Le Deal du moment : -20%
Oceanic – Climatiseur monobloc réversible ...
Voir le deal
254.99 €

avatar
Invité
Invité

Alyrea Lyseonft. Jessica Chastain
Pseudo/surnom : ITW, et Aly que je peux reprendre avec ce personnage !
Âge : 26 ans, un an de plus au compteur, toujours toutes mes dents, même celle de lait
Pays/région : France
Comment as tu connu le forum ? C’est mon chez-moi !
Un parrain ou marraine ? oui ? non ? La réponse D ? Je devrais m’y retrouver
Crédit avatar et gifs : Jojofeels
Quelle est ta pâtisserie préférée ? Toutes celles qui n’ont pas d’œufs
Un dernier mot pour la route ? écrire ici
avatar
Titres : Mage du Cinquième Cercle, spécialisée dans l’Incantation Runique
Âge : 39 ans
Lieu de naissance : Palais Lyseon, Valyria
Situation maritale : Officiellement célibataire, ayant échappé aux fourches caudines du mariage et tentant de repousser à nouveau l’éventualité, officieusement en couple depuis de nombreuses années, dans l’ombre et le secret.
Statut du sang : Pur, remontant à l’un des fondateurs de la glorieuse civilisation valyrienne
Type de personnage : Inventé
Groupe : Mage

Caractère : Pondérée – Dissimulatrice – Curieuse – Maniérée – Observatrice – Pédante – Charismatique – Exigeante

Ici, vous parlez du passé de votre famille, de ses exploits passés ou présents, de ses déboires comme de ses richesses. Parmi les noms connus de Valyria, rares sont ceux qui résonnent avec autant de majesté que celui des Lyseon, qui font tous remonter leur ascendance à cet éponyme célèbre qui reçut, avec Vaekar et Riahenys, la bénédiction d’Arrax en rencontrant la progéniture d’Aegarax et en la domptant, avant de fonder la civilisation valyrienne. Certes, l’aura de la glorieuse lignée a pâli, depuis le coup d’Etat contre la Triarchie par les Dragons Verts. Mais sur le sang versé, les Lyseon se sont relevé, et ont continué à marquer l’histoire de Valyria, leur héritage dont ils ne sauraient s’éloigner. Ils ont offert nombre de glorieux généraux et Seigneurs-dragons, et leurs prouesses militaires ne sont plus à décrire. Plusieurs lignées de prêtres de Vaghar, l’auguste dieu de la guerre, viennent également de leurs rangs. L’argent se fait rare, mais la grandeur demeure, à moins que tous ne s’y raccrochent parce qu’il ne leur reste que leur nom pour briller.

Parmi les nombreux Lyseon à arpenter Valyria, plusieurs branches cadettes se disputent la proximité avec la branche aînée – quoique cette dernière soit sujette à caution depuis la guerre contre Ghis. Certaines se sont complus dans leur statut de clients de la branche principale et ont vécu sur les miettes restantes de la fortune familiale depuis longtemps asséchée. D’autres ont été plus proactifs, et avec plus ou moins de succès. Parmi ces derniers, on trouve la branche fondée par Valarr Lyseon, qui réussit à gagner au bras de fer durant son service militaire dans des circonstances qui nécessitent au moins trois heures de récit savamment agrémentées d’alcool fort pour être contées à leur juste valeur, une mine de fer qui se révéla particulièrement rentable, surtout grâce aux connexions familiales avec l’armée et à l’augmentation des besoins. Bien que modestes comparés aux revenus d’autres familles, ces subsides sont parvenus à rendre la famille relativement prospère, et font la fierté de ce modeste cadet qui revendique discrètement ne pas être uniquement un des innombrables Lyseon arpentant le Palais familial.

Ayant épousé sa cousine Daela Lyseon, issue d’une autre branche cadette, Valarr se révéla un époux fougueux et fut récompensé de son empressement par la naissance d’un fils, Aemon Lyseon, digne héritier de son paternel et chevaucheur de dragon doué, quoique porté à égale proportion sur la ripaille et la ribaude. Après ce dernier vint une fille, Alyrea Lyseon, que les dieux, à sa surprise, décidèrent de destiner au Collège de Magie, avec des augures favorables, en la marquant d’une chevelure atypique qui donna quelques doutes à l’heureux géniteur sur sa paternité. Ainsi fut fait, car la volonté des Quatorze ne saurait être défiée par ceux qui, les premiers, avaient été comblés de leur faveur. Ensuite naquit encore une fille, deux ans plus tard, baptisée Aela Lyseon, à la beauté aussi formidable que celle de sa mère et enviée par de nombreux prétendants avides. Puis, le couple parut considérer que le devoir familial était accompli, et que trois enfants suffisaient largement à leur bonheur, ou plutôt au manque d’enthousiasme pour une nouvelle grossesse de Daela, qui après trois enfantements en quatre ans, estimait avoir amplement fait son devoir.

Au seuil de l’âge adulte, la question du mariage d’Aemon se posa. La logique aurait voulu que l’aînée des deux sœurs, Alyrea, s’y emploie. Son cœur pris ailleurs, et n’éprouvant aucun attrait pour son frère, tout en ayant recueilli habilement les soupirs de sa cadette lors de ses visites, cette dernière se pâmant devant la belle allure martiale de l’héritier – et apparemment aveugle aux tâches de vinasse sur sa si belle toge – joua les entremetteuses entre les deux, avant, l’union consommée avant l’heure et surtout avant le rêve de Meleys de sa cadette , de se draper dans sa dignité d’offensée et d’accepter « pour l’honneur de la famille » de s’effacer. Ses parents furent donc fâchés envers les trompés, et la rouée s’en sortit aisément. Le mariage entre Aemon et Aela put donc avoir lieu, mais ne produisit que deux filles, Haelena Lyseon et Daera Lyseon, à la grande fureur d’Aemon.

