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Voix de l'Ombre
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Admin

Event : La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Le spectacle est proprement fascinant, probablement le plus impressionnant que la plupart des explorateurs des abysses ait connu. Elles marchent dans les fonds marins, leurs pieds foulant un sable qu’aucun humain vivant, avant eux, n’avait touché. Çà et là, des récifs peuplés de plantes aquatiques diverses les encadrent. Elles peuvent apercevoir des grottes sous-marines inconnues, et à quelques mètres seulement, ce qui ressemble à s’y méprendre à une structure qui se serait enfoncée dans la mer, peut-être le reflet d’un peuple qui aurait vécu avant les valyriens avant cet endroit, à moins que ce ne soient les vestiges de leurs lointains ancêtres, à une époque où la mer n’avait pas recouvert la terre à cet endroit. Plus loin, elles peuvent distinguer les contours de mâts brisés, de carcasses de navires, restes de la bataille de Mhysa Faer, véritables tombeaux des mers. Et, tout autour de cette bulle hors du temps, l’eau, séparée d’elles par un dôme d’énergie magique qui les protège et leur permet de respirer. Le dôme coupe littéralement la mer en deux, et derrière les parois crépitantes, elles voient les animaux marins poursuivre leur existence. Des bans de poissons colorés les longent, quelques requins aux dents longues les observent, frustrés par la barrière qui les coupent de ces proies à la peau rosée. A moins, bien sûr, qu’ils soient tout simplement désorientés.

Une fois l’émerveillement passé, le petit groupe doit s’organiser. La chasse au trésor de Valyria est un événement rare, organisé toutes les décennies environ, à chaque fois dans un décor différent. Cette fois, les prêtres se sont surpassés, pour offrir une expérience inédite et inimaginable pour le commun des mortels. Leur objectif est simple : explorer les environs et trouver les « trésors » qu’ils doivent collecter. Une fois ces derniers ramassés, il suffira à Herya Valgaris de prononcer la formule idoine pour avertir ses collègues restés en surface que leur groupe a terminé, et qu’ils peuvent être récupérés. Bien entendu, une heure a été prévue pour le faire tout de même s’ils échouaient, les réserves d’oxygène et la capacité à les maintenir n’étant pas illimitées.

Les prêtres sont restés vagues sur ce qu’elles devaient trouver, elles savent juste qu’il y a un lien avec Caraxes, mais les seules réponses obtenues ont été qu’elles « sauraient » quand elles trouveraient le ou les objets. Et au-delà, qui sait ce qu’elles pourront récolter dans ces endroits perdus, dont ils sont les premiers explorateurs ? On leur a bien spécifié qu’elles étaient libres de prendre les dons que le dieu daignerait leur octroyer. Les dames peuvent se concerter, car le hasard a voulu que leur groupe d’exploration soit entièrement féminin. Outre Herya, leur mage attitrée, on dénombre Myssaria Cellaeron et Enoria Zahor Amai, deux étrangères qui sont les témoins privilégiées des folies valyriennes. Elles sont accompagnées de deux dames de haut parage, Daenerys Maerion, et Daenyra Tergaryon. Enfin, la prêtresse de Tessarion Haemera Bereneon complète l’équipage.

Plusieurs options s’offrent à elle : se séparer, ou rester ensemble. Explorer les alentours immédiats, notamment les récifs, pour peut-être trouver des grottes ou autres endroits d’intérêt. Se diriger vers ce temple à moitié englouti, ou des ruines plus loin encore. Peut-être même aller vers les quelques navires échoués qui sont à une distance raisonnable.

La mer est désormais leur terrain de chasse.

Règles
Ce RP constitue un "bac à sable géant". Vous êtes très libres de vos actions et avez un certain nombre de ressources à vos dispositions. Sentez-vous très libres, déployez votre imagination.

Votre MJ se chargera, à la fin de chaque jour, de tester vos réussites - ou vos échecs, et de faire évoluer la situation suivant VOS choix.

Et comme disait un grand sage : "Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations"  What a Face .


Ordre de passage


Règles générales

Vous êtes répartis dans ce sujet précis, avec sa situation et ses enjeux.  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 3452972663

Pour cet évent dynamique et forcément un peu stressant, l'avantage sera donné à la rapidité d'exécution. La gloire est à portée de mains, le danger aussi : il est urgent d'agir   [Event 3] - Les trésors des profondeurs 1103754796

Vous n'aurez donc que quatre jours - 96 heures - pour poster votre réponse à chaque tour. Si vous ne pensez pas avoir le temps, pas de problème ! Vous serez PNJsés par le MJ pour ce tour et vous pourrez rattraper votre coup au prochain tour  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 871372357

Il n'y a donc aucune pression, manquer un tour ne sera pas pénalisant  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 894420505

Nous vous demandons simplement de bien vouloir prévenir dès que possible vos partenaires de jeu si vous ne pensez pas pouvoir tenir le délai. Très exceptionnellement, vous pouvez demander à la Voix de l'Ombre un délai, après accord de tous vos partenaires. Ce ne sera évidemment pas possible à tous les tours, et on ne doute pas que vous comprendrez pourquoi  !  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 871372357

D'ici là, bon jeu ! Et que le sort vous soit favorable  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 2326446878






Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

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La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

L’inquiétude fissurait le masque serein de Daenyra Tergaryon, fines éraflures sur sa peau d’albâtre. De l’effervescence qui éclatait au cœur du rêve de Caraxes, la jeune femme n’en ressentait pas les rayons, n’en éprouvait pas la joie, n’en goûtait pas les effluves divines. Son être entier était grignoté d’une angoisse dont elle ne parvenait pas à s’arracher. Menace aux contours intangibles ; telles les serres d’un spectre abominable et aveugle s’accrochant à sa frêle silhouette. Elle emportait dans son terrible cortège l’intuition d’un sort funeste que le temps ne parvenait à tarir. La catastrophe du Grand Effondrement l’affligeait encore de quelques séquelles qui semblaient s’être imprégnées à-même ses chairs. Les jours et les nuits se confondaient dans une danse macabre où les démons rieurs et les carcasses hurlantes s’égosillaient dans la tempête de ses hallucinations enfiévrées. Cette terreur constante poursuivait sa course sempiternelle dans ses veines et électrisait son corps d’angoisse et de misère, même à des heures plus prospères. Ses rares répits ne se manifestaient qu’en la présence de Maekar ou d’Elaena, soucieux de cet état qui ne trouvait aucune issue vulnéraire.

Pourtant, en cette journée de félicité, nul ombrage ne venait couvrir de son manteau ténébreux les lieux. L’allégresse prenait fermement sa place et Caraxes lui-même, s’invitait parmi les enfants d’Arrax dans ce ballet pieu et exalté. Ses prunelles taries par la fatigue s’accrochaient à la silhouette impériale et majestueuse de son aînée, guettant les indices d’une menace chimérique. Nul doute que l’une des plus jeunes Tergaryon aurait préféré un repos nécessaire à l’agitation d’une foule dont tous les excès de l’esprit venaient frapper brutalement son âme. Toutes les créatures présentes, comme souhaitant conjurer le cruel sort qui s’était abattu sur eux quelques mois plus tôt, martelaient plus fort encore de leurs émotions le cortège de cette célébration importante et tumultueuse. Néanmoins, les besoins de représenter le prestige de sa lignée requéraient sa présence lors d’une journée si essentielle dans la vie valyrienne ; tandis qu’en son for intérieur, ses intentions touchaient la volonté d’être présente auprès des siens. La détresse qui l’avait accablée au jour où le ciel s’était abattu sur eux la renvoyait à tous ses sentiments d’impuissance. Si, par le coup d’un sort infortuné, leurs âmes venaient à nouveau à être ballotées entre Arrax et Balerion, elle souhaitait être présente et se bâtir elle-même frontière contre l’Au-Delà pour ses aînés.

Un silence désincarné s’emparait de son être affaibli jusqu’à ce que les festivités s’activent autour de ses différentes attractions. Son attention se déporta momentanément d’Elaena pour agripper un groupe de mages en contrebas. La magie qui ondula dans l’air iodé demeurait presque palpable à mesure que leurs psalmodies gonflaient dans les argues du vent. Au creux de sa poitrine, Daenya crut éprouver ce déferlement immense de magie et de puissance. Merveille. Fascination. Envie. Sous ses yeux ébahis, les flots se murent, se bousculèrent, s’animèrent. Il y eut un tumulte violent jusqu’à ce que la mer se scinde sous les assauts prodigieux des élus d’Arrax. Des parois aquatiques formèrent progressivement un chemin au cœur de ces royaumes inexplorés par l’homme. La peur fracassa subitement sa poitrine à l’éclair qui pourfendit la demeure de Meraxes. De cette gueule béante creusée dans les flots, il semblait que le hurlement de Caraxes venait les arracher aux réjouissances. Cependant, à cette manifestation facétieuse, l’exploit des mages décida de prouver sa puissance et tint bon. Un dôme spectaculaire s’enfonçait dans les profondeurs pour en dévoiler tous ses secrets.

Proprement fascinée par ce spectacle exaltant, Daenyra, représentante des Tergaryon à cette course aux trésors, rejoignit les différentes participantes de cette future épopée. Son pas lent lui offrait tous les privilèges d’une contemplation appuyée. Et dans cette curiosité nouvelle qui l’effleurait, elle s’approchait de ces forces océaniques retenues sous le joug d’un pouvoir que la jeune femme jalousait. De cette puissance incroyable qui suintait de chaque pore de cette muraille, que pourrait-elle accomplir pour son sang si ces dons étaient siens ? Quel aurait été son destin si les Dieux lui avaient accordée une bénédiction plutôt que tous les ravages d’une pareille malédiction ? Dans le tombeau de ses pensées, elle maudissait les desseins incongrus de ces êtres désincarnés et versatiles, puissants et dangereux.

« Daenerys, c’est un plaisir de te voir ici. Je suis heureuse de partager cette aventure avec toi. » Un sourire sincère s’afficha sur son visage, craquelant son expression grave en découvrant que la jeune Dame Dragon était présente. Ses mains se joignirent aux siennes un instant, preuve authentique d’une amitié qui se dessinait à la douceur de leurs âmes. De leur assemblée, la Dame Dragon reconnut également la mage Herya à qui elle adressa une respectueuse salutation, soulagée de savoir qu’une personne capable de maîtriser la magie se trouve parmi elles. Néanmoins, mêmes si les visages lui étaient familiers de quelques festivités, elle n’avait jamais eu l’occasion d’entretenir une conversation avec Myssaria Cellaeron ou Enoria Zahor Amai, bien que leurs réputation les précèdent. Une dernière personne, cependant, lui était inconnue.

Tel un seul être, l’équipe se regroupa instinctivement dès lors que l’émerveillement s’évanouit pour laisser place au sérieux de la situation. Cette chasse aux trésors requérait une rançon fructueuse, et bien que Daenyra n’était guère friande de compétition, elle comptait bien faire honneur à sa maison. « Issa, Daenyra Tergaryon, nyke kreni naejot sagon ondoso aōha paktot. Et j’espère que la gloire de Caraxes illuminera nos recherches. » débuta la noble avec toutes les convenances que son rang réclamait. Son esprit était agile et sagace, aussi fut-elle force de proposition pour présenter de premières idées pour mener à bien leur projet. « Les lieux à explorer sont vastes et je crois que nos chances de trouver quelques trésors s’en trouveraient plus accrues si nous devions nous séparer. Ou que nous formions de petits groupes, tout au plus. » Les alentours regorgeaient de divers lieux où il était possible de trouver des objets précieux ou des trésors inestimables. Aussi loin que pouvait la porter son regard, Daenyra crut deviner des carcasses de navires, des grottes et quelques récifs. Et qu’en était-il de ce temple et de ces ruines presque engloutis ? « Ces monuments de jadis feraient des premiers lieux de choix… Toutefois, il convient aussi d’explorer ces recoins moins ostentatoires. Sûrement pourrions-nous nous diviser les recherches. Qu’en pensez-vous, chères Dames ? » L’éventualité d’éclater leur petite assemblée n’était pas pour lui déplaire, préférant une compagnie moins plurielle afin de calmer les assauts de pensées et de sentiments qui ne lui appartenaient pas.



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La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Voilà plusieurs jours que j’étais dans l’anticipation de ce moment. Cette chasse au trésor valyrienne dont j’avais tant entendu parler. J’étais à la toute fin de mon noviciat quand la dernière avait eu lieu, aussi je n’en avais eu que de lointains échos. Je n’ai pas l’âme particulièrement aventurière, bien au contraire, je pense être plutôt casanière, me contentant de la vie simple du temple et de ses routines. Mais Visenya a su me présenter l’évènement. Un de ses oncles y avait participé en tant que prêtres des années auparavant, et il lui avait raconté tout ce qu’il avait vu. Et Visenya est une conteuse de grand talent. Quand elle vous raconte une histoire, elle vous emporte avec elle dans son univers. Ces histoires sont restées gravées en moi, marquant mon imaginaire et mes souvenirs. J’avais envie de vivre cette expérience, faire cette découverte, moi qui ai grandi et vécu pour le temple depuis ma plus tendre enfance.

Aussi, quand on chercha des volontaires parmi les prêtres et prêtresses pour l’édition de cette année, je me suis proposée. Peut-être à la surprise des autres prêtresses d’ailleurs. Mais à vrai dire, si je l’ai fait, ce n’est pas uniquement pour moi. C’est aussi, peut-être surtout, pour Taerys. Le petit garçon est sous ma garde depuis quelques semaines maintenant, et je m’y suis fortement attaché. Il commence petit à petit à prendre ses marques au temple, et à retrouver une vie normale après le Grand Effondrement. Être avec lui me fait réaliser à quel point j’avais ce manque en moi. Ce besoin d’être mère, de veiller sur quelqu’un. Je ne m’en rendais pas compte, mais c’était clairement une part de moi que j’étouffais, et que je découvre. C’est d’ailleurs en lui racontant des histoires pour l’endormir que je me suis rappelé celles de Visenya, et que j’ai eu envie de lui partager. Et je voulais faire plus, et lui partager mes propres histoires. Et me voilà. Je ne sais pas par quel coup du destin j’ai été choisi, ni si quelqu’un est intervenu, mais j’ai été retenue.

