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Enoria Zahor Amai
Enoria Zahor Amai
Étrangère

Enoria Zahor Amaift. Bruna Marquezine
Pseudo/surnom : Lamaa`
Âge : 28 ans
Pays/région : La ville lumière
Comment as tu connu le forum ? Paraît-il que je l'ai confondé
Un parrain ou marraine ? Non merci  Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 793189343
Crédit avatar et gifs : Droits réservés
Quelle est ta pâtisserie préférée ? Oui.
Un dernier mot pour la route ?  Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 3452972663
avatar
Titres : Princesse de la ville de Sathar, agent de la Zaqora, services de renseignement au service du Haut-Roi de Sathar
Âge : 25 ans
Lieu de naissance : Palais Rose, résidence du Roi de Sathar
Situation maritale : Célibataire
Statut du sang : Royal sarnor
Type de personnage : Inventé
Groupe : Etrangers
Caractère : Charmeuse ֍ Discrète ֍ Gracieuse ֍ Déterminée ֍ Observatrice ֍ Instinctive ֍ Effrontée ֍ Sûre d'elle ֍ Persuasive ֍ Obstinée ֍ Rancunière ֍ Combattive ֍ Mondaine

La famille
Sathar. La ville des cascades. Il était peu dire qu'affirmer que le Royaume de Sarnor recelait de perles verdoyantes, les puissantes villes du Royaume rivalisant d'ingénosité pour se démarquer les unes des autres. Il eut été difficile de disputer à Sathar la palme de la beauté. Parcourue par une rivière paisible au lit large, la ville était parsemée de fontaines et autres cascades sur lesquelles le soleil s'amusait à dessiner des formes d'ombres et de lumière. A ces éléments de nature maîtrisée, s'ajoutaient les constructions glorieuses que les rois de la ville, les uns après les autres, avaient fait ériger pour rendre compte de leur pouvoir. Villas et palais s'ornaient de matériaux précieux : de l'or, bien sûr, pour rendre hommage au soleil - protecteur du Royaume - mais également pierreries, sculptures et végétation luxuriantes dans les jardins, ceux des villas comme ceux que les nobles de la ville avaient offerts à la population.

D'aussi loin que les générations les plus anciennes, et les nombreux ouvrages composés sur l'histoire de la ville, pouvaient en témoigner, elle n'avait connu que quatre familles régnantes. Sathar avait connu ses temps troublés, l'âge de l'Ombre avait vu s'affronter deux familles pour le trône et la puissance que le contrôle de cette place forte des plaines apportait. La première de ces familles régnait depuis déjà deux siècles sur la ville et avait accédé au trône par un jeu paisible d'alliances matrimoniales. La deuxième de ces familles est celle qui nous intéresse. Haz Zahor Amai, fils d'une famille princière descendant du premier roi de Sathar, avait épousé la fille du Haut Roi de Sarnor. A ses yeux il avait la légitimité du sang et l'influence nécessaire à un renversement du pouvoir en place de cette ville où il avait grandi. Combien d'années avait-il du supporter l'enchaînement de ces petits rois de pacotille qui ne devaient le trône qu'à leur capacité à épouser la bonne femme ? Bien trop. Il avait mobilisé ses alliés et avait déployé la stratégie qui devait le hisser jusqu'à ce qu'il estimait être son droit de naissance. Haz Zahor Amai avait intrigué. Bientôt les deux camps avaient commencé à s'opposer lors de guerillas dues à leur capacité à mobiliser le peuple pour leur propres rivalités dynastiques.

L'âge de l'Ombre avait duré deux ans, et la Renaissance de la ville serait accompagnée du couronnement en grande pompe du leader du camp victorieux : Haz Zahor Amai devenait enfin Roi de Sathar, le premier d'une longue liste de monarques qui s'étaient appliqués à réaffirmer leur contrôle sur la ville.