La guerre contre Ghis priva la famille de son patriarche, Valarr, qui périt courageusement sur le champ de bataille aux côtés de son cousin Gaemon, de la branche principale. Le Grand Effondrement emporta la belle Aela, privant ses deux filles de leur mère, et son mari d’une épouse à même de produire le fils tant désiré. Désormais chef de famille, ce dernier tente tant bien que mal de rentrer dans un costume mal taillé pour lui, et s’est mis à lorgner davantage sur le ventre de sa sœur que sur ses conseils pour maintenir la modeste fortune familiale. Et Alyrea, qui sent le danger, alors même qu’elle avançait prudemment en secret pour conclure enfin son propre projet matrimonial, cherche une remplaçante suffisamment malléable pour la jeter dans les bras d’Aemon …

Outre la branche cadette à laquelle appartient Alyrea, la famille Lyseon peut compter parmi ses membres la veuve de l’ancien chef de famille et son fils, encore très jeune, son nouveau chef de famille – à la légitimité parfois contestée à voix basse en faveur du fils de Gaemon – le Sénateur Vaerys Lyseon, héros de la guerre contre Ghis, ainsi que les branches cadettes composées des descendances d’Aenyx, Tyraevor et Visegaron Lyseon.

Que pensez-vous de l’esclavage à Valyria ? Qui dit esclaves dit plus de sacrifices disponibles pour les mages. Cette pensée est peut-être réductrice, mais elle n’en est pas moins véridique. Pendant des siècles, les recherches occultes n’ont pu progresser – et certains rituels se réaliser – qu’en puisant dans le mince vivier des condamnés à mort ou des fanatiques s’offrant librement. L’esclavage a eu le grand avantage de décupler les capacités des mages, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur puissance à venir et l’horizon de leurs expérimentations s’en trouve décuplée. Alors oui, quelque part, Alyrea est sans doute un peu gênée de voir l’introduction de cette pratique étrangère dans les traditions valyriennes. Mais pragmatique, elle n’en ignore ni les possibilités pour sa famille, ni l’attrait en tant que mage.
Quel futur envisagez-vous pour votre personnage au sein de Valyria ?  Quoique éloignée depuis de nombreuses années des affaires familiales, et préférant que cela reste ainsi, Alyrea a temporairement dû s’y plonger davantage, d’abord en raison des deuils vécus par sa propre famille et des vues sur sa personne de son frère aîné Aemon qu’elle tente de contourner, mais également eu égard à la succession contestée de Gaemon. Son soutien, en tant que Mage du Cinquième Cercle, n’a pas le poids des chefs des branches les plus influentes, mais n’est pas entièrement sans intérêt. En travaillant pour conserver les mains libres sur son existence, elle pourrait parvenir à conserver sa liberté, et à terme, être réunie avec son amant, officieusement ou officiellement, bien que ce rêve caressé en secret lui paraisse souvent hors d’atteinte.

Ambitieuse dans ses recherches, Alyrea convoite le titre d’Archimage dans sa spécialisation, et compte mettre en avant ses expérimentations fructueuses auprès des bonnes personnes, y compris en nouant des alliances en haut lieu si cela est nécessaire. Traditionnellement plutôt partisane d’une neutralité des Collèges dans les affaires politiques, qui lui évite une pression familiale supplémentaire dont elle s’est passée avec délectation, la situation actuelle la pousse à envisager, éventuellement, un glissement à son profit … si, et seulement si cela peut l’aider à résoudre ses problèmes.
Voyez-vous d’un bon œil l’influence de l’armée à Valyria ? La question est complexe pour une Lyseon. Par coutume familiale, la réponse ne peut être que positive, tant par loyauté envers une institution à laquelle tant des membres de la lignée ont sacrifié, que par pur calcul. Pour autant, Alyrea n’est pas certaine que cette montée en puissance profite à l’antique famille. Elle voit que les figures montantes de l’armée et de la faction militariste se trouvent plutôt parmi les nouvelles familles enrichies, qui à défaut de gloire, ont l’argent pour acheter leur rang. Si les Lyseon veulent en profiter, ils devront se montrer meilleurs intrigants que guerriers, ce qui n’est pas vraiment dans leur caractère – du moins, pas de la manière intellectuelle et pondérée qu’elle envisage comme la solution la plus pragmatique et vouée au succès.

En tant que mage, l’influence de l’armée pose la question de conquêtes futures, et donc de la participation des praticiens des arts sorciers à ces dernières. Il serait idiot de se priver de talents aussi destructeurs – et en tant que dévouée servante d’une des branches au potentiel le plus effroyable de toutes celles enseignées au sein des Collège, Alyrea ne peut nier l’attraction qu’une telle éventualité exerce sur elle.

