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Retour à Valyria



Quatorze jours de célébrations se profilaient devant les citoyens de Valyria une fois que le défilé du Triomphe du Dragon fut clôturé par la magnifique arrivée des Héros. La grande avenue n’avait pas été aussi bruyante que lorsqu’ils avaient défilé, faisant la fierté de tous et de la Maerion lorsque son regard s’était posé sur l’héritier de leur famille. Les enfants de Valyria n’étaient pas revenus les mains vides et malgré les lourdes pertes ils étaient revenus victorieux dans la péninsule. Sous l’émotion, Vhaenyra avait rapidement cessé de s’érailler la voix pour se contenter de contempler l’allure de Jaehaegaron et de louer les dieux de l’avoir ramené avec son frère Aerys auprès d’elle.

Lorsque la cérémonie fut terminée elle n’avait pu s’approcher de l’aîné de ses fils tant il attirait l’attention et Arraxios s’était déjà chargé de clamer haut et fort la valeur de Jaehaegaron. Quittant les tribunes elle avait alors décidé d’entraîner dans son sillage sa chère Daenerys, qui devait mourir d’envie de revoir son frère autant que sa mère, et lorsqu’elle trouva enfin le visage d’Aerys parmi la foule, elle se dirigea immédiatement vers lui, sans prêter attention aux gardes qui l'escortait. Aerys ! s’écria-t-elle pour l’interpeller avant de venir prendre délicatement le visage du jeune entre ses mains pour établir un premier contact entre eux.

Les quatre dernières années avaient été longues et la mère semblait redécouvrir le grain léger si caractéristique de la peau de son visage. Il n’avait pas autant changé que sa sœur mais elle pouvait voir dans ses traits, son regard, à quel point il avait pu mûrir. Cette fois elle ne réagit pas lorsqu’elle sentit une fois couler le long de sa joue, trop occupée à ressentir ce contact entre ses mains et les joues de son enfant, son regard clair plongé dans le sien.
- Je suis fière de toi Aerys et si heureuse de te revoir parmi nous, dit-elle d’une voix emprunte d’émotion avant de prendre une grande inspiration en relâchant son fils pour proprement inviter sa fille à se rapprocher. Regarde comme Daenerys à tant grandi, la beauté d’une rose ! La mère n’était pas sans savoir que le frère et sa jeune sœur s’aimaient, en introduisant sa fille de cette manière elle n’avait pas un seul instant souhaité créer des tensions mais simplement souligner sa fierté d’avoir vu la beauté de son enfant s’épanouir de la sorte. Votre Père est d’ores et déjà occupé à présenter fièrement Jaehaegaron aux sénateurs, nous allons donc fêter tous trois nos retrouvailles dans le cadran Sud ! finit-elle par annoncer avec un grand sourire aux lèvres lorsque ses enfants eurent échangé quelques mots.

Ils avaient tout le temps du monde pour se retrouver et s’amuser mais en cet instant Vhaenyra ne souhaitait pas se séparer d’Aerys et de Daenerys, sans plus de cérémonie elle les entraîna alors vers le sud de la ville. Ce cadran avait toujours été un bel endroit grâce à la magnifique architecture des bâtiments qui mettait tant en valeur le travail et le talent des artisans et des architectes valyriens. Pour l’occasion les abords de l’amphithéâtre avaient été réaménagés avec légèreté et goût pour que les festivités se déroulent dans un calme relatif au son des voix des poètes qui déclamaient leurs paroles au gré des violes et des flûtes. Le trio de Maerion alla s’installer sur des coussins et on vint leur apporter à chacun une coupe d’hydromel. Ce n’était certes pas le meilleur des endroits pour une mère pour retrouver ses enfants mais c’était le lieu le plus posé auquel elle avait pensé pour profiter de leur présence en toute sérénité. A ton retour Aerys, louée soit Meraxes de t’avoir aidé dans ta tâche d’éclaireur de la Troisième Armée !


Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

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Retour à Valyria
Valyria - An 1066, Mois 3
A peine le Triomphe s’était-il terminé qu’Aerys avait vu jaillir sa mère, fendant la foule, Daenerys dans son sillage, et les gardes – sbires ? – de Père les escorter. Si revoir les deux femmes de sa famille pour la première fois depuis quatre ans le rendait profondément heureux, il ne s’était pas attendu à ce que le sentiment soit si fort. Voir sa mère si près était bien différent que lorsqu’elle était plus loin, dans les tribunes, derrière les Cinq et dans un contexte tout officiel. Mère avait toujours été un rocher auquel se raccrocher dans la tempête, et Aerys éprouvait une espèce de profond soulagement à la revoir enfin. Elle avait un peu vieilli, des rides soucieuses étaient apparues à la commissure de ses lèvres. Nul doute que l’inquiétude qui avait pourtant transpiré dans les écrits qu’ils avaient échangé avait été plus importante que supposée. Qu’il était bon, après tout ce temps, d’être enfin de retour chez soi ! Enfin, Valyria.


    Enfin.


En un instant, les quatre dernières années semblèrent repasser en accéléré dans l’esprit d’Aerys. Il revoyait son départ de Valyria sur Mythrax pour rallier la troisième armée à Mantarys. Un moment chargé de doutes et de dépit alors qu’il quittait un Castel Maerion endeuillé par la perte de Meleys et assombri par les récentes décisions de Père concernant le mariage de Daenerys. Il revoyait les premiers mois de la guerre, si affreux, si coûteux. Les défaites et les pertes s’étaient enchaînées. Les chiffres des morts, toujours supérieurs à ceux de la journée précédente. Les convois de blessés et de morts quittant le front vers l’arrière. Les fosses communes puantes, les amputations, la maladie… Non, Aerys n’était pas près d’oublier qu’au-delà de toute la pourpre et toutes les dorures du jour, il y avait eu le sang et la souffrance. Et puis il y avait eu cette succession de batailles jusqu’à la destruction de Bhorash, scellant le sort de la guerre et ouvrant la porte au siège de Meereen.  Et Meereen, ô Meereen ! Quelle cité formidable c’était, quelle découverte incroyable cela avait été pour Aerys. Lui qui avait toujours vécu à Valyria avait vu la beauté de la grande cité ghiscarie et son opulence. Le Vieil Empire n’avait rien à envier aux Valyriens, mis à part pour leurs talents de dragonniers.

« Je suis fière de toi Aerys et si heureuse de te revoir parmi nous. »

L’émotion de sa mère était contagieuse. Combien de fois, alors que le combat avait pu devenir un peu difficile ou risqué, il s’était entendu appeler sa mère ? Vhaenyra Maerion avait toujours été pour Aerys un bouclier et un renfort bienvenu ; la revoir était une source de vrai bonheur pour le jeune homme. Il sentit une bouffée de reconnaissance et de soulagement d’enfin être rentré à la maison et de pouvoir sentir les mains de sa mère sur son visage. A Balerion le regard des autres, se dit-il : d’une impulsion soudaine, il serra Mère dans ses bras avec toute la force qu’un fils pouvait démontrer lorsqu’il retrouvait sa mère après de longues années.

« Regarde comme Daenerys a tant grandi, la beauté d’une rose ! »

Déposant de nouveau les yeux sur sa sœur, Aerys en resta bouche bée. Si elle avait déjà été belle à son départ, elle éclipsait désormais – à ses yeux – toutes les autres femmes de l’esplanade de Glaeron. Un pincement au cœur lui rappela qu’elle ne serait pas sienne et il en retira une tristesse renouvelée, lui rappelant à quel point cette vie qui était la sienne impliquait des sacrifices précis. Il la détailla encore un peu, s’arrêtant sur l’arrête de son nez, la peau de son cou et la courbe de sa poitrine, chastement mise en valeur par sa robe. Il la salua d’un geste de la tête et d’un sourire aussi sincère mais sans pour autant se laisser à un débordement d’affection. Le temps viendrait pour eux de se retrouver ensemble, sans témoins, pour sceller leur réunion mais là n’était pas le moment. Il la salua avec chaleur, en la serrant contre lui sans trop d’effusions. Alors qu’elle était contre lui, il s’abandonna au délice de sentir la chaleur de son corps contre lui, aux effluves de son parfum et à la douceur de ses cheveux contre son visage. Il lui murmura à l’oreille, alors qu’ils s’étreignaient.