Murz Zahor Amai était le sixième roi de la dynastie. Homme à la carrure imposante, c'était un militaire avant tout. La ville toute entière bruissait encore de ses exploits contres les hordes de Dothraki qui avaient osé s'approcher de leur hauts murs. Il n'avait pas l'agilité politique de son père, mais avait hérité de ses qualités humaines, qualités qui lui avaient rapidement attiré l'affection du peuple. Pourtant, Murz avait épousé une étrangère, à la grande surprise d'un peuple peu habitué à ces mariages mixtes. Lorsque Haelya avait posé le pied sur le sol Sarnori, il fallut autant de temps à la jeune femme pour se faire aux coutumes de ce nouveau pays qu'au peuple pour ne plus craindre sa nouvelle reine. Ses cheveux  d'argent, ses yeux violets, rien dans le physique de la jeune femme n'était pour rassurer un peuple qui ne connaissait de Valyria que les histoires de dragons et d'inceste ramenés par les aventuriers et navigateurs. La patience de la jeune femme et l'image de couple épanoui que le Roi et la Reine renvoyaient à leur peuple avaient suffit à apaiser les inquiétudes de ce dernier. A la grande satisfaction des sarnori, d'ailleurs, les enfants - bien qu'ayant un teint plus clair que la moyenne - n'avaient pas hérité des traits caractéristiques du physique valyrien. Une preuve de plus, s'il en fallait, que le sang sarnori était plus puissant que le sang du dragon.

De l'union de Murz et Haelya naquirent de nombreux enfants, dont quatre uniquement survécurent, trois filles et un fils :

Une fille - Nélya Zahor Amai, héritière du trône de Sathar
Un fils - Ezior Zahor Amai
Une fille - Enoria Zahor Amai
Une fille - Zaarya Zahor Amai


Que pensez-vous de l’esclavage à Valyria ? REPONSE ICI
Quel futur envisagez-vous pour votre personnage au sein de Valyria ? REPONSE ICI
Voyez-vous d’un bon œil l’influence de l’armée à Valyria ? REPONSE ICI

Enoria Zahor Amai
Enoria Zahor Amai
Étrangère

Aoha vestriarzir
Il est relativement commun d’imaginer qu’il puisse être plus ardu d’être vu, regardé, qu’être ignoré. Une erreur, commune, certes, mais une erreur tout de même. Être vu sans l’être requiert tant de talent que rares sont ceux qui le maîtrisent à la perfection. Cet art se rapproche bien plus de celui des comédiens que de ces pauvres âmes invisibles aux yeux du monde car dépourvues de ce que l’on pourrait communément appeler le charisme. Ces artistes sont d’ailleurs bien difficiles à identifier, parviendriez-vous à identifier un bon comédien s’il venait à jouer le rôle d’un jeune forgeron au sein même d’un atelier ? Oh vous pourriez le voir, peut-être même le regarderiez-vous avec attention, attirés par la banalité extraordinairement exécutée. Mais vous ne regarderiez que le forgeron. L’acteur, lui, resterait invisible. Imaginez maintenant être élevé dans un monde où voir et être vu est le symbole même de votre existence. Imaginez que vous ayez été élevé dans l’idée que la mesure de votre valeur ne dépendait que du nombre d’yeux tournés vers vous. Imaginez que votre mission soit exactement d’être l'individu le plus visible, le plus scruté, tout en vous dérobant à ces regards. Ce serait à devenir fou, me diriez-vous ? La folie et le génie n’ont rien de deux étrangers, ils se côtoient, et ceux que je viens d’évoquer longuement sont de ces êtres en équilibre précaire permanent, oscillant dangereusement sur la crête fine séparant la folie du génie.

Je ne saurais vous dire si je suis toujours en équilibre sur cette crête ni même, si je suis tombé, de quel côté je me trouve. Pour les besoins de ce récit, et pour que vous autres, lecteurs, ne leviez pas tout de suite les yeux au ciel, agacés de lire les mots d’un homme se prétendant génie, ou découragés à la perspective de lire ceux d’un fou, je me contenterai d’affirmer qu’il ne s’agira pas de moi. Du moins je ne suis qu’un maillon de l’histoire que je souhaite vous conter.

L’histoire d’une Princesse. La fille d’un roi très puissant, qui règne sur une ville aux mille eaux miroitantes et aux mille palais glorieux. Je n’ai guère connu cette princesse avant ses quinze ans, je ne saurais dès lors attester avec une véracité au-dessus de tout soupçon le récit que l’on m’a fait de ses jeunes années et que je vous rapporte. La princesse Enoria est donc née sous les ors de l’un de ces palais grandioses, au cœur de cette ville à la richesse enviée. Seconde fille d’un couple royal qui disposait d’ores et déjà d’une héritière et d’un fils, elle n’avait guère d’importance dynastique, ce qui la rendait d’autant plus précieuse au regard d'une mère qui savait ses ainés voués à la cause du pouvoir. La princesse Enoria ne manqua de rien durant son enfance qui ne fut entachée d’aucun drame. Je me permets d’écourter ce récit, il est fort réconfortant mais il n’y aura là rien de surprenant : une princesse à la beauté indiscutable, vivant dans un palais à la richesse indiscutée. A trop développer vous finiriez par penser que vous lisez l’introduction d’un conte. Je ne saurais vous tromper, assidus lecteurs, ils ne se marièrent pas et n’eurent pas de nombreux enfants.