avatar
Invité
Invité

Fiat luxLe premier jour du reste de ta vie
Brûle de t'élever
Les novices se rassemblaient dans la large cour qui faisait face au Collège de Magie, sous les regards statuesques des plus grands adeptes que l’endroit ait comptés, figés pour l’éternité dans les attributs de leur gloire, et celui tout aussi impavide d’Alyrea Lyseon, qui, bras croisés et œil impassible, les observait avec une curiosité difficilement perceptible à l’extérieur, et qui pourtant pétillait de son iris lavande, symbole de sa noble ascendance, que ne trahissait pas sa chevelure à la teinte si particulière, à Valyria. Sang pur, elle l’était pourtant, et issue d’une des lignées les plus augustes de la péninsule, remontant à l’un des Fondateurs en personne, d’un des trois bénis par Arrax en personne pour recueillir le compagnonnage des enfants d’Aegarax, ces merveilleuses créatures qui faisaient la force de leur peuple, et sa gloire. Celle de leur famille, avec le temps, avait pâli : les ambitions des uns défaisaient celles des autres, et les Lyseon n’avaient pas failli à cette loi d’airain, déchus de leurs ancestrales prérogatives de présider au destin des valyriens par de plus ambitieuses et jeunes lignées. Le prestige était demeuré, rehaussé par l’apparat guerrier des Lyseon, qui engendraient si facilement militaires talentueux, stratèges doués et Seigneurs-Dragons terribles, voire prêtres enflammés. La fortune, elle s’en était allée, au propre comme au figuré. Telle était la marche du monde, et plût aux dieux que certains s’extirpent de cette fatalité pour forger leur propre destin. C’était cela, que le Magister s’apprêtait à dire aux jeunes gens rassemblés. Qu’ils n’étaient plus uniquement un nom. Ils étaient des mages, au service de Valyria et du savoir. Ils étaient à la fois une individualité familiale, et une entité soluble dans le collectif représenté dans le Collège. Charge à eux de ne pas l’oublier pour progresser, et ne pas se perdre en chemin. Avec un sourire torve, Alyrea répétait à voix basse toutes les paroles de ce premier discours, pratiquement immuable, et ajouta mentalement que s’ils ne le comprenaient pas, l’Epreuve des Nerfs se chargerait de le leur enfoncer dans la cervelle … ou de les disqualifier totalement. Rien n’apprenait autant l’humilité que la corvée de latrines, surtout à l’âge où l’innocence enfantine cède à la place à l’orgueil adolescent, potentiellement rehaussé par les discours de parents trop sûrs de leur place et de leur sang. Elle en avait fait les frais, après tout, et pour le meilleur. Une image d’elle-même, les bras crottés et une serpillère en main, suant et ahanant à grosses gouttes, courbée comme la dernière des souillons, lui revint en mémoire. Qu’auraient dit Valarr et Dalea Lyseon en voyant leur fille ainsi ? Sûrement pas ce que nombre de ses camarades de plus basse extraction s’était dit : qu’il s’agissait d’une juste rétribution du destin pour être trop bien née, et n’avoir pas assez trimé. Heureusement, elle avait appris, et compris la leçon, au-delà de la rage adolescente. Un mage au sang le plus pur qui soit serait toujours désavantagé face à un rival moins avantagé par le sort, mais infiniment plus précautionneux et méthodique. Bien entendu, surtout en matière de sang-magie, nier les bénéfices de naître dans de telles lignées aurait été idiot : ils en avaient tous conscience. Mais bien des prodiges étaient morts d’avoir été trop sûrs d’eux, et de la fange, certains savaient s’extraire à force d’intelligence et d’abnégation. Dans leur grâce comme dans leur malédiction, ils étaient égaux. Quand bien même certains auraient pu considérer qu’entre égaux, quelques-uns l’étaient plus que d’autres.

Amusée malgré elle par les regards mi-fascinés, mi-craintifs des jeunes écoutant le vénérable Talaegar Perzygon, Alyrea se souvint de son arrivée au Collège, un quart de siècle auparavant. Après avoir connu une enfance privilégiée dans le cadre impressionnant du Palais Lyseon, au contact de son frère Aemon et de sa sœur Aela, son père avait jugé qu’il était temps qu’elle accomplisse son destin et rejoigne le Collège. Le déchirement n’avait pas réellement été présent : depuis sa Lecture des Flammes, à la naissance, et l’annonce de ce que les dieux lui réservaient, à la surprise générale, Alyrea s’était sentie à l’écart, observant avec un rien d’envie les jeux de son aîné et de sa cadette avec leurs dragonnets, ainsi que les prouesses de la ménagerie familiale. Pourquoi donc cette puissance naturelle pour leur glorieuse lignée lui était refusée ? D’aucuns avaient dit que les dieux l’avaient marqué, et qu’ainsi, elle accomplissait leur volonté. L’explication avait au moins eu le mérite d’assécher les remarques peu amènes sur son physique, ainsi que les rumeurs persistantes de bâtardise l’entourant, compte tenu de son physique dissemblable à celui de sa famille. Aemon, petit mais déjà à bien des égards aussi féroche qu’un Lyseon adulte, se plaisait, avec toute la malignité dont sont capables les jeunes humains, à lui rappeler qu’elle ne lui ressemblait pas, et qu’il espérait que leur progéniture n’aurait pas l’idée saugrenue de prendre de son côté, afin de ne pas ternir leur branche cadette. Sûr de sa force en tant que mâle et héritier, ayant déjà compris que la coutume familiale le destinait à sa sœur, il ne cherchait nullement à obtenir ses faveurs, puisqu’il les obtiendrait de toute façon. Quant à Alyrea, la perspective lui paraissait baroque, et ses yeux s’emplissaient de glace quant elle contemplait ce frère avec lequel elle partageait si peu. Là où Aemon était pétulant et actif, sa sœur était calme et observatrice, capable de demeurer dans un silence de plomb pendant des heures, à contempler les alentours ou les autres humains, paraissant trouver un intérêt particulier à leurs gestes et à leurs comportements. Difficile de percevoir la passion des Lyseon dans ce regard placide. Et pourtant, c’eut été commettre une erreur terrible que de se fier à cette apparence, car les mémoires les plus longues sont souvent les plus dangereuses.

