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[Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 1
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Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

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Les Ombres de Sothoryosla jungle infernale

Zamettar, colonie pénitentiaire de l’empire de Ghis - An 1066, mois 8

Depuis combien de temps marchaient-ils ? Laedor le savait précisément. Il avait depuis son entraînement militaire un sens aiguisé du temps qui passe. Même si le climat Valyrien était plus clément que ce hammam, les marches n’en était pas moins longues et pénibles et dans des sentiers parfois abrupts et dangereux. Naître dans une famille noble de Valyria emportait un tout autre lot d’épreuve, mais un lot tout de même. Tout homme naissant dans une famille aisée, prestigieuse pouvait comprendre. Tout héritier partageait en un sens un même fardeau, celui de porter le nom et l’honneur de la famille plus loin encore dans la légende. Lorsque l’on est le fils du déjà grand et prestigieux Lucerys Arlaeron, vouloir égaler, et même, surpasser sa renommée ne relevait pas simplement de la folie, mais aussi du miracle. Laedor avait toujours eu au-dessus de la tête cette épée de Damoclès, cet œil paternel jugeant l’enfant puis le jeune homme qui par ses exploits et ses défaites risquait ce que ceux avant lui avait bâti. Là où certains avaient pu être simplement bons, lui avait dû se surpasser. Il ne lui suffisait pas simplement de ne pas tomber d’épuisement, mais également de relever celui qui tombe devant lui.
Suivre le roulement continue des jours était donc devenu un automatisme. Laedor était impétueux, narquois, fougueux, et ce, depuis toujours. C’était là sa façade, pour ne pas montrer son épuisement, sa peur.

Lors de l’annonce de la mort du porteur, lorsque la rumeur d’un wyrms se rependit dans la troupe, un frisson collectif s’empara de bons nombres d’en eux. Laedor n’était pas en reste. Ayant lui-même combattu et vaincu des wyrms il savait le danger que cela pouvait représenter. La raideur toujours présente dans sa jambe, même 3 mois plus tard, lui rappelait à chaque pas. Au mot seul, son cœur s’accéléra, mais Iason avait raison. L’environnement était loin d’être propice aux wyrms et en voir ici était inconcevable. Par contre, ils avaient bien la preuve que tous les dangers étaient présents et que si les créatures de mythes et légendes valyriennes existaient alors ils devaient s’attendre à tout dans cet endroit inconnu et inhospitalier.
Il avait levé les yeux au ciel, pensant à Vaemor. Lui aussi avait été blessé et pourtant il était là-haut, tout aussi téméraire que son Seigneur.

Le défunt fut mis en terre et la marche repris, toujours dans cette chaleur suffocante. Son attitude était égale, même si cette nouvelle mort l’affectait presque tout autant que la fatigue et l’effort constant.
L’inquiétude qui lui avait tenaillé le vendre dès le réveil du dernier jour avait une cause bien particulière : le silence.
La jungle avait toujours été bruyante, même cacophonique par moments au point de rendre leur sommeil difficile alors pourquoi tout d’un coup le silence régnait-il en maître ?
Soudain, il lui avait semblé sentir le souffle d’un vent nouveau, sur son visage. Loin devant, les arbres disparaissaient pour laisser apparaître un nouveau spectacle à leurs yeux. L’émerveillement de la découverte de la cité en ruine était comparable au soulagement de sortir du couvert dense des arbres. Laedor avançait et suivait le groupe. Il découvrait le nouveau paysage à mesure que ses pas le guidaient vers l’amas de pierres qui se dessinait au loin. Leur taille ne cessait de croître et bientôt, la stupéfaction le gagna.

Laedor laisse Adhara et Iason s’avancer et les suis, restant tout de même à une certaine distance des ossements. Il bouffa à la tentative d’humour de son camarade. Il admirait l’effort et ne doutait pas de l’effet apaisant qu’il avait dû avoir. Par contre, il allait sans dire qu’il n’espérait pas qu’ils aient à se retrouver devant un tel monstre. Les alentours semblaient calmes, mais il ne pouvait qu’approuver l’idée du Légat de partir en reconnaissance. Voir la pauvre bête libéré de son fardeau et galoper librement lui donnait la même impression que ses séances de vol avec son dragon. Il aurait bien volontiers chevauché lui aussi au travers de la plaine et l’aurait peut-être fait sans les paroles de Iason. S’il existait un risque, il valait mieux en effet sacrifier ce canasson plutôt que son fidèle destrier.

Il se retourna alors vers le reste du groupe.
« À voir la grosseur de sa tête, il devait avoir bien d’autres choses impressionnantes ce gaillard » Laedor lança un regard lubrique en direction de sa belle mage avant de reprendre son sérieux.
« Le couvert de la ville m’apparaît aussi un choix judicieux et puis dormir à la belle étoile, c’est chouette un moment, mais on s’en lasse vite. »


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Et le gagnant était : le porteur numéro…Numéro…Peu importait son numéro, au moins, ce n’était pas un valyrien qui avait péri. Cette mort d’ailleurs avait tous les atours de l’absurdité que l’on pouvait rencontrer dans une jungle dangereuse. Comment pouvait-on ne pas voir arriver un serpent géant de plus de vingt mètres ? C’était la malchance ou l’incompétence, probablement un peu des deux. En tout cas cette mort était un rappel sous forme d’avertissement envoyée par la Providence à tous les membres de cette expédition. Personne ne se trouvait à l’abri de trépasser dans d’atroces souffrances. Peu importait le niveau d’attention, toujours, la jungle, serait plus forte que toute la minutie, l’industrie et le talent de simples être humains. Comme une divinité avide de sang, elle les entourait de ses marâtres bras pour les étouffer dans une étreinte ultime avant de les dévorer. Las, leur immolation sur l’autel végétal ne semblait pas pour cette fois-ci.

Après avoir perdu un temps précieux à enterrer la dépouille de ce brave prolétaire, et avoir réparti entre les autres porteurs sa charge, la route reprenait et conduisit hors de cette épouvantable jungle, hors de son insupportable humidité, et de son funeste cortège de moustique. Ragaenor qui n’était pas un homme d’espérance, pensa même que l’on pourrait sans doute se dire hors d’atteinte des divers monstres abominables qui composaient le bestiaire terrible de cette contrée.