« Tu es encore plus belle que ce que j’aurais pu imaginer dans mes rêves les plus fous…. Et il y en a eu beaucoup, » conclût-il avec un bref baiser dans le cou de cette dernière.

Enfin entouré des siens, à nouveau. Chez les Maerion, la famille signifiait beaucoup ; elle signifiait tout. Ils vivaient, engendraient, agissaient, vieillissaient et mourraient pour le nom, pour la famille, pour le sang. C’était uniquement ainsi, à la force du dévouement des siens, que la famille avait conquis le pouvoir, et qu’elle avait établi son tentaculaire réseau d’influence dans Valyria.

« Votre Père est d’ores et déjà occupé à présenter fièrement Jaehaegaron aux sénateurs, nous allons donc fêter tous trois nos retrouvailles dans le cadran Sud ! »

Evidemment. Père n’en avait que pour Jaehaegaron. Comme c’était l’habitude. Il fallait dire que le Sénateur Maerion s’était particulièrement distingué durant les combats et avait été honoré comme l’un des héros de Valyria. Père n’aurait pu être plus aux anges car cela servirait sans doute sa campagne de réélection. Au moins, il était rassurant de voir que certaines choses ne changeaient pas. Alors, toujours escortés par les gardes Maerion, ils se dirigèrent vers le Quadrant Sud puisque c’était ainsi que Mère en avait décidé. Ils évoluèrent dans une cité qu’Aerys prenait plaisir à redécouvrir. La tour de Drivo lui avait manqué, comme l’agitation du Quadrant Nord, décuplée avec le Triomphe et les célébrations dans toutes les rues. Les tours, les palais et les bâtiments plus ou moins glorieux qui jalonnaient leur route étaient tous bariolés de tentures et de fanions, dans une ambiance plus festive que Valyria n’en avait jamais connu. Le sol était jonché de confetti et de fientes des milliers de colombes qui avaient été lâchées çà et là pour faire plaisir au peuple.

Arrivés à l’amphithéâtre, les Maerion prirent place dans la loge qui était réservée à leur famille depuis que Père avait accédé à la fonction suprême. Là, ils s’installèrent sur des coussins de velours et le personnel local se mit en branle pour leur apporter de quoi boire. Autour d’eux, les gradins bruissaient des discussions sur la guerre, la paix et le Triomphe que le souffle et la maestria des musiciens sur scène ne parvenaient à éclipser.

« A ton retour Aerys, louée soit Meraxes de t’avoir aidé dans ta tâche d’éclaireur de la Troisième Armée ! »

Regardant sa mère dans les yeux, Aerys lui leva son verre avec un signe soulagé et reconnaissant. Il avait longuement attendu de pouvoir porter pareil toast. C’était là un grand jour, assurément.

« Merci Mère. Je lève mon verre en ton honneur, pour tout ce que tu as dû endurer depuis ces quatre années. Il n’y a pas de mots pour dire combien tu m’as manqué et combien je suis heureux de te retrouver, toujours aussi belle et rayonnante. »

Tant qu’il était à saluer les dames de sa famille, Aerys se tourna ensuite vers sa sœur Daenerys, allongée non loin de lui. Il lui tendit son verre dans un salut qui se voulait fraternel mais dont le regard évoquait tout autre chose.