Je vous le disais précédemment, je n’ai rencontré la princesse Enoria que l’année de ses quinze ans. Je ne vous apprendrai rien en évoquant les années de service militaire obligatoire pour la jeunesse du Royaume de Sarnor, et il serait sans doute insultant de préciser que les jeunes filles n’étaient guère exemptées de celui-ci. Tout au plus pouvaient-elles demander à le réduire de moitié. Mais je m’égards. Enoria Zahor Amai commença donc ses classes à l’âge de quinze ans, pour ce qui devait être une demi-année et fut le début d’une vie. Elle n’avait guère de talent à la conduite de char, son obstination la poussait à s’entraîner régulièrement, mais on ne voyait guère la superbe des guerrières qui faisaient la fierté de notre royaume. Elle ne se battait pas bien, elle se battait intelligemment. Ce fut d’ailleurs lors d’un entraînement qui l’opposait à une autre jeune fille que je la vis pour la première fois. Il n’était pas rare que j’assiste à ces combats. Je pourrais prétendre qu’il y avait là l’intérêt de l’instructeur pour l’avenir de notre armée. Soyons honnêtes, j’appréciais le spectacle des jeunes filles luttant les unes contre les autres. Cependant, ce jour-là, mon intérêt avait été happé par autre chose qu’une plastique avantageuse, mais bien par le combat en lui-même. Enoria n’avait pas la force de son adversaire, en revanche à mesure que le combat se déroulait, elle gagnait du terrain. Comment donc ? Il aurait dû en être tout autrement ! Elle aurait dû se fatiguer, et son physique laissait entrevoir une endurance bien inférieure à celle de son adversaire. La jeune femme face à elle n’avait pas été une belle princesse élevée dans un palais, et bien que non miséreuse elle n’était pas étrangère à la nécessité de se battre. Pourtant, Enoria gagnait, chaque minute, du terrain. Elle observait. Elle observait rapidement. Son environnement, son adversaire, le public, rien ne lui échappait. Non seulement elle observait, mais elle analysait, elle enregistrait les mouvements et trouvait les failles qui se dessinaient malgré l’agilité de son adversaire. Sans doute aurait-elle pu gagner sans un coup violent, asséné par sa rivale agacée, qui l’envoya au tapis sans aucun espoir de se relever.

Je revenais tous les jours observer les combats, et chaque jour le même manège, pourtant elle devenait meilleure encore car elle apprenait des coups qui l’avaient mise à terre. Je vous mentirais à affirmer qu’elle parvenait à terrasser ses rivaux. Elle était petite, délicate, et trop rapidement agacée. Perdant son sang-froid elle finissait par commettre des erreurs idiotes. Et surtout, les capacités tactiques étaient une chose, mais en combat face à face elles ne pouvaient se substituer à la technique, ce qu’elle n’avait pas. Après quelques semaines d’observation je décidais qu’elle représentait une piste intéressante. Je vous vois déjà froncer les sourcils. Il faut dire que je ne me suis pas présenté. Mon nom, vous ne le saurez pas, cependant je peux vous avouer pour les besoins de l’histoire que je suis un des rouages majeurs du réseau Zoqora, dont les tentacules tiennent fermement le Royaume uni et s’étendent bien au-delà pour que rien ne puisse venir menacer la paix de Sarnor. Les esprits simples aiment nous appeler espions. Il n’en est rien. Nous sommes des soldats, des soldats de l’esprit, des acteurs diplomatiques, la garde silencieuse et endormie que personne ne voit mais qui voit chacun d’entre vous.

