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Jaekar Veltheon
Jaekar Veltheon
Hors-la-loi

Le mariage c'est pas la mer à boire, mais la mariée à avaler.

Duo ou Duel ?

Fin du 1er Mois de l'Année 1068, à Valyria, Amphithéâtre

Tu es un imbécile, Jaekar.

L'intéressé grogna et entrouvrit un œil encroûté de sang. La lumière lui lacéra le cerveau et il gémit d'autant plus. Tournant la tête pour essayer d'échapper au soleil inquisiteur, le jeune homme le regretta aussitôt alors que la douleur le prenait. Mais surtout parce qu'il devait faire face à son père. Valerion Qoherys, tout de pourpre et de soie vêtu, regardait son fils avec cette pointe de déception dont il avait le secret. Il secoua la tête et passa un doigt sous le menton de Jaekar pour lui faire redressa la tête.

Tu as encore toutes tes dents au moins ?

Il n'avait pas vérifié. Jaekar passa sa langue dans sa bouche, soudainement inquiet. Fort heureusement sa dentition restait aussi parfaite et éclatante que la veille. Une molaire branlait un peu mais il lui suffirait simplement de ne pas mâcher de ce côté de sa bouche. Il secoua la tête à l'adressa de son père, bien peu désireux de parler. Il savait que sa voix ne serait qu'un vague croassement animal, loin du baryton dont il se targuait. Peu lui importait de n'avoir qu'un filet pour s'exprimer pour le moment. La chose qui comptait en ce jour était le soir même. Le soleil se levait à peine et, jeune et fringant, il n'aurait qu'à se reposer.

Car en effet, Jaekar Veltheon se mariait.

Il éprouvait un vague malaise à cette idée. Les mœurs valyriennes ne l'empêcheraient pas de convoler en paix avec ses amantes d'un jour, d'une nuit ou d'une vie. A vrai dire, ses propres remords ne le stoppaient en rien depuis toujours. Pourtant, l'acte d'union en lui même déclenchait des frissons dans tout son corps. La question était de comprendre s'il éprouvait du dégoût, de l'excitation ou de la peur. Probablement les trois à la fois. Sa promise était accorte, riche et intelligente. Jaekar appréciait sincèrement les rares moments passés avec Daera et il ne doutait pas que leur nuit de noces serait des plus intéressantes. Surtout que malgré leurs fiançailles, ils ne s'étaient même pas touchés. Une pruderie tout sauf pudibonde. Le cœur du jeune homme appartenait à une autre femme, et s'il espérait encore lui appartenir à la fin de la journée, il se donnait l'impression de la trahir.

Est ce que ça en valait la peine au moins ? demanda Valerion, sortant Jaekar de sa rêverie. Le fils sourit et hocha vigoureusement la tête. Cette nuit de folie avait probablement été un de ses expéditions de débauche la plus réussie. Elle avait commencé la veille au matin et venait à peine de se terminer. Chaque bordel avait été visité, chaque con remué avec entrain et il s'était même retrouvé avec pas moins de trois jeunes femmes : une rousse, une blonde et une brune pour la blague. A vrai dire, il se rappelait vaguement de cette scène sordide tant l'alcool avait coulé à flots. Seul un vague sentiment de réussite habitait Jaekar malgré la bagarre générale qui l'avait laissé dans cet état.

Je persiste à croire que ce mariage est une idiotie. Daera m'a humilié et tu t'es arrangé pour épouser une de mes ennemies. J'en tirerai une leçon précieuse Jaekar. J'espère que cette peste à la langue acérée saura faire un de toi un homme digne du Sénat et d'être mon héritier. Jaekar gratifia son père d'un regard noir : Je suis fier de toi fils.

Valerion lui tapota gentiment la joue, comme lorsqu'il était enfant mais il gagna qu'un gémissement. Avec un sourire froid, le père s'éloigna, remplacé par une jeune femme équipée de nombreux pinceaux et autres fards:

Pensez à bien camoufler les bleus de son visage. Vous avez le champ libre.