Faux. Cette inclination à peine perceptible à son esprit d’un optimisme qui lui arrivait rarement fut amèrement regrettée par la suite. Tout d’abord, on troquait la jungle pour une gigantesque ville fantôme dont les ruines s’étalaient devant leurs yeux. Elle semblait aller au-delà de l’horizon et recouvrir tout l’univers des bâtisses délabrées. Pourtant, il s’en dégageait une forme de majesté qui émanait de son architecture. Simple, mais esthétique, on sentait que le peuple ayant construit cette ville avait fait sien cette maxime évidente au dynaste, consistant à dire que la perfection ne s’atteignait pas en ajoutant des éléments à une œuvre, mais au contraire, en retirant tout ce qui était superflu, laissant ainsi la beauté nue et éclatante illuminer l’appréciation et les sens de chacun. Nulle idole, nul visage déformé par la joie du plaisir ou la douleur de la torture ne venait défigurer l’austère beauté des pierres anciennes que le dynaste contemplait avec un air méditatif.

Le Vaekaron ne fut pas trompé très longtemps par cette pucelle de pierre dont il contemplait les appâts. Elle n’était pas ce qu’elle semblait être, à coup sûr. Un tel endroit, dès lors qu’il avait l’air serein, ne pouvait donc être entouré que de puissantes protections. La prudence était de mise. Ils avancèrent donc, Ragaenor essayait de regarder les murs des divers lieux, les ponts effondrés étaient également un indice. Vu le talent de bâtisseur du peuple qui avait gratifié le monde d’une pareille ville, pour que les ponts s’effondrassent d’eux même, on pouvait largement estimer que la ville était là depuis des milliers d’années, sinon plus. La pierre noire intriguait le dynaste qui n’en avait jamais vu de pareille. Assurément il fallait en collecter un échantillon et le faire étudier une fois revenu à Valyria. Néanmoins, marchant entièrement dans le noir, il ne pouvait pas déterminer s’il était dangereux d’en prélever une partie sans déclencher quelque sortilège ou quelque propriété de cette pierre mystérieuse. Il se tourna alors vers l’Augure, qui lui semblait être le partenaire le plus fiable pour ce genre d’exercice.


-Je n’ai jamais vu ni rien lu sur ce type de minéral. Je pense qu’il faudrait en prélever afin d’en étudier les caractéristiques en Valyria, cependant, nous sommes ici dans l’inconnue totale. La pierre peut être magique, ou magiquement altérée et déclencher un sortilège de défense, voire réveiller d’autres magies présentes en ville. Nous devons mettre au point un protocole pour nous assurer de l’extraire sans prendre de risques.

Il n’eut pas vraiment le temps de s’attarder davantage avec l’Augure sur cette partie de l’expédition. Ils tombèrent peu après sur un gigantesque vestige d’animal. Un squelette titanesque dont le crâne avait la forme précise des grands primates. Ragaenor savait à quel type d’animal il appartenait, mais il n’en avait jamais observé de cette taille. Adhara s’en approcha la première et identifia un singe. Il cligna un peu des yeux devant le caractère -du moins pour lui- évident de l’information. Il allait s’approcher du crâne lorsqu’il entendit le Légat faire une blague vaseuse. Nouveau clignement d’yeux de la part du dynaste face à ce genre de sorties qu’il goûtait peu. Il ne commenta pas, c’était inutile. Le Légat demanda alors vertement le « cheval » puisqu’il parait que s’en était un, à leur guide. La logique d’envoyer un officier supérieur sur un vieux cheval malade et fatigué lui échappa un instant, cependant, comme Légat, il assumait la direction militaire de cette opération et le dynaste, fort attaché au principe hiérarchique, se voyait mal entamer une discussion avec le Légat devant ses hommes. Il le laissa donc aller et revenir. Son rapport était peu éclairant pour un éclaireur de luxe, mais il fallut bien s’en contenter.

Il allait intervenir lorsque le fils Arlaeron les gratifia d’une blague encore plus vaseuse sur les parties génitales du gigantesque babouin qui gisait face à eux. Il resta physiquement stoïque, tandis qu’intérieurement, son esprit grommelait envers Arrax de lui avoir inspiré l’idée absurde de venir se perdre à l’autre bout du monde dans un vain désir de gloire avec un pareil équipage. D’un seul coup, la mort lui paraissait plus déshonorante que tantôt. Il nota le regard qu’il lança à la mage qui avait visiblement du mal à se concentrer. Il plissa les yeux et si l’idée d’être entouré d’imbéciles ne l’enchantaient pas, l’idée d’être entouré d’imbéciles qui se mettaient périodiquement les uns dans les autres lui paraissait encore plus effroyable. Mais, ne voulant pas faire de procès d’intention, et sachant bien l’esprit inutilement paillard des valyriens, il chasse cette pensée de son esprit et revint à l’objet de ce qui faisait toutes les attentions. Il s’approcha du crâne, le regarda un moment. Puis un léger rictus d’agacement lui dérida le visage.

-Pour arriver à un tel niveau de nettoyage des os, sur une créature aussi grosse, il faut des années. Les traces observées par le légat ne peuvent pas être aussi anciennes, il y a donc fort à parier que notre ami n’est pas le représentant d’une espèce unique et que, de surcroit, ses congénères doivent encore se trouver dans les parages.

Après les serpents géants, les gorilles. Que venait-il faire dans cette galère ?

-Je ne crois pas que nous enfoncer dans la ville nous offre davantage de sécurité à la vérité. Nous ignorons de quoi même est construite cette ville, cette pierre noire ne m’inspire pas confiance et rien ne garanti que les descendants de notre ami aient peur d’aller faire leurs emplettes dans les ruines de la ville. Il m’apparait difficile de nous en tenir au seul rapport du légat et de son vaillant destrier. Tôt ou tard, il va nous falloir une couverture aérienne pour assurer notre sécurité et élargir notre champ de vision, nous ne pourrons pas éviter de prendre des risques continuellement en perdant du temps, nos vivres ne sont pas extensibles à l’infini, ni notre eau, et je nous vois mal aller gambader en forêt pour cueillir des myrtilles, ni nous abreuver dans l’eau d’un fleuve peuplés de crocodiles et de serpents géants. Je partage en revanche l’idée de choisir le chemin qui nous offre une possibilité de repli, cela me semble indispensable.
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Cité perdue de Yéen - An 1066, mois 8
Après avoir tous échangés vos avis et ressentis, vous avez finalement mis le cap vers la cité. L’idée de pouvoir être à couvert d’une attaque potentielle et de pouvoir vous perdre dans ces ruelles pour vous protéger des horreurs potentielles qui ont pu terrasser une créature simiesque géante telle que celle dont les os jonchent la plaine devant la cité en ruine. À moins que le vénérable monstre n’ait été terrassé par l’âge !