« Chère Dae, ce verre est pour toi. Merci d’avoir pris soin de Mère. Tu es devenue la plus belle fleurs de Valyria, c’est un vrai orgueil que d’être ton frère. »

Il vida son verre d’un trait, sans prendre le temps de le savourer. Il n’aurait pas agi ainsi jadis, mais la guerre l’avait changé et l’alcool avait souvent été un compagnon de réconfort plus efficace que n’importe quel autre seigneur-dragon. Il fit signe qu’on leur apporte l’une des nouvelles friandises à la mode, ramenée avec le butin de Meereen. Les traditions culinaires ghiscaries étaient au moins aussi raffinées que celles de Valyria, et la rencontre des deux avait donné de véritbles merveilles gustatives. On leur apporta des petits moineaux frits au miel qu’Aerys avait découvert sur un marché de Meereen alors que celui-ci était pillé par les troupes victorieuses. Il savoura la chair tendre et sucrée de l’un d’eux avant de se tourner de nouveau vers les femmes de sa famille.

« Alors, que me racontez-vous, toutes les deux ? Que s’est-il passé ici en notre absence ? »

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Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Retour à Valyria

Le Triomphe était désormais fini et la jeune Maerion devait se ressaisir après tout ce qu’elle avait vu. Elle se claqua avec énergie les joue pour se redonner des couleurs et finalement posa un regard sur sa mère qui déjà cherchait des yeux Jaehaegaron et Aerys. La Dame-Dragon la plus jeune détourna le regard de sa génitrice pour observer les agissements de son père qui lui, avait déjà quitté les tribunes pour se diriger vers les Héros de Valyria. Daenerys Maerion observa alors le ciel pour croiser le regard de sa dragonne et un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle emboîtait le pas de Whaenyra pour retrouver son frère. La mère parla en premier en retrouvant son fils, évidemment le contraire n’aurait de toute façon pas correcte de la part de Denerys. Whaenyra lui exprima toute sa fierté et enlaça son fils dans ses bras lui démontant toute son affection. Puis la mère s’écarta et alors Daenreys avança de quelques pas telle une vierge qu’elle n’était plus face à son premier amant. « Oh Mère, tu exagères. » fit alors la fille, le rouge lui montant aux joues. Et elle s’approcha de son frère le laissant la prendre dans ses bras un large sourire aux lèvres. Son cœur battait à tout rompre et la jeune Dame-Dragon serra un peu plus son frère contre elle. Daenerys se moquait complètement de ce que pourrait dire ceux qui allaient voir la scène de l’extérieur. « Aerys… » souffla entre ses lèvres la jeune fille alors que son frère lui avouait qu’elle était encore plus belle que dans ses rêves les plus fous. « Tu m’a tellement manqué Aerys, tu n’as pas idée. Je suis heureuse de te revoir. » ajouta la jeune femme avant de déposer à son tour un baiser discret dans le cou de son frère. Et puis pour mettre fin à cette étreinte, la cadette des Maerion se retira doucement des bras de son frère.