Le jour est enfin arrivé, avec un peu d’appréhension je dois l’admettre. Pour l’occasion, j’ai troqué mes traditionnelles robes de prêtresse pour une tunique courte et des jambières de cuir, plus pratique pour se déplacer. J’ai aussi tressé mes cheveux, ce qui m’arrive rarement, mais encore une fois, la praticité avant tout. J’ai même pensé à prendre un couteau, au cas où on aurait besoin de couper des cordes ou ce genre de choses. J’ai également pris ma besace de guérisseuse, afin de m’assurer que nous ne risquions rien de fâcheux. Même si la chasse au trésor n’est pas vraiment dangereuse en soi, on est jamais à l'abri d’une blessure.

Enfin, le moment tant attendu arrive. Et je dois avouer que Visenya n'avait pas menti. L'événement tenait toutes ces promesses, et même plus que ce que j’aurais pu imaginer. Explorer les fonds marins, voilà quelque chose que je n’aurais pas imaginé. Je ne peux m’empêcher d’être émerveillée par tant de beauté. les ruines pittoresques, les poissons qui nagent de l’autre côté de la bulle, dans un ballet harmonieux. mon cœur d’artiste ne peut que trembler devant tant de merveilles. A travers le globe, j’entend la musique de l’océan, une mélodie comme nulle part ailleurs, si différente de celle du feu. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens apaisée. J'essaye d’imprimer le plus possible les images de cet instant, afin de les raconter à Taerys à mon retour. inconsciemment, je commence à fredonner pour moi-même quelques notes d’une musique inventée sur le coup.

C’est finalement la voix de Daenyra Tergaryon qui me sort de ma rêverie. oui, il faut que je reste concentrée. Je ne suis pas là que pour visiter, j’ai avant tout une mission auprès du temple, et il ne faut pas que je la perde de vue. La demoiselle Tergaryon propose que nous nous séparions, et je hoche la tête en signe d’approbation. Elle semble prendre naturellement la direction des opérations, comme on peut l’attendre de la part d’une Dame-Dragon. Je me permets toutefois d’intervenir.

"Je suis d’accord. Toutefois je suggère que les groupes ne s’éloignent pas trop les uns des autres, du moins dans un premier temps, au cas où l’une d’entre nous aurait besoin d’assistance.”

Je me tourne ensuite vers la magicienne Herya Valgaris.

"Mais peut-être qu’il existe un moyen pour que nous puissions communiquer à distance, Dame Valgaris ?”

Je regarde ensuite les ruines du temple. instinctivement, c’est à cet endroit que j’aurais envie de chercher en premier. La plupart des reliques sont gardées dans les temples, alors cela semblerait normal d’y trouver ce que l’on cherche. Et outre ce raisonnement, je serais très curieuse d’en savoir plus sur ce temple. Est-ce un temple en l’honneur des Dieux Valyriens, d’autres dieux? Plus anciens? je dois avouer que j’aimerais avoir la réponse à cette question.

"Si nous nous séparons, je dois admettre que je suis très curieuse de savoir ce que cache ce temple.”

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La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

C’était grand jour de festivités aujourd’hui et Myssaria s’était longuement préparée pour cet événement d’envergure qui faisait vibrer toute Valyria. S’il y avait une divinité vers qui son cœur s’était tout naturellement tourné dans ce monde d’adoption qui était le sien depuis son mariage avec Baelor, c’était bien Caraxes. Les valyriens le jugeaient capricieux, dangereux même puisqu’il représentait l’élément opposé à leur feu si chéri. Pour elle, Caraxes était le réconfort, l’apaisement, la force de l’eau qui savait être tantôt calme et douce, patiente, purificatrice, tantôt vengeresse et impitoyable, capable de dompter le feu le plus ardent et réduire à néant les édifices faites de mains d’hommes.

Elle s’était longuement préparée, s’était rendue à maintes reprises au temple de Caraxes pendant les derniers mois pour y déposer des offrandes: sculptures de sel représentant la divinité et créatures marines légendaires ou simples habitants marins, bijoux de corail rouge, perles, coquillages gravés, coffrets de nacre et autres merveilles. Tout cela pour remercier le dieu pour ses bienfaits et lui demander d’étendre sa bénédiction sur son époux qui, en dépit des craintes de Myssaria, allait faire partie d’une chasse pour laquelle il n’était pas du tout taillé. Si sa dévotion et son amour pour la divinité de l’eau pouvait apporter sur Baelor la bienveillance de Caraxes, même pas une victoire glorieuse, simplement qu’il revienne sain et sauf de cette épopée, elle serait une femme comblée. Mais la volonté de Caraxes primerait et la native de Sar Mel savait mieux que déranger les plans divins; elle accepterait les dessins du dieu.

Elle s’était également préparée au cas où justement les choses tourneraient mal. Ses deux aînés avaient été confiés à des gens de confiance, hors de la capitale, sous couvert d’assister aux festivités. Hors de portée des bâtards de Baelor qui guettaient sans cesse l’occasion de prendre une place qui ne leur revenait pas. S’il devait arriver malheur au chef de la famille Cellaeron, ses principaux héritiers seraient à l’abri, loin des lames perfides et des complots. Les deux plus jeunes étaient en sécurité relative au Pinacle… serviraient d’appâts pour les serpents opportunistes s’il le fallait, même si le cœur de mère de Myssaria ne se pardonnerait jamais cette décision si le malheur frappait. Chacun de ses enfants était une partie d’elle, un fragment de son cœur, mais la princesse savait qu’elle ne pourrait tous les sauver si le pire scénario se produisait. Elle plus que n’importe qui savait le coût du sacrifice pour le bénéfice de la famille.

Elle s’était finalement préparée elle-même. Faisant écho à la tenue de son époux, Myssaria avait opté pour une tenue bleutée faite d’un tissu tressé si finement par les artisans de la Rhoyne qu’il conservait son porteur au sec et conservait un certain degré de chaleur, sans doublure de fourrure pour elle. La native de Sar Mel avait choisit un accoutrement peu orthodoxe dans les contrées valyriennes mais typique des plongeurs qui s’aventuraient dans les grandes étendues d’eau douce pour pêcher au harpon ou cueillir huîtres, éponges et oursins. Une combinaison qui épousait son corps comme une seconde peau, haute sur le cou et jusque sur le dessus de ses mains, enveloppant ses jambes et ses pieds. Un couteau semblable à ceux utilisés par les pêcheurs d’huîtres de sa contrée natale était sanglé à sa cuisse dans un étui de cuir. Une cape qui était en fait un filet tissé très fin et décoré de perles était attachée à ses épaules. Enfin, pour faire illusion, une large ceinture d’argent et de perles tenait à partir de sa taille une jupe d’un tissu finement plissé, du même bleu devenant progressivement blanc, léger et dont les multiples épaisseurs aux longueurs étudiées rappelaient les vagues à chaque pas que faisait Myssaria. Elle portait sa couronne, étant princesse de Sar Mel, un délicat diadème d’argent et de perles où des créatures marines dansaient gracieusement. Quelques bijoux de perles et d’argent venaient compléter cette tenue qui rendait hommage aux origines étrangères de la Belle de l’eau, et à l’élément du dieu Caraxes.

Elle avait formulé ses meilleurs vœux de succès à son époux, et l’avait regardé s’éloigné, un peu soucieuse, tant de ce qui l’attendait que de ce dragon qui semblait bien peu commode même s’il était lié à Baelor, et elle était s’était elle-même dirigée vers ses obligations de la journée. Elle ne pouvait rien de plus, sinon rendre grâce à Caraxes pour cette journée et apprécier sa générosité. Myssaria s’était jointe aux autres dames sélectionnées pour cette aventure, se montrant toujours aimable, alimentant la conversation tout en prenant soin d’éviter la politique et tensions pouvant exister entre les Cellaeron et les autres familles. Il ne fallait pas se leurrer: c’était jour de fête mais aussi une joute politique sous couvert de rendre hommage au dieu. Chaque mot et chaque geste était choisit avec soin, chaque sourire et chaque regard était étudié, mais c’était un monde dans lequel vivait Myssaria depuis sa naissance, une douce habitude familière.

Elle avait vu bien des merveilles à Sar Mel, bien des exploits réalisés par les mages de l’eau et celui qui se déroula sous ses yeux, bien qu’impressionnant, n’était pas pour elle une nouveauté extraordinaire. Myssaria sentait la force de l’eau et de la magie qui était déployée, elle sentait courir dans ses veines un appel, un chant de sirène qui faisait écho à sa magie réprimée depuis si longtemps dans ce pays de feu et de chaleur. Ce fut avec plaisir qu’elle foula le sable de l’océan dénudé, qu’elle se pencha pour en prendre une poignée et en humer l’odeur si caractéristique. Elle se redressait, le regard brillant et un sourire radieux aux lèvres, alors que les dames de qualité qui l’accompagnaient débutaient leurs plans pour la mission qui leur était confiée. Dame Tergaryon qui semblait tenir à une présentation formelle, puis une femme dont l’apparence et la prévoyance en cette journée plurent immédiatement à Myssaria. La princesse de Sar Mel promena son regard sur les autres dames présentes, plaçant un nom sur les visages connus, se parant d’une courtoise curiosité pour ceux inconnus, avant de placer quelques mots en faveur du plan élaboré.

« Trois équipes nous permettraient en effet de couvrir davantage de terrain pour le peu de temps qui nous est alloué. Je conviens que ce temple m’interpelle également mais par expérience je sais que les récifs et épaves recèlent leurs parts de merveilles. Il n’y a selon moi pas de mauvais choix, que des opportunités de rendre hommage à Caraxes. »


Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Event 3 – les trésors des profondeursDaenerys Maerion & les autres

Mhysa Faer – Event 3 & Année 1066, mois 9
Deanerys Maerion avait fait le voyage de Valyria jusqu’à Mhysa Faer en compagnie de ses parents et de ses frères. Elle n’avait pas dit un mot du trajet, se gardant bien de sourire et de regarder Aerys. La Dame-Dragon s’était vêtue d’une robe sobre, elle ne voulait pas spécialement attirer tous les regards. Elle savait déjà que sa famille serait scrutée à cause de la campagne sénatoriale qui avait commencé. Elle savait aussi que les langues ne se déliraient pas aussi facilement en sa présence qu’auprès de d’autres personnes et cela l’attristait un peu. Mais pour le moment, elle attendait le début de la cérémonie du rêve de Caraxès tout en essayant de trouver des visages connus. La jeune Maerion regarda ensuite le sacrifice des esclaves avec un petit sourire satisfait et serein sur son visage. Tel était le rituel pour implorer le dieu de protéger Valyria. Et contraire à sa réaction lors du Triomphe cette fois elle sentit que ses parents semblaient fort heureux de la voir réagir de la sorte. Un court instant elle se tourna vers son faire Jaehaegaron et constat qu’une fois de plus, il ne semblait pas lui porter grand intérêt. Son regard semblait plutôt se perdre dans la foule espérant sûrement apercevoir quelques personnalités pouvant rallier la cause de leur père et le soutenir lors des élections.

Et puis son attention fut attirée par le Grand Prêtre de Caraxès qui venait se plonger dans les flames. Sa voix s’éleva ensuite pour donner les noms de ceux qui allaient participer à la grande bataille navale rituelle. Daenerys se dressa dans sa posture lors que le nom de son père sorti en premier. Elle tourna la tête vers Arraxios et lui adressa le plus beau des regards. C’était de la fierté qui s’y lisait. Daenerys s’était mordue les lèvres pour s’empêcher de sourire à nouveau. Elle l’avait déjà fait une fois lors des sacrifices et elle ne voulait pas briser sa promesse une seconde fois et surtout pas en présence de son frère Aerys. Hordar fut le suivant et la jeune femme inclina la tête en sa direction comme pour lui donner sa bénédiction en plus de celle du dieu. Depuis qu’il l’avait accompagné acheter des esclaves, dont l’un fut d’ailleurs sacrifier il y a quelques minutes plu tôt, la jeune demoiselle semblait apprécier la compagnie de l’homme. Elle apprenait petit à petit à le connaître et il semblait de plus en plus qu’il s’agissait d’un homme digne de confiance. Elle comprenait d’ailleurs pourquoi son père le gardait près d’eux. Une fois les noms donnés pour la bataille navale, une grande chasse au trésor fut annoncée et les noms donnés eux aussi. Ce fut à cet instant qu’elle comprit qu’elle affronterait son frère Aerys puisqu’il allait monter sur l’autre navire. Elle lui adressa alors quelques mots et son regard se posa sur celles qui allaient faire partie de sa propre équipe.

A bord du navire, l’atmosphère était pesante et Daenerys le savait cela était dû à sa présence à bord. Mais la jeune femme ne voulait pas en tenir compte et espérait bien qu’une fois arrivée sur les lieux cela passerait. Ses yeux s’écarquillèrent d’émerveillement lorsque ses prunelles se posèrent sur le spectacle qui les entourait. Elles se trouvaient toutes sur les font marins et elle ne pouvait qu’admirer la puissance des mages. Une fois à terre, elle entreprit de se rapprocher de Daenyra Tergaryon qu’elle avait apprit à mieux connaitre lors de la dernière soirée organisée par Vhaenyra Maerion. Elle connaissait aussi la prêtresse de Tessarion qui les accompagnait, Haemera Bereneon. La Maerion avait aussi reconnu l’épouse du sénateur Baelor Cellaeron. Quant deux autres femmes, elle connaissait vaguement de nom la mage Herya Valgaris et savait seulement que les deux autres étaient des ambassadrices étrangères. Elle n’avait pas encore eu l’occasion de leur parler plus amplement. Elle écouta attentivement Daenyra et hocha de la tête. « Je suis moi aussi d’accord avec Dame Denyra Tergaryon. Ne nous éloignons pas trop les unes des autres comme viens de le dire la prêtresse Haemera. » fit la jeune Maerion après que la prêtresse est exprimée ce qu’elle pensait de la situation. Puis l’épouse du sénateur évoqua les épaves au plus du temple. « J’irai bien explorer les épaves. Mais regarder il y a aussi quelques ruines par là-bas vestiges d’un ancien village peut-être. » lança alors la Maerion qui fréquentait déjà bien assez les temples.

