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Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Un au revoir et non un adieu !Daenerys & Aerys Maerion
Castel Maerion, année 1063 mois 3
Daenerys Maerion, Dame-Dragon de la maison Maerion, dernière enfant de Arraxios et de sa sœur-épouse Whaenyra avait quitté le bureau de son père avec rage et d’un pas rapide. Le bruissement du tissu annonçait son approche dans les couloirs de Castel Maerion. Elle courrait presque Daenerys tellement elle sentait qu’elle allait étouffer, qu’elle allait s’écrouler. Et elle ouvrit à la volée la porte de ses appartements et finalement de sa porte avant de se jeter négligemment sur son lit. Sa coiffure était presque défaite et les pas d’une servante la firent se relever. Elle réajusta sa robe du mieux qu’elle pu et alla s’assoir lourdement sur son siège pour que la jeune femme puisse dompter sa chevelure. Daenerys se laissait porter par la voix de la jeune femme qui chantonnait une petite chanson valyrienne tout en tentant de démêler ses cheveux. La Dame-Dragon avait les yeux rivés sur son petit coffret à bijoux finement ciselé qu’elle parcourut du bout des doigts. Une grimace se dessina soudainement sur ses lèvres.

« Arrête ! Arrête cela tout de suite ! » hurlait presque Daenerys Maerion a sa servante qui tentait de faire quelque chose de ses nombreuses boucles brunes. « Arrêtez tout de suite ! » cria cette fois la Dame-Dragon passant du tutoiement au vouvoiement tellement son agacement était grand. La jeune fille fit tomber le peigne en corne au décor de dragon ciselé au sol. Elle le reprit avec nervosité et s’inclina devant sa maîtresse. « Toutes mes excuses, Dame Daenerys. Je te laisse. » souffla la jeune femme avant de quitter précipitamment les lieux. Daenerys s’était alors retrouvée seule et elle pu enfin respirer comme bon lui semblait. Elle défit le collier qui parait son cou et arracha presque boucles d’oreille et bracelets. Les gestes étaient rageurs et la jeune femme pestait sa colère qui ne cessait de grandir dans son cœur. Au dehors, Synthara s’agitait. La dragonne aux écailles bleue-ciel volait en cercle et rugissait de colère tout comme sa sœur. Un bruit sourd ébranla la pièce alors que la jeune femme venait d’ouvrir en un grand geste la fenêtre qui donnait sur son petit balcon. Daenerys étouffait et seul l’air frais pouvait la calmer.

« Tu aurais pu dire quelque chose, Aerys. Tu aurais dû dire quelque chose ! » fit la jeune Dame-Dragon en entendant le pas de son frère dans son dos. Daenerys Maerion s’appuya à la rambarde de son balcon, laissant ses cheveux, à peine coiffé se laisser porter par le petit vent qui s’était levé depuis le début de soirée. La jeune femme fixait l’horizon, son regard s’y perdant pour ne pas montrer que les larmes lui montaient aux coins des yeux. Une grimace se dessinait sur ses lèvres. Daenerys aurait tant voulu que Aerys ne soit justement pas Aerys. Que pour une fois il se montre moins docile. Elle, elle, elle était femme et ne pouvait pas se permettre de hausser le ton ou de critiquer ouvertement la décision de leur père ; Mais lui, lui était un homme, il aurait pu au moins émettre un avis, montrer que cela lui faisait quelques choses en plus de ce regard qu’ils s’étaient échangés. Mais Aerys était resté lui-même et si elle lui en voulait pour cela, elle savait aussi que c’était cela qui l’avait attirée. Parce qu’il n’était pas comme les autres membres de la maison Maerion. « Je ne veux pas l’épouser, tu sais. » lâcha alors la jeune femme en se retournant enfin vers son frère et la dame-dragon planta son regard humide dans celui de son frère qu’elle aurait voulu épouser.








Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

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 Un au revoir et non un adieu
Valyria, Castel Maerion - An 1062, Mois 3
Le Castel Maerion semblait désormais bien plus sombre. Depuis plusieurs semaines, un épais voile de douleur était tombé sur la magnifique demeure accrochée aux auteurs de Valyria. Les cyprès et les vignes semblaient plus gris, les fleurs moins éclatantes et l’air plus lourd. Le soleil lui-même semblait enveloppé d’un voile saumâtre. La perte de Meleys quelques semaines plus tôt, suivie de la déclaration de guerre de l’Empire de Ghis n’avaient rien arrangé. Au sortir de la réunion des trois enfants subsistants avec leurs parents, l’ambiance s’était encore alourdie. Le mariage prévu entre Daenerys et Aerys était annulé au profit de Jaehaegaron. Il s’agissait de sauvegarder la pureté de la branche principale et il avait donc été édicté qu’Aerys trouverait son bonheur conjugal ailleurs que dans les bras de sa cadette dont il était épris.

En famille, Aerys n’était guère d’un caractère explosif. Au contraire, même, il était alors plutôt réfléchi. S’il y avait une chose qu’on lui avait inculquée, c’était bel et bien de respecter les siens et de toujours faire primer l’intérêt des siens. Il pouvait bien tempêter, hurler de rage et laisser libre court à sa fureur intérieure, cela n’y changerait rien. En quelques jours, la vie d’Aerys Maerion avait basculé. Désormais, il devait trouver un nouveau but à sa vie et aller se battre face à la Harpie. Peut-être cela résoudrait-il finalement ses problèmes ? Une mort honorable, en défendant la République ? C’était peut-être le mieux, oui. Après tout, cela avait le mérite de mettre un terme à toutes les réflexions qui résonnaient dans son crâne en ce moment difficile. Aerys aimait profondément son pays et il ne pouvait penser à une meilleure façon de le servir. Avant de partir, il jugeait nécessaire de parler de tout ce qu’il venait d’advenir avec Daenerys. Il ne pouvait imaginer la laisser ici le temps du conflit sans avoir eu cette discussion d’importance fondamentale avant. Il la connaissait suffisamment bien pour savoir où la trouver. Elle avait toujours été emportée, malgré ses dehors de demoiselle parfaite.

Il la trouva sur son balcon, sans surprise, cherchant le calme et le réconfort dans l’air frais des hauteurs montagnardes. Il n’avait guère eu le temps d’approcher qu’il vit le premier coup arriver.

« Tu aurais pu dire quelque chose, Aerys. Tu aurais dû dire quelque chose ! »

Il s’arrêta net, serrant les dents pour ne rien répondre. Qu’aurait-il pu dire ? Qu’il n’était pas d’accord ? Cela leur aurait fait une belle jambe. Il continua à se murer dans son silence, n’ayant rien à dire. Elle non plus, d’ailleurs, n’avait rien à ajouter. Elle restait là, lui tournant le dos, le regard qu’il imaginait sans peine perdu sur la ligne de crête des montagnes environnantes. Le vent, qui s’était levé, faisait battre les étoffes et ses cheveux dans un tourbillon de fils se levant mollement. Elle était belle, il ne pouvait le nier. Même de dos, elle éveillait en lui une bouffée d’affection qui lui rappelait tant ils étaient proches et destinés à vieillir ensemble. Il n’y avait qu’en sa présence qu’il se sentait apaisé. Pourtant, on lui refusait ce bonheur et les années passeraient sans qu’ils ne puissent s’unir. Quelle torture était-ce là ? Comment Père pouvait espérer que cela ne finirait pas par provoquer des tensions au sein de la fratrie ? Comptait-il vraiment sur Aerion pour porter toute la diplomatie nécessaire à éviter une dispute qui finirait forcément par arriver ?

« Je ne veux pas l’épouser, tu sais. »

Elle s’était retournée pour le fixer d’yeux embués par la tristesse et l’impuissance. Il se sentit soudainement ébranlé, plus par la détresse de Daenerys que sa propre tristesse. Il répondit d’une voix si faible qu’elle fut à peine audible.