Vous évoluez dans des rues vides, pavées de cette même pierre noire dont semble fait l’intégralité des bâtiments de cette ville au nom qui ne vous dit rien. Les constructions ne sont guère hautes et rares sont celles qui dépassent un étage. De ce que vous constatez, l’architecture est assez audacieuse bien qu’ayant visiblement reposé sur des structures en bois aujourd’hui complètement disparue. Aucun artefact ne jonche les rues. C’est à se demander si la ville n’a jamais été habitée. Au détour d’une rue un peu plus large que les autres, vous parvenez sur une vaste esplanade d’armes au centre de laquelle se dresse l’ouvrage défensif dont vous aperceviez les tours auparavant. C’est une véritable forteresse qui semble avoir été conçue pour servir de garnison ou de prison, car elle semble autant construite pour empêcher la foule d’y entrer que quiconque d’en sortir autrement que par l’immense portail barré d’une porte de fer rouillé. Le vaste fossé qui l’entoure est sec, mais vous distinguez avec stupéfaction des pieux d’ébonite – le fameux verredragon – monolithiques qui parsèment le fond. S’il y avait jadis un pont-levis, comme les lourdes chaînes aux maillons manquants et rouillés pendantes en attestent, il a lui aussi disparu.

Il serait illusoire de tenter de franchir ce fossé pour explorer la forteresse car elle n’est sans doute pas l’endroit où peut se trouver l’artefact qui vous a tous poussé à venir ici. De toute manière, le tranchant de l’ébonite n’est un secret pour personne ici et il ne servirait à rien de risquer vos vies pour une simple exploration. Une ville comme Yéen pourrait s’explorer une vie entière sans en percer tous ses secrets.

Et il y a une raison à cela. La vie à Yéen est courte.

Alors que votre groupe continue sa marche et tourne les talons pour se détourner de la forteresse, un claquement sourd résonne de derrière les murs de l’endroit. Le son sort de la porte fermée de la grille et résonne entre tous les murs nus et vides de la cité. Un grondement guttural suivit, comme si une masse se réveillait. Ce son vous semble vaguement familier sans que vous ne parveniez à mettre le doigt sur le pourquoi du comment. Les soldats se déploient en arc de cercle autour de leur légat, les yeux aux aguets. Vous n’êtes pas seuls en ces lieux maudits.

Un cri jaillit de derrière les murs de la forteresse et vous sentez distinctement, quoique faiblement, le sol vibrer après un bruit sourd. De votre côté, personne n’ose bouger alors que tout le monde se tourne vers la forteresse. Malheureusement, le dernier cri provenant de la mystérieuse créature inquiète un peu trop le cheval de Krazdan, bienheureux d’avoir récupéré sa fière monture. Celle-ci tape du sabot sur le pavé, et subitement, hennit d’inquiétude. Bon cavalier, le Ghiscari reste en selle et parvient à maîtriser le cheval, mais le hennissement a retenti distinctement. Pendant un temps, le silence revient et l’on en vient à se demander si tout cela n’était qu’un rêve.

Pourtant, un hurlement fait soudain vibrer l’air tout autour de vous. Vos tripes et votre cœur vibrent à l’unisson d’un bruit dont les basses font chanceler les plus frêles du groupe. L’air et la terre sont secoués de tremblement comme si un violent séisme parcourait les lieux, et les bâtiments tout autour de vous semblent chanceler mais tiennent bon. Et soudainement, vous constatez une masse formidable s’extirper de derrière l’enceinte de l’énorme bâtiment. Bientôt, une tête hideuse aux yeux vipérins vous jette un regard courroucé. L’effroi qui vous parcourt est probablement grand car cette créature qui s’appuie sur le chemin de ronde de la forteresse est immense… et a toutes les caractéristiques du dragon. Dont la bouche hérissée de crocs. L’animal, qui doit bien faire la taille d’un Ancien de Valyria, vous dévisage d’yeux d’un vert profond et à la pupille noire comme la nuit. Comme défié par les impudents intrus que vous êtes, il lance un cri profond et saute sur la place sans aucune autre forme de procès, tombant droit sur les ânes et les porteurs qu’il pulvérise dans un fracas digne des Quatorze Flammes en éruption. Un nouveau hurlement menaçant se fait entendre. Vous constatez que la créature, qui gronde en vous regardant, ne semble pas disposer de membranes lui permettant de voler comme pour les dragons. Pourtant, elle en a l’aspect physique, à quelques subtilités près, et l’air menaçant : c’est une vouivre. Et une grosse.

Sans plus attendre, l’animal charge avec une vitesse surprenante pour une créature de ce gabarit. Votre groupe s’égaille comme une volée de moineaux pour éviter sa charge et ses rangées de crocs acérés qui vous foncent dessus. Sur son cheval, même le cavalier aguerri qu’est Krazdan ne peut conserver le contrôle sur sa monture. Il tente de se cramponner à son cheval mais ce dernier, fuyant, fini par le désarçonner un peu plus loin et il chute à terre. Il se relève pitoyablement mais tire son épée, bien décidé à vous épauler : il fait de ce combat une affaire d’honneur. Pourtant, la vouivre continue sa charge et c’est Adhara qui est la moins prompte à l’esquiver, sans doute car elle n’est pas aussi habituée à la fureur des dragons que vous autres Valyriens. Esquivant miraculeusement la morsure qui l’aurait de toute manière sectionnée en deux ou avalée d’un bloc, la redoutable combattante issue de la Rhoyne ne parvient guère à éviter le choc latéral avec le cuir du monstre et se trouve projetée plusieurs mettre en arrière pour finir sa course sur le sol pavé, sonnée.

À peine la charge passée que la créature percute une maison qui s’effondre sous la force formidable de l’impact et que la créature disparaît dans un nuage de poussière et de gravas. Alors que vous vous relevez, vous entendez encore la créature gronder et vibrer de colère. Le sol gronde autour de la place. Vous êtes à découvert… mais au moins vous pourrez voir la créature arriver. Il revient désormais à vous d’établir une stratégie pour échapper à la bête ou l’occire. Dans les cieux, vous voyez vos dragons arriver, attiré par le cri de défi de la bête vicieuse et agressive qui vous traque désormais dans les ruines de la ville perdue.