Enoria Zahor Amai
Enoria Zahor Amai
Étrangère

La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Que le jour était beau. Enoria n’ignorait rien des traditions et célébrations valyriennes, sa jeunesse en avait été abreuvée. La jeune princesse se souvenait avec tendresse des récits de sa mère, lorsque refusant de s’endormir elle suppliait d’entendre encore une fois les récits de jeunesse de la reine de Sathar, née valyrienne. Jeune enfant, Enoria Zahor Amai n’avait guère rêvé à cette terre évoquée avec tant de nostalgie par sa mère, elle comprenait la fascination du monde pour ces valyriens dont la magie semblait ne connaître aucune limite, mais elle ne la partageait pas. Sarnor n’était-il pas un royaume puissant et abreuvé de magie ? Bien sûr, le potentiel destructeur du feu rendait sa magie fascinante, mais Enoria connaissait la magie de la nature sarnori, elle en connaissait la puissance du fait de sa tante qui était une véritable mage de combat. Toujours était-il qu’en ce jour, Enoria observait avec joie la liesse et l’allégresse qui l’entouraient. Moins que la magie, c’était cet aspect et cette ferveur qui l’étreignaient. Elle imaginait sans peine sa mère au milieu de ces seigneurs et dame dragon, elle leur ressemblait tant, à la différence d’Enoria qui ne faisait que se distinguer par sa peau hâlée et ses longs cheveux noirs.

La jeune princesse arriva sur les lieux avec une escorte fournie, le Haut-Roi avait eu vent de l’invitation qui était parvenue jusqu’à elle et avait vu cela comme une opportunité de rappeler aux valyriens la puissance du Royaume de Sarnor. Ainsi, c’est en princesse choyée qu’elle était arrivée, constatant avec amusement la fascination étrange de ces valyriens, républicains jusqu’à la moelle, pour le décorum de la royauté. Elle n’était cependant guère là pour parader, la tenue qu’elle avait choisie avait été volontairement simple et nul bijou ostentatoire n’était venu l’agrémenter. Elle prenait part à une cérémonie religieuse, et s’il y avait bien une chose qu’Enoria avait appris des Dieux Sarnori, et qu’elle imaginait vrai pour les Dieux valyriens, c’est qu’il n’était guère bon de se présenter devant eux autrement qu’en vulgaire mortel.

Lorsqu’elle retrouva les personnages intrigants qui formeraient avec elle un groupe pour la chasse au trésor, elle les salua toutes une par une, connaissant leur nom à chaque fois, ainsi qu’un élément distinctif qu’elle avait appris. Si le fait d’être princesse lui avait appris une chose, c’était qu’il ne s’agissait jamais d’attirer l’attention à soi, il fallait se montrer attentif aux autres. Ainsi, elle salua la jeune Daenyra Tergaryon en évoquant les douces paroles qui louaient son intelligence, la questionnant sur les ouvrages qu’il lui faudrait consulter pour comprendre avec davantage de précision les spécificités du culte de Caraxes. Aux côtés de la jeune Tergaryon se tenait celle qu’elle reconnut comme étant Daenerys Maerion. Elle la salua avec douceur, rappelant les bons mots que l’on avait glissé à son oreille sur la célèbre grâce de la cadette Maerion. Elle n’en dit guère plus, ne sachant que trop les turpitudes des relations entre cette jeune femme et Aerys, et ne souhaitant guère évoquer davantage ses propres relations avec le frère ainé de la demoiselle.  Délaissant les deux jeunes femmes avec politesse, elle salua une jeune femme à la chevelure aussi sombre que la sienne, Haemera Bereneon. On lui avait parlé de cette prêtresse de Tessarion, proche de la famille Bellarys, ayant ses entrées dans la bonne société valyrienne. Elle lui adressa un mot, précisant qu’Aerys Maerion avait longuement vanté sa sagesse et qu’elle ne manquerait pas de la consulter, sa mère, reine de Sathar mais avant tout valyrienne, lui avait toute son enfance recommandé le culte de Tessarion. Elle adressa quelques mots également à Herya Valgaris, qu’elle ne connaissait pas, mais qu’on lui avait présenté comme mage. Elle devisa avec elle quelques instants au sujet de la magie et de sa puissance. Finalement, elle se tourna avec un sourire chaleureux vers la femme qui, de ce groupe, serait la plus à même à comprendre la situation d’Enoria à Valyria. La princesse Myssaria venait, elle aussi, d’un pays lointain, et elle aussi se distinguait physiquement des valyriens qui les entouraient. Les deux jeunes femmes s’étaient brièvement croisées mais n’avaient encore jamais eu l’opportunité d’échanger.

« Princesse Myssaria, c’est un plaisir de faire votre connaissance de manière officielle. Vous voilà entourée de votre élément et de sa magie. »

Un sourire et déjà il fallait partir. Sans un mot, Enoria promena son regard sur ce qui les entourait. La beauté des lieux et leur poésie étaient saisissantes. Enoria avait toujours été émue par les traces du passé, ces quelques incursions d’une vie révolue au cœur de celle qui se développait. La magie qui entourait le petit groupe était éminemment impressionnante, mais ce retour au monde d’éléments si longtemps disparus parvinrent à happer son attention, bien plus que les sortilèges les plus puissants. Il était à présent temps de décider d’une stratégie à adopter. Fallait-il se séparer et ainsi couvrir davantage de terrain, ou rester ensemble, tentant par là de se rassurer pour éviter de… se perdre ? Enoria ne fit pas de commentaire, laissant ses compagnes de chasse s’exprimer une à une, il semblait y avoir un consensus : il fallait se séparer car les espaces à explorer étaient bien trop nombreux et elles n’auraient guère le temps de tout explorer si elles restaient groupées. Cependant, aucune d’elle ne prit la décision de ce qu’il fallait explorer. Enoria dut retenir un soupir, fallait-il rester ainsi des heures à détailler ce qu’il y avait à explorer avant de s’y lancer ? Devait-elle s’attendre à un vote ? Elle ne laissa, évidemment, rien transparaître des pensées ironiques qui inondaient son esprit et se contenta de prendre la parole.

« Mesdames je vous rejoins, l’union fait la force mais laissons nos cœurs s’unir dans le courage et nos corps se séparer pour couvrir davantage de terrain. Je dis nos cœurs… peut-être nos esprits si dame Valgaris dispose d’un sortilège à cet effet comme le soulignait dame Bereneon ? »

Enoria jeta un coup d’œil aux alentours, il fallait en effet prévoir trois équipes. La jeune femme nota mentalement ce que chacune évoquait, ce qui semblait avoir retenu leur attention.

« Prêtresse Haemera et dame Tergaryon, peut-être pourriez-vous explorer le temps par là-bas. Princesse Myssaria et dame Maerion pourraient ainsi se concentrer sur les navires. Dame Valgaris, je me propose de vous accompagner afin d’explorer les récifs et les grottes qui semblent se dessiner dans cette direction. »

Enoria n’était pas de ceux qui ont besoin de réfléchir longuement avant d’agir, cela l’avait d’ailleurs placée plus d’une fois au cœur de situations dangereuses. Il était temps de se séparer et d’agir, les trésors ne viendraient guère à elles et Enoria était curieuse de découvrir ce que Caraxes leur réservait. Elle n’était cependant pas naïve et avait bien écouté les histoires de son enfance… Les Dieux valyriens n’étaient ni cléments, ni patients, et ils disposaient d’un sens de l’humour… bien particulier.


Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

L'océan, à perte de vue. Un silence assourdissant, un calme plat. Pourtant, quelque chose semblait prêt à se soulever, à exploser. Le calme avant la tempête. Puis les vagues se soulevaient en cadence faisant apparaître une écume bouillonnante. Les remous se firent de plus en plus dangereux et soudain, les profondeurs s'étendaient à l'infini. Les abysses étaient là, sous ses pieds, prêtes à l'accueillir. À nouveau, le silence s'installa comme quelque chose de rassurant, cette fois-ci, comme une douce étreinte marine qui emmenait au large tous vos soucis. Ici bas, le poids n'existait plus, le corps n'avait plus aucune emprise et l'eau autour transportait tout sans le moindre effort. Tel un foetus dans le ventre de sa mère, protégé de l'inconnu et des dangers du monde extérieur, plus rien ne semblait l'atteindre. Rien ni personne. Pas un son, pas une voix, juste le bruit blanc de l'océan.

Doucement, Herya s'éveilla de sa léthargie accorte. Il ne s'agissait que d'un rêve, et le jour des festivités en l'honneur de Caraxes, il n'était pas étonnant de voir son esprit perturbé par la mer. Le soleil n'était pas encore levé et l'obscurité étreignait encore Valyria qui ne tarderait pas à s'enfiévrer pour les célébrations en ce jour si particulier. Rapidement, la mage se prépara et s'agenouilla face à l'autel familial devant lequel elle priait régulièrement lorsqu'elle n'avait pas le temps de se rendre au temple. Disposant plusieurs offrandes et allumant de l'encens, elle se mit à prier. Sa litanie se fit silencieuse, laissant ses lèvres se mouvoir sans émettre le moindre son. La voix, quant à elle, se taisait. Sans doute dans un rare respect de son temps de prière. La jeune femme pria pour que son frère se sorte toujours de la guerre, qu'il vive une vie heureuse et paisible et enfin, que ses frères soient protégés. Elle ne demanda rien pour elle. À quoi bon ? Elle avait déjà tant prié pour que la voix disparaisse et cela n'avait pas fonctionné. Sans doute les dieux la punissait-elle pour s'être montrée trop gourmande en magie, où s'agit-il d'une punition pour avoir gâché le don qu'ils lui avaient fait ? C'était sans doute cela. Une fois son oraison terminée, elle remercier les dieux de l'avoir écoutée, puis quitta sa demeure. Il était grand temps d'accomplir ses tâches en tant que mage.

Par chance, Herya avec été dépêchée avec Saerelys à Mhysa Faer pour appuyer les autres mages. Mais si elle s'était imaginée être venue en renfort, elle ne s'attendit pas à ce que son nom soit prononcé pour l'une des épreuves des célébrations. Tous, ou presque, étaient issus des grandes dynasties valyriennes, et elle, la fille de tisserands, se retrouvaient au milieu de toute cette noblesse. Le malaise côtoyait soudain la fierté qu'elle ravala le plus vite possible. Elle n'aurait le droit d'en faire l'étalage qu'à la fin des épreuves, et seulement si elles étaient remportées par son équipe. Un embrun remonta à ses narines et celui lui rappela son rêve. Peut-être Caraxes l'avait-il prévenue ? Ou était-ce son intuition qui l'avait mise en garde ? Elle le saurait assez tôt. Ses confrères lui donnèrent quelques consignes, quelques astuces et encouragements. Les femmes du groupe se présentèrent mutuellement, même si leur nom n'était inconnu de personne. Soulagée d'avoir à ses côtés un visage plus familier, Herya salua un peu plus chaleureusement Daenyra. Elle se présenta tour à tour à l'intégralité des dames qui allaient devenir ses amies le temps des festivités. Haemera et elle échangèrent quelques mots et quelques prières, après tout, Herya était bien plus proche des prêtres que des mages par sa pratique, ses mots allèrent également avec beaucoup de respect à Myssaria, Daenerys et Enoria.

- "Herya Valgaris brōziks. Je suis la mage qui vais vous accompagner, puisse les dieux nous protéger. - fit-elle, un franc sourire aux lèvres. "Dis leur aussi que tu n'es jamais seule..."

Le vent s'était levé, s'engouffrant dans ses cheveux qui vinrent lui fouetter le visage. Elle leva les yeux et scruta le ciel. Mais le décor qui s'offrait alors à elle retint davantage son attention, ne lui laissant nullement le temps de remarquer le changement soudain de temps et le mugissement des mers qui se faisait de plus en plus fort. Un simple regard autour d'elle pour jauger de la situation suffit alors à lui arracher une exclamation.

- "Par tous les dieux..."

Elle avait beau être habituée de ce genre de spectacle depuis qu'elle était entrée au Collège des Mages, Herya ne pouvait s'empêcher d'admirer le travail de ses confrères et consoeurs. Face aux murs d'eau, elle n'était qu'une minuscule entité que Caraxes pouvait engloutir sans nulle difficulté s'il le souhaitait, mais la magie valyrienne veillait, tout du moins, pour le moment. Les dames se mirent rapidement d'accord sur la marche à suivre et Herya ne put qu'approuver. Elle sembla réfléchir pendant quelques secondes, essayant de retourner dans son cerveau toutes les situations possibles et inimaginables. Les dieux savaient se montrer généreux, mais ils savaient aussi punir et reprendre. Il valait donc mieux rester prudent et se préparer, au cas où.