« Je sais. »

Il fit un pas en avant, cherchant à créer de nouveau cette proximité qu’ils avaient lorsqu’ils étaient seuls. Ils avaient toujours eu une connivence aussi bien intellectuelle que physique. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour de nouveau la ressentir alors qu’il perdait son regard dans ces yeux tristes aux reflets améthyste. Il fit un nouveau pas vers Daenerys, se retrouvant proche d’elle. Il sentait son parfum et sa colère, tout deux mélangés dans une trombe sensorielle.

« Mais qu’aurais-tu voulu que je fasse ?  Si j’avais tempêté, Père n’aurait juste que fait renforcer sa décision et j’aurais probablement déjà été envoyé au front. Je ne souhaite pas te perdre sans avoir eu l’occasion de te faire un au revoir digne de toi. »

Il effleura le visage de Daenerys, comme s’il voulait en saisir chaque détail, chaque sensation, de ses lèvres fines aux yeux profonds, à la douceur de sa peau et la brillance de ses cheveux.

« Tu es si belle, Dae. Ton souvenir me sera cher, une fois parti. »


Codage par Libella sur Graphiorum
Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Un au revoir et non un adieu !
Les paroles d’Arraxios Maerion raisonnaient encore pleinement dans l’esprit de la jeune fille. Daenerys Maerion ne parvenait pas à accepter la décision de son père. Elle s’était réfugiée pour laisser s’exprimer toute sa rage sur le balcon attenant à sa chambre. Elle espérait pouvoir y être seule, au moins un temps, le temps que la colère ne retombe et qu’elle puisse faire à nouveau face aux restes des membres de sa famille. Probablement que seul Aerys pouvait comprendre sa douleur et en parlant de son frère, voilà que ses pas l’avaient guidé jusqu’à elle. Elle les aurait reconnus entre mille et ses premières paroles furent bine dures à son égard. Il y avait de la déception, la lassitude et une pointe de désillusion. Elle connaissait son frère par cœur. Elle savait au fond d’elle-même qu’il n’aurait rien fait, rien dit. Aerys était comme cela en famille. Et puis elle s’était enfin retournée vers lui pour lui faire face et lui dire ce qu’il savait déjà. Elle ne voulait pas épouser Jaehaegaron, elle ne le voulait pas. « Tu sais mais tu ne fais rien Aerys ! » répliqua la jeune femme, ses yeux fusillant ce corps et ce visage qu’elle aimait tant. Elle le laissa pourtant approcher comme pour mieux transpercer son regard de toute la tristesse qui brûlaient dans ses yeux. On disait que les yeux étaient le miroir de l’âme, Aerys pourrait y lire tous les sentiments qui la submergeait. Et alors qu’il lui expliquait qu’il n’aurait rien pu faire, que tempêter n’aurait rien changer, la main frêle et délicate de sa sœur vint s’écraser dans un bruit sonore sur sa joue. Une grimace se dessina sur son visage avant qu’elle ne vienne à le prendre dans ses bras regrettant déjà son geste impulsif et émue par les mots de son frère alors qu’il avait effleuré son visage. « Si tu avais tempêté, Mère aurait vu l’étendu de nos sentiments. Elle pourrait parler pour toi, pour nous. Tu ne serais peut-être pas parti si vite au front. Mère ne l’aurait pas permis et nous savons qu’elle a tout de même son mot à dire concernant ses enfants. Et puis je t'aurai soutenu.» lui murmurât-elle au creux de l’oreille.