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Cité perdue de Yéen - An 1066, mois 8


Les soldats sont prompts à réagir et tous doivent partager le même sentiment : enfin. Enfin la longue attente de l'inconnu se défait, enfin un ennemi à combattre.
Sang et carnage, vivre et mourir. Tout plutôt que l'inconnu, quand bien même le coeur lâche et que la peur les griffe et les déchire. Oui, tout plutôt que l'inconnu.
Ils sont prêts à obéir, Iason ressent la présence de chacun d'entre eux, des chagrins à venir des survivants jusqu'à la perte et l'absence des mots. Le vide.
Ils sont soldats, lui aussi. Lui aussi peut périr, peu importe les affaires inahevées qu'il laisse à Valyria. La mort n'a que faire de ceci...
Le hennissement du cheval de Krazdan semble parvenir de si loin lorsque le rugissement profond a déjà tout tordu d'eux. Que mon visage soit de granit et d'acier, pense Iason. Voilà ce qu'il offre à ses soldats : il ravale ses propres questions pour que les hommes ne puissent rien en lire eux-non plus. Comment se battre, doivent-ils se demander? Nous nous battons, répond le silence du  Légat. Sa propre main est sur le pommeau de son épée, muscles bandés pour un geste déjà prêt.
Nous nous battons.
L'horizon bouge, l'horizon est un monstre. De la forteresse s'élève la Mort. Elle se redresse, ignoble, abominable et gigantesque, un gémissement sourd monte de la gorge d'un soldat proche. Iason lui saisit l'épaule car cela sera peut-être le dernier contact que ressentira cet homme avant de mourir. Que celui-ci ait une signification au moins : tu n'est pas seul.
L'animal s'élance, retombe au sol. Les pieds bien ancrés à terre Iason subit l'onde de choc provoquée par le poids de la créature. Certains tombent malgré tout mais ont le réflexe de rouler pour ne pas déséquilibrer leurs camarades. Dans les gorges, un goût de boue et de poussière.
”Il n'a pas d'ailes”, murmure quelqu'un. A moins que ce ne soit un cri? Le silence se confond avec un hurlement désormais.

”Il va venir” , gronde Iason. Le Légat pense à Lyonne, sa belle Lyonne, à toutes les disputes qu'il a eu contre elle. A sa manière à lui de ne pas en mourir car il est bien dangereux de se disputer avec un dragon. Dans une inconscience rapide, il pense à ses propres réflexes acquis avec les années. ”Laissez-le venir, esquivez juste pour le moment!” ordonne-t-il.
Comment cet animal immonde se meut-il réellement? Ils ont besoin de savoir, de comprendre pour décider de la meilleure façon de l'attaquer.
Iason ne pense pas aux ânes, aux porteurs. A quoi bon maintenant? D'autres personnes ont une chance de rester vivantes peut-être, aussi infime cette chance soit-elle. Que les morts reposent, que les vivants se battent. Ainsi soit-il.  
Par le plus grand des hasards, Krazdan chute de cheval non loin du Légat. Qu'il soit resté en selle aussi longtemps prouve combien le Ghiscaris est bon cavalier et s'il n'a pas le physique d'un guerrier le guide n'hésite pas à dégainer l'épée qu'il porte à la ceinture...
La charge de la vouivre n'est pas sans conséquences : leste, agile, Adhara ne peut  tout éviter de l'attaque du monstre.
Une maison s'écroule.

”Mages” appelle Iason, espérant qu'au moins l'un d'eux puisse l'entendre. Car leur convoi s'est dispersé dans l'attaque. ”Ce monstre aime détruire, si vous avez le moyen de retourner contre lui toute la poussière qu'il provoque et de l'aveugler, réfléchissez-y!”  Puis, au peu d'hommes encore près de lui. ”Je vais chercher la mercenaire.” Ne demande pas à tes hommes ce que toi-même tu es incapable de faire. Tout bon commandant sait cela. ”Couvrez-moi.  N'attaquez pas seul si elle apparaît, quelqu'un doit toujours avoir l'oeil sur la queue de cette créature et...” La queue. Encore une fois, Iason tente de s'adresser à ceux qui ne sont plus proches, espérant que l'intéressé, @Ragaenor Vaekaron puisse l'entendre. ”Si notre naturaliste en chef pense qu'attaquer cet animal à la queue peut avoir une incidence sur son équilibre, c'est le moment de le dire également !”
Puis enfin, Iason sort son épée et la tend à Krazdan à la grande surprise de leur guide. ”Tu m'as prêté ton cheval, je te prête mon épée. Son acier sera plus efficace.”

Le Légat n'attend pas de merci, s'élance. L'appréhension lui tord les entrailles, il ne sait d'où le monstre peut attaquer désormais. La jeune femme est proche et pourtant loin, si loin. Iason ne parvient pas à distinguer si Adhara est encore consciente ou non. Ou pire.
Lui-même distingue si peu : la poussière des débris brouille sa vision et brûle sa gorge.
Chaque étincelle de lumière dans ce chaos figé et en sursis semble pareil aux yeux mortels de la vouivre. Cent fois Iason croit les apercevoir et cent fois Iason croit mourir. Ce n'est pas le cas.
Et puis elle surgit, immense lorsque lui est si humain, si petit. ”Salope” gronde Iason à la créature.
Son épée est entre les mains d'un Ghiscaris.
Avant que ne vienne la mort pourtant, un cri retentit. Un cri que Iason n'aurait pas cru entendre ici, maintenant. Son coeur explose et bat tout à la fois, son coeur hurle lui aussi.
Elle est là, sa reine et sa blessure. Elle est là...
Oh Lyonne...
Et qu'elle lui semble frêle, minuscule, tandis que son ombre sauvage descend du ciel tel un faucon sur sa proie. Qu'elle lui semble fière tout autant  tandis que tout en gueule et en crocs, Lyonne attaque la vouivre, sauvant par là même la vie de Iason. Oh sa rage et sa fureur, oh Lyonne...
Elle mord et déchiquette, elle goûte le sang de la créature qu'elle affronte et hurle au ciel et aux hommes comme seuls les dragons savent hurler.
Sa Sauvage, Son Indomptable.
Tous peuvent le voir : la vouivre est capable de saigner.

Iason en profite et enfin atteint Adhara de laquelle il se saisit.
Vint alors une surprise aussi grande que celle de son dragon : ”AAAAAAAAAH”. Ce cri bien peu guerrier provient d'une gorge bien peu guerrière elle-même. Krazdan, Krazdan le Ghiscaris attaque la vouivre aussi, permettant de gagner du temps à Iason le Valyrien. Etrange journée, s'ils y survivent alors cela méritera bien des choses dignes d'êtres chantées...