L’arrivée au Collège avait été un choc autant qu’une opportunité. Pour la première fois, Alyrea avait réellement côtoyé des pairs provenant de tout Valyria, et de tous milieux – bien que la vraie roture soit tout de même fort rare, privilège du sang oblige pour la pratique de la magie – en dehors des serviteurs et clients de sa famille. Et pour la première fois, il avait été impossible de faire valoir son nom pour se placer au-dessus d’eux. L’observatrice n’avait pas mis longtemps à le comprendre, et à s’adapter. Viendrait un temps où ils se courberaient naturellement devant elle … quand elle aurait gagné leur respect, et leur crainte. Cette ambition secrète guida ses premiers pas. Elle se fondit avec une facilité presque suspecte dans la masse et fraternisa sans problème avec ses camarades, s’attirant la sympathie de ceux qui appréciaient de frayer avec un nom connu ne leur décochant pas de mépris trop ostentatoire.
Cette disposition d’esprit lui permit de comprendre les méandres de la nature humaine, et d’en tirer profit. Quelques personnes, utilisées au début comme les autres, parvinrent à se frayer un chemin jusqu’à son cœur et à obtenir son amitié. Une seule, cependant, parvint à l’avoir sans aucun calcul. La trentenaire se souvenait encore de ce premier jour, de ces maudites latrines, de sa honte mortifère, et de la présence silencieuse qui s’était rapprochée, qui lui avait tendu la main, et qui l’avait aidé à finir sa partie, sans avoir commencé la sienne. Le garçon avait les cheveux sombres du Nord de Valyria, même si son nom appartenait à une famille qui s’était distinguée, fut un temps. Pas suffisamment pour être considérée à l’égal d’une Lyseon, mais tout de même. Il avait surtout un joli sourire, et une présence apaisante. Et puis, in fine, le plus important, c’est qu’il l’avait aidée, l’encourageant dans cette tâche ingrate, lui montrant gentiment comment se servir de ces instruments pourtant si communs. La grande aristocrate était descendue de son piédestal, et constatant qu’elle n’avait pas d’autre moyen de s’en sortir, avait accepté cette aide, puis lui avait rendu la pareille pour nettoyer sa propre portion. Certains liens indéfectibles naissent dans la grandeur et la gloire. D’autres, dans la puanteur, la crasse et la sueur. Il était possible que les secondes dépassent encore en intensité les premières.

Une haute silhouette se glissa à ses côtés, posant une main sur son épaule, tandis qu’elle observait les novices se diriger vers l’intérieur du Collège pour le découvrir. Un mince sourire passa sur son visage grave, et elle passa furtivement ses doigts sur la poigne de l’homme, la caressant délicatement, y traçant l’ébauche d’une rune, comme pour l’ensorceler, plaisanterie douce entre eux. Le contact, comme toujours, l’avait électrisé, et son regard s’était assombri. Se maîtrisant, elle lui fit signe de se reculer, et tous deux regagnèrent l’intérieur pour continuer à observer la cérémonie après s’être réuni en haut des marches de marbre qui menaient jusqu’aux quartiers supérieurs du Collège. Nombre des mages de haut rang présents étaient rassemblés, du moins ceux présents entre les murs de l’institution, contemplant les plus jeunes. Il y avait même quelques visages moins âgés, qui se souvenaient sans doute de leurs sentiments mêlés, à cet instant. Dans les yeux d’Alyrea dansaient, à mesure que ses yeux se posaient sur de nouveaux mages, son parcours jusqu’au Cinquième Cercle, à une marche seulement des Archimages, ces gardiens des savoirs valyriens, dix hommes et femmes avec une puissance suffisante dans leur discipline pour tous les souffler d’un geste. Talentueuse et appliquée, méthodique et concentrée, la jeune femme avait surtout profité des leçons tirées de ses premiers jours au Collège pour passer outre son orgueil naturel, s’attirant les bonnes grâces de ses instructeurs. Calme et pondérée, elle n’était du reste pas de ces apprentis aventureux prêts à tout, et surtout à se brûler les ailes en tentant de voler comme les Seigneurs-Dragons qu’ils n’étaient pas. Le passage au Deuxième Cercle avait été relativement rapide, ainsi qu’au Troisième. Là, elle avait surpris sa famille en préférant chercher un mécénat en dehors de cette dernière. Cela avait plu à ses instructeurs, et lui avait surtout permis de côtoyer de nombreuses familles valyriennes, en dehors du cercle fermé des grandes familles du Sud notamment. Ainsi, elle avait cherché du côté des familles marchandes du Centre et du Nord, mais surtout des Guildes, s’attirant la faveur de certaines par ses runes précises et pratiques, capables de démultiplier la productivité d’un atelier en quelques minutes en distordant le temps, sans parler de ses enchantements de bijoux, qui ravirent la Guide des Orfèvres, cette dernière devenant son principal mécène, contre rétribution avantageuse pour eux également.