Parfois, elle aimerait que son frère se montre moins… passif, qu’il ose tenir tête à leur ère même si cela ne servait rien. Le geste aurait été là et en cet instant, Daenerys n’aurait au fond rien demandé de plus qu’un seul geste, que quelques mots de désaccord de sa part. La Dame-Dragon s’écarta alors de son frère et prit la main de se dernier pour l’entraîner sur le balcon qu’elle avait quitté un peu plus tôt. « Tu ne me perdras pas Aerys. Jamais tu ne me perdras peu importe l’avenir, comprends-tu. Il y a des sentiments qu’on ne peut effacer. Et… et même si tu ne revenais pas tu ne me perdrais pas, ce serait moi alors qui t’aurai perdu à tout jamais. » reprit alors la jeune Dame-Dragon en regardant l’horizon et les montagnes qui s’étendaient devant leurs yeux. « Regarde nos dragons, eux savent et ils ne se quittent jamais longtemps. » enfin c’était surtout Synthara qui volait toujours non loin du dragon de Aerys comme pour s’assurer du lien qui unissait sa maîtresse à son ainé. Et puis faisant écho aux dernières paroles de son frère, la dernière fille de la maison Maerion s’approcha de son frère un fin sourire malicieux aux coins des lèvres et dans les yeux. « Aerys, j’espère te laisser plus qu’un souvenir. » commença Daenerys en venant jouer avec une mèche de cheveux de son frère. « Je marcherai à tes côtés, accrochée juste là » ajouta-t-elle en déposant avec affection et tendresse sa main sur le torse de son frère. Elle la laissa ensuite glisser le long de sa toge avec négligence.  « Je prierai chaque jour pour que tu reviennes, je prierai Meleys pour que tu reviennes parce que son rêve nous appartient, parce que tu m’appartiens autant que je suis à toi. Même après, même lorsque tu reviendras. Ce sera notre secret, Aerys. » souffla la jeune femme en effleurant d’un baiser les lèvres de son frère. Daenerys avait un petit air mutin et elle était curieuse de savoir si son frère allait répondre à ses provocations où si dorénavant, il garderait une certaine distance puisqu’elle ne lui était plus promise. La Dame-Dragon était prête à jouer un dangereux aujourd’hui et elle espérait bien pouvoir profiter encore un peu de la présence de son aîné avant que la guerre et l’armée ne le lui arrache.

Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

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Un au revoir et non un adieu
« Tu sais mais tu ne fais rien Aerys ! »

Il réprima une furieuse envie de lever les yeux au ciel. Comment pouvait-elle lui jeter la pierre ? Elle savait pourtant ce par quoi passaient les enfants Maerion, en particulier les garçons que Père préparait aux affaires l’un comme l’autre.

Mais surtout Jaehaegaron, songea le cadet avec amertume.

Daenerys s’approcha avec une grâce féline près de son oreille et son murmure réveilla des sensations jusqu’au plus profond de l’être d’Aerys. Il avait beau se vanter de savoir garder une maîtrise de soi importante, c’était totalement faux. Et celle qui avait été jusqu’à ce jour sa promise avait toujours su comment décupler cette faiblesse à son avantage.

« Si tu avais tempêté, Mère aurait vu l’étendu de nos sentiments. Elle pourrait parler pour toi, pour nous. Tu ne serais peut-être pas parti si vite au front. Mère ne l’aurait pas permis et nous savons qu’elle a tout de même son mot à dire concernant ses enfants. Et puis je t'aurai soutenu. »

Un rire de dépit accompagna la dernière phrase de la plus jeune des enfants Maerion. De toute la fratrie, Daenerys était celle qui avait sans doute l’esprit le plus rebelle et le plus indépendant. Elle semblait presque n’avoir été élevée que brièvement avec eux. Pourtant, elle avait suivi le même chemin, et gravi toutes les mêmes marches qu’ils avaient dû à franchir. Lorsque leurs vues divergeaient autant, Aerys se demandait comment ils pouvaient parvenir à se mettre d’accord. Il connaissait la réponse : ils ne se mettaient pas d’accord.

« Tu ne me perdras pas Aerys. Jamais tu ne me perdras peu importe l’avenir, comprends-tu. Il y a des sentiments qu’on ne peut effacer. Et… et même si tu ne revenais pas tu ne me perdrais pas, ce serait moi alors qui t’aurai perdu à tout jamais.  »

Il était ému d’une telle déclaration, car il savait avec certitude qu’il aurait pu lui faire la même déclaration. Son sens de la famille l’empêchait toutefois de poursuivre en cette voie, et cela Daenerys ne le comprendrait jamais.