- "Effectivement, il est plus intéressant de se séparer. Il me semble que les duos proposés par Dame Enoria soient des plus pertinents. Nous iront explorer les récits et les grottes, en espérant trouver ce que nous cherchons. Par ailleurs, suivez votre intuition. Ne laissez pas vos peurs et vos doutes la dicter car elle est la clé de tout.- fit-elle, en levant la main comme pour appuyer ses paroles. - "Les fonds marins peuvent regorger de créatures en tout genre, mais elles peuvent aussi enfouir des vestiges de guerres passées. Il vaudrait mieux garder un oeil sur ce qui pourrait potentiellement nous servir à toutes : des épées tombées à l'eau par exemple ou quelques éléments de protection. Nous devons nous servir de notre environnement. Et que Caraxes soit clément envers nous." - ajouta-t-elle, assez confiante - "Concernant un éventuel moyen de communication, je ne peux pas vous prodiguer ce confort. Néanmoins, je devrais pouvoir être en mesure de savoir si l'une de vous se trouve dans une position fâcheuse. Hâtons-nous désormais, nous n'avons que peu de temps et nous ne sommes pas seules à quérir les richesses des mers.".

Si Herya n'avait pas les compétences d'un grand mage de la divination, elle était en revanche dotée d'une intuition d'une grande aide. Même si elle ne lui donnait que rarement des images claires, chacun de ses ressentis pouvaient lui apporter beaucoup d'informations. La lecture des flammes restait bien sûr, bien plus précise, mais il fallait pour cela du temps, du matériel adéquat, et de la concentration. Son intuition, elle, savait se montrer perspicace même dans les situations stressantes. Il fallait maintenant ne pas se laisser distraire et abrutir par la voix.

Les dames s'étant toutes mises d'accord, il était grand temps de se mettre en marche. Elles se séparèrent donc, chacune ayant en tête un objectif bien précis.


Voix de l'Ombre
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Event : La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Les dames se séparent donc suivant leur plan préétabli, par petits groupes de deux, pour couvrir plus de terrain. Haemera Bereneon et Daenyra Tergaryon se dirigent vers le temple englouti, Myssaria Cellaeron et Daenerys Maerion partent explorer les restes des navires qui ont reposent dans ces eaux, et Herya Valgaris et Enoria Zahor Amai décident d’aller explorer les récifs proches. Chemin faisant, les paires ainsi composées peuvent deviser si le cœur leur en dit, ou admirer les profondeurs vidées de leur principal environnement, vision fascinante s’il en est. Le sable crisse sous leurs pas, et un silence étrange, légèrement oppressant, les enveloppe, alors que la vie semble avoir quitté l’océan momentanément. L’impression de solitude est réel.

Le temple devant lequel arrive bientôt Haemera et Daenyria est en partie enfoui dans le sable, mais, au centre d’imposantes colonnades faites d’un composant inconnu, semblable au marbre mais qui luit d’une douce lueur bleutée, se trouve encore une ouverture par laquelle se glisser. Il s’agit probablement de l’endroit où se trouvait la porte, mais cette dernière a depuis longtemps été dévorée par le fonds des mers, et il n’en reste plus que les traces des gonds sur les murs. Un bon tiers est du reste déjà immergé dans le sable. C’est néanmoins suffisant pour, au prix de quelques contorsions, se glisser à l’intérieur. Une fois dans le temple, elles découvrent un environnement immaculé, qui, pareillement, luit curieusement, suffisamment pour leur permettre un minimum de visibilité. Alors que l’extérieur est dévoré par de petites algues et autres traces de la reprise par la nature de ses droits, ici, tout paraît être resté tel quel. Des encoches dans les murs indiquent là où, normalement, auraient dû se trouver des torches. Des statues pour beaucoup effondrées peuplent les lieux, de créatures simiesques qui ne ressemblent à rien de connu. Des inscriptions discrètes, ça et là, sont écrites, qui ressemblent à des dessins stylisés sous formes de runes. Les déchiffrer est impossible, mais le travail est néanmoins fascinant. Une porte, curieusement préservée, elle, à gauche les attend, et elles peuvent pénétrer dans la prochaine pièce. Du moins essayer.

Dès qu’elles posent le pied sur la première dalle de la salle, un courant d’air balaye la pièce, et un « schlonk » métallique se fait entendre. La porte derrière les deux femmes se referme. Et la dalle sur laquelle elles marchent s’illumine d’une douce lueur bleuâtre. Des braseros de la même couleur illuminent les murs, marquant chaque dalle, comme pour les inviter à tracer un chemin. Aucune ouverture ne paraît, après bref examen, exister pour sortir. Mais quand elles essayent de rebrousser chemin, la porte semble bloquée – temporairement, ou pas, c’est difficile à savoir. En tout cas, après quelques déductions, l’issue semble évidente : il va falloir allumer les dalles unes et unes, et éviter de mettre en branle le dispositif qu’elles ont entendues, et qui ressemble à s’y méprendre à un piège. A moins qu’il ne s’agisse là d’un quelconque rituel imaginé par leurs ancêtres, ou une civilisation perdue, en hommage à un dieu marin oublié ?

Myssaria et Daenerys, de leur côté, progressent vers les épaves. Il s’agit de quelques vaisseaux de transport, si elles en croient leur faible envergure, du moins ce qu’elles en distinguent en raison du sable et de leur enfouissement. L’un d’eux, le plus grand, a sa coque fendue en deux. A l’intérieur, elles découvrent vite de vieux coffres complètement pourris et rouillés par l’humidité, des ballots qui ont dû contenir des vivres mais qui se sont décomposées depuis. En remontant par ce qu’il reste des escaliers permettant de quitter ce qui devait être la cale, elles arrivent sur un bout du pont, et peuvent pousser les restes d’une porte menant à l’autre partie des tréfonds du navires, qui ne leur était pas accessible. Là, elles ont devant elles ce qui devait être la cambuse, ainsi que les quartiers du capitaine et de son sous-officier principal. Rien dans la cambuse : ce qui n’est pas décomposé est complètement inutilisable, mais le squelette du cuisiner est toujours là pour veiller sur le contenu de sa marmite. Dans la cabine du premier sous-officier, elles font le même constat. Dans celle du capitaine, en revanche, elles trouvent un coffre qui a l’air en meilleur état que les autres. A l’intérieur se trouve la reliure d’un carnet, et quelques pages qui n’ont pas encore été entièrement dévorées par l’humidité. Elles en sont là de leurs impressions quand … elles entendent toquer à la porte ! Et une brume argentée s’infiltre de sous la porte, qui gémit gutturalement :

« Vous … m’…avez … volé … mon … corps ... »

Enoria et Herya s’approchent des récifs. Les coraux et algues diverses font grise mine, dépourvues d’eau, mais l’ensemble offre un terrain de chasse aussi beau et coloré qu’inexploré auparavant. Après avoir déambulé en suivant les principaux rochers qui affleurent et visité quelques coraux, elles arrivent devant une grotte d’une taille raisonnablement grande pour y pénétrer, les autres n’étaient que de maigres refuges pour poissons où elles ont pu mettre la main, sans rien trouver hormis quelques cadavres passablement décomposés de petits habitants aquatiques. Celle-là, en revanche, est immédiatement d’intérêt supérieur – et pour le moment, le seul à l’horizon. Dès qu’elles y pénètrent, elles sentent la noirceur les envelopper. Enoria cherche Herya du regard. Elle voit sa paire d’yeux … et une autre, à ses côtés, qui les observe, et n’a rien d’humain. Manifestement, la propriétaire des lieux est toujours là, et les deux femmes sentent quelque chose glisser autour d’elles … pendant que des anneaux s’enroulent lentement autour de leurs corps. La murène géante n’a pas apprécié de les voir pénétrer dans son repaire, surtout alors qu’elle est totalement perdue par le changement brusque de son habitat naturel. Sa prise est malhabile, mais sa lourdeur compense. Et en tentant de trébucher, Enoria sent sous son pied un papier qui se met à luire quand elle pose l’orteil dessus. Leur premier indice, peut-être ou alors l’indicateur d’un trésor ? Quelque chose, en tout cas, que garde la bête, et dont elle n’a pas envie de se séparer.


Règles
Ce RP constitue un "bac à sable géant". Vous êtes très libres de vos actions et avez un certain nombre de ressources à vos dispositions. Sentez-vous très libres, déployez votre imagination.

Votre MJ se chargera, à la fin de chaque jour, de tester vos réussites - ou vos échecs, et de faire évoluer la situation suivant VOS choix.

Et comme disait un grand sage : "Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations"  What a Face .


Ordre de passage


Règles spéciales pour Haemera et Daenyra
Vous êtes face à une petite énigme, comme vous l'aurez compris. Le but est de parvenir à trouver votre chemin pour allumer toutes les dalles, sans repasser sur une que vous aurez déjà allumé. Voici la salle(admirez mes skills de mapping  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 4287692158 ) :

La salle:

Le carré noir montre l'endroit où vous débutez ! Envoyez-moi par MP ici ou sur Discord votre solution quand vous vous serez concertés !


Règles générales

Vous êtes répartis dans ce sujet précis, avec sa situation et ses enjeux.  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 3452972663

Pour cet évent dynamique et forcément un peu stressant, l'avantage sera donné à la rapidité d'exécution. La gloire est à portée de mains, le danger aussi : il est urgent d'agir   [Event 3] - Les trésors des profondeurs 1103754796

Vous n'aurez donc que quatre jours - 96 heures - pour poster votre réponse à chaque tour. Si vous ne pensez pas avoir le temps, pas de problème ! Vous serez PNJsés par le MJ pour ce tour et vous pourrez rattraper votre coup au prochain tour  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 871372357

Il n'y a donc aucune pression, manquer un tour ne sera pas pénalisant  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 894420505

Nous vous demandons simplement de bien vouloir prévenir dès que possible vos partenaires de jeu si vous ne pensez pas pouvoir tenir le délai. Très exceptionnellement, vous pouvez demander à la Voix de l'Ombre un délai, après accord de tous vos partenaires. Ce ne sera évidemment pas possible à tous les tours, et on ne doute pas que vous comprendrez pourquoi  !  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 871372357

D'ici là, bon jeu ! Et que le sort vous soit favorable  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 2326446878






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Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Après quelques échanges, les groupes se forment sur les conseils de la magicienne. Si on m’avait annoncé que j’irais visiter un temple sous-marin, je ne l’aurais probablement pas cru… Et pourtant nous y voilà. Je ne connais guère ma partenaire, si ce n’est de réputation. Je connais plus son frère, étant donné sa proximité avec Aeganon, mais les demoiselles Tergaryon me sont inconnues. Toutefois cela ne me dérange pas trop, au contraire. La seule membre du groupe que je connais est Daenerys Maerion, et je dois avouer que je suis un peu inquiète de la voir partir sans moi, mais je sais que je ne dois pas la couver. je m’approche toutefois d’elle avant son départ, avant de lui dire avec un sourire

"Sois prudente mon enfant, et profites de ce don que nous fait Caraxes”

Je rejoins ensuite Daenyra, et nous nous approchons du temple. Sur le chemin, je prends la parole sur un ton léger et avec un sourire complice, bien consciente que ce moment de calme est probablement la seule occasion de pouvoir échanger tranquillement avec ma partenaire.

"Ravie de faire équipe avec toi Dame Daenyra, surtout pour cette aventure. J’ai beaucoup entendu parlé des exploits militaires de ton frère, mais je pense qu’il est temps de montrer à ces Messieurs que nous pouvons très bien nous en sortir sans eux”

Rien qu’à la façade, je me rends compte que nous n’avons pas à faire à quelque chose de classique. l’architecture, les ornements, bien qu’abîmés par les affres du temps et par l’eau, ne me semblent pas Valyrien. En tout cas, pas l’art valyrien moderne. Peut-être était-ce l’art de nos ancêtres avant qu’ils ne reçoivent l’illumination d’Arrax et de Tessarion. ou peut-être était-ce le temple d’un peuple payen ayant subi le courroux de Caraxes. Qui sait. peut-être trouverons-nous plus d'informations à l’intérieur.

Nous entrons difficilement dans le temple, non sans difficulté pour ma part, alors qu’un tiraillement me prend dans le bas ventre. Ces douleurs commencent à devenir un peu régulières depuis quelques jours. elles sont faibles mais deviennent de plus en plus fréquentes. Je n’ai pas encore pris le temps d’en informer la grande prêtresse… Peut-être devrais-je le faire à mon retour.

Une fois à l’intérieur nous découvrons une salle totalement immaculée. étonnement, Elle semble avoir été entièrement préservée, par je ne sais quel magie. Serait-ce un signe que nous nous approchons de notre objectif? je n’en serais pas surprise. Mais mon instinct me dit qu’il y a autre chose, comme une magie des temps anciens. Je serais bien incapable d’en dire plus celà dit. je regarde au mur, et distingue de curieux symboles. Une ancienne écriture peut-être? Consciente que je ne pourrais pas les traduire dans l’immédiat, je sort une tabula de ma sacoche et y grave rapidement les symboles avec un stylet. Qui sait, peut-être qu’un mage ou un ecclésiastique sera interessé par ces quelques notes.

Alors que nous nous approchons de l’entrée de la salle voisine, nous marchons sur une dalle… visiblement piégée. La porte se ferme alors, tandis que la dalle s’illumine. Je me tourne alors vers Daenyra.

"J’imagine que nous n’avons pas d’autre choix que d’illuminer toutes les dalles. avançons prudemment”

Nous avançons pas à pas, dalle après dalle, en s’arrêtant à chaque dalle pour choisir le meilleur chemin. Même si j’essaie de rester calme, je ne suis clairement pas sereine. J’ai beau me dire que ce genre d’épreuve est un test, et que le danger a été mesuré par les mages et mes confrères, je ne peux pas m’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment. et je dois admettre que la seule chose qui me permet de ne pas paniquer, c’est l’idée que je dois absolument ressortir pour retrouver Taeris. C’est lui qui m’aide à tenir en cet instant. Nous avançons à pas feutrée, alors que les dalles s’allument les unes après les autres...