Déjà à l’époque, son talent pour l’Incantation Runique était évident. Certes, d’autres disciplines avaient également sa faveur, comme la Pyromancien ou la Manipulation Mentale. Pour autant, son imagination fertile autant que son esprit pratique et reptilien se conjuguaient à merveille avec les runes, trouvant sans cesse des moyens d’améliorer même les plus banales, et des applications nouvelles, allant de l’inutile au dangereux. Bien sûr, de telles recherches n’étaient pas sans complication : c’est ainsi qu’à vingt ans, Alyrea passa presque six mois alitée après l’explosion d’un enchevêtrement de runes mal calibré, alors qu’elle continuait ses recherches sur la distorsion du temps pour décupler les rendements des ouvriers. Le désastre manqua la tuer, et elle ne dut son salut qu’à une rune de protection très hâtivement prononcée, qui n’absorba qu’une partie du souffle. Il fallut tous les talents de son meilleur ami en Guérison, ainsi que ceux d’autres mages, pour lui rendre forme humaine, même si elle tint à garder plusieurs cicatrices, preuve de sa bêtise, ainsi que du prix à payer pour le savoir. La voie d’un mage n’était pas une de joie et de douceur, mais de labeur et de larmes. A son réveil, cependant, elle reprit ses études, nullement affectée dans sa soif de savoirs et de découvertes.

A présent, les novices partaient rejoindre leurs maîtres et la première distribution de corvée allait commencer. Cette fois, les autres mages ne suivirent pas, et Alyrea échangea un regard avec son compagnon, avant de s’engouffrer à sa suite dans les couloirs tortueux du Collège pour rejoindre la Bibliothèque, ce temple du savoir, cette ode à l’intelligence, ce réservoir de culture unique à Valyria, ou presque. Nostalgique, dès qu’elle pénétra à l’intérieur, les heures, jours, années presque le dos courbé sur les antiques tomes et le nez presque collé aux pages parcheminées lui revinrent en mémoire. Arpentant les allées, des images lui revinrent de révisions intenses, de rires étouffés, et de regards furtifs échangés. Ses yeux se coulèrent vers son double, qui semblait avoir eu les mêmes réminiscences. Un sourire en coin, il indiqua du menton un recoin particulièrement éloigné de l’endroit qu’ils connaissaient bien, et tels deux adolescents, ils s’y rendirent, se mordant les lèvres pour ne pas rire. Ce qui devient parfaitement impossible quand ils se retrouvèrent nez à nez avec deux jeunes mages du Troisième Cercle très occupés à réviser leurs leçons d’anatomie pour leurs cours de Guérison et d’Alchimie, manifestement, à en juger par le caractère très éruptif des échanges. Les deux amants se séparèrent, mais Alyrea secoua la tête, et dans un instant de complicité, elle porta son index à ses lèvres, avant de s’éloigner. Une fois sortis de la Bibliothèque, cependant, elle ne put arrêter le rire mélodieux qui s’échappa de ses lèvres. Son hilarité se tarit néanmoins rapidement quand elle vit l’expression de son comparse, et cette fois, les deux mages se dirigèrent à grandes enjambées jusqu’à sa chambrée.

La porte soigneusement refermée derrière eux, les deux mages se firent face pendant quelques instants … puis Lornaelon la souleva dans ses bras, décrochant un rire de gorge chez Alyrea, qui se laissa faire, enroulant ses jambes autour de sa taille pour le faire basculer avec elle quand il la déposa sur son lit. Une moue taquine apparut chez le guérisseur, qui souligna son éternelle volonté de l’emprisonner dans ses pentacles secrets, ce à quoi elle répliqua, approchant ses lèvres de son oreille en un murmure délicat, qu’il n’avait qu’à soigner sans plus tarder l’élan brûlant qui la parcourait. Sa langue passa doucement sur le lobe du Haeron, le mordillant allègrement, arrachant de légers soupirs à l’amant. Une goutte de sang s’échappa d’une morsure un peu plus forte, et elle en profita pour tracer avec lenteur un signe cabalistique sur sa main, avant de s’arracher la peau du majeur d’un coup de dent, pour apposer la même rune sur celle de son compagnon. A présent, leurs esprits étaient liés, et il entendait les battements de son cœur aussi bien qu’elle-même ressentait les émotions qui l’assaillaient. Le sortilège – un chef d’œuvre de l’art érotique du Collège de Magie, et une de ses créations personnelles les plus recherchées pour l’enseignement comme pour l’usage commercial – étendait sa toile entre eux, se faufilait dans les filaments de la Toile pour les enserrer encore plus qu’ils ne l’étaient, avec leurs membres et souffles entremêlés. Quelques mots prononcés permirent également de s’assurer que la pièce était entièrement insonorisée, puis les soupirs remplacèrent les incantations, et les mots moururent dans les bouches tentatrices et les baisers enflammés. Rien ne saurait jamais remplacer l’extase trouvée entre les bras de son meilleur ami. Jamais. Elle l’avait su dès leur première fois ensemble, contrevenant ainsi aux lois d’airain de sa famille, déjà, en succombant aux arts de Meleys avant son rêve. Très vite, l’amitié indéfectible qu’ils se portaient avait évolué, à moins que les sentiments aient toujours été présents et expliquent pourquoi l’orgueilleuse fille de Valarr Lyseron avait si vite accepté de frayer constamment avec le fils Haeron. Ou alors, cette étonnante compréhension qui les unissait instinctivement ne pouvait être que la résultante de la volonté des dieux, et cette dernière se passait des coutumes des hommes pour leur rendre hommage. Ce soir-là, ils s’étaient échappés des murs du Collège pour mener la vie d’ivresse de la jeunesse noble de Valyria, se rendant discrètement au théâtre, avant de partager un repas dans une taverne à l’abri des regards pouvant les reconnaître, avaient dansé, ri, chanté, bu. L’étincelle dans leurs yeux avait enflé, le désir avait irradié, et la folie avait parlé. Dans sa petite chambre du Collège, une fois de retour, ils n’avaient pas réussi à se quitter. Les mains s’étaient attachées, les voix s’étaient rompues, les vaines promesses personnelles s’étaient brisées, et leurs corps, comme maintenant, avaient basculé. Aucun regret le lendemain, malgré les répercussions possibles. Ils n’en avaient jamais eu. Et quand, quelquefois, les doutes arrivaient, la présence de l’autre suffisait à les apaiser. Ils savaient pourtant, dès le début, que leur liaison était vouée à l’échec, parce qu’elle était promise à son frère, et qu’il semblait que les Haeron désirent le lier à sa sœur. Elle était du Sud de Valyria, d’une lignée de Fondateur, à l’orgueil bien présent malgré sa place de branche cadette. Il était du Nord, d’une famille de commerçants, bien que descendants d’une héroïne glorieuse. Ils ne venaient pas du même monde : et pourtant, la collision de leurs deux hémisphères avait donné naissance à leur propre univers, fait de rires et de sourires complices, de discours passionnés et de recherches fiévreuses.