« Regarde nos dragons, eux savent et ils ne se quittent jamais longtemps.  »

Il suivit le regard de sa sœur qui se portait sur les deux dragons qui voletaient l’un à côté de l’autre au-dessus des aiguilles rocheuses des flancs du volcan. Mythrax et Syntara volaient de paire dans un ballet aérien d’une beauté sans nom. Quel signe plus divin que celui-ci pour justifier le couple qu’ils auraient dû former ? Les regrets étaient immenses mais le devoir l’était encore plus. Ils n’avaient pas le droit de se défiler et rien n’y changerait. Il aurait cependant apprécié ne pas devoir porter tout l’effort seul. Il réfléchissait à comment tout se terminerait. Peut-être perdrait-il la vie au cours de la guerre ? Cela avait le mérite de régler tous ses problèmes d’un coup : pouf. Il entendait sa sœur parler mais ne l’écoutait pas. Il la sentait jouer avec une mèche de ses cheveux. Il reporta son attention sur elle.

« Je prierai chaque jour pour que tu reviennes, je prierai Meleys pour que tu reviennes parce que son rêve nous appartient, parce que tu m’appartiens autant que je suis à toi. Même après, même lorsque tu reviendras. Ce sera notre secret, Aerys.  »

Il la regarda d’un air ahuri, sans savoir si elle avait perdu l’esprit ou si elle se moquait de lui. Elle effleura sa bouche de ses lèvres et le dévisagea d’un air rebelle qui fit regretter au jeune Valyrien de ne pas pouvoir en profiter comme auparavant. Il durcît son regard, l’attrapa avec une douce fermeté par les épaules et la repoussa à bout de bras. Il lui jeta un regard sévère où se lisait sa détresse ainsi que sa douleur de devoir procéder ainsi.

« Notre secret ? Mais enfin, écoute-toi ! Ce n’est pas notre rôle, ni notre place Daenerys. Tu as perdu la tête ! »

Le ton était plus frais que ce qu’il aurait voulu adopter mais il se devait d’être clair. Ils ne pouvaient pas laisser cette situation perdurer plus longtemps. C’était les mettre en danger, et c’était fragiliser leur famille.

« Je t’aime de tout mon être, Daenerys, mais nous devons mettre un terme à tout cela. Pour nous, pour eux, pour notre nom et notre réputation. Ne me demande pas de choisir entre toi et notre famille. D’ici quelques jours, je rejoindrai les troupes dans le Nord et les dieux seuls savent combien de temps cette guerre va durer. Peut-être que le destin ne nous forcera pas à choisir et que les évènements prendront la décision pour nous. »

Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Un aurevoir et non un adieu !
Daenerys Maerion avait regardé d’un air incrédule son frère. Elle l’avait vu la prendre et puis la repousser loin de lui, bras tendus. Ses yeux s’étaient écarquillés face à ce geste qu’elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait comprendre que son frère, celui auquel elle aurait dû s’unir devant la Sixième flamme la repoussait de cette façon. La jeune Dame-Dragon aurait pu frapper ce corps tant aimé mais ce fut sa bouche qui se mouva le plus rapidement. Colère, désespoir, frustration aussi s’en déversèrent comme la lave des volcans de Valyria. « Toi écoute-moi ! Je ne veux pas de la place que l’on me donne désormais. Je ne veux pas de son bras. Il ne m’a jamais regardée, je ne suis pas vraiment sa sœur. Crois-tu que nous n’en entendrons un jour ? Nous allons nous déchirez Jae et moi parce que je ne suis pas Meleys et que je ne le serais jamais. Être ensemble n’est pas notre rôle, mais être avec lui n’est pas non plus le mien. Je n’ai pas perdu la tête, je suis simplement la seule dans cette famille à oser être elle-même ! »