Laissez-moi vous passer les détails de la formation de notre princesse. Je peux résumer cela par de longues sessions d’entraînement, tant physique que mental, de nombreuses frustrations et des échecs retentissants qui pourtant amenèrent à un résultat surprenant. Ce que j’avais perçu lors de ces simples combats s’était révélé exact. Elle était excellente. Plus excellente encore avait été l’idée de recruter une jeune princesse exposée pour une mission à vocation secrète. Qui aurait pu soupçonner que sous les traits angéliques et rieurs d’une jeune fille privilégiée se cachait un membre des Zoqora ? Qui aurait pu soupçonner que cette magnifique princesse qui dansait au milieu des convives serait également celle qui intercepterait un message destiné à rester caché de tous ? Personne. Et vous commencez à comprendre de quel côté de la crête j’ai sombré – mais si, souvenez-vous, nous en avons parlé plus haut.

Elle était parfaite. Elle commettait des erreurs bien sûr, mais elle combinait le double intérêt d’être une femme et d’être bien née. Nous autres sarnori sommes légèrement moins aveuglés que nos voisins valyriens ou ghiscari quant à la capacité de ces femmes à être de véritables guerrières, et pourtant nombreux étaient ceux qui lui auraient ouvert les portes de leurs palais sans sourciller. Restait cependant à en convaincre le Haut-Roi du Royaume de Sarnor, l’homme pour lequel nous travaillions tous. Il était malheureusement de ceux qui se laissent berner par l’apparence et ne vont guère chercher plus loin pour voir la vérité. Il me fallut insister longuement afin de le convaincre de laisser la jeune femme rejoindre, officiellement cette fois ci, les Zaqora. Il me semble même avec le recul qu’il l’avait sans doute fait pour s’amuser quelques instants. Le maître des Zoqora, conseiller direct du Haut-Roi, fit en sorte que la jeune femme n’eut guère d’opportunités de prouver sa valeur. Elle fut assignée à la surveillance de la reine, intégrée à sa suite en tant que demoiselle de compagnie avec comme instructions… de ne rien faire.

C’est exactement ce qu’elle fit. Elle ne fit rien lorsque, pour la première fois, elle entendit des chuchotements empressés dans la nuit non loin de sa couche. Elle se contenta de suivre la jeune fille qui s’était levée dans la nuit et avait parcouru les couloirs obscurs d’un palais endormi, elle ne fit rien de plus. Elle ne dit rien des regards qu’elle intercepta entre la jeune femme et ce qui ressemblait à un marchand de passage alors que la suite de la reine rentrait d’un court voyage hors des murs de la cité. Un jour cependant, alors que des semaines s’étaient écoulées sans que l’on n’entende plus parler de cette jeune princesse qui semblait avoir été apprivoisée par une position à la cour, elle avait demandé audience au Haut-Roi. J’avais été convoqué également, après tout j’étais responsable de la jeune effrontée. Le souvenir de cette entrevue a encore en moi la vivacité de ceux des moments où une vie bascule. La pièce était petite, loin de ce que l’on pouvait attendre d’un lieu digne d’accueillir un roi. Ce dernier était en son centre, debout, les mains croisées dans le dos, les jambes écartées à largeur d’épaules, lui donnant par là une stature plus grande qu’il ne l’avait réellement. Dans son dos, debout dans le coin de la pièce, se trouvait le maître des Zoqora. Je me trouvais moi-même près de la porte, réflexe naturel de celui qui a passé sa vie à chercher les bonnes portes de sortie en cas de nécessité. Enoria, elle, faisait face au Haut-Roi. Elle n’avait guère besoin de subterfuge pour se faire plus grande qu’elle n’était, elle avait accepté de ne pas l’être et de n’impressionner personne, peut-être était-ce d’ailleurs ce qui la rendait plus belle que les autres. Elle était restée silencieuse un long moment, je n’avais su dire s’il avait été question là d’un sens aigu de la préséance, ou d’un talent certain pour la mise en scène. Toujours est-il que lorsque le Haut-Roi l’invita à s’exprimer, elle le fit d’une voix claire, fluide et certaine, ne laissant rien entrevoir d’une potentielle nervosité à l’idée de s’adresser à un roi – et après tout, me direz-vous, elle était fille d’un homme dont le pouvoir effectif surpassait celui de l’homme qui lui faisait face.