Pour protéger leur secret comme pour s’éviter une servitude désagréable, elle qui aspirait à un tout autre destin que d’être simplement la femme d’Aemon et de porter ses enfants, Alyrea avait dû ruser. Lors de son rêve de Meleys, traditionnellement en compagnie de son frère aîné, elle avait ensorcelé le vin qu’ils avaient partagé avant qu’elle ne parte pour la grotte, et les hallucinations qui l’avaient poursuivi avaient été suffisantes pour lui faire croire qu’il accomplissait son œuvre, alors qu’il était assoupi à ses côtés et qu’elle se satisfaisait sans aucune honte en pensant à un autre homme. En un sens, comme elle le lui avait avoué plus tard avec un sourire particulièrement évocateur, elle avait bel et bien passé son rêve de Meleys avec Lornaelon. Restait à résoudre la question du mariage. Durant ses séjours auprès de sa famille, la jeune femme avait vu les regards qu’Aela lançait à leur frère. Comprenant tout l’intérêt de cette découverte, elle se fit affable envers la benjamine, obtint bientôt sa confession, affecta les larmes de rigueur à l’idée de la priver de son grand amour, et rit sous cape de cette merveilleuse opportunité. Il suffisait alors de promettre de partager, de s’effacer, et de la pousser dans les bras d’Aemon, dont la toute-puissante virile se manifestait par une incapacité chronique à ne pas penser avec cette dernière, et trouva la chose ma foi fort à propos. Une sœur et une autre ? Pourquoi pas ! Et quand l’affront fut consommé, et découvert opportunément par leur père, la dernière pièce de cette tragi-comédie se noua, où l’offensée accepta de laisser sa place à sa jeune sœur, pour le bonheur de la famille. Elle put même déclarer avec le plus grand sérieux à son père qu’elle acceptait ce sacrifice mais n’envisageait point de remplaçant à un homme tel qu’Aemon, pas pour le moment du moins, et préférait vouer son existence à la recherche magique. Valarr n’osa pas insister – pour le moment – et la laissa s’éloigner définitivement des Lyseon pour consacrer sa vie à la magie, et à une relation sans issue qui la satisfaisait pourtant au-delà de l’imaginable. Certes, par soucis de réputation, pour couvrir leur liaison, ou simplement par jalousie quand Lornaelon épousa sa sœur, Alyrea prit des amants, officiellement, lors des célébrations rituelles. Plus discrètement, elle eut quelques maîtresses, mue par sa curiosité naturelle, y compris dans ce champ si particulier. Aucune aventure, aussi passionnée, suivie, plaisante soit-elle ne parvint à vaincre le puissant lien qui l’unissait au Haeron. Elles étaient ses amours contingentes, il était son amour nécessaire. Les murs du Collège s’amusaient de leur complicité évidente et de leur amitié ancienne et étonnante, qui perdurait à mesure qu’ils gravissaient une à une les marches de l’échelle des cercles de magie, chacun dans leur spécialité. Quelques amis d’enfance connaissaient la réalité de leur attachement, et s’employaient à les aider de leur mieux. Pour les autres, ils étaient cette paire inséparable, aisément reconnaissable dans les couloirs, et dont on supposait une relation relativement platonique, hormis les acceptables relations orgiaques, fort courantes à Valyria entre personnes de leur rang et évoluant dans des cercles rapprochées – comment mieux connaître ses proches qu’à travers l’acte charnel, après tout ?

Dans un soupir bienheureux, les amants retombèrent sur les oreillers, encore enlacés et les jambes complètement entremêlées. Ils restèrent ainsi quelques secondes, contemplant le plafond pour reprendre leur respiration, puis Alyrea se dégagea, donnant une légère claque sur la cuisse de son amant pour que ce dernier consente à relâcher son étreinte, ce qu’il fit avec une moue boudeuse. Se levant, elle entreprit de réaliser une toilette rapide, ne cherchant aucunement à se soustraire à son regard scrutateur. La serviette posée, son regard fut attiré par la statuette sur le meuble en face d’elle, et elle s’en saisit, sa facture particulière provoquant la remontée de souvenirs chers.