DES:
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'D6' : 5
Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
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Bonjour, ici la Voix [Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 1 - Page 2 238207597

Je lance un dé pour voir si Krazdan sauve son cucul ou pas :
Arrax
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Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Les Ombres de Sothoryosla jungle infernale

Cité perdue de Yéen - An 1066, mois 8

« Est-ce que tu ressens ça Herya ? Est-ce que tu sens ce poids soudain sur vos épaules à tous ? ». La mage l’avait senti, oui, ce pressentiment assez mauvais pour se cramponner à sa sacoche et sortir le fourreau de couleur zinzolin qui protégeait la dague offerte pour son frère. En cas d’attaque, avait-il dit… Et ni la Voix, si son instinct ne s’étaient trompés. La seconde suivante, un cri tonitrua dans le ciel et le cœur de la jeune femme fit un bon. Le sol se mit à trembler et ses jambes eurent du mal à soutenir le poids de son corps. Et l’immense bête surgit. Face à eux, une monstruosité venait de faire son apparition et elle ne semblait point ravie de voir les visiteurs sur, ce qu’Herya supposait, être son territoire. Les ânes et les porteurs furent anéantis et à cette vision, elle blêmit. Peut-être était-ce le sort qui leur était réservé à tous aujourd’hui. La vouivre était loin d’être commode et sa taille laissait envisager le pire. Cramponnée à sa dague, très certainement inutile contre ce genre de bestiole, elle se rapprocha du groupe : inutile de se démarquer des autres pour finir en apéritif juteux. Alors que la bête chargea sur l’expédition, chacun eut le temps de s’écarter de justesse, s’écroulant alors de part et d’autre de son chemin. Le souffle de la jeune femme fut coupé net mais elle n’eut pas le choix que de se relever, la situation ne permettait pas le répit. Son cerveau se mit en branle, retournant la situation dans tous les sens pour trouver une solution mais elle fit un constant des plus désagréables. D’une part, elle n’avait aucun talent offensif, et d’une autre part, elle ne s’était clairement pas entraînée pour ce genre de… problème. Même Krazdan dont tout le monde se méfiait, était bien plus utile que la mage qu’elle était. Cela faisait bien trop longtemps également qu’elle ne pratiquait plus les seules magies qui auraient réellement pu aider tout le monde. S’il lui restait quelques bribes de pyromancie et d’incantation runiques en mémoire, cela n’aurait servi qu’à chatouiller les orteils de la vouivre. « C’est un beau jour pour mourir n’est-ce pas ? As-tu au moins fait ton testament ? Je me demande ce tu as légué à tes frères. Pas grand-chose j’imagine. Peut-être que tu pourrais me léguer moi non ? Ce serait là un très beau présent ! Que puis-je bien raconter à ton frère tant aimé… peut-être tes nuits avec ce cher Arlaeron ? Et si je lui racontais aussi comment tu as failli te tuer pour les désirs d’un sénateur ? ».

- « Ferme-là ! »

Dans la panique, le cri était sorti. Elle posa ses mains contre ses oreilles comme pour se les boucher, ne se rendant pas compte de l’absurdité de son geste. Le Légat demanda aux mages de faire quelque chose pour contrer la bête d’une manière ou d’une autre mais Herya n’était pas en possession de ce genre de capacités.

- « Je ne peux pas faire ce genre de choses ! » - siffla-t-elle.

« Tu es donc tout bonnement, bonne à rien. ». Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique, si fort qu’elle eut l’impression de faire une syncope. Il fallait qu'elle trouve une solution pour retrouver ses esprits. Puis, dans un élan fugace de lucidité, elle attrapa sa dague et avec sa main gauche, serra la lame de toute ses forces jusqu’à faire couler le sang. La douleur eut pour effet de la ramener auprès des vivants, des personnes en chair et en os et enfin son rythme cardiaque, bien que très rapide, sembla se stabiliser. Elle ferma les yeux, prit une inspiration et cria :

- « Il m’est impossible d’attaquer la vouivre mais je vais essayer d’assurer vos arrières. Faites-moi confiance. »

Après tout, c’était bien là son seul talent, que de prévoir. Mais dans les circonstances actuelles, il n’était pas possible de se concentrer. Il faudrait se fier à ses intuitions et prier qu’elles soient bonnes. L’arrivée du dragon du Légat sembla lui redonner un peu d’espoir. Ils n’étaient pas seuls, et les bêtes qui s’étaient faites discrètes depuis leur départ allaient leur être d’une grande aide. Mais alors que son regard se porta sur l’attaque du dragon, elle eut le sentiment qu’une attaque allait arriver. Mais de quel côté ? Puis la vouivre se secoua dans tous les sens pour se défendre contre le compagnon de Iason, balayant tout sur son passage, envoyant valser maisons et structures. À nouveau, son hurlement déchira l’air et les tympans, et fit trembler les hommes. Herya concentra son regard dans celui de l’immense monstre aux yeux vert profond, essayant de prédire sa prochaine action. Et cela ne se fit pas tarder. Profitant d’un très court répit dans l’attaque du dragon, la vouivre attaqua. « À droite Herya ! Jette-toi à droite ! » hurla la voix dans son esprit. La jeune femme eut une demie seconde d’égarement et écouta son intuition qui vociféra l’inverse. D’un bond, elle fondit non pas à droite, mais à gauche. Elle évita alors la bête de justesse. Ses doigts étaient crispés sur la dague et elle crut sentir son cœur lâcher. De rage, la mage hoqueta et se mit à pleurer. Il avait tenté de la tuer. La voix avait tenté de la faire pulvériser. C’était à croire qu’elle ne rentrerait jamais vivante de cette maudite jungle et de foutu territoire. Elle fut assez loin des autres membres de l’expédition pour fulminer sans être entendue.

- « Tu as essayé de me tuer. Tu as tenté de me faire massacrer ! » - fit-elle entre deux sanglots emplis de haine.
- « Oh tu penses ? Je n’ai fait que t’aider pourtant… »
- « Je ne veux plus t’entendre. Tais-toi ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi ! Quand on en aura fini ici, je promets de t’annihiler, et moi compris s’il le faut ! »

Il ricana, prenant les menaces de la mage à la légère. Une fois remise sur pattes, Herya s’approcha autant qu’elle le put près du groupe. La vouivre saignait et les blessures laissées par le dragon du légat allaient sans doute pouvoir leur être utiles.

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Laedor Arlaeron
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Les Ombres de Sothoryosla jungle infernale

Zamettar, colonie pénitentiaire de l’empire de Ghis - An 1066, mois 8

Les rues désertes de la ville en ruine contrastaient avec la jungle dans laquelle ils avaient évolués au cours des derniers jours. Laedor avait l’impression d’avoir le pied plus léger. Il regardait tout autour avec une certaine admiration. La ville déchue avait dû être grandiose à son apogée. Enfin, il sentait que la vraie quête commençait. Sous leurs yeux, la ville se dévoilait et avec elle ses secrets. Personne n’avait foulé ces lieux depuis si longtemps, les bâtiments avaient évolué par eux même, créant, se muant, en quelque chose de nouveau. Yéen dégageait un curieux mélange de mort et de virginité.

