valgaris. C’est sans doute ici aussi qu’aurait dû être inhumée la mage. Ses frères, après l’annonce de sa mort, avait fait graver un épitaphe en son honneur et avait fait préparer la mince tombe afin d’y glisser l’urne contenant son corps calciné. Sauf qu’Herya n’y était jamais parvenue.

Installée face à la tombe sobre et chichement décorée de ses parents, la mage ressenti une sorte de malaise qui la fit sourire. Elle admirait son propre nom sur cette pierre tombale. Personne n’avait pensé à le faire buriner pour l’effacer. Elle ferait la demande, en partant. Une coupe de vin à la main, la jeune femme récita quelques prières puis elle versa doucement le breuvage dans une petite ouverture circulaire qui se trouvait au-dessus de ses parents. Une libation, afin de servir d’offrande. Aujourd’hui était l’anniversaire de la mort de sa mère. Ses frères étaient déjà passés un peu plus tôt, laissant à Herya tout le temps qu’il lui fallait.

Ses lèvres s’agitèrent dans une ultime prière, puis, après avoir longuement inspiré, elle souffla les bougies posées sur la pierre tombale et se releva. Il y avait beaucoup à faire aujourd’hui. Toute vêtue de noir, elle devait repasser chez elle afin de se changer. Inutile d’attirer les regards de ses collègues au Collège. Elle n’avait pas envie de parler de son deuil, alors qu’elle n’avait toujours pas réussi à faire celui de sa propre mort.

Néanmoins, en arrivant chez elle, elle n’eut le temps de procéder à ce changement de toge puisque quelqu’un frappa à la porte. Lorsque la mage ouvrit celle-ci, elle fut frappée par le visage de l’homme qui se tenait face à elle. Quelque peu surprise, les mots restèrent coincés au fond de sa gorge.

- “Je… Oui bien sûr. Entre.” - fit-elle, abasourdie.

Prise encore entre l’amour soudain que lui vouait Aerymarr et le souvenir amer de ses manigances, Herya ne su comment se positionner face à lui.