Malgré toutes les précautions prises, il arrivait que certains mages franchissent les limites interdites. La folie s’était emparée d’un de leurs pairs, qui avait fui avant de pouvoir être appréhendé et avait trouvé refuge au sein du Vieil Empire, en louant ses odieux services à un noble le protégeant, selon les renseignements obtenus de haute lutte. Le Magister et les Lumières, impliquées compte tenu de l’élément diplomatique, résolurent d’envoyer une petite équipe d’infiltration appréhender l’impudent, qui avait emmené des secrets importants, et dont il était impensable que Ghis ait connaissance. Alyrea et Lornaelon furent choisis pour la mener à bien, accompagnés de deux soldats qui leur serviraient d’escorte et de garde du corps, et se feraient passer pour leurs serviteurs, tandis qu’eux-mêmes adopteraient le déguisement d’un couple de mages désireux de vendre leurs enchantements pour le compte d’une Guilde. L’opération fut mise en place, et bientôt, les deux compagnons partirent en terre inconnue, sachant pertinemment qu’en cas de découverte ou de faux pas, ils seraient accusés d’avoir désertés le Collège, pour ne pas compromettre Valyria, et abandonnés à leur sort. Une fois arrivés à Meereen, leur point de chute principal, ils s’employèrent à entrer dans les bonnes grâces de l’aristocratie ghiscarie présente sur place, leur exotisme et la curiosité aidant. Paradoxalement, en dépit des risques et de la peur constante d’être appréhendés, cette année passée dans le Vieil Empire devint bien vite la plus agréable de leur existence. Pour la première fois, ils pouvaient être ouvertement un couple, et n’eurent guère de mal à paraître convaincants. De petits plaisirs simples leur étaient désormais accessibles, et souvent, Alyrea se prit à rêver que l’enquête ne s’arrête jamais, qu’ils demeurent éternellement parmi les ghiscaris, en dépit de la difficulté à vivre dans un autre environnement que Valyria et son raffinement. Hélas, ils avançaient, et après douze mois, ils parvinrent à échafauder le piège qu’ils avaient patiemment élaborés pour éliminer leur cible. Sa mort fut découverte un matin, et l’enquête s’orienta très vite sur un marchand ghiscari, rival amoureux de l’homme pour une courtisane fort recherchée. Le mobile était tout trouvé, l’arme du crime chez lui, un morceau de son vêtement sur les lieux … L’on ne trouva guère opportun de chercher plus loin. Et les réels meurtriers restèrent encore trois mois, pour ne pas éveiller les soupçons, avant de prendre congé, expliquant que leur stock était écoulé et qu’ils devaient retourner en Valyria. Ils repartirent donc, reprirent leur place au Collège, s’habituèrent à nouveau à n’être que des amis intimes. Lornaelon retrouva son épouse, Alyrea ses amants – et même un fiancé temporaire en la personne d’un cousin, qui eut l’éminente idée de décéder avant que les épousailles ne soient conclues, ce qui lui permit d’affecter un nouveau deuil et d’écarter ce nouveau mariage. C’est qu’au-delà de son affection pour son amour de jeunesse, elle avait conscience de jouir d’une liberté particulière au sein de sa famille, et pour une femme de la grande noblesse du Sud. Les années au Collège avaient considérablement élargi sa vision du monde et de Valyria, et elle n’avait aucune envie d’être à nouveau mêlées aux affaires des Lyseon, et surtout d’en pâtir. Les anciennes querelles lui paraissaient à bien des égards futiles, et la soif de savoir seule guidait ses pas. C’est que, durant toutes ses années, sa maîtrise magique s’était considérablement renforcée, à force de tâtonnements et d’échecs. Sa maîtrise des runes la menait naturellement vers une spécialisation dans leur incantation. Son passage au Cinquième Cercle entérina ce choix, mais n’assécha pas ses ambitions, désormais entièrement tournées vers l’ultime marche à ses yeux, le statut d’Archimage, consciente que celui de Magister paraissait hors d’atteinte. Elle avait beau n’être plus qu’une Lyseon de nom, l’envie de reconnaissance propre à sa glorieuse lignée avait marqué son âme également.

Reposant la statuette ghiscarie, Alyrea sourit doucement à son amant, avant de le rejoindre et d’apposer un baiser sur ses lèvres. Puis elle enfila ses vêtements et sortit de la pièce, pour serpenter à nouveau au sein du Collège et le quitter. Ses pas la menèrent vers le Palais Lyseon, situé également dans le Berceau de la Gloire comme toutes les demeures des grandes familles. Arrivée, elle salua les visages connus avant de gravir les longs escaliers vers l’étage réservé à sa famille. Ses nièces lui offrirent un accueil chaleureux, et elle les étreignit brièvement avant de rejoindre le bureau d’Aemon, chassant comme une mouche importune la servante occupée à consoler le malheureux veuf et s’asseyant avec autorité en face de lui. Depuis la mort de sa sœur-épouse durant le Grand Effondrement, l’éploré n’avait plus besoin de cacher aussi bien ses multiples entorses au contrat conjugal – qui n’avaient jamais ému Alyrea, d’abord parce qu’elle était mal placée pour lui en tenir rigueur, même si un rien d’élégance eut été appréciable, et ensuite parce qu’après tout, c’était Aela qui avait été suffisamment sotte pour s’amouracher d’un tel homme. Et le désormais chef de famille, en raison du décès de leur père durant la guerre contre Ghis, avait bien besoin des conseils de sa sœur et de ses contacts pour tenter de faire prospérer leurs modestes affaires. Bien entendu, elle n’était pas dupe, et avait conscience qu’il tentait aussi, en valorisant ses apports, de lui faire une forme de cour un peu étrange, dont elle s’extrayait avec autant de doigté que possible, cherchant une victime expiatoire parmi ses cousines. A vrai dire, elle avait même songé à forger un pacte avec Varys, le nouveau chef des Lyseon. Elle pourrait peut-être mettre sur son chemin l’aînée de ses nièces, qui était ma foi une jeune fille gironde et alerte. Avec les bons conseils, elle aurait peut-être autant de succès que sa mère en son temps. Nul doute que l’orgueil d’Aemon serait correctement bouffi à l’idée d’intégrer la branche désormais principale, et qu’il se contenterait ainsi de demeurer veuf. Quant à elle, elle aurait les mains libres pour … mener sa vie comme elle l’entendait. Et peut-être, maintenant que l’épouse de Lornaelon avait enfin décidé de décéder – dans des circonstances tragiques, certes, mais il eut été hypocrite de dire qu’elle avait versé une larme en l’apprenant.