Et puis le trio se dirigea ensuite vers le grand amphithéâtre. Daenerys se rapprocha naturellement de son frère alors qu’il se dirigeait vers le lieu où il pourrait trouver coussins et boissons. Les membres restant de la famille Maerion s’installèrent dans leur loge confortablement et ce fut Whaenyra qui parla encore une fois en premier. Elle loua notamment Meraxès d’avoir guidé son fils en tant qu’éclaireur de la troisième armée. « Louée soit Meleys de t’avoir ramené jusqu’à moi saint et sauf » fit à voix basse mais assez fort pour que son frère entende Daenerys Maerion. Et un sourire s’afficha aux commissures de ses lèvres et encra son regard sur les prunelles de son frère qui réagissait lui aussi aux paroles de leur mère. Il leva son verre en l’honneur de Whaenyra Maerion et puis il se tourna vers elle. Le regard qu’ils échangèrent étaient prometteur de retrouvaille à la hauteur des sentiments qu’ils avaient l’un envers l’autre. « Mère a autant pris soin de moi que j’ai pris soin d’elle. » commença par répondre doucement Daenerys Maerion. Elle but quelques gorgées du breuvage qui colorait son verre et ajouta « Sous-entendrais-tu que je surpasse désormais Dame Naerys Arlaeron ou Dame Alynera Vaekaron ? » un petit rire cristallin s’éleva de la loge des Maerion alors qu’elle lançait un petit clin d’œil à son frère qu’elle savait proche de la Voix d’Argent.  « Je suis fière d’être ta sœur, Aerys. Je suis fière de ce que tu as fait pour Valyria. » ajouta alors la jeune femme dont la fierté était lisible dans le timbre de sa voix. Daenerys était rayonnante. Elle transpirait de cet orgueil et de cette affection qu’elle n’avait qu’à l’égard de son frère Aerys et qu’elle n’aurait probablement jamais à l’égard de Jaehaegaron peut importe ce que le destin leur réserverait. Alors rien que pour lui, elle se pencha un peu et reprit « Et les fleurs sont faite pour être cueillir et être déposer sur quelques soieries » Daenerys Maerion se recula et prit quelques douceurs. « Savais-tu que tu retrouves une jeune Dame-Dragon aussi proche de la Voix d’Argent que tu peux l’être ou du moins, presque aussi proche ? Naerys Arlaeron m’a fait découvrir les joies du Marché. C’est une activité très agréable et qui occupe l’esprit à merveille. » reprit alors la jeune femme en réponse à la question de son frère. Et à dire vrai, elle avait hâte de voir la réaction de sa mère à l’évocation de la Voix d’Argent de Valyria.
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[quote="Vhaenyra Maerion"]
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Non, Vhaenyra n’exagérait pas le moins du monde. Elle nourrissait envers chacun de ses enfants un amour sans faille qui pouvait probablement se révéler oppressant mais il s’agissait d’un amour sincère, mis à l’épreuve par les plans des dieux et de fait qui ne cessait de se renforcer. Elle était fière de chacun d’entre eux et seule Daenerys bénéficiait d’un amour et d’une protection sans borne, et ce bien plus suite la tragique perte de son aînée Meleys. De ce fait lorsqu’elle annonçait à son fils Aerys à quel point la beauté de sa sœur avait fleuri, elle n’exagérait pas et elle était plus qu’heureuse de la magnifique jeune femme que devenait sa fille, bien que le comportement dont elle pouvait faire n’était pas nécessairement en accord avec la vision que souhaitait la matriarche des Maerion. Elle n’avait pas manqué d’entrapercevoir la réaction de son enfant lorsque les dragons avaient embrasé de leurs flammes les prisonniers de Ghis, ils l’avaient mérité mais ce n’était pas le moment d’en parler.

Mais l’important se trouvait en un point précis : ces retrouvailles après quatre années de séparation. Elle avait tant espéré et rêvé de revoir ses deux fils réunis que cela semblait quelque peu irréel mais les dieux semblaient avoir écouté ses nombreuses prières avec attention, ce qui ne faisait que la combler. Seul un contact physique, lorsqu’elle avait pris le visage d’Aerys entre ses mains puis que ce dernier l’avait serrée entre ses bras, avait pu permettre à la mère de s’ancrer une bonne fois pour toutes dans la réalité de l’instant. Elle laissa plusieurs secondes à ses deux enfants le temps d’effectuer leurs propres retrouvailles avant de les prévenir qu’ils devraient fêter cela seuls, pour le moment. Cela n’avait rien d’étonnant Jaehaegaron était non seulement l’héritier de la famille mais il avait prouvé sa valeur et ses talents durant la guerre, qu’en tant que Héro il devait passer par de nombreuses présentation et conversation avec la haute société et le Sénat.

Une fois qu’ils eurent quitté de Glaeron et rejoint leur loge à l’Amphithéâtre, Vhaenyra décida de lever la première son verre en l’honneur de son fils qu’il lui était tout juste revenu puis elle loua la déesse des cieux d’avoir été clémente envers lui, permettant à son dragon de voler sans embûches. Si Aerys l’avait toujours connue pieuse il ne savait pas à quel point elle avait redoublé d’efforts dans ses nombreuses prières, multiplié les offrandes pour attirer les faveurs et la protection des dieux sur leur famille. Ce fut ensuite au tour de son beau jeune homme de lever son verre et la mère senti ses lèvres s’étirer en un sourire à la fois triste et heureux. Elle s’était tant inquiétée pour ses garçons. Il ensuite de douces paroles à l’attention de sa sœur et elle approuva le choix de mots à destination de Daenerys.