Notre parcours:


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Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Elles étaient donc toutes d’accord pour se diviser en trois groupes, un consensus général, pas de débat pas de récriminations sur les équipes. Myssaria souriait intérieurement, se demandant si un groupe d’hommes se serait mis d’accord aussi rapidement, sans que l’un d’eux cherche à tirer un peu plus de gloire vers lui. Oh bien sûr, elle était maintenant en duo avec la fille du rival de son époux, la délicieuse Daenerys Maerion, une charmante enfant de dix-neuf ans envers qui elle n’avait pas le moindre grief. La Rhoynare lui adressa d’ailleurs un sourire avant de prendre la direction de la série d’épaves la plus proche, des vaisseaux de transport si son évaluation des restes était bonne.

« Je crois que je n’ai jamais eu le plaisir de faire réellement ta connaissance, demoiselle Maerion. J’ai cru comprendre que ton mariage serait bientôt célébré? Tu dois être impatiente de prendre une part plus active dans la vie sociale de Valyria. »

Elle ne serait plus la fille de mais l’épouse de et, si Myssaria ne faisait pas erreur, deviendrait la prochaine dame de la maison Maerion en son temps. La princesse de Sar Mel se demanda ensuite, alors qu’elle enjambait une partie de la coque crevée de l’épave principale, si cette jeune femme qui n’était encore qu’un bouton de rose était réellement heureuse d’épouser son propre frère. Est-ce que les jeunes filles de Valyria étaient plus libres qu’elle l’avait été? Étaient-elles également forcées dans des unions qu’elles ne désiraient pas, simplement pour faire honneur à leur famille? Myssaria ne pouvait se figurer épouser une personne de sa propre famille, et être ravie de cette situation, mais… les Valyriens avaient leurs propres mœurs et coutumes, qui perduraient depuis des années. Elle ne comprendrait certainement jamais plusieurs choses.

La rapide inspection de la cargaison du vaisseau-maître se révéla peu fructueuse; la mer avait réclamé son dû en vies et en offrandes depuis longtemps et ces trésors devaient nourrir la faune marine, juste retour des choses puisque l’homme ne se gênait pas pour se nourrir de poissons et de crustacés. Un escalier vermoulu et glissant menait à ce qui devait être le pont, et de là, les quartiers du capitaine qui seraient peut-être plus prometteurs. Le bois était glissant et humide, couvert d’algues gluantes sur lesquelles Myssaria ne rechignait pas à poser la main, bien au contraire. Ce contact lui rappelait la force de l’eau, de la vie qui y proliférait sous toutes ses formes et que dans la mer, tout avait une raison d’être, même ce qui pouvait sembler dégoûtant pour le regard de l’humain. Souriante, se sentant plus que jamais dans son élément, Myssaria adressa un clin d’œil taquin à sa compagne d’aventure avant de soulever le couvercle de la marmite du cuistot pour y jeter un œil, au cas où ce dernier aurait décidé de cacher les trésors du capitaine à cet endroit incongru.

« Hélas, plus personne ne pourra apprécier tes plats, brave cuisinier. »

Elle retrouvait son pas léger mais sûr de celle habituée au milieu aquatique, à l’eau et à ses caprices, aux pierres recouvertes de limon qui pouvaient être glissantes. Jetant un œil par-dessus son épaule pour voir si la jeune Daenerys suivait toujours, la princesse de Sar Mel passa ensuite en revue les quartiers des officiers, finissant par trouver quelques artefacts ayant un peu mieux survécut au naufrage. Sortant son couteau, Myssaria fit sauter la serrure du coffre légèrement vermoulu, découvrant un vieux carnet ayant en partie survécu par elle ne savait quel miracle. Elle tendait la découverte à sa partenaire d’exploration dans le but de fouiller davantage le coffre lorsqu’un désagréable frisson lui parcourut l’échine en même temps qu’un impossible coup fut cogné à la porte de la cabine. Le regard alerte, sa lame en main, la Rhoynare fit volte-face, pour regarder avec surprise cette brume argentée qui n’était aucunement un phénomène naturel. L’instinct maternel émergeant subitement, Myssaria n’hésita pas à se placer entre ce nuage accusateur et la jeune femme, même si elle n’était pas de son sang.

« Qui es-tu pour porter de telles accusations? »

Était-elle en train d’halluciner? Quel phénomène magique était-ce que cela? Une âme égarée qui n’aurait pas été rappelée par son dieu? La victime d’un maléfice?



Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Event 3 – les trésors des profondeursDaenerys Maerion & les autres

Mhysa Faer – Event 3 & Année 1066, mois 9
La Maerion avait acquiescé de la tête face aux recommandations de former des petits groupes pour mieux explorer les lieux. Elle avait aussi abondé dans le sens d’Enoria pour la formation des groupes. Et voilà qu’elle devait faire équipe avec l’épouse du rival de son père. Daenerys ne savait quoi en penser. Elle ne connaissait pas bien la jeune femme, cette étrangère qui venait de la Rhoyne. On disait des Rhoynars qu’ils étaient des magiciens proches de l’eau. Cela intriguait beaucoup la jeune femme et se demandait si ce don, Myssaria le possédait elle aussi. Si tel était le cas, peut-être que cela les aiderait toutes. La cadette des Maerion était perdue dans ses réflexions lorsqu’elle sentit la prêtresse de Tessarion à ses côtés. Elle sourit aux mots de la prêtresse. Haemera était toujours d’une bienveillance qui touchait la jeune dame-dragon. « Fais aussi attention à toi Haemera. Prends soin de Daenyra Tergarryon, c’est une jeune femme adorable. » répondit avec un nouveau sourire la demoiselle. Elle avait pu faire la connaissance de la Tergaryon et leur discussion avait beaucoup marqué la Maerion. C’était étrange comme Daenyra avait pu lire aussi facilement en elle sans qu’elle n’ait eu à se dévoiler.

Et puis elle s’éloigna de la prêtresse de Tessarion pour marcher aux côtés de la dame Cellaeron. Daenerys ne savait pas trop comment aborder l’épouse de Baelor alors elle ne prononça pas un mot laissant la possibilité à l’étrangère de lancer la conversation si elle le voulait. Et elle n’eu guère longtemps à attendre. La Maerion déglutit un instant alors que Myssaria ouvrait la bouche. La dame-Dragon n’avait pas envie de parler politique elle craignait que cela soit le cas. Mais en réalité, il en fut tout autre. La jeune femme évoqua son futur mariage avec son frère Jaehaegaron et Daenerys eut à la fois un soupir de soulagement et une petite moue contrariée sur le visage. Elle le savait bien, ce serait bientôt le sujet préféré des nobles dans toutes les conversations après les élections. « Impatiente je ne crois pas. Ma position n’ait guère enviable, Dame Cellaeron. Mais je serais heureuse lorsque mon mariage aura lieu. » commença par répondre la jeune femme. Impatiente, elle ne l’était que pour que tout cela soit derrière elle. Peut-être qu’elle finirait par oublier Aerys lorsqu’elle serait liée par le mariage à Jaehaegaron. « Je n’étais pas celle qui devait se trouver en pleine lumière sur la scène politique de Valyria. Et je ne le désire pas. Mais je n’ai pas le choix, telle est la tradition et je suis heureuse de la respecter » reprit la jeune femme qui ne savait si elle pouvait totalement dire ce qu’elle ressentait à Myssaria. Peut-être qu’elle en toucherait quelques mots à son époux et que ce dernier finirait par l’utiliser contre son père. Son père, elle y pensait de plus en plus avec l’arrivée des élections. Jusqu’à présent elle avait toujours été contre ce mariage. Mais son entêtement pouvait-il nuire à la réélection d’Arraxios d’une manière ou d’une autre ? Daenerys Maerion secoua légèrement la tête avant de reprendre tout en continuant de marcher vers les épaves. « Et toi, Myssaria, comment trouves-tu Valyria ? Notre culture est-elle loin de la tienne ? Je ne connais pas bien la culture Rhoynar et je suis un peu curieuse d’en savoir plus. »

Les pas des deux femmes les menèrent comme prévu jusqu’à une première cargaison qu’elles examinèrent rapidement. Et puis elles s’engouffrèrent dans une plus grande épave. Elles y trouvèrent le corps ou du moins le squelette d’un cuisinier ainsi que la pitance qu’il avait dû avoir préparer pour les soldats qui s’’étaient battus ici. Myssaria exprima quelques mots et les yeux de la Maerion regardèrent les alentours pour trouver quelques trésors cachés. Daenerys n’était pas aussi à l’aise dans les fonds marins que pouvait l’être Myssaria. Chacun de ses pas étaient savamment calculer pour ne pas manquer de glisser et de se blesser.  Elle suivit l’épouse Cellaeron dans les quartiers des officiers et la regarda ouvrir le petit coffre visiblement le seul à ne pas avoir trop souffert des caprices de Caraxès. La Dame-Dragon s’apprêtait à questionner la princesse lorsqu’une voix d’outre-tombe et une brume se glissa sous la porte.  La Maerion eut un mouvement de recul instinctif et repensa aux paroles d’Haemera juste avant qu’elles ne se séparent. Non pas que la dame n’était point habituée à la mort, après tout c’était chose commune chez les Maerion. Aucun acte n’était caché et tout le monde en parlait librement à tel point que cela en devenait tristement banal. Une banalité qui déplaisait à la cadette de la maison et qui la poussait à fuir ce caractère particulièrement sombre de la réputation des Maerion à Valyria. Mais la mort appartenait à Balerion et c’était cela le plus important. Myssaria questionnait la brume sur son identité alors que la Maerion reprenait une posture bien plus digne de sa maison. « Qui aurait pu faire une telle chose ? Nous n’avons pas volé votre corps. Mais nous pouvons vous aider. » souffla la jeune Maerion d’une voix un peu chevrotante. Il faut dire que parler à un mort ne faisait pas partie des activités qu’elle pratiquait tous les jours.

Enoria Zahor Amai
Enoria Zahor Amai
Étrangère

La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

La constitution des duos préconisée par Enoria avait reçu l’approbation du groupe et chacun de ces petits groupes se mit en route rapidement au plus grand soulagement d’Enoria. La princesse appréciait évidemment les échanges courtois, mais elle préférait – étrangement – les avoir sur la terre ferme. La jeune femme n’avait guère eu beaucoup d’opportunités d’échanger avec Herya Valgaris, la jeune mage lui avait toujours semblé être d’une grande intelligence mais quelque peu… tourmentée. Cependant, alors qu’elles se dirigeaient vers les grottes et récifs qu’elles avaient aperçu de loin, Enoria se sentait tout à fait à l’aise de faire équipe avec la jeune femme. Le royaume de Sarnor n’était guère ignorant du pouvoir de la magie et possédait en son sein de nombreux mages puissants. La famille Zahor Amai, elle-même, était connue pour avoir offert au Royaume de nombreux et puissants mages, capables de mettre en déroute les hordes de Dothraki les plus redoutables. Il y avait beaucoup de mystère autour des pouvoirs de ces mages, certains évoquaient la capacité de commander aux éléments, notamment le soleil, d’autres encore évoquaient du bout des lèvres ces soldats de sables éveillés de leur profond sommeil pour combattre aux côtés des soldats de chair et de sang. Il y avait bien des choses encore ignorées au sujet de la magie, mais Enoria avait appris à la respecter, voire à la craindre.

« Me voilà rassurée d’être en duo avec une mage maîtrisant la puissante magie valyrienne, je ne la connais guère aussi bien que la magie sarnori cependant j’ai le plus grand respect pour les gardiens de cette puissante connaissance. »

Les deux femmes discutèrent alors qu’elles se dirigeaient vers les grottes qui étaient, visiblement, d’importance inégale. Les premières qu’elles cherchèrent à découvrir étaient à peine assez grandes pour accueillir un œuf de dragon. Et pourtant Enoria en était persuadée, elle avait aperçu, au loin, une entrée suffisamment large pour permettre une exploration fructueuse. La native de Sathar et sa compagne d’aventure continuèrent ainsi à parcourir du regard les parois rocheuses et accidentées, émerveillées par la beauté des constructions sous-marines et par la beauté du corail qui les avait colonisés. Toute absorbée qu’elle était par la rudesse de la roche, Enoria laissa sa main la parcourir, appréciant les irrégularités du bout des doigts. Elle avait toujours été émerveillée par les constructions de la nature, bien plus que par celles des hommes qui ne faisaient qu’imiter ces dernières. Cette roche lui rappelait celle des cascades de sa ville natale, elle retrouvait ici la beauté de la roche irrégulière laissant s’écouler une eau tempétueuse et majestueuse, tout ce qui faisait la magnificence de Sathar. Elle ne s’était pas imaginée ainsi regretter cette ville qui l’avait vue naître, n’était-elle pas, après tout, dans la plus belle ville du monde ? Valyria n’était-elle pas le symbole même de la richesse et de la puissance ? Pourtant, Enoria ne pouvait l’ignorer, son sang Valyrien était une chose, mais elle avait été élevée en fille de Sarnor.

Il fallut l’apparition, dans son champ de vision, d’une ouverture massive dans la roche pour la tirer de ses réflexions nostalgiques. Elle le savait ! Elle savait bien que cette grotte n’avait pas été le fruit de son imagination.

« Herya ! Regarde ! »

La mage était un peu plus loin mais il ne lui fallut guère longtemps pour rejoindre Enoria. Les deux femmes étaient à présent face à cette ouverture sombre. La logique et tout ce qui faisait sens hurlaient à Enoria de ne pas y pénétrer. Fallait-il la blâmer ? Une grotte, sombre, dans les tréfonds de l’océan valyrien… Ce lieu ne semblait pas à même de leur offrir un paradis de lumière et de douceur. Et pourtant, n’étaient-elles pas ici pour explorer et trouver le fameux trésor ? Ses sens étaient peut-être émoussés mais il semblait à Enoria que dissimuler un trésor au fond d’une grotte sombre aurait été relativement convenu. Après tout, quoi de mieux pour protéger un trésor des regards indiscrets, que de le cacher au plus profond de l’obscurité ?
Il n’était plus temps de tergiverser, ni de reculer, ainsi Enoria pénétra dans la grotte, suivie d’Herya, et immédiatement les deux femmes perdirent un de leur sens. L’obscurité ne tarda pas à clamer son dû. Enoria se retrouva plongée dans un océan d’ombre, perdue et noyée dans ce qui n’était plus qu’une masse noire. Elle ne voyait plus, mais elle sentait l’humidité et entendait le bruit de gouttes tombant une à une sur la roche humide. Bientôt, ses yeux s’habituèrent à l’obscurité et elle parvint à reconnaître le fond blanc des yeux de la mage qui l’accompagnait.