Ce long conflit avait tout bouleversé, comme les récents événements. Lornaelon avait été appelé, en tant que Guérisseur spécialisé, auprès de l’armée, et les mages offensifs avaient rongé leur frein de ne pas venir au secours de leur armée. Au moins Alyrea s’était maigrement consolée en donnant les renseignements collectés durant leur séjour à Ghis dans les villes attaquées pour aider au mieux leur armée, ainsi qu’en indiquant tout ce qu’elle savait sur leur armée, leurs coutumes, leurs chefs … Et elle avait mis sa magie au service de l’effort de guerre, comme nombre de mages, contribuant autant qu’elle le pouvait. La perte de son père avait été une douleur secrète, car l’attachement était demeuré, bien que les relations aient été plus distantes à mesure qu’elle se détachait de sa famille pour embrasser sa destinée magique. Bien entendu, elle avait épaulé Lornaelon au mieux, par ses courriers et surtout grâce aux miroirs enchantés qui leur permettaient de se parler, quand les siens avaient subi l’abominable siège de Tolos. La jalousie et la rancune ne l’empêchaient pas d’être présente.

Une fois l’entrevue terminée, Alyrea se laissa raccompagner par son frère et regagna le Collège, jusqu’à pénétrer dans ses propres appartements. Là, elle revêtit une robe qu’elle affectionnait, dans le plus pur style du Sud de Valyria, modeste en apparence mais révélateur comme il convenait, et alla au point de rendez-vous où plusieurs mages de son âge et de son rang convergeait pour un des premiers grands banquets à la suite du Grand Effondrement, et en prévision des célébrations pour Caraxes, qui s’annonçaient mémorables. Elle échangea quelques plaisanteries avec ses pairs, coula un regard suave envers Lornaelon, sa silhouette se détachant si facilement au sein du groupe, puis ils entrèrent pour faire profiter leurs hôtes de leurs talents, et se repaître de la richesse valyrienne. Jusqu’au bout de la nuit, ils feraient rêver les aristocrates, puis se perdraient à leur tour dans la folie de Syrax. Et dans le secret d’une alcôve, les amants maudits se retrouveraient encore, incapable d’être rassasiés l’un de l’autre, rêvant d’une Valyria qui, ironiquement, ressemblerait davantage à Ghis, et où ils pourraient évoluer côte à côte ouvertement.

A moins qu’ils ne soient contraints de s’élever encore davantage pour être finalement libres. Ou que la folie inhérente à la magie ne les submerge complètement, elle qui battait à leurs tempes alors que le sang coulait à nouveau et que leurs esprits se mêlaient, leurs cicatrices brûlant autant que les filaments de sorcellerie les parcourant.

avatar
Invité
Invité

Re-bienvenue Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 238207597

Toi aussi tu cède aux sirènes du DC et ca fait plaisir. Aly en jette et j'ai hâte de découvrir plus en profondeur sa relation avec Lornaelon... *tousse* Enfin bref l'Incantation Runique ça en jette, une Lyseon qui veut intégrer le Sixième cercle l'est d'autant plus
..

A bientôt Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 3610290996
Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t44-aerys-maerion
ENFIN Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 3686388144

La hype est à son paroxysme en attendant de voir cette mage débouler Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 871372357

A très vite en RP Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 880200951
Elaena Tergaryon
Elaena Tergaryon
Sénatrice

Trop bien de te voir arriver sous les traits de cette bouillante (oui) mage Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 238207597
Re-bienvenue chez toi Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 2043654651
Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t520-daenyra-tergaryon-th
Miiiih re-bienvenue parmi nouuuus Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 2043654651 Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 2043654651

Ce personnage est extraordinaire ! Hâte de voir votre lien joué !! Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 3452972663 Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 1491939867
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com

Bienvenue Alyrea Lyseon !validation, douce validation
C'est bon, c'est fait. Te voici validé(e). Bravo ! Ce petit picotement que tu ressens est celui du début d'une aventure où tu rencontreras des personnages et des créatures incroyables. Te sens-tu prêt(e) à nous rejoindre ? On espère que oui car le grand moment est arrivé !

Ton personnage, Alyrea Lyseon, va désormais rejoindre les Mages de notre belle Valyria pour devenir l'un de ses membres les plus illustres, espérons-le !

Liens Importants
Afin de bien débuter sur le forum, n'oublie pas de :
• créer ta fiche de liens ici
• créer ta chronologie ici

Pour pimenter un peu ton jeu, n'hésite pas à aller faire un tour :
• du côté des quêtes et des missions
• du côté des forums de factions

Nous t'invitons également à :
• consulter le topic des annonces
• consulter le topic des animations
• nous rejoindre sur le flood et sur le discord (si ce n'est pas encore fait !)


Le Mot du Staff
par Aega
C'est parti pour tout casser Alyrea Lyseon - Brûle de t'élever 2656854689

Contenu sponsorisé