Parfois Daenerys se faisait peur. Elle avait peur de ce qu’elle pouvait dire lorsqu’elle se mettait en colère. Peur que le sang des Maerion ne se réveille brusquement. Cette violence, elle en avait peur. Peur que son esprit trop rebelle ne réveille le dragon en elle. Daenerys, la plus douce de sa famille ne l’était peut-être pas tant que cela finalement. Et alors que son frère lui clamait qu’il l’aimait, la jeune demoiselle se détourna de lui comme pour ne pas entendre ce qu’il lui disait. Elle s’éloigna encore une fois de lui, ses yeux remplis d’une ire qu’elle ne maîtrisait plus. « Je me moque de tes mots, Aerys et ne me dit pas que tu le fais pour nous. » Le timbre de sa voix était aussi tranchant que les épées en acier valyrien. Elle ne voulait pas que des mots, elle voulait des actes, aussi dérisoire qu’ils puissent être. A quoi bon lui dire qu’il l’aimait s’il n’était pas capable, rien qu’une seule fois de s’élever contre leur père. « Je ne te demande rien, tu as déjà choisi et ce n’est pas moi que tu as choisi, ce n’est pas nous que tu as choisi. »

Un silence enveloppa le balcon et la chambre de la plus jeune des enfants de la Lumière de Sagesse. Un silence qui ne dura que peu de temps. Déjà la brune reprenait. « Tu le dis toi-même. Tu ne reviendras peut-être pas. Alors pourquoi me repousser aujourd’hui ? De qui as-tu le plus peur, Aerys ? Des dieux, de père ou de nous ? »  Souffla finalement la Dame-Dragon de la maison Maerion. Et puis elle se fit plus calme. « Pourquoi ne veux tu pas apprécier mon sourire et le reste, juste aujourd’hui, une dernière fois ? Nous ne ferions qu’honorer la déesse. Après, si tu reviens… cela ne sera plus pour toi. Cela ne sera plus pour personne. Jamais plus ce sourire se dessinera sur mes lèvres. » Oui, elle se le jurais sur les Dieux, sur leur amour qui mourrait. Elle finirait peut-être par être cette Maerion qu’elle n’était pas. Le destin la poussait dans le lit d’un homme qu’elle n’aimait pas. Et si encore sa sœur avait donné naissance à des enfants, au moins n’aurait-elle pas eu la lourde tâche de donner naissance à des héritiers. Son cœur, son âme saignait et par instinct elle se rapprocha de ce frère qui venait de la repousser. Un dernier contact, un dernier baiser elle ne cherchait rien de plus que de goûter une fois de plus, peut-être la fois de trop à la douceur de ses lèvres. Et de petites larmes roulèrent le long de ses joues roses alors qu’elle fixait son aîné. Oserait-il la repousser une seconde fois ? Lui ferait-il cet affront ?

Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

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Un au revoir et non un adieu


Le destin de deux jeunes personnes tenait parfois à rien de plus qu’une troisième vie. Combien avait été bouleversée la vie de Daenerys et Aerys Maerion à la suite de la disparition prématurée de leur sœur aînée ? Il était encore bien illusoire de pouvoir réussir à y mettre une idée de l’amplitude des changements qui s’annonçaient mais la certitude était là : jamais rien ne serait plus comme avant.

L’esprit indépendant de sa sœur, qu’il avait jadis admiré, se retournait désormais contre le cadet Maerion. Il y voyait une résistance absolue dans une futilité toute aussi déterminée. Rien, ni personne, ne pouvait lutter contre Père. Tandis qu’elle refusait de voir cela, elle les mettait tous en danger, et elle le mettait en danger, lui. Elle s’obstinait à poursuivre dans l’affrontement avec leur géniteur, de menacer de jeter à bas tout ce qui pouvait arriver et de mettre dans la balance leur héritage commun. Paradoxalement, elle était finalement très semblable aux siens, dans sa véhémence qui rappelait l’expression des Maerion, qui se revendiquaient aux langues acérées.