***

Quelques heures plus tard,

Lorsque Jaekar parut à l'amphithéâtre en fin d'après midi, on aurait dit un autre homme. Fini l'épave humaine, recouvert de poussière et de sang, empestant l'alcool et le stupre. C'était l'héritier de Valerion Qoherys qui se dressait dans la lumière. Revêtu d'une magnifique toge au liseré doré, ses longs cheveux bruns étaient soigneusement huilés et brossés en arrière de même que sa barbe ornée de quelques bijoux. Son visage ne portait aucune trace de sa rencontre nocturne, soigneusement camouflé derrière le maquillage. Seules quelques traces trahissaient ses aventures récentes: il se tenait trop droit et évitait les gestes brusques tandis qu'il se fondait dans la foule. Son œil gauche semblait encore enflé et même sa voix restait rocailleuse. Ceux qui le connaissaient, ou avaient entendu parler de sa dernière nuit d'homme libre, saurait repérer ces quelques points. En attendant, il repéra sa future promise de dos et se se dirigea à grand pas vers elle. Il l'attrapa alors par la taille et la fit tournoyer, coupant court à toute conversation qu'elle aurait pu avoir pour la faire glisser entre ses bras et se retrouver le visage à quelques centimètres de son nez :

Bonjour, chérie. dit il d'un ton narquois tandis que quelques applaudissements polis s'élevaient dans la foule avant de parler d'un ton plus bas : Embrasses moi, nous avons des jaloux à faire.

Rhaenys Haeron
Rhaenys Haeron
Sénatrice

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Le mariage c’est pas la mer à boiremais la mariée à avaler

Fin du 1er mois de l’an 1068, Amphithéâtre de Valyria
Des rumeurs s’étaient peu à peu répandues dans les rues de Valyria, transmises par les bouches les moins avares à aux oreilles les plus curieuses, partant des gens du commun jusqu’à remonter dans les demeures des nobles, portées par des serviteurs trop heureux de commenter la vie valyrienne dans toute sa splendeur. Des rumeurs portant une nouvelle des plus surprenantes au regard des noms concernés, des murmures pour lesquels aucune attention ne fut prêtée par la matriarche des Haeron jusqu’à ce qu’un coursier ne finisse par se présenter dans l’atrium de son hôtel particulier, un parchemin scellé d’un sceau qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle avait senti le sang venir réchauffer ses joues comme lorsqu’elle s’était retrouvée face à Jaekar cette nuit-là mais à cet instant, les raisons de cette rougeur étaient bien différentes.

Combien de fois lu-t-elle les lignes rédigées à l’encre, pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une vulgaire fumisterie menée pour obtenir d’elle ce qu’il pouvait aimer voir son visage ? Combien de battements de cœur mis cette missive à être entièrement brûlée par la flamme de la bougie ?

Son esprit devait probablement avoir compté les secondes qui s’étaient écoulées mais le secret de sa réaction quant à l’union de Jaekar Veltheon et Daera Melgaris resterait entre les murs de sa demeure, il était hors de question que la matriarche laisse à ce freluquet le plaisir de laisser apparaître ce sourire d’amusement réveillant autant des envies de soufflet que de lui goûter les lèvres. Ainsi lorsque la présence de son frère-époux se fit sentir près d’elle, Rhaenys s’employa à reprendre contenance et à se projeter vers cette soirée qui se profilait.

- Apprête-toi sans délais, nous avons quelques devoirs à honorer, finit-elle par dire avant de se détourner de son frère-époux et de quitter la pièce, se dirigeant vers ses appartements afin de se préparer pour cette soirée.