Puis un bruit.
Plus fort que tout ce qu’il avait pu entendre.
Plus fort que Vaemor rugissant sa rage au combat.
Et qui tua le silence. Le sol avait-il vibré ou bien était-ce Laedor qui avait tremblé ? Il n’aurait pu le dire. Le Seigneur-Dragon regarda autour de lui. Il voyait sur tous les visages le même air abasourdi qu’il devait lui-même avoir. Puis, le second hurlement retentit. Le poil sur ses avants bras se redresse. L’adrénaline le submerge. La bête apparaît enfin à leurs yeux, grosse, menaçante. Aller savoir à quand remontait son dernier repas dans ces lieux désertiques. Non, il n’y a pas de doute. Elle est affamée. Elle fonce.

Ce n’est pas le temps de penser aux hommes, aux bêtes et aux ressources perdues. La créature s’élance encore. Heureusement, tous en réchappent. Tous ? Non, Adhara est projetée dans un écran de fumée. Elle a beau s’être dérobé momentanément à leur regard, Laedor a eu le temps de voir ce qu’ils avaient à affronter. Il sait que la tâche qui les attend ne sera pas de tout repos.

Les dragons arrivent, répondant à l’appel de la proie. Aveugler la vouivre semble être une bonne idée, mais si les mages, du moins Herya, n’en es capable, est-ce que Laedor lui le peut ? Il en doute. Par contre, en détaillant la créature et en l’observant se mouvoir, il analyse. L’attaquer à la queue est à son avis une bien bonne idée. Il allait avancer, mais l’attaque sur la Mage, le surprend. Tous ne sont pas des combattants et ils ont à découvert.

« Nous avons besoin d’une meilleure formation, en restant ainsi nous sommes tous une proie de choix. Que les meilleurs combattants restent devant avec moi pour couvrir les autres. »

Vaemor survole les cieux avec la même rage que son cavalier. Ils sont prêts au combat qui commence, leur survie ainsi que celle de leur compagnon en dépendent.

« Je vais tenter d’attaquer sa queue, tenter de maintenir son attention ailleurs. »

Laedor s’élance, son épée droite devant prête à s’abattre sur la créature. Il est à découvert et est une cible bien alléchante. Il pensait miser sur sa vitesse et sur la distraction de ses compagnons, mais la vouivre n’est pas dupe. Alors que sa lame s’approche de l’extrémité de la bête, celle-ci se retourne. Elle charge sa queue et s’apprêtait à envoyer valser le Seigneur-Dragon, quand Vaemor plonge. La distraction est suffisante et le jeune guerrier esquive de justesse le coup.



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Viserion Tyraelys
Viserion Tyraelys
Mage

Les Ombres de SothoryosLa promenade de l’Augure

Cité perdue de Yéen - An 1066, mois 8

Évoluer dans cette cité où vibrait une espèce de magie inconnue troublait l’Augure qui ne reconnaissait rien du monde qu’il pensait connaître.

Si l’âge exact des constructions était impossible à déterminer, ils n’en restaient pas moins visiblement très anciens. Et pourtant, pour une raison que le vieux mage ne parvenait à expliquer, la végétation restait obstinément à distance de l’endroit, comme figée dans le temps. Restant silencieux, emmuré dans ses réflexions et ses conjectures, l’Augure suivait le groupe sans un bruit, regardant autour de lui. Ils avaient finalement pris la décision de passer dans la ville déserte et cela semblait convenir à tout le monde : le couvert des rues serait bien utile en cas de danger… ou bien ce serait leur malédiction. Un tel dédale qu’ils ne connaissaient pas pouvait vite se révéler un piège plutôt qu’une planche de salut. Ils auraient désormais la possibilité de le découvrir. La cité toutefois, se révéla effectivement déserte.

La forteresse, en revanche, ne correspondait pas précisément à ce qualificatif.

Lorsque la vouivre émergea, tonitruante, l’Augure sentit le danger d’une mort bien trop imminente vibrer partout autour de lui. La Toile se tendait pour faire converger plusieurs destins en cet instant et ce point précis. Attrapant sa dague d’acier valyrien, l’Augure constata avec stupeur la rapidité de la créature immense lorsque celle-ci bondit sans plus de cérémonie sur l’arrière de leur groupe, piétinant le train et dispersant leur compagnie. Perdant l’équilibre, il chuta lourdement au sol et se redressa avec difficulté. Ce genre d’aventures n’était plus pour lui. Pourtant, il fit en sorte de ne pas se faire remarquer et se plaça autant en périphérie de la place, évitant de rester à découvert.

Il savait ce qu’il devait faire, il n’avait qu’une idée pouvant les aider et lui permettre de se rendre utile. Mais qui diable devrait payer le prix pour les autres ? Son regard s’attarda sur le Vaekaron. Son sang était puissant, l’Augure le savait. Il avait vu, quelques semaines auparavant, ce qu’une goutte d’une jeune femme descendante d’un des trois Fondateurs pouvait faire. La Toile seule consignait le pouvoir que renfermait un tel sacrifice. Son regard passa à Laedor, qui faisait face au monstre. Lui aussi disposait d’un sang sans doute puissant mais pas autant que celui du descendant de Vaekar. Les autres étaient indignes, cela se sentait. Ils n’avaient guère d’intérêt pour l’imminence du moment. En voyant le Ghiscari se battre comme un lion et sans se démonter, l’Augure se rappela son ascendance noble supposée. Il était temps de vérifier si c’était vrai.

S’approchant au gré des combats, l’Augure s’approcha du guide de leur groupe et le frappa au niveau du rang, enfonçant sa lame jusqu’à la garde avec une facilité confondante tant l’acier valyrien était acéré. L’homme hurla de douleur et se dégagea en dévisageant l’Augure avec une forme d’horreur doublée d’incrédulité. Le mage ne souhaitait guère se faire découper et lui enfonça une nouvelle fois la lame, dans le ventre cette fois. La douleur fit chanceler le natif de Ghis et l’Augure planta une dernière fois la dague dans l’homme, perforant sa gorge et laissant un flot de sang chaud inonder son avant-bras et se déverser au sol tandis que Krazdan le héros gisait désormais au sol, inanimé. Sentant qu’il devait faire vite avant qu’on ne l’abattît, l’Augure murmura quelques paroles antiques, appelant aux forces d’outre-monde et puisa dans le sang et dans sa force vitale pour conjurer un esprit puissant.

Écoute ma voix, entends-moi et viens à moi. Je t’appelle à venir ici-bas et à prendre cette offrande pour acquise. Reviens dans ce monde et soumets-toi à ma volonté

Le sang se mit à bouillonner comme s’il était en ébullition, et une fine vapeur grise commença à s’en dégager avant que le liquide vermeil ne reflue vers le cadavre aux yeux exorbité de Krazdan. Bientôt des volutes sombres émanèrent du corps comme si ce dernier brûlait de l’intérieur, reculant d’un pas, l’Augure constatait avec satisfaction que son sort prenait forme. Bientôt les fumeroles noirâtres prirent la forme d’une silhouette et, alors qu’il se sentait fatiguant, l’Augure lui désigna la cible.

