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Le souvenir, c'est la présence invisible Ft. Helenys
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Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Le souvenir, c'est la présence invisible
Mon cheval pour un regard !

Le Bosquet du Quartier des Ambassades, An 1067 Mois 4

Une chose était sûre pour Jacaerys: qu'il épouse Helenys ou sa fille, il partagerait leurs couches. S'il ne désirait pas forcément d'enfant - bien que son devoir le demande - il considérait l'honneur à Meleys bien plus important que les moeurs d'un royaume éloigné et que tout compte il n'avait visité que quelques années. Plus ouvert d'esprit que la majorité de ses comparses du sud des Possessions, il n'en restait pas moins un noble valyrien avec ses appétits et ses traditions. Or il était d'une longue habitude de ce peuple de mêler les deux et n'en faire