***

Sa chevelure fut soigneusement peignée par les mains habiles de sa servante. Des boucles d’or pendaient désormais à ses oreilles. Vêtue d’une stola dont la pourpre avait été éclairci pour donner une teinte plus douce, Rhaenys était désormais drapée dans une palla d’un vert bleuté où des fils dorés se mêlaient, permettant à l’ensemble d’accentuer ce que la jeune femme laissait transparaître naturellement. Bien que son esprit puisse être semblable à une trombe marine frappant de plein fouet une plage, son statut exigeait qu’elle soit à la hauteur de l’évènement : tout aurait été mis en place pour que les festivités reflètent l’importance que l’union de ces deux noms -Veltheon et Melgaris- pouvait revêtir, aussi surprenante pouvait-elle être. Son regard se posa quelques instants sur ce pendentif qui lui avait été offert, un bijoux d’une beauté simple mais indéniable et dont la portée ne pouvait être oubliée aisément. Etait-il préférable de le laisser dans son coffret ? Ou bien se permettrait-elle de le porter ? Se rapprochant du meuble, elle vint prendre le bijoux entre ses doigts, caressant la pierre précieuse de son pouce avant de le reposer brusquement et de fermer le coffret. Maudit sois-tu, songea-t-elle avant de quitter la pièce afin de retrouver son frère-époux.

Ce ne fut que lorsqu’elle se présenta à l’amphithéâtre de la capitale que la matriarche pu prendre la mesure réelle des moyens engagés pour ces célébrations qui ne devaient pas laisser insensibles le père du jeune marié : Valerion Qoherys. Des valyriens triés sur le volet, vêtus de leur plus beaux atours pour l’occasion, aux parois de l’amphithéâtre décorées avec goût. Un seul coup d’œil suffisait pour constater que le faste avait bien été déployé pour la sénatrice et le fils de la Lumière de Sagesse.

Les conversations allaient de bon train, les commentaires sur les tenues portées tout autant. De nombreux visages connus mais pas encore celui qu’elle cherchait malgré elle du regard. Avait-il une mine affreuse ? Ou au contraire, jubilait-il d’avoir obtenu un parti si… honorable au regard de son statut au sein de leur société ? Rhaenys senti ses lèvres se pincer tandis qu’un concert d’applaudissement polis lui parvenait.

- Approchons-nous, glissa-t-elle à Gaemor avant qu’il lui présente son bras et venant y glisser sa main, Rhaenys avança alors vers cette foule qui s’était imperceptiblement réunie autours des deux jeunes gens.

Daera Melgaris
Daera Melgaris
La Lumière du Peuple

Le mariage c'est pas la mer à boire, mais la mariée à avaler.

Duo ou Duel ?

Fin du 1er Mois de l'Année 1068, à Valyria, Amphithéâtre

En se réveillant ce matin, Daera savait que sa vie allait changer après cette journée, mais aussi qu'une grande préparation l'attendait. Son mariage comme le reste de sa vie publique avait été préparé par ses soins afin de montrer à quel point cette union réunissait deux êtres qui pouvaient aller au sommet du monde et déjouer les fils du destin. Surtout, elle voulait célébrer ces dernières victoires politiques, après la grande marche qui avait été une réussite, sa proposition de loi au Sénat avait été adopté alors que certains ténors de la politique valyrienne s'étaient vu faire face à un refus. Daera jubilait et le bonheur qu'elle affichait avec son sourire était sincère à défaut d'être rempli d'amour pour celui qu'elle allait épouser. Le lien qu'elle partageait avec son futur épousé était plus solide que celui d'un amour que les émotions font fluctuer. La vérité était qu'elle appréciait son mari comme un partenaire et un ami et son cœur était en sécurité, car elle savait que jamais elle ne le partagerait avec lui. Son mariage était un spectacle et une alliance qu'elle signait avec lui aujourd'hui.