« Je connais le goût de Sa Gracieuse Haute Majesté pour les plaisirs de la bonne chair, mais je ne saurais que trop lui recommander de se montrer prudent… voire suspicieux. »

Avais-je mentionné son goût pour la provocation et les mots d’esprit ? Vous imaginez que, en sa qualité de Haut-Roi, l’homme n’appréciait guère le ton avec lequel une si jeune fille osait s’adresser à lui. Il connaissait cependant son ascendance, et alors qu’il se serait sans doute contenté de faire punir l’effrontée s’il avait été question d’une fille de rien, il s’était alors contenté de rire. Sans doute Enoria aurait-elle préféré être battue plutôt que moquée. Elle resta silencieuse un instant, attendant que le rire ne s’apaise, laissant encore quelques secondes de silence pour reléguer ce rire dédaigneux au rang de souvenir désagréable, puis sa voix, à nouveau, s’était élevée :

« Il y a depuis des semaines maintenant, entre les murs de cette ville, un groupe se faisant appeler Le Couteau. Rien d’original, Majesté, je vous le concède, que voulez-vous il semblerait que les hommes en question soient plus inspirés par l’art du poison que celui de la sémantique… »
« Du poison ? » avait répondu le Haut-Roi, bien loin à présent de l’idée de rire.
« Du poison. Ce groupe donc est composé de plusieurs individus, j’avoue ne pas avoir pu en identifier plus de trois. L’un d’eux se prétend marchand. L’autre traîne ses guenilles aux pieds des temples de la ville. Le dernier, enfin, n’est autre qu’un jeune garçon travaillant au Palais de Sa Très Haute Majesté… »

Si le Haut-Roi avait alors été tenté de l’interrompre, il avait eu la bonne idée de s’en abstenir. La voix de la jeune femme était calme, posée, elle racontait ce qu’elle savait comme l’on raconterait une histoire. Elle s’exprimait avec l’assurance de ceux que l’on a toujours écoutés et qui se savent dignes de l’être.

« … Se farder afin de n’éveiller aucun soupçon est une chose, parvenir à ses fins au sein d’un palais gardé nuits et jours en était une autre. Mais, Majesté, votre épouse est une sainte femme. Voyez, elle nous traite avec la tendresse qu’une mère pourrait avoir pour ses filles. »
« Allez-vous finalement parler ! »
« … Mais je ne fais que cela, Majesté. Votre épouse, donc, Sa Très Haute Majesté la Reine, voit en nous la jeune fille qu’elle fut elle-même, et s’il est exact de croire pour certaines d’entre nous que nous sommes la raison incarnée… Certaines font exception. Il n’est pas rare pour deux d’entre elles d’échapper à la surveillance bienveillante de votre épouse, et de rejoindre certaines réjouissances moins adaptées à nos rangs. J'ai moi-même été tentée de rejoindre la fête tant elles semblaient s'amus… »
« ... Faites-la parler ou je vous exécute. »

Je me permets une interruption pour préciser, cher lecteur, qu’il est coutume de menacer l’homme le moins puissant de la pièce lorsqu’il est impossible d’avoir la main sur les autres. C’était ainsi vers moi que s’était tournée l’ire du souverain. Il s’imaginait sans doute que j’avais la moindre emprise sur la jeune princesse. J’aurais aimé me targuer d’un tel pouvoir d’influence, je n’étais cependant qu’un homme très faible, et si le Haut-Roi se voyait tenu en respect par la richesse de son père, j’étais moi-même réduit au silence par l’affection que je portais à la jeune femme. Connaissant cependant les limites de la patience de notre Haut-Roi et son caractère peu enclin à la maîtrise de soi, je l’invitais à hâter son récit.

« Bien. Puisque Sa Très Haute Majesté goûte si peu le récit de méandres de cette affaire, je m’en vais donc conclure. La jeune fille a été séduite par le marchand, et ce malgré son visage disgracieux, puis mise en contact avec le petit travailleur, et surveillée par le mendiant. Ce dernier lui a fourni un petit pochon qu’elle a, bien malgré elle, remis au plus jeune. Celui-ci qui a ses entrées aux cuisines – et je vous passerai donc les raisons de cette faveur – a pu faire en sorte que le vin de nuit de Sa Très Haute Majesté soit quelque peu… épicé. Je ne saurais donc que vous conseiller de boire de l’eau, Majesté. Et d’intercepter discrètement les individus que je me ferai un plaisir d’indiquer à qui de droit afin de ne pas alarmer le reste de la bande et qu’aucun ne puisse échapper à vos filets. D’autant plus qu’il m’a semblé apercevoir les fils articulant discrètement ces pantins et qu’il vous serait fort utile de couper le mal… à sa racine. »

Lorsqu’elle eut fini son exposé, le silence était retombé, et elle avait gagné non seulement un respect inespéré mais la confiance d’un monarque qui entrevoyait l’intérêt d’un tel ajout à son réseau.