Après avoir rapidement bu l’entièreté de sa coupe, Aerys s’empressa de mander à ce qu’on leur apporte un met exotique et Vhaenyra découvrit cette spécialité fort succulente qu’étaient les moineaux frits au miel. Ce goût doux et sucré à la fois était tout à fait plaisant et flattait grandement ses papilles. Buvant un peu de sa coupe, elle laissa à Daenerys tout le loisir de répondre à la question de son frère posée à leur attention.

- Activité si agréable que ta sœur se montre par moment un peu trop rebelle depuis quelques temps, n'est-ce pas ma chère Daenerys ? déclara la matriarche, léger sourire aux lèvres, en adressant un regard appuyé à sa fille avant de reporter son regard sur son fils. Je suis curieuse Aerys. Comment sont toutes ces villes qui sont tombées entre les mains de Valyria ? Derrière les affres de la guerre, as-tu pu admirer de belles choses ?

Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

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Valyria - An 1066, Mois 3
Le grand amphithéâtre de Valyria était un édifice qui avait déjà bien vieilli par rapport aux constructions plus récentes. Bâti aux premiers moments de la ville, il avait été rapidement englobé par cette dernière au fur et à mesure que celle-ci s’étendait. C’était un haut-lieu de la vie sociale de Valyria où les puissants aimaient à se montrer et se rencontrer. Traditionnellement neutre, il permettait aux intrigants de se retrouver sans crainte de coup fourré d’une partie adverse. Evidemment, certains avaient parfois enfreint la règle de neutralité au fil des siècles depuis la fondation de Valyria mais c’était là un fait suffisamment rare pour avoir été puni hors de la justice officielle. Tout dans cet endroit respirait ce que Valyria avait de mieux à offrir à ses habitants : la vie. Les Valyriens, riches ou pauvres, seigneurs-dragons ou lavandières, tous pouvaient venir à l’amphithéâtre et soutenir des artistes plus ou moins en vue. On y écoutait des musiques novatrices, on y dégustait toutes sortes de mets de rue ou au contraire délicats, et on y buvait aussi bien de la bière légère que des vins sirupeux. Selon Aerys, il n’y avait pas de meilleur endroit au monde pour bien saisir ce que signifiait de vivre à la valyrienne.

Il était d’ailleurs reconnaissant aux femmes de sa famille de l’emmener dans ce lieu qu’il appréciait tant. Il avait longtemps rêvé et imaginé son retour à Valyria dans les moindres détails. Notamment lorsqu’il volait avec Arrax et qu’ils n’avaient que les nuages et le soleil pour compagnons. Là-haut, tout semblait dérisoire et pourtant si capital. Le moindre nuage de poussière pouvait annoncer le mouvement d’une armée ou ne se révéler être qu’un troupeau de chevaux sauvages traversant la plaine. Dans ses cauchemars, son retour prenait une forme plus sombre : il retrouvait sa cité natale dévastée par le feu de la guerre, et il entrait, enchaîné, pour défiler devant une silhouette qui n’était d’autre que la personnification de l’empereur de Ghis. Auraient-ils pu perdre ? Le conflit aurait-il pu se solder par une défaite cuisante et définitive de Valyria ? Les dragons leur assuraient une certaine domination mais ce n’était pas suffisant. Il fallait des armées pour tenir et s’assurer du contrôle d’un pays, avec des effectifs suffisants. Les Ghiscaris avaient cette force du nombre que les Valyriens n’imaginaient même pas égaler un jour. La première force d’invasion envoyée par la Harpie comptait plus de cent mille hommes selon Aerys. Et quelques deux ans et demi plus tard, cinquante mille autres menaçaient de débarquer sur Mhysa Faer. Combien d’autres encore y avait-il eu ? Aerys avait aperçu une vingtaine de milliers de légionnaires supplémentaires qui avaient rejoint à marche forcée Meeren avant qu’elle ne soit assiégée. Ils auraient pu être balayés, à des dizaines d’occasions. Mais malgré tous ces risques, ils avaient tenu, et prévalu.