Elle s'observa devant le miroir ; ses cheveux épais et bouclés étaient légèrement relevés et cascadaient dans son dos, elle pouvait sentir les pointes chatouiller le creux de ses reins. Au sommet de ses cheveux, une couronne d'or qui retenait un voile d'un tissu bleu presque transparent et aux broderies dorées se mêlait à ses cheveux. Sa robe était d'un tissu fin et plissé coloré d'un bleu pâle. Les manches de sa robe étaient retenus par des bijoux d'or aux motifs complexes. Une ceinture dorée à sa taille et en dessous de ses seins mettait en valeur ses formes et sa peau dorée. Retenue par sa ceinture à la taille, une toge bleu brodées aux motifs de fleurs exotiques était drapée sur ses bras et tombaient en plusieurs plis sur ses jambes de manière élégante. Daera était resplendissante et elle voulait rappeler à tout ce qu'elle célébrait réellement à travers ce mariage : ses victoires politiques. Elle savait néanmoins qu'elle s'était fait des ennemis et elle espérait que son mariage ne tournerait pas comme celui des Arlaeron ; en un bain de sang. Néanmoins, elle pouvait toujours clamer son innocence après tout, le bleu lui allait terriblement bien au teint n'est-ce pas ?

Elle passa nerveusement une main dans son voile du bout des doigts essayant de ne pas montrer sa nervosité. Même si elle savait pourquoi elle faisait ce mariage, elle ne pouvait empêcher son ventre de se tordre. Le mariage avait toujours été une pensée lointaine dans son esprit quand elle avait été enfant. Quand elle était entrée dans la politique, elle avait tout de suite su qu'elle ne pourrait pas rester seule longtemps, elle ne voulait pas finir comme son père : obligée d'aller dans un bordel pour trouver un héritier ou une héritière. Cependant ses raisons pour avoir des enfants n'étaient pas que politique, Daera avait toujours voulu en avoir, et même plusieurs. Elle en avait pris conscience quand en rentrant dans sa demeure immense, elle n'avait trouvé que le silence et le vide pour l'accompagner. Un enfant emplissait une pièce de sa joie et de ses rires. Surtout, ses enfants ne seraient pas des bâtards et ne vivraient jamais dans la misère qu'elle avait connue. Elle secoua la tête, l'heure n'était pas de penser au futur, mais bien au présent et le temps pressait. Elle fit un geste à ses serviteurs et ceux-ci ouvrirent la porte pour la laisser passer.

En traversant les rues de Valyria, des gens la reconnurent et lui adressèrent leurs félicitations. Elle avait fait courir la rumeur de son mariage pendant des semaines pour être sûre que l'événement ne passe pas inaperçue. Vêtue de bleu, elle leur rappelait ce jour glorieux où ils s'étaient battus pour leur liberté et avaient gagné. Elle adressa des remerciements à chaque personne qui la reconnaissait et bientôt, une petite foule la suivit jusqu'à l'amphithéâtre. Elle fut époustouflée par les travaux effectués dans l'amphithéâtre pour l'occasion, elle n'avait malheureusement pas pu être présente lors des dernières touches à cause de son travail. Tout avait été décoré avec richesse et goût, si on ne savait pas qui étaient les futurs épousés, on aurait pu croire au mariage d'une des grandes familles aristocratiques de Valyria. La seule chose qui manquait dans cette décoration, c'était son futur mari qui se faisait attendre. En l'attendant, elle adressa quelques discussions et remerciements polis aux personnes déjà présentes.

Jaekar arriva enfin, le sourire charmant et la stature majestueuse à ses côtés. Des applaudissements retentirent dans l'amphithéâtre et elle détailla du regard celui qui allait être son mari. Elle lui adressa le même sourire sardonique et jouant le jeu, lui caressa la joue comme le ferait une ancienne amante. Elle pouvait voir les traces de la nuit dernière sur son visage, la manière dont il avait légèrement tressailli en la faisant tourner ainsi. Elle posa ses lèvres sur les siennes de manière langoureuse avant de reculer légèrement et de lui dire plus bas et d'un ton conspirateur :

« Qui dois-je remercier pour ce splendide camouflage ?»

Elle savait que Jaekar était allée fêter sa dernière nuit d'homme libre comme le faisaient tous les hommes. Daera n'était pas jalouse et n'en avait rien attendu de plus de lui, ainsi, il n'y avait aucun jugement dans sa voix.


Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Le mariage c'est pas la mer à boire, mais la mariée à avaler. Helenys Grafton & les Valyriens

Amphithéâtre & Année 1068, fin du mois 1

Un rire amer et incrédule envahit corps de l’Andale toujours debout au milieu du grand salon de sa demeure dans le quartier des Ambassadeurs. Elle avait lu et relu plusieurs fois la missive signée par son cousin. Ainsi donc tout cela était vrai. Depuis plusieurs mois déjà, la rumeur sur le mariage de ce dernier avec une certaine sénatrice courraient dans les rues de Valyria. Mais désormais, la rumeur qui était née murmure était devenue un vacarme assourdissant et insupportable. Elle prenait corps et dérangeait profondément l’ambassadrice du royaume d’Andalos. Alors, fidèle à elle-même, telle une mère voulant garder un œil sur un fils gringalet qui se voulait grand et qui n’agissait que comme un enfant, elle avait fait en sorte de glaner ça et là des informations sur celle qui allait devenir la femme de ce cousin bâtard mais de sang noble. En repensant à ce qu’elle avait appris sur Daera Melgaris, le rire laissa vite la place à un air désespéré et résigné. Evidemment, aussi noble pouvait être le sang de Jaekar Veltheon, la bâtardise coulait dans ses veines. Alors comment avait-elle pu imaginer qu’un jour il épouserait une femme dont le sang était à la hauteur du sien. Mais de-là à imaginer qu’il s’abaisserait et salirait un peu plus son nom et celui de son père par une telle mésalliance.. Un profond soupire secoua le corps d’Helenys Grafton. Elle n’aimait guère la Lumière de Sagesse père de son cousin mais elle ne pouvait avoir que de la compassion envers lui. Froissant le maudit parchemin, elle quitta la pièce et se dirigea vers sa chambre pour prier longuement les Sept. Agenouillé devant une bougie et une petite étoile à Sept Branches, elle leurs confia ses craintes et leurs demanda protection et soutien pour tous les membres de sa famille, y compris son cousin Jaekar pour qu’il ne s’égare pas sur un chemin trop sombre.

Puis la dame se releva et souffla sur la bougie. Elle se glissa alors dans une stola d’un vert sombre et couvrit ses cheveux d’un voile à la teinte similaire avant de ne quitter sa demeure, sa fille à ses côtés. Les deux filles du royaume d’Andalos furent d’abord conduites au temple de Tyraxès. Prenant par la main sa benjamine, Helenys Grafton alla se recueillir et demander grâce à la déesse. Consciente des jeux politiques qui secouaient Valyria et Andalos, elle confia l’esprit de son cousin à la sagesse de la Dame de la Onzième Flamme. Puis la princesse Andale et sa fille quittèrent le temple et se rendirent au Temple de Vermax. L’ambassadrice était présente lorsque le mariage du fils Arlaeron vira au drame. Alors, soucieuse de s’intégrer aux coutumes des Valyriens, elle fit quelques offrandes à Vermax afin de s’assurer que la déesse veillerait bien sur le mariage de son cousin. Elle prit également le temps de rendre visite à la Grande Prêtresse de Vermax  et d’échanger quelques instants avec cette dernière. Ces quelques précautions et prières faites, Les femmes de la famille Grafton présentes à Valyria rejoignirent leur demeure pour un ultime changement de tenue. Fière de son sang, fière de son rang et de son royaume, l’ambassadrice d’Andalos, princesse de la maison Arryn par naissance, Helenys tira de ses malles de magnifiques tenues qui l’avaient accompagnées. Si lors du Rêve de Vermax, la Dame avait pris grand soin de se glisser dans des tissus et des coupes typiquement valyriennes. Mais pour ce jour si spécial, il était hors de question qu’elle se présente comme une femme de Valyria. Le mariage qui se profilait n’était pas le mariage de n’importe qui. N’en déplaise peut-être à certains nobles de la belle république de Valyria, Helenys revêtirait les couleurs, les armes et les étoffes des familles Royce et Arryn. Ainsi le violet côtoyait le jaune des faucon des Arryn qui ne pouvait régner. Ses poignets et son cou étaient parés des plus beaux bijoux que contenait son trousseau de femme mariée. Elle fit attacher ses cheveux d’un simple ruban bleu nuit se fondant presque dans ses cheveux bruns retombant sur ses épaules. Le voile qu’elle déposa sur sa tête couvrait les ondulations de sa chevelure comme la bienséance le voulait. Enfin, la tiare Arryn offerte à son propre mariage venait sertir son front. Fin prête, elle se rendit dans le petit cabinet de travail qui jouxtait sa chambre. D’un petit tiroir, elle sorti un fin coffret de bois, écrin du collier qu’elle avait présenté à son cousin. Lors de sa rencontre avec ce dernier, elle lui avait agité sous le nez avant qu’il ne s’en empare. Mais avant de se séparer, la Dame avait fait main basse sur le bijoux familiale, bien décidée à ne lui remettre que lorsqu’il prendrait femme.