La jeune femme recelait encore de nombreux avantages que je n’avais encore eu l’opportunité d’évoquer et qui prennent toute leur importance dans la suite de notre histoire. Vous savez déjà qu’elle est fille de roi, mais le roi et la reine de la ville de Sathar forment un couple atypique, bien qu’unis par un caractère semblable, l’un est fils du soleil et l’autre fille du Dragon. La reine Haelya était née sur les terres de Valyria, et tout en elle criait qu’elle était étrangère. Ses manières comme son physique ne lui avaient laissé aucune chance d’assimilation. A défaut, elle s’était évertuée à s’adapter à sa nouvelle terre, et avec talent, puisqu’elle avait donné de beaux enfants à Sathar… Des enfants dont le physique ne rappelait que très peu ses origines valyriennes, au plus grand soulagement du peuple de Sathar qui ne s’était guère imaginé être dirigé par une dynastie d’hommes et de femmes aux cheveux argentés et aux yeux violets, dont le désir se tournait plus aisément au sein de sa maisonnée qu’en dehors.

Toujours est-il que si cette origine n’avait que très peu compté au tout début de notre histoire, elle allait devenir essentielle, car voyez Valyria était entré en guerre, et l’issue de cette dernière avait envoyé un signal fort à tous les voisins du dragon. Il aurait fallu être un inconscient pour ne pas saisir l’avertissement, et le Haut-Roi de Sarnor avait de nombreux défauts mais il n’était guère inconscient. Le Vieil Empire avait été vaincu, et le Dragon tournait son regard tout autour de lui. Il grandirait, son ambition le portait déjà au-delà de ses frontières et s’il ne se laissait guère vaincre par le puissant ghiscari, alors il y avait fort à parier que rien ne saurait l’arrêter. Ce n’était pas tout, en effet les quelques membres du réseau déjà déployés à Valyria avaient fait état d’un curieux manège observé dans les rues à la tombée du jour. Des voix s’élevaient, chaque soir, pour clamer ce qui au départ ressemblait à un discours d’ivrogne, mais se transforma rapidement pour une oreille attentive en… poème. Vous connaissez le goût des sarnori pour la poésie, mais celle-ci n’avait rien de l’élan enchanteur de ces textes que nous aimons déclamer à la lueur des torches durant les chaudes soirées. C’était une menace. Une menace proférée contre le Royaume de Sarnor tout entier et sa pérennité. Ainsi donc les murs de Valyria résonnaient de chants annonçant la mort d’un des Royaumes les plus puissants de l’Histoire du continent.

Sans doute voyez-vous sans peine la suite des événements que j’esquisse ? Il fut décidé d’envoyer Enoria à Valyria. Elle y serait reçue par la haute société valyrienne en sa qualité de princesse, et ses origines valyriennes finiraient de convaincre son entourage de l’aspect inoffensif de sa visite. L’histoire était simple : une princesse sarnori était envoyée sur les terres natales de sa mère afin d’y prendre un époux et de permettre à la ville de Sathar de nouer de nouveaux partenariats commerciaux avec Valyria. Son arrivée serait remarquée évidemment, là était l’intérêt. Enoria n’avait pas vocation à être de ces agents de terrain dont on attendait des rapports réguliers. Elle avait été envoyée pour faire ce qu’elle faisait de mieux : rien. Attention, ne vous méprenez pas : il n’y a rien de plus ardu que ne rien faire. Je me montre, de plus, injuste, car il ne s’agissait par-là de ne rien faire à proprement parler. Sa première mission était d’entrer là où peu de sarnori pourrait entrer sans soupçons et de se mêler aux puissants Valyriens. Au-delà de se mêler à eux, il s’agissait de gagner leur confiance, et d’approcher au plus près de leur intimité car leur intimité était également l’intimité du pouvoir valyrien. A partir de là, il lui suffirait d’écouter, d’observer, d’analyser et de garder en mémoire tout ce qu’elle pouvait intercepter sans jamais prêter le flanc au soupçon.