« Peut-être pourrais-tu user de ta magie pour… »

Ce n’est pas qu’Enoria hésitait ou avait choisi de ne pas continuer sa phrase, c’est que son souffle se coupa immédiatement lorsqu’elle aperçut une paire d’yeux supplémentaire.

« Herya, attention ! »

La princesse n’eut guère le temps d’expliquer. Si son souffle avait été coupé par la peur, quelques secondes auparavant, il était à présent physiquement entravé. Déjà elle sentait la pression exercée sur son corps alors que quelque chose tentait de s’emparer du duo, de l’entraver, mais Enoria était incapable de comprendre ce qui menaçait ainsi leur survie. Il fallait tenter de fuir avant que la prise ne soit trop forte… mais comment ? Et partir où ? Privées du sens de la vue il était impossible pour les jeunes femmes de retrouver le chemin de la sortie sans risquer de trébucher sur de nouveaux obstacles. Et en parlant de trébucher, c’est bien en perdant l’équilibre qu’Enoria vit, pour la première fois depuis son entrée dans la grotte, une source de lumière.

« Je crois qu’il y a quelque chose sous mon pied… je… »

La jeune femme tenta de se contorsionner, atteindre ses pieds était d’ordinaire un exercice relativement aisé – si l’on évitait les ravages de l’alcool – mais alors qu’elle se retrouvait entravée cela se révélait être bien moins aisé. La prise, qui glissait le long de leurs corps, se raffermissait de minutes en minutes. Il fallait attraper l’objet, le… papier ? rapidement et fuir. Seulement elle n’aurait probablement pas le temps de faire les deux. Sans réfléchir davantage, Enoria s’efforça de se baisser malgré la pression exercée sur son corps et tendit le bras au sol pour attraper le papier lumineux. Il n’était pas certain qu’elle parvienne à l’attraper, mais cela représentait une opportunité certaine de se rapprocher du trésor… du moins si elle restait en vie.

« Mage Herya, crois-tu être en mesure de nous apporter une source de lumière supplémentaire ? Une… boule de feu ? Le souffle nous manquera bientôt, il faut que nous nous échappions de ce qui menace de nous étouffer… »



Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9
La chasse au trésor commençait enfin. Chacune des femmes de ce groupe avait trouvé une partenaire et il était temps d'y aller. Herya ne connaissait Enoria que de nom et de réputation mais sa présence sembla la rassurer. Sa camarade, d'ailleurs, éprouvait le même sentiment qu'elle. Même si les pouvoirs de la mage ne valaient pas ceux d'autres mages de son cercle, ils avaient l'avantage d'être pratiques lorsque cela était nécessaire.

- "La magie valyrienne peut aussi être fort capricieuse, sa maîtrise n'est pas une fine affaire et j'espère pouvoir t'être d'une quelconque aide, Enoria." - fit-elle en lui souriant.

Enoria et Herya étaient parties explorer les récifs et grottes qui s'étalaient parmi les coraux environnants. Les couleurs de toutes ces plantes marines étaient explosives. Elles étaient à la fois si belles et pour certaines si dangereuses. Le corail se présentait sous diverses formes, parfois fin, parfois grossier, d'autres fois encore rond, et d'autres fois anguleux. Il n'existait pas une seule plante ressemblant trait pour trait à une autre, elles étaient uniques. Elles hébergeaient une vie foisonnante, vive et organisée. Les poissons ne nourrissaient de ces plantes et ses plantes se nourrissaient et se reproduisaient grâce à ces coraux. Les mouvements de l'eau se reflétant sur toute cette vie offrait un spectacle à couper le souffle. Herya ne pouvait s'empêcher d'admirer le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Elle se sentit soudainement chanceuse de pouvoir, une fois dans sa vie, observer un autre monde, loin du sien. Sa camarade et elle évoluaient au milieu de cette splendeur marine et malheureusement le temps leur était compté. Elles devaient continuer d'avancer. "Caraxes a été trop bon avoir toi pour t'offrir ce spectacle. Le mérites-tu Herya ?". La mage se crispa mais essaya de ne pas tenir compte de la remarque.

Elles avaient trouvé une multitude de grottes mais elles étaient bien trop petites pour que cela soit potentiellement intéressant. À part déranger les habitants de ces cavités, elles n'avaient rien fait d'autre. Puis, Enoria s'exclama : elles arrivèrent devant une grotte à taille humaine. Leva les yeux pour mieux observer l'ensemble, il était évident que la cavité présentait un potentiel certain. Mais l'obscurité à l'intérieur y était écrasante. Elles avançaient prudemment, et à tâtons.

- "Allons-y."

À mesure qu'elles avançaient, la noirceur se fit de plus en plus poisseuse, elle enveloppait chacune des deux femmes et il était difficile de s'en dépêtrer. Puis, soudainement, quelque chose sembla les encercler. Enoria qui n'arriva pas à finir sa phrase s'en était elle aussi rendue compte.

- "Par tous les Dieux ! Enoria, attention ! "

L'étreinte se fit de plus en plus forte. Puis sa comparse remarqua une lueur sous son pied. Il s'agissait très certainement d'un indice mais dans l'état actuel des choses, il fallait se dépêtrer de la créature et vite ! Herya attrapa la dague qui reposait au fond de son sac avant de ne plus être en mesure de l'atteindre et leva l'autre main. Elle se concentra malgré l'urgence de l'instant et parvint à produire une petite boule de feu éclairant autour d'elle. Mais la vision cauchemardesque qui se révéla face au duo arracha à la mage un cri sourd. Une tête énorme dotée de centaines de dents effilées les regardait, visiblement en colère. Herya n'avait jamais vu de murène en vrai, et encore moins d'aussi près. Elle s'en serait bien passée. La mage tenta de ne pas céder à la panique.

- "Je... je vais essayer de nous libérer de l'étreinte de la murène, mais il va falloir aller très vite pour récupérer l'indice !"

Elle sentait le souffle se faire un peu plus difficile à mesure que les secondes s'écoulaient et le temps pressait. La main droite cramponnée à la dague, elle la leva et planta la lame tranchante dans le corps de la bête marine, espérant ainsi qu'elle relâcherait son étreinte dans la douleur. "Tu ne fais qu'aggraver ton cas jeune fille." Avec un peu de chance, les deux jeunes femmes pourraient se défaire de la bête et récupérer l'indice.

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Arrax
Arrax
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Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
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Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Bien que les remous de son être ne lui accordent aucun répit, Daenyra pouvait apprécier la maigre quiétude offerte par la protection du dôme. La magnificence de la magie s’alliait à la maîtrise des mages auréolée, semblait-il, de la grâce de Carraxes pour permettre de créer un tel prodige. La jeune femme n’ignorait guère que ces dons célestes étaient d’une puissance sans pareil, à l’origine de créations comme de destructions, d’émerveillement comme d’effroi, mais l’ébahissement la transperçait à contempler un tel prodige. En ce jour qui n’appelait point de mauvais augures, la ferveur commune enclavait leur groupe dans une discrète piété enthousiaste. Pourtant, la Dame-Dragon ne pouvait s’estimer entièrement apaisée, subissant continuellement les assauts de réminiscences fourbes et odieuses qui éveillaient toutes ses craintes et ses angoisses. Il apparaissait que, même sous la garde vigilante de l’œil des Dieux, aucune protection ne leur serait accordée, aucune repentance. Avaient-ils offensé les Quatorze de quelques sortes pour que les fléaux pleuvent sur leurs insignifiantes carcasses ? Daenyra craignait ce qui n’arrivait pas encore ; ce qui pourrait jamais se produire mais qui menaçait de s’abattre sur eux. Des chimères abominables sculptées dans les matières sombres et poisseuses de son esprit. Une peur sans fondement… Par grâce, la soudaine incursion sous ce dôme calmait ses craintes, tamisait la cacophonie des âmes et réduisait leur groupe à une compagnie plus agréable.

Il n’existait guère de visages inconnus dans la petite assemblée féminine qui se formait sur le sable humide des profondeurs. La vie valyrienne, pour peu qu’on y participe dans ses hautes sphères, ne permettait que peu de se montrer ignorant en la matière. Néanmoins, quand la lumière de leurs esprits conjugués exposa un plein précis de leur fouille sous-marine, la jeune noble dut admettre qu’elle n’était point familière de la prêtresse avec qui elle devait faire équipe. Cela ne fut pas pour lui déplaire, appréciant l’idée de rétrécir plus encore leur compagnie. L’écho de son âme et la sienne suffirait bien assez… « Je partage ton plaisir, prêtresse Haemera. Et je ne doute point que l’union de nos esprits aiguisés sauront triompher de l’expérience des hommes. » L’érudition des femmes n’ayant jamais été très encouragée au creux de sa dynastie, Daenyra appréciait proposer sa voix pour mettre en avant la sagacité de la gente féminine à l’égal des hommes, si ce n’était plus parfois. L’idée de faire équipe avec une dame partageant cette même vision la ravissait plus encore. L’évocation de son frère n’était pas anodine non plus. Depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, la maison des Tergaryon avait brillé par le feu des exploits de ses principaux aînés : Aenar, Elaena et Maekar. Que la célébrité de ce dernier se soit forgé sur les champs de bataille apporta chez la cadette de cette famille une triste pensée pour son frère. Une gloire connue, certes, mais à quel prix ? Il était impossible pour elle d’éluder la souffrance tapie dans les entrailles de son aîné dès lors que leurs âmes s’effleuraient. Comme un grand cri dans le vide. Un hurlement effroyable et agonisant.

Le temple fut bientôt à leur portée et la première chose que remarqua la noble fut la singularité de la construction. Presque rien n’était pour lui rappeler les architectures valyriennes, à moins que les eaux n’aient emporté ces reliques avec le temps. Autrement dit, tout ceci ne se résumait plus qu’en des vestiges, témoins anciens d’époques inconnues et lointaines. Daenyra réalisait alors qu’elle n’avait pas encore lu assez d’ouvrages, pas assez de récits pour lui donner le moindre indice sur ceux qui peuplaient autrefois ces terres qui jouissaient jadis de la lumière du jour comme Valyria la grande. « Je crois bien que cela est notre entrée… » nota la jeune femme en observant ce qui avait dû être la porte principale fut un temps, avalée par le sable, mais quelques mouvements agiles parvinrent à les aider à se glisser à l’intérieur. Sa surprise se fit croissante alors que, croyant devoir habituer sa vision à la pénombre, elles découvrirent un lieu que la lumière touchait sans peine. Qu’est-ce qui pouvait bien luire de la sorte ? Il ne semblait pas qu’elle ait vu quelque chose de pareil jusqu’ici… L’intérieur semblait avoir été plus épargné que l’extérieur de la bâtisse, présentant à leur vue des reliques du passé bien mieux conservées. Entièrement fascinée, Daenyra progressait sans savoir où poser son regard tant le moindre détail accrochait sa curiosité, allant de représentations de créatures que l’imagination la plus fertile ne pourrait créer, à des écritures indéchiffrables pour leur niveau d’érudition. Elle regretta que ces trésors immuables soient livrés à la gueule de Carraxes depuis tout ce temps. « C’est tout à fait fascinant… » murmura-t-elle, presque pour elle-même.

Hélas, l’émerveillement laissa la place à une nouvelle inquiétude dès lors qu’elles atteignirent la prochaine pièce. Le premier pied ne fut pas sitôt posé sur la première dalle qu’un phénomène étrange se produisit. En premier lieu, il y a eu un frisson, comme si le temple lui-même venait de relâcher un soupir. Puis la fameuse dalle s’enfonça et un grondement sourd les alerta sur le fait que la porte était en train de se refermer derrière elle. Daenyra observa ce manège avec une vague d’angoisse. Autour d’elles, les braseros s’allumèrent tour à tour, comme invoqués par la magie. « Cette porte est scellée… » attesta la Tergaryon tandis qu’elles s’échinaient l’une et l’autre à rebrousser chemin. Leurs regards convergèrent en même temps vers cette dalle à présent lumineuse qui semblait les appeler à elle et l’idée jaillit de l’esprit de la prêtresse. Elle dut se ranger de son avis. « Je crois bien que vous avez raison… Il ne semble pas que nous n'ayons d’autres choix. Prenons soin d’emprunter le même chemin et de marcher en même temps sur les mêmes dalles. » Daenyra bénissait toutes ses heures de lecture dans les grandes bibliothèques du palais de son enfance, et celui de Hoskagon à présent pour lui permettre d’aiguiller ses réflexions. Sitôt qu’elles avancèrent, le pas prudent, une seconde dalle s’illumina, puis une autre, confirmant leurs suppositions. En s’avançant, le reste de la pièce se présenta mieux à leurs yeux. « Tout ceci prend sans conteste les allures d’une énigme. Sûrement ne devions-nous pas repasser sur une même dalle deux fois… Je crains la menace de pièges… » Si une chose devait être défendue en ces lieux, il y avait tout lieu de penser que les présences profanes seraient sévèrement punies…




Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
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Event : La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Pas après pas, et dalle après dalle, la pièce s’illumina de la même lueur étrange, à mesure que Daenerya et Haemera progressaient. Elles avaient compris le principe régissant la pièce. Une fois arrivées au bout de leur parcours, un bruit sourd parcourut la pièce. Les murs se mirent à trembler, et lentement, à l’autre bout de l’ouverture scellée auparavant, un pan de mur s’affaissa centimètre par centimètre, pour dévoiler une nouvelle pièce. La lumière devint aveuglante, blanche et difficilement soutenable, et un vent magique parut parcourir l’endroit. Puis, comme si tout cela n’avait été qu’un effet de leur imagination, la lueur s’éteignit aussi brutalement qu’elle était apparue. Seules les torches aux murs brillaient encore, éclairant doucement leurs silhouettes, et cette fois, d’un rayon naturel, à la couleur chaude et agréable, et surtout normale. La porte scellée, pour autant, le demeurait. Elles n’avaient donc d’autre choix que d’avancer, et de se préparer à faire face au reste des épreuves les attendant dans le Temple.