« Tue. Tue la bête, occis-la pour moi. Transporte l’épée vers son maître. Rends-lui son bien. »

L’ombre resta un temps infini en suspension, comme si elle pondérait ses options et se mit en branle à une vitesse surprenante, traversant la place sous la forme d’une espèce de colonne de fumée verticale filant au-dessus du sol. Frôlant Iason, elle y déposa l’épée à ses pieds sans se préoccuper du fardeau du légat. Tournoyante, l’ombre n’avait pourtant guère besoin d’attirer l’attention de la vouivre qui, se débarrassant des dragons en se roulant au sol ou en serpentant entre les bâtiments, se dirigeait droit vers l’Augure dont elle avait senti le pouvoir.

Le vieil homme s’était éloigné du cadavre désormais méconnaissable de Krazdan pour prendre couvert. L’ombre intervint immédiatement pour défendre son conjurateur et frappa la vouivre dans l’un de ses énormes yeux. La créature était rapide et parvint à éviter la frappe mortelle en plein œil mais l’ombre était agressive et disposait d’une force avec laquelle aucun être vivant ne pouvait rivaliser. Une large entaille ajouta un nouveau flot de sang à la créature monstrueuse sans pour autant sembler la calmer. La queue du monstre fendît alors l’air et frappa non loin de l’Augure qui fut projeté en l’air et retomba plus loin. Mis hors combat, il déchaîna son incantation avant de sombrer dans une forme d’inconscience, terrassé par la bête et sa propre magie. L’ombre s’élança une nouvelle fois à l’attaque, prête à assister les membres du groupe.





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Ragaenor n’était pas tranquille, ne pas user de couverture aérienne lui semblait une lourde erreur. A quoi bon avoir des chevaucheurs de dragons si l’on ne pouvait placer quelqu’un dans le ciel pour observer et éventuellement reconnaitre largement devant eux ? Si l’on avait eu quelqu’un dans le ciel, on aurait ainsi pu voir. Voir quoi ? Mais enfin, voire l’énorme et colossale Vouivre qui venait de leur sauter dessus, jetant ainsi le désordre, la consternation et la mort dans cette joyeuse compagnie. Il fallait bien admettre que le stoïcisme du Curateur de la bibliothèque de Tour-Vaekar fut quelque peu mis à l’épreuve en voyant s’ériger face à eux cette formidable machine à tuer hérissée de griffes, d’écailles et de dents. Il avait vu les Vouivres dans de nombreux ouvrages, mais aucun, n’en avait décrit d’aussi grosse.

Ragaenor se trouvait là totalement impréparé à affronter ce monstre. Ragaenor était à la façon de ces albatros, sur son dragon, il ne craignait personne, mais au sol, il se retrouvait plus vulnérable qu’une limace sous la sandale d’un homme pressé. Il devait manier le glaive encore plus mal que le cure-dent, et quoique sa condition physique fut bonne, il avait dépassé la quarantaine et n’était pas un athlète fantastique. Les sauts de cabris n’étaient plus de son âge. Ce fut par un miracle venu tout droit d’Arrax qu’il ne fut pas tué lors de l’assaut surprise de la Vouivre. Il maudit intérieurement le Légat pour avoir été imprévoyant. Il fallait se tirer de ce mauvais pas le plus rapidement possible. La Vouivre poussait des rugissements furieux, cherchant à happer ceux qui passeraient à portée de griffes ou de mâchoires.

La queue de l’animal était un fouet mortel qui menaçait d’oblitérer les hommes ou les dragons qui s’y confronteraient. Il comprit que le Légat tentait de lui demander quelque chose, mais dans le vacarme du combat il n’y comprit absolument rien. Il leur fallait un plan. Il vit le Légat se jeter au combat. Il espérait qu’il avait un plan. Ragaenor, lui, tentait de trouver un point sur afin de comprendre mieux le déroulé de l’affrontement. Lorsque du ciel il reconnut le cri des dragons qui fondaient à la rescousse de leurs chevaucheurs. Face à cette Vouivre, sans coordination, sans une attaque réfléchie, même trois dragons ne changeraient rien à l’affaire. Là n’était pas le plus urgent pour Ragaenor, Il vit le Légat en mauvaise posture, il allait mourir probablement avalé par la créature. Sa dragonne se jeta comme une furie toute en griffe et en crocs sur la vouivre dans une splendide tentative, aussi majestueuse que chaotique.
Ces deux là s’étaient bien trouvés et Ragaenor, admiratif d’un tel déchainement de rage, devait bien reconnaître que ce maudit lézard n’avait pas volé cette petite correction, insuffisante, hélas, pour en venir à bout. Dans le ciel, il capta Valkorion qui restait à distance. Ce dragon, fin et longiligne, rapide come l’éclair, avait l’esprit de son maître, il savait bien que se jeter sur Ragaenor pour le sauver maintenant ne ferait que risquer inutilement sa vie en plus de celle de son maître. Ragaenor comença à courir à toute jambe pour s’éloigner du combat. Il avait enfin un plan : fuir, monter sur son dragon, et prendre la Vouivre à revers en sortant de nulle part.
Sur le papier, tout cela semblait bel et bon. Dans la réalité beaucoup moins. Ragaenor trébucha sur un grava et chuta lourdement, il senti un léger « crac » lorsque son épaule percuta le sol alors qu’il tentait de protéger sa tête. Son cerveau lui transmis l’information plus vite que la douleur : ton épaule est démise, imbécile. Puis vint la douleur, comme un reproche lui zébrant le corps, il se crispa, lâcha un soupir rauque. C’est naturellement à ce moment là que le combat s’approcha de lui, naturellement. Lui qui avait souhaité mourir, il se disait bien qu’il allait être exaucé. Son nez saignait et quelques coupures ornaient son visage, rien de très profond, mais c’était comme des gribouillis d’enfants sur un chef d’œuvre de Botticelli. Il fallait absolument fuir ce combat dans lequel il ne servait à rien sans son dragon. Valkorion lui-même semblait montrer des signes de fébrilité face à la lenteur de son maître. La Vouivre ne se trouvait pas loin et se trouvait surement occupée à combattre quelqu’un d’autre, il avait tous les risques, en restant là, de finir piétiner dans l’ardeur du combat. Au prix d’un bon effort, s’étant relevé, il parvint à se mettre plus ou moins à l’abri en marchant le long des bâtiments, se hâtant. Cela ne dura pas, un bruit sourd s’en suivit, le combat l’avait une fois de plus rattrapé. Un pan du mur qu’il longeait explosa non lui de lui à cause de la bataille, le touchant partiellement. Alors qu’il venait de nouveau saluer la poussière du sol, il se senti sonné, sa tête tournait. Il tenta de se relever, mal lui en prit. Son coté le rappela brutalement à l’ordre. Une cote probablement fêlée voire carrément cassée.