« Sous-entendrais-tu que je surpasse désormais Dame Naerys Arlaeron ou Dame Alynera Vaekaron ? » lui demanda Daenerys.

Il garda un silence mystérieux et provocateur. De l’avis unanime de tous les hommes honnêtes avec lesquels il avait pu discuter, aucune femme ne surpassait aujourd’hui Alynera Vaekaron, et ce ne serait sans doute pas demain qu’elle trouverait une rivale digne de ce nom. Belle parmi les belles, la dynaste nouvellement sacrée était une espèce de déesse confiée aux Valyriens par Meleys, selon certains tant sa beauté était magnétique. Il n’y avait nul besoin d’en rajouter à ce sujet et Aerys préféra laisser la question en suspens.

« Savais-tu que tu retrouves une jeune Dame-Dragon aussi proche de la Voix d’Argent que tu peux l’être ou du moins, presque aussi proche ? Naerys Arlaeron m’a fait découvrir les joies du Marché. C’est une activité très agréable et qui occupe l’esprit à merveille. »

Faisant de son mieux pour faire abstraction des mots équivoques de sa jeune sœur, Aerys nota l’information d’un hochement de tête surpris, accompagné d’un haussement de sourcil marquant le même sentiment. Naerys et Daenerys n’étaient pas à proprement parler les meilleures amies du monde à son départ de Valyria. Après tout, quatre année étaient suffisantes pour bien bouleverser des choses. Mais cela, il ne s’y était pas attendu. Cela expliquait sans doute ce tempérament qu’il ne connaissait guère à sa sœur avant son départ. Ou peut-être était-ce simplement qu’elle avait grandi ?


« Activité si agréable que ta sœur se montre par moment un peu trop rebelle depuis quelques temps, n'est-ce pas ma chère Daenerys ? »

Mère venait de remettre les points sur les « i ». Naerys était peut-être une agréable partenaire de distraction et de marché, mais il n’était en aucun cas acceptable que cette dernière déteigne de son caractère si éruptif sur la jeune fleur calme des Maerion. Un fin sourire sur les lèvres d’Aerys répondit à celui qu’arborait Mère.

« Allons, Mère. Naerys n’est pas si rebelle, elle est plutôt… déterminée. C’est une qualité, tu le sais ! Disons qu’elle aime fixer ses propres règles. Mais je suis heureux de savoir que elle et toi êtes désormais proches, Daenerys. C’est une nouvelle qui me fait plaisir : elle aura, je suis sûr, beaucoup de choses à te faire découvrir. »

C’était vrai, selon lui. Il appréciait profondément Naerys mais devait bien se rendre à l’évidence que ses frasques et ses excès gênaient parfois les plus conservateurs de la capitale, dont ses parents faisaient bien évidemment partie.

« Je suis curieuse Aerys. Comment sont toutes ces villes qui sont tombées entre les mains de Valyria ? Derrière les affres de la guerre, as-tu pu admirer de belles choses ? »

La discussion restait sagement loin de l’événement dramatique qui avait conclu les lectures de flammes du Triomphe. Haemera Bereneon avait eu une espèce de transe lorsqu’Aerys s’était approché d’elle et une bonne partie de l’audience avait entendu le funeste destin qui liait le cadet Maerion à sa famille. Sans doute cette discussion attendrait les retrouvailles un peu plus intimes avec Père. Ce n’était pas pour le rassurer. Sans doute les dieux avaient-ils parlé en essayant de faire passer un message à Aerys, ce qui ne rendait la chose que plus sérieuse encore. Il embraya donc sur la réponse à sa mère sans trop chercher à enrober la chose.