Enoria et Herya, elles, se trouvaient dans une situation autrement plus périlleuse. Heureusement, la vivacité de la mage ne fut pas démentie. Son geste sûr entama la peau de la murène … qui, dans une explosion de fumée surnaturelle, disparut soudain, comme si elle n’avait été qu’une illusion. L’air put à nouveau emplir leurs poumons malmenés, et leurs muscles se délier, après avoir été soumis à une pression aussi effroyable. Manifestement, il s’agissait également d’une épreuve magique mise en place pour tester leurs capacités, puisque les murènes ordinaires ne disparaissaient pas en quelques secondes après avoir été poignardées. Herya pouvait parfaitement sentir la magie s’écouler au sein de la caverne, et une voix amusée résonna dans sa tête :

« Te regarder te débattre est si amusant que je préfère t’observer encore un peu … »

Myssaria et Daenerys, elles, étaient en pleine conversation avec un spectre. Ce dernier parut décontenancé par leur attitude, fière pour l’une, brave malgré la peur pour l’autre. Puis, il leur répondit :

« D’habitude, les gens fuient … »

Et il disparut. A l’endroit où il s’était tenu quelques instants auparavant apparut alors un parchemin avec une rune valyrienne. Manifestement, elles venaient de trouver l’indice ! Comme Enoria et Herya, qui purent découvrir qu’à l’emplacement de la murène se tenait un parchemin luisant doucement. Cette dernière se mit à briller de plus en plus fort, et brusquement, les quatre femmes se sentirent happées à travers l’espace, leurs corps distendus et leurs esprits projetés très loin, trop loin. Avant d’atterrir brutalement dans une salle aux élégantes colonnades et aux murs gravés, à quelques mètres d’Haemera et Daenyra, dans cette pièce qu’elles avaient réussi à ouvrir. Manifestement, elles avaient toutes, chacune à leur manière, réussit la première épreuve. La seconde, cependant, commença immédiatement, ne leur laissant guère de répit. L’ouverture se referma exactement de la même manière qu’elle s’était ouverte, et les torches s’allumèrent à nouveau de cette lumière verdâtre à la fois douce et particulièrement étrange. Silencieusement, un orbe de la même couleur se manifesta au centre de la pièce, d’où s’échappaient des volutes de fumée à l’odeur entêtante et très particulière, comme si elles combinaient à la fois la pire odeur possible pour chacune, et la meilleure. Et aucune ne sentait la même chose que sa voisine. Puis, l’orbe trembla, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Les volutes s’épaissirent, la flagrance enfla, picotant les narines, enivrant les sens, déclenchant des haut-le-cœur. Des ombres fuligineuses se formèrent, et s’avancèrent vers les six femmes. Toutes les virent ouvrir leur bouche – enfin, ce qui leur en tenait lieu … - et d’une même voix, demandèrent :

« Vous êtes venues vous soumettre au jugement de Caraxès. Vous vous présentez nues devant lui en esprit, car il sait tout de vous. De vos faiblesses, de vos errements. »

La – les ? – voix se tut. Puis, chacune sentit une pression intense dans son esprit, et cette fois, les voix enflaient à leurs oreilles, déchirant leurs tympans, martyrisant leurs cerveaux.

« Haemera de Tessarion, tu obtiendras ce que tu as désiré et que tu as refusé. Mais prends garde : ma réponse n’est peut-être pas celle qui sauvera celui qui te l’a donné. »

« Daenyra Tergaryon, tu portes la marque des dieux, mais ce que je cherche n’est pas la façon dont tu le vois. »

« Myssaria Cellaeron, tu te refuses au domaine béni de Valyria, mais ce que je cherche, nous l’aimons tous les deux. »

« Daenerys Maerion, tu rejettes ce qu’est ta famille, mais tu devras la perpétuer et accepter ce que je veux t’entendre prononcer. »

« Enoria Zahor Amai, es-tu celle que tu dis être, ou celle que tu es, à moins que tu ne sois ce que la tâche qui t’as été confiée ? Dis-moi, qu’est-ce que tu es maintenant ? »

« Herya Valgaris, je n’aime pas partager mon bien le plus précieux avec ce que tu redoutes, et ce que je recherche. »


Chaque mot était une torture. Des images les traversaient constamment, comme si le spectre, l’apparition, bref, cette magie, cherchait à travers elles, remontait le cours de leur souvenir pour comprendre qui elles étaient, pour émettre un jugement, pour s’en servir. Confrontées à leurs souvenirs douloureux, à leurs joies comme à leurs peines, les six femmes étaient enfermées en elles-mêmes, en proie à leurs propres démons, à leurs propres doutes. Quelques nez se mirent à saigner, et des tympans se percèrent. Puis, la pression se fit moins intense, la souffrance reflua … Et les volutes réintégrèrent l’orbe, qui tonna :

« Donnez-moi vos secrets. Donnez-moi les mots que vous ne voulez pas prononcer. Révélez-vous au jugement de Caraxes. »

Règles spéciales
Pour ce tour un peu spécial, chacune d'entre vous est confrontée à une énigme qui concerne directement son personnage. Le spectre attend que vous lui donniez un mot, et un seul. Il est en lien avec son historique présent ou passé.

Cherchez bien  What a Face


Ordre de passage


Règles générales

Vous êtes répartis dans ce sujet précis, avec sa situation et ses enjeux.  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 3452972663

Pour cet évent dynamique et forcément un peu stressant, l'avantage sera donné à la rapidité d'exécution. La gloire est à portée de mains, le danger aussi : il est urgent d'agir   [Event 3] - Les trésors des profondeurs 1103754796

Vous n'aurez donc que quatre jours - 96 heures - pour poster votre réponse à chaque tour. Si vous ne pensez pas avoir le temps, pas de problème ! Vous serez PNJsés par le MJ pour ce tour et vous pourrez rattraper votre coup au prochain tour  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 871372357

Il n'y a donc aucune pression, manquer un tour ne sera pas pénalisant  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 894420505

Nous vous demandons simplement de bien vouloir prévenir dès que possible vos partenaires de jeu si vous ne pensez pas pouvoir tenir le délai. Très exceptionnellement, vous pouvez demander à la Voix de l'Ombre un délai, après accord de tous vos partenaires. Ce ne sera évidemment pas possible à tous les tours, et on ne doute pas que vous comprendrez pourquoi  !  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 871372357

D'ici là, bon jeu ! Et que le sort vous soit favorable  [Event 3] - Les trésors des profondeurs 2326446878






Daenyra Tergaryon
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Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Une ambiance autrement singulière cueillait la prêtresse et la dame-dragon en ce jour de célébration de Caraxès. Si une aura hostile et sombre semblait avoir pesé sur les épaules de Daenyra avant leur descente dans les abysses, elle n’en ressentait plus aucun vestige, plus aucune sensation néfaste. Il aurait été mensonger de prétendre qu’elles évoluaient dans un lieu dépourvu de menaces, mais elle n’en ressentait nullement les signes. Au contraire, son âme s’apaisait du calme de ce temple séculaire, oublié au cœur des flots qui l’avaient enrobé pendant tant d’années. Elle gouttait une quiétude qui était tout juste ébranlé par les paisibles vagues d’émotions de sa comparse. Si l’appréhension pouvait résider, il n’existait encore nulle peur dans les tripes de la prêtresse, achevant de rassurer une Tergaryon au caractère si prompt à céder à l’angoisse et l’inquiétude.

Ce lieu mystique tentait toutefois de les confronter à l’épreuve, mais rien que la sagacité combinée des deux jeunes femmes ne pouvait affronter. Étudiant avec attention la pièce immense dans laquelle elles se retrouvaient piégées, il ne suffit que d’observation et de déduction pour parvenir à bout de cette énigme. Daenyra ne s’avouait pas pleinement convaincue, bien qu’assez confiante dans leurs conclusions, et se révéla pleinement soulagée quand il fut clair qu’elles évoluaient sur le bon chemin. Elle ne doutait pas que, quelle que soit la nature du trésor qui était enfouie en ces lieux placés sous la protection de Caraxès, une punition sévère pourrait s’abattre sur elles lors du moindre faux pas. Par chance, leur intuition fut la bonne et au terme d’une avancée prudente sur les dalles qui s’illuminaient tour à tour sous le poids de leurs pas, elles parvinrent à l’autre bout de la salle. Un silence étrange retomba en même temps qu’elles s’immobilisaient, jusqu’à ce qu’un bruit sourd n’ébranle le temple. La main de Daenyra vint se poser sur le bras d’Haemera par pur réflexe. Les murs autour d’elles se mirent à trembler, manquant de leur faire perdre l’équilibre. Et là où le passage était scellé, une ouverture était en train de se créer, offrant la vision d’une nouvelle pièce du bâtiment. « Enfin un passage… » commença à se réjouir la noble avant qu’une lumière aveugle vienne lui arracher la fin de sa phrase. Ses yeux se plissèrent face à cet éclat douloureux qui malmenait sa rétine. En dépit de sa volonté de contempler la suite des événements, elle plaqua son avant-bras contre ses paupières qui ne constituaient pas un filtre suffisant pour se protéger de la lumière. Un vent surnaturel les secoua. Nul doute que la magie opérait, se libérant après avoir été emprisonnée sous les mers durant de nombreuses années.

Soudain, le rayon ne fut plus, s’évanouissant dans la bourrasque qui s’apaisa également. Daenyra osa un regard, devant s’habituer à cette nouvelle lumière plus ténue conférée par les torches accrochées çà et là des murs de pierre. Au terme d’un silence interloqué, la dame-dragon proposa qu’elles poursuivent leur évolution au cœur du temple. Elles avancèrent prudemment jusqu’à l’unique ouverture qui leur tendait les bras. Qu’en serait-il de la prochaine épreuve ? Devaient-elles s’attendre à plus de danger ? Cette fois, les membres de Daenyra frémissaient d’incertitude et d’appréhension quant à la suite de ce défi manifestement imposé par les Dieux, ou du moins Caraxès. Une épreuve de foi qui n’était guère pour lui plaire entièrement, intérieurement si peu résolue à la dévotion des Quatorze. Toutefois, elle comptait sur la présence de la prêtresse pour apaiser un quelconque soupçon divin.

La pièce qu’elles découvrirent était parsemée de colonnades soigneusement ouvragées. Même les murs étaient illustrés de nombreuses gravures que la Tergaryon n’eut guère le privilège d’étudier. D’autres silhouettes apparaissaient tour à tour parmi elles. Elle craignit à une illusion, création de son esprit ou d’une volonté plus malicieuse. Mais toute l’équipée qu’elles composaient au départ fut réunie au cœur de cette salle qui les mit à l’épreuve une nouvelle fois. Le passage derrière elles se referma d’un seul coup, les enfermant de nouveau dans une pièce du temple. En son centre gravitait un orbe lumineux, étincelant de cette lueur étrange et verte. La fumée les enroba progressivement en dépit du mouvement de recul de la noble pour tenter d’échapper à ces effluves méphitiques. Une pression terrible dans son thorax la saisit tandis qu’un haut-le-cœur l’agitait à cette fragrance insupportable. Ses yeux se redressèrent sur des ombres qui s’avançaient vers elles. Leurs voix résonnèrent tel un grondement sinistre et assourdissant. Et lorsqu’elle sentit qu’on infiltrait une part d’elle, sa bouche s’ouvrit sur un cri qu’elle ne fut pas sûre de prononcer. Ses mains se plaquèrent sur ses oreilles pour étouffer ces voix douloureuses qui tonnaient. En vain. Elles avaient introduit sa tête, la livrant toute entière la merci de cette entité. L’environnement autour d’elle s’effaçait pour se reformer en des silhouettes familières et malheureuses, grotesques et informes. Chacune lui déchirait le cœur. Elle ne sentit pas ses jambes qui renoncèrent à la porter, assaillie par toutes ces images atroces et malmenée par ces voix dissonantes et impérieuses. Le cours des événements défilait à reculons, imposant à Daenyra des scènes qui peuplaient encore ses cauchemars. Le Grand Effondrement, l’empoisonnement de son père… puis tout s’évanouit pour ne plus lui présenter que le visage d’Aenar. Fantôme tortueux qui déclencha des sanglots malheureux au creux de sa gorge. Puis les images se déformèrent pour lui évoquer les souvenirs d’autrefois, de ses longues solitudes, de ses langueurs, de ses faiblesses. Elle éprouva la rage et l’impuissance, le dépit et la résignation. Ce don qui revêtait tous les aspects de la malédiction. Ce don qu’on voulait lui arracher de la bouche. L’orgueil et la colère voulait le conserver captif de son cœur, à l’abri de la vérité car elle niait l’évidence parfaite les Dieux avaient fait cela dans un but précis. Un but qu’elle n’avait pas encore réussi à identifier, la forçant à haïr ceux qu’elle devait craindre. Hélas, la douleur était bien trop forte, trop intolérable en dépit de toutes ses batailles orgueilleuses. Dis-le, Daeny… Dis-le juste une fois. murmurait cette voix tant chérie à laquelle elle tentait de se dérober pour la première fois. Pourtant, à une nouvelle pique d’agonie, ses lèvres s’entrouvrirent sur un murmure honteux, refoulé, caché. « Don… » Son don, le sien. Ce fardeau qu’elle portait depuis tant d’années et qui la rendait si étrangère à elle-même. Cette affreuse capacité qui l’éloignait de la force des Tergaryon. Ce don maudit. Maudit par les Dieux.