Il avala sa salive, pas de sang, par conséquent le poumon n’était pas perforé, si tel avait été le cas, il n’aurait surement pas survécu cette fois-ci. Quelle honte, le dynaste en aurait presque eu envie de pleurer tellement la rage lui montait à la tête. Mourir ici, comme un chien, sans avoir pu porter un seul coup à l’ennemi. Était-ce ainsi que l’on devait se rappeler de Ragaenor Vaekaron ? « Il ne fit rien de sa vie, et guère mieux de sa mort. ». Les Dieux lui jouaient là un fort vilain tour, ce n’était pas assez pour eux, visiblement, de lui mettre la tête sous l’eau dans sa famille, il lui fallait maintenant compter avec les croche pieds divins sur le champ de bataille. Il senti une ombre au-dessus de lui, et dans son effort pour se relever, se dit que c’était la Vouivre. Il se tenait prêt à mourir quand il ne tomba que sur le regard réprobateur de Valkorion, qui avait discrètement fait le trajet au sol pour venir rejoindre son compair. Ragaenor cracha et s’en tint à un amer.


-Je sais.

Ni lui, ni son dragon, n’avaient d’appétence pour l’échec. Il fallait cependant faire vite, Ici, au sol, Valkorion se mettait en danger. Il posa le ventre à terre, comme s’il voulait ramper et de sa queue, il offrit une marche à son chevaucheur qui se cala à la base de son cou, se laissant quasiment endormir. Valkorion savait ensuite quoi faire. Il s’élança à l’opposé du combat pour regagner les airs, Ragaenor sur le dos, avachi, et tournoyait autour du combat pour attendre une opportunité de frapper l’ennemi pendant que les autres le distraiyait. Ragaenor était maintenant dans son élément, cela lui avait coûté cher, il avait mal. Sa résolution était prise : il fallait abattre le tas d’écailles qui avait osé s’en prendre à lui.
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Les Ombres de Sothoryosla jungle infernale

Citée perdue de Yéen - An 1066, mois 8

Le choc de la charge la projeta une volée de mètres plus loin, contre les dalles souillées de la mystérieuse Yéen. Le souffle coupé par la puissance de l’assaut, la jeune femme hoqueta péniblement, tandis que ses côtes menaçaient de rompre. Une douleur immense lui transperça la poitrine. Un instant, l’univers se figea : le sol cessa de trembler, la créature disparut et le soleil stoppa sa course dans le ciel azuré de Sothoryos. Ne restait que cet élancement, terrible, dans son buste et la certitude que son souffle ne lui reviendrait plus jamais. Mais il revint. Comme un naufragé miraculé des flots, Adhara inspira profondément, bruyamment et les larmes lui montèrent aux yeux. Brusquement, les astres reprirent leur course, le sol gronda sous son corps abîmé et la vouivre s’anima à nouveau.

« Lève-toi ! » Un élan de terreur s’insinua dans ses veines alors que, sous ses yeux ébahis, la créature écrasait sa redoutable carcasse contre une mansarde voisine. Boum. Gravats, hurlements et poussière. Par réflexe, la reître se couvrit la tête, sans toutefois parvenir à protéger ses poumons de l’épaisse poudre opaque qui, désormais, engloutissait le monde. Adhara sentit sa gorge s’embraser. Recroquevillée au milieu des gravats de la ruelle, sa silhouette tressaillit sous une brutale quinte de toux, qu’elle ravala avec peine. Elle grimaça. « Lève-toi, bon sang ! » lui intima sa conscience. Jugeant qu’il s’agissait là d’un ordre somme toute pertinent, la jeune femme obtempéra et, d’une secousse, se redressa - non sans difficulté - sur ses deux jambes. L’effort lui arracha une grimace, tandis qu’elle portait sa main à ses cotes. « Tu t’en tires bien, bougre d’idiote. » Le souvenir des porteurs, écrasés par la vouivre, tordit son visage de dégoût. Sa survie s’était jouée, une fois de plus, à si peu de choses…

Désormais debout au milieu de ce pandémonium, Adhara sonda avec appréhension les ténèbres. Où étaient les autres ? Et la vouivre ? Un nouveau cri reptilien la coupa net dans ses interrogations. La mercenaire tira le glaive à sa ceinture. Ses yeux fouillèrent l’épais voile de poussière, à la recherche de l’ennemi et, bientôt, il lui sembla distinguer une silhouette. Une silhouette à taille humaine, dont elle finit par reconnaître la ganache, sinistre mais familière, et dont une des mains vient saisir son bras. « Valralys ! » La vue du Légat, crasseux mais bien vivant, emplit son cœur d’un réconfort sincère. Ses doigts s’agrippèrent à l’épaule du militaire. « Les autres ? Où… » Un nouveau hurlement, d’homme cette fois, l’empêcha de pousser ses questions plus avant. Adhara pivota en direction de la source du cri, aperçut le corps démesuré du monstre, ceux - tout aussi imposants - des dragons et… Une ombre ?

La chose passa tout près d’eux, frôlant Iason et lâchant dans son sillage une épée, avant de fuir en direction de la vouivre - qui n’avait de cesse de se rapprocher. Nahram jeta un regard perplexe au légionnaire. Qui… ? Mais déjà ripostait la créature, harcelée de toutes parts. Une attaque, venue des cieux (mais de quel lézard s’agissait-il… ?), contraignit la bête à manoeuvrer maladroitement, laissant, par là même, un accès facile à ses pattes arrières. Adhara sentit ses muscles se tendre. « Maintenant. » Son regard chercha celui de Iason. Des yeux sombres, comme les siens. « Les pattes, tant qu’elle est occupée ! » Sa voix peina à s’imposer dans le chaos ambiant, aussi n’attendit-elle pas de réponse. L’occasion était trop belle pour qu’elle la laisse filer.

Ravalant la douleur qui lui vrillait encore le buste, la reître s’élança en direction de la vouivre. Son instinct la guida, au hasard de l’adrénaline, au milieu des cadavres et des débris, jusqu’à atteindre la croupe de la créature. Alors, Adhara arma son bras et, d’un coup sec et puissant, larda de sa lame les tendons de la patte arrière gauche de la bête. Le sang coula, et la queue de l’animal fendit de nouveau l’air saturé de Yéen.

Nahram l’esquiva de justesse, avant de battre en retraite de quelques solides enjambées.





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