C’était peu dire que d’affirmer que cette mission n’était pas au goût de la demoiselle. Aveuglée par l’ignorance de la jeunesse, elle ne voyait pas en cette mission les opportunités infinies qui s'offraient à elle. Il s’agissait à ses yeux d’un exil. A cet exil, de plus, s’ajoutait un mariage qu’elle n’appelait pas de ses vœux et avec un Valyrien de surcroît. Là avait pourtant toujours été la volonté de ses parents, car les liens commerciaux avec Valyria étaient devenus cruciaux et rien ne sécurisait davantage une alliance que le sang. Il avait donc fallu toute l’influence paternelle et royale pour convaincre la jeune femme de se soumettre. Ce qu’elle avait fait non sans conditions. Elle irait à Valyria et assurerait sa mission, elle rencontrerait les prétendants envoyés par ses parents et finirait par accepter de se lier à l’un d’entre eux. Cela se ferait cependant selon ses règles, et la première d’entre elles était d’être à Valyria comme elle serait à Sarnor : pas une invitée ou une vulgaire pupille, mais bien une princesse. Elle serait ainsi logée dans une villa luxueuse au cœur de la Capitale, disposerait d’un budget adapté et serait accompagnée d’une garde de Sarnath et de sa demoiselle de compagnie.

La contre-proposition qu’elle avait acceptée validait ses demandes, mais imposait qu’elle soit placée sous la garde d’un chaperon. Après tout, elle était une jeune femme non mariée et sa venue à Valyria sans surveillance n’aurait fait que soulever les soupçons des plus sourcilleux.

C’est ainsi que je rejoins moi-même les terres du dragon. J’ai suivi Enoria Zahor Amai dans sa nouvelle mission, tant pour l’aider que pour la surveiller s’il me faut être honnête. Elle avait l’avantage du sang, si important chez les valyriens, et l’attrait de l’exotisme, mais être un agent au service de Sarnor en terres du dragon n’était en rien anodin. Elle l’apprendrait à ses dépens.


Ne vous avais-je pas prévenus ? Vous ne trouverez ici aucun conte de fées.

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Invité

Re-bienvenue parmi nous ! J'ai hâte de voir ce que tu feras avec cette petite dame ! Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 871372357
Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t158-daenerys-maerion-dem
Re bienvenue ma belle :) Hâte d'en savoir plus sur ce nouveau perso :)
Enoria Zahor Amai
Enoria Zahor Amai
Étrangère

Merci les filles Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 3402963341
Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t44-aerys-maerion
Voilà qui s'annonce PROMETTEUR What a Face

Hâte de voir ce personnage en jeu Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 704899288

Bonne rédaction Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 2991234872
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Invité
Invité

Re bienvenue belle princesse Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 408511402
J'aime beaucoup ce choix d'avatar Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 2991234872 Bonne rédaction !
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Invité
Invité

REbienvenue princesse ;)
Enoria Zahor Amai
Enoria Zahor Amai
Étrangère

Quel plaisir d'être si bien accueillie par de beaux Valyriens Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 3478876275
Merci messieurs Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 871372357
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com

Bienvenue Enoria Zahor Amai !

Validation, douce validation


C'est bon, c'est fait. Vous voici validée. Bravo ! Ce petit picotement que vous ressentez est celui du début d'une aventure où vous rencontrerez des personnages et des créatures incroyables. Vous sentez vous prête à nous rejoindre ? On espère que oui car le grand moment est arrivé

Votre personnage, Enoria Zahor Amai, va désormais rejoindre les Étrangers de notre belle Valyria pour devenir l'un de ses membres les plus illustres, espérons-le !

D'ici là, n'oubliez pas d'aller créer :

- Votre fiche de liens et de RP ici : https://rise-of-valyria.forumactif.com/f44-fiches-de-liens
- Votre chronologie ici : https://rise-of-valyria.forumactif.com/f45-chronologies

Ensuite, n'oubliez pas de recenser vous recenser ici : https://rise-of-valyria.forumactif.com/t269-recensement

Et on attend de se croiser en RP au plus vite, encore bravo et à très vite sur Rise of Valyria  

Le mot du staff :

Voici un DC qui s'annonce déjà culte Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 3478876275

Je sais que cette princesse de Sarnor va nous montrer qu'on peut être badass sans dragon et j'ai bien hâte de voir ce que cela donnera en jeu What a Face

J'espère que tu prendras beaucoup de plaisir avec cette jolie espionne  Enoria Zahor Amai☀ Pulvis et umbra sumus 2991234872  
Contenu sponsorisé