« Toi écoute-moi ! Je ne veux pas de la place que l’on me donne désormais. Je ne veux pas de son bras. Il ne m’a jamais regardée, je ne suis pas vraiment sa sœur. Crois-tu que nous n’en entendrons un jour ? Nous allons nous déchirez Jae et moi parce que je ne suis pas Meleys et que je ne le serais jamais. Être ensemble n’est pas notre rôle, mais être avec lui n’est pas non plus le mien. Je n’ai pas perdu la tête, je suis simplement la seule dans cette famille à oser être elle-même ! »

Aerys durcissait son regard à chaque mot que prononçait sa sœur si aimée. Cette comédie n’avait que trop duré, et pourtant, elle persistait dans le drame qu’elle souhaitait jouer jusqu’au bout sans prendre aucunement conscience de ce qui se jouait. La pérennité de la lignée était bien plus importante que tout le reste. Leur amour, temporel et mortel, n’existerait plus dans deux générations, mais s’ils trahissaient la lignée, la tâche mettrait des générations à être effacée par de soigneuses alliances consanguines.

« Je me moque de tes mots, Aerys et ne me dit pas que tu le fais pour nous. Je ne te demande rien, tu as déjà choisi et ce n’est pas moi que tu as choisi, ce n’est pas nous que tu as choisi. »

Il ne la regardait plus, désormais. Il avait le regard porté sur l’horizon qui s’offrait à lui, l’appelant comme une échappatoire distante, lointaine, pouvant lui permettre d’oublier cette discussion dont l’issue ne lui plaisait absolument pas. Elle avait raison là-dessus, et il était positif qu’elle ne se voilât pas la face.

« Tu le dis toi-même. Tu ne reviendras peut-être pas. Alors pourquoi me repousser aujourd’hui ? De qui as-tu le plus peur, Aerys ? Des dieux, de père ou de nous ? Pourquoi ne veux tu pas apprécier mon sourire et le reste, juste aujourd’hui, une dernière fois ? Nous ne ferions qu’honorer la déesse. Après, si tu reviens… cela ne sera plus pour toi. Cela ne sera plus pour personne. Jamais plus ce sourire se dessinera sur mes lèvres. »

Le jeune homme et futur conscrit la regardait désormais avec une horreur non feinte. Comment pouvait-elle perdre à ce point l’esprit ? Aerys n’était effectivement pas le dernier des fidèles de Meleys dès que la nuit tombait, et l’expérience lui prouvait que sa sœur était au moins aussi ardente à se donner pour honorer la déesse. Mais en ce soir particulier, cela lui semblait… indécent ? Sale ? Un frisson de répulsion parcourût l’échine du jeune homme alors qu’il reculait encore d’un pas. Puis, ses sourcils se froncèrent. Puisqu’elle ne souhaitait absolument pas comprendre, il devait tout faire lui-même. Bien que moyennement réjoui par cette perspective, il la repoussa fermement mais avec douceur. Il plongea dans ses yeux un regard où la tristesse s’entrelaçait avec la détermination comme jadis les cœurs et leurs corps amoureux.

« Si tu refuses de comprendre, alors nous sommes perdus. Peut-être que tout cela a toujours été une fable que nous nous sommes racontés. Tu me brises le cœur par ton entêtement, et je me vois contraint de t’infliger une douleur qui me tuera un jour. Puisque tu choisis ce chemin, petite sœur, alors ce sera le mien également, je partagerai cela avec toi, jusqu’à mon dernier souffle. Tu seras notre malédiction, mais tu ne seras pas la ruine de notre famille.   »

La contournant sans un regard, il fit quelques pas vers la chambre, s’arrêtant sur le pas de l’ouverture qui donnait sur la terrasse où ils se trouvaient. Il marqua une pause, cherchant ses mots dans ce monde qui s’effondrait sous ses pieds.

« J’ignore quand nous rentrerons, si nous rentrons un jour. Mais j’emporterai le souvenir de jours heureux. Nous ne nous reverrons plus tous les deux, Daenerys. Pour le bien de notre famille. Adieu, donc, à notre amour et notre bonheur. Adieu, et à jamais.   »


RP Terminé

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