« Oh si vous aviez vu Meereen, toutes les deux ! Quelle beauté, quelles merveilles ! Cette ville est splendide, et si vaste ! Il y a cette immense pyramide qui surveille toute la cité, c’est véritablement impressionnant. Et tant de richesses, de parures, une opulence digne des plus grandes familles de chez nous. Pour le reste, je ne saurais dire. Bhorash était une ville militaire, lourdement fortifiée et vu ce que nous en avons laissé, je n’ai guère eu le temps de m’en faire une visite... J’imagine que vous avez eu des nouvelles à ce sujet ? »


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Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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« Oh Mère, je ne suis point si rebelle. Du moins pas plus que ce qui existe déjà dans mon sang. »  commença la jeune femme avec un petit sourire aux coins des lèvres. A dire vrai, Daenerys avait toujours eu un petit côté rebelle. Elle avait tout simplement tout fait pendant des années pour le cacher et se draper d’une sagesse qui seyait mieux à son rang et à sa famille. « Je me rendrais plus régulièrement aux temples, Mère. N’aies crainte. » ajouta comme pour rassurer sa mère la fille cadette de la Lumière de Sagesse. Elle ne voulait pas que sa mère s’inquiète, elle ne voulait pas que l’ont puisse dire que la dernière des Maerion manquait à son rang. Pourtant elle ne put s’empêcher d’acquiescer face aux dires de son frères. « Voix d’Argent est une femme admirable et elle m’apporte déjà beaucoup. Mais il est vrai qu’elle est bien différente de Haemera Bereneon ou de Alymera Vaekaron. » et la jeune femme finit d’un trait son verre avant d’en demander un autre. Il lui fallait bien cela pour oublier ce qu’elle avait vu lors du triomphe et surtout pour ne pas aborder la prédiction que son amie et prêtresse avait fait pour son frère et qui touchait toute la famille Maerion.

La jeune Dame-Dragon des Maerion laissa ensuite sa mère s’interroger sur ce que son fils avait vu de l’étranger et notamment des villes prises après la guerre. « Penses-tu qu’un jour nous pourrions, nous, nous y rendre à Meereen si cela est si beau ? Je suis curieuse de voir une citée dont la richesse semble digne de notre famille et des familles les plus riches de Valyria. » lança la jeune femme avant qu’une servante ne vienne lui tendre son second verre de vin qu’elle prit avec délicatesse. « Tant de richesses, j’espère que tu as pu nous ramener quelques cadeaux, mon cher Aerys. Sinon je crains fort que je célèbre un peu plus le retour de Jaehaegaron que le tien. » ajouta avec malice la jeune Maerion à l’intention de son aîné. Malgré tout, il y avait fort à parier qu’il y avait du vrai dans ce que disait la jeune femme. Depuis que Arraxios Maerion avait décrété que sa deuxième fille devrait épouser son aîné et héritier de la famille, il était plus que probable que Daenerys doive se montrer sûrement plus… agréable avec son frère Jaehaegaron qu’elle ne l’aurait fait en temps normal. Nul doute qu’elle devrait désormais davantage se tenir à ses côtés qu’aux côtés d’Aerys.

« Heureusement que cette ville est tombée ! On ne peut faire de l’ombre à Valyria en toute impunité ! » reprit la sœur du Seigneur-Dragon sur un ton des plus sérieux. Elle prit quelques douceurs qu’elle porta à sa bouche. La jeune femme manqua de s’étouffer lorsque son frère parla de la trahison de Bhorash. « Nous avons entendu parler de ce qu’il s’est passé à Bhorash, oui. Mais cela n’est jamais pareil entre ce que l’on entend et ce qui se passe réellement, n’est-ce pas Mère ? » fit alors Daenerys qui préférait laisser sa mère parler de politique. La jeune Dame-Dragon n’était pas encore très à l’aise avec tout cela, bien qu’elle se devait désormais de plus s’intéresser à la politique et malgré le ait qu’elle avait déjà quelques préférences dans les différentes factions politiques qui se trouvaient au Sénat. Et parmi les factions, Daenerys se rapprochait naturellement de la faction religieuse tout comme le faisait sa Mère. Pourtant, depuis quelques temps, elle n’était pas non plus insensible aux paroles de la faction civiliste, mais elle préférait garder cela pour elle.
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