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La Mer Déchaînée
Les trésors des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Je restais paralysée, tétanisée par ces voix semblant venir à la fois de nul part et de partout à la fois. J’étais une habituée du monde des dieux et à leur manifestation, mais je n’ai jamais rien vécu de similaire. je n’ai pas peur, peur n’est pas le bon mot. c’est une expérience… sans comparaison possible… un mélange de sentiments et de sensations diverses, à la fois effrayantes et rassurantes, agréables et horribles, jusqu’à ce que les ombres se mettent à parler. enfin parler… leur… sa… voix commence alors à résonner dans ma tête.

alors que la voix s’adresse à moi, je suis prise d’un violent vertige, et peine à rester droite. quelque chose que je désire… mais que j’ai refusé? j’ai beau réfléchir, je ne vois rien. j’ai toujours grandi dans l’idée que j’allais rejoindre le temple, que c’était ma destinée, que c’était ce que les dieux avaient prévu pour moi… et c’est tout ce que j’ai toujours voulu… à moins que…

Je m'effondre à cette réalisation, tandis que les voix résonnent dans ma tête.  Ma propre voix intérieure se mêlant à celle de l'anachorète du dieu de la mer, jusqu'à ce que je ne sois plus capable de les distinguer. Puis j'entend ma voix, tremblante, franchir la barrière de mes lèvres pour prononcer ces mots :

"Un enfant…"

Je porte la main sur mon bas-ventre. Oui, cela ne peut être que ça… la seule chose que j'ai désiré, sans jamais l'admettre… je me suis voilé la face car j'avais exclu la possibilité d'une grossesse, mais les signes sont là depuis quelques semaines… et j'aurai dû les reconnaître, les ayant déjà vécus. Mais sans doute étais-je trop orgueilleuse pour envisager que cela puisse se produire. En la seule chose que j'ai désiré… et que j'ai refusée...

J'ai toujours désiré être mère, même si je n'en ai eu conscience qu'après avoir rencontré Viserys… Mais j'ai toujours refusé ce désir. Je l'ai refusé en devenant prêtresse, en me consacrant toute entière aux dieux, en buvant cette potion… c'est pourquoi j'ai adopté Taerys. Mais porter un enfant… j'ai tout fait pour que cela n'arrive pas. J'ai surveillé mes cycles, utilisé les décoctions du temple… Alors comment ?  Comment cela a-t-il pu arriver ?  Est-ce là la volonté des dieux? Et que dois-je faire maintenant? Je ne pourrais pas survivre à une autre perte… je ne pourrais pas ôter la vie à un autre enfant… et le devrais-je seulement, si cet enfant fait partie des plans divins ? Je ne sais plus.

Je ne cherche même pas à me lever, alors que mes compagnes d'infortune sont soumises à cette même épreuve… je pense à la seconde partie de l'énigme… la réponse ne pourra pas sauver celui qui me l'a donné… Je sais qui est l'homme en question, c'est Aeganon… Il est le seul homme à avoir profité de mes faveurs depuis mes derniers saignements. Serait il en danger? Affronte-t-il, de son côté, le jugement des Dieux ?

Je revois alors cette vision, cette rivière de sang coulant dans les rues de Valyria, de ces cadavres jonchant les sièges du sénat, et de cet homme, à mes côtés… j'ai toujours cru que cet homme était Aeganon… mais s'il ne s'agissait pas de lui?

Mais de quelqu'un qui lui ressemblerait trait pour trait…

Quelqu'un comme un fils...

Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t158-daenerys-maerion-dem
Event 3 – les trésors des profondeursDaenerys Maerion & les autres
Mhysa Faer – Event 3 & Année 1066, mois 9
Les deux femmes avaient discuté longuement avant qu'elles ne soient interrompues par la venue d'un être étrange et fantomatique. Il réclamait son corps, un corps qu'on lui avait pris. Si l'épouse du Sénateur parlait bien, la Maerion, elle était plus sur la réserve même si elle tentait de canaliser sa voix pour ne point parâtre effrayée. Elle était la fille d'une Lumière de Sagesse après tout. Alors Daenerys posa quelques questions qui restèrent sans réponse. Déjà elle eut l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds et les deux femmes se retrouvèrent dans une grande salle où Daenerys reconnut, après un temps d'adaptation les silhouette de leurs autres compagnes.

La pièce était sombre ce qui ne présageait rien de bon et soudain, un orbe se mit à voler devant elles tous et des ombres autour d'elles. Les yeux de la Maerion les fixèrent aussi longtemps qu'elle put jusqu'à ce qu'elle ait la désagréable sensation qu'elles voulaient lire en elle, entrer en elle comme pour découvrir ses plus terribles secrets. Et des secrets, Daenerys en avait un certain nombre. La sensation était désagréable, vraiment. Cela bourdonnait dans ses oreilles et elle entendait une voix, une seule qu'elle aurait reconnu entre milles. C'était celle de sa sœur Meleys, morte il y a quelques années déjà. Daenerys écarquilla ses yeux autant qu'elle pouvait, surprise qu'elle était et cela ne s'arrangea pas lorsque sa sœur apparut véritablement devant ses yeux. La jeune femme eur un mouvement de recul alors que sa sœur avançait doucement vers elle. Meleys ouvrait les bras comme dans un geste d'embrassade, une de celles qui avaient le don d'apaiser sa cadette. Pourtant, le regard dd l'aînée des Maerion n'avait rien de vivant ni de chaleureux. Au contraire ils étaient plein de reproche, un reproche silencieux mais que la jeune femme percevait malgré tout.

Un puis il y eu cette question qu'on lui posait en elle. Ce n'était pas la voix de Meleys, ce n'était d'ailleurs pas elle qui questionnait sa sœur. C'était autre chose. Mais cette voix lisait en elle comme dans un livre ouvert et s larmes de sang roulèrent le long de sa joue. Non, elle ne cautionnait pas les agissements de sa famille, elle ne voulait pas non plus entendre parler de tradition, pourtant face au regard implorant de sa sœur, silencieux mais qui voulait tant dire, elle se surprit elle même lorsque de sa propre bouche le mot fatidique en sorti : mariage... Oui c'était sa  réponse face à Caraxès, face à ces dieux qui lui demandaient tant de sacrifice. Son mariage avec son frère Jaehaegaron, elle devrait s'y conformer, elle ne le devait pas tant pour sa famille que pour Meleys qui l'implorait de ses yeux qui s'étaient adoucis et devenus si aimant. Par amour pour elle, elle renoncerait au sien, cela serait son secret. Pas pour son père, pas pour sa mère et encore moins pour Aerys qui la repoussait tant à chaque fois qu'ils se voyaient. Lui, le faisait par crainte et par respect des traditions, elle agirait pour cette sœur tant aimé et qui portait le même nom que la déesse qui a vu éclore les sentiments de la jeune femme. Mais elle ne serait jamais Meleys et le jour où elle serait à la tête des Maerion, certaines choses chanteraient, c’était le prix que sa famille allait payer pour avoir forcé un cœur à renoncer à l'objet de son bonheur.

Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
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Event : La Mer Déchaînée
Le trésor des profondeurs

Mhysa Faer, an 1066, dernier jour du mois 9

Après les dernières paroles prononcées par Daenerys Maerion, le silence se fît. Durant un bref instant, il faisait si lourd que les dames en vinrent à se demander si elles n’avaient pas toute perdu l’ouïe. L’esprit, le spectre, l’ombre… le dieu ? Qu’importe, l’entité éthérée patientait mais n’avait guère de réserves. Ou bien était-elle suffisamment omnisciente pour savoir qu’elle avait obtenue toutes les réponses qu’elle pouvait recevoir en ce jour ?

De l’orbe jaillit soudainement une lumière si aveuglante qu’elle continuait d’assaillir la rétine même une fois les yeux fermés. D’une vibration surnaturelle qui emplit les tympans, le monde changea. Un chuintement plus tard et les six femmes étaient tenues côte à côte dans un espace complètement blanc et infini. Il n’y avait ni ciel, ni sol, ni mur, ni rien. Le vide absolu et froid, comme un voile sphérique – ou cubique ? L’air était tiède sans être froid, il n’y avait aucune odeur, ni aucun son. Leurs pieds semblaient reposer sur un sol invisible qu’elles ne sentaient pourtant pas. Les six dames étaient comme suspendues au milieu de l’infini. Lorsque les voix parurent de nouveau, elles emplissaient leurs oreilles car elles provenaient de partout à la fois, comme si toutes les silhouettes aperçues plus tôt leurs criaient directement dans les oreilles. Les paroles étaient assourdissantes.

« Don. Enfant. Mariage. »

La dernière syllabe résonna étrangement dans ce vide qui ne pouvait être catégorisé autrement que comme absolu.

« Et le silence, pour d’autres. Ne pas se révéler à l’Éternel est une faute. En groupe vous êtes venues, en groupe vous repartirez. Et en groupe, vous recevrez récompenses et corrections. Car groupe, vous êtes. »

La voix se tût, résonnant dans les oreilles de chacune. Peu à peu, l’environnement se changea. Des teintes très diffuses commencèrent à perturber l’uniformité du blanc autour d’elles. Des odeurs parvinrent à leurs narines tandis que des sons lointains semblaient s’approcher. Peu à peu, comme un banc de brume matinal, les couleurs montèrent de partout à la fois, commençant à dessiner des formes et des images dansantes. Les odeurs et les sons se firent plus prégnants.

Tout devenait clair et les images prenaient enfin sens. Les dames se trouvaient désormais dans une rue pavée, entourée de hauts bâtiments glorieux. Le bruit des pas de l’armée qui défilait engloutissait tout le reste. Le martèlement des pavés par des milliers de pieds et de sabots n’égalait que les reflets du soleil rouge qui luisait sur les cuirasses de bronze et d’acier. Des légionnaires de Ghis marchant au pas défilaient devant deux têtes couronnées aux traits impossibles à déterminer. Derrière les deux couronnes, flottait au vent une immense bannière blanche sur laquelle était frappée une étoile cerclée à sept branches. Derrière les légionnaires, des cavaliers en armure lourde et aux longues lances portaient des boucliers sur lesquels étaient peints des dessins différents et des motifs uniques : des aigles, des lunes, des étoiles, des chevaux, des sangliers, des motifs tous différents. Et derrière eux, au loin, émergeant des bâtiments qui bouchaient la vue au-delà de la place, la tour immense du Conseil des Cinq de Valyria.

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La vision se modifia alors pour présenter une succession de tableaux sur lesquels les yeux des femmes valyriennes et sarnore ne pouvaient à peine se poser. La Rhoyne apparût la première, non loin de Volantis dont le rempart noir était identifiable mais ne dissimulait pas l’incendie immense qui ravageait la ville de long en large. Le fleuve était jonché de cadavres. Puis ce fut le tour d’Oros, l’une des grandes cités valyriennes, qui apparût intacte un instant, et après une explosion lointaine d’une ampleur inimaginable, qui fût frappée par une déflagration d’un air si chaud que les tours de la plus belle cité du Centre de Valyria furent jetées à bas, que la pierre s’envola dans le vent et que les habitants étaient vitrifiés sur place.

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L'enchaînement ne s'arrêta pas là. Il montrait ensuite des cités plus distantes, à l'architecture radicalement différente mais que pillaient et mettaient à sac des hordes de guerriers à cheval, traînant derrière eux les statues et idoles renversées des temples de Sarnath et Sathor. On y voyait des cités en feu, des champs brûlés que l'herbe recouvrait peu à peu, et la civilisation qui reculait face à la nature sauvage des plaines d'Essos. On y voyait également des soldats valyriens dont l'un d'eux avaient les traits du frère d'Herya, ce dernier faisait face avec rage et force à des adversaires toujours plus nombreux avant de finalement succomber alors qu'une hache lui broyait le crane en deux parties distinctes.

Le tableau s’arrêta un instant sur une scène plus intime. Certaines reconnaissaient l’endroit pour être Castel Maerion, demeure de la famille éponyme. Sur le sol de marbre rouge, un homme à la crinière poivre et sel chutait lentement, se tenant le cœur. Il semblait s’allonger à même le sol et lorsqu’il se retourna pour regarder vers le ciel, toutes purent reconnaître les traits de la Lumière de Sagesse Arraxios Maerion alors qu’il rendait son dernier souffle.

« L'or et l'argent ne font pas tout. »

La vision se troubla et déboucha sur un ultime tableau dont la scène dépeinte ne faisait aucun doute. Les odeurs de souffre étaient celles d’un volcan. Une longue procession au flambeau gravissait les flancs noirs du grand mont cracheur de feu. A sa tête, des prêtres entouraient une dépouille. Le faste et l’ampleur de la procession laissaient deviner la mort d’un personnage illustre dont l’identité ne pouvait faire que peu de doute. Une vague de tristesse frappa alors les femmes, toutes origines confondues, avant d’être bien vite suivie par un déferlement de peur qui menaça de leur faire perdre la raison. Une terreur sourde, comme on en ressent face à la fin du monde, vint leur broyer les entrailles alors qu’elles faisaient face à cette procession funéraire qui s’éloignait vers le cratère du volcan.

Enfin, l’obscurité les prît toutes et les engloutît.

Lorsqu’elles se réveillèrent, elles étaient allongées sur le pont d’un navire revenant vers Mhysa Faer, entourées de mages et de prêtres. L’esprit encore chamboulé de leurs aventures sous-marines, les dames pouvaient néanmoins souffler. Elles étaient tirées d’affaire et, leur assuraient les prêtres, elles avaient reçu la bénédiction de Caraxès. Eux seuls savaient toutefois ce que cela signifiait puisque les dames, elles, en pensaient sans doute autre chose.



Le mot de la fin

Merci à toutes et à tous pour votre participation à cet évent [Event 3] - Les trésors des profondeurs 2043654651




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