Ce fut accompagnée de sa fille, de sa septa et d’hommes armés que l’Ambassadrice du royaume d’Andalos se rendit au cœur du Quadran Sud, au pied du grand Amphithéâtre. Cernée par ses hommes, le port de tête altière, le regard perçant, Helenys Grafton se frayait un chemin d’un pas majestueux à travers la foule réunie pour l’occasion. Sa fille et sa septa la suivait silencieusement. La Dame adressait d’un signe de tête poli à ceux qu’elle croisaient, qu’elle les connaisse, ou non. Ses pupille cherchait le minois de la Lumière de Sagesse, elle se languissait de lire sur son visage sa réaction. Était-il ravi de voir son rejeton bâtard devenir enfin époux ? Accueillait-il réellement à bras ouvert la fille de femme de petite vertus devenue sénatrice dans son cercle familiale ? Autant de questions qui appelaient tant de réponses qu’elle n’aurait peut-être pas du moins pas en public, pas aujourd’hui. L’homme ferait probablement bonne figure pour ne point gâcher la fête. Mais ce ne fut pas le visage de Valerion Qoherys qu’elle trouva sur sa route mais celui infiniment plus appréciable de la Sénatrice Rhaenys Haeron. Arrivant à sa hauteur, obligeant les hommes à marquer l’arrêt, elle la salua avec respect. La matriarche de la famille Haeron était une femme tout à fait respectable et Helenys se sentait d’ailleurs proche de cette dernière même si elle n’avait guère l’occasion de converser longuement. « Sénatrice Rhaenys, c’est un plaisir de te voir ici. » fit la Dame avec un sourire au bord des lèvres. « Je constate que la famille Qoherys n’a pas lésiné sur les moyens pour marquer le coup. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’un homme mari son premier né, qu’importe la naissance. » souffla  une Helenys qui s’amusait grandement de cette situation. Le faste déployé n’avait d’égale que la nature des naissances qu’il voulait faire oublié au monde. Mais que pouvait attendre Qoherys d’un enfant bâtard, même issu des plus grandes familles, son sang parlait désormais. Quant à Helenys, elle ne pouvait que regretter le choix de l’épousée, Jaekar aurait tout de même pu choisir une simple marchande, cela aurait été moins déshonorant pour la mémoire de sa famille maternelle. « Nous pourrions finir de nous rapprocher, qu’en dis-tu Sénatrice ? J’ai un présent de mariage de grande valeur à offrir à mon cousin et à sa nouvelle épouse la Sénatrice Daera. Un présent très Andal, qui j’en suis sûr saura rappeler de bon souvenir à son père. » lâcha malicieusement Helenys qui, déjà, indiquait à sa fille et à sa septa qu’elles reprendraient bientôt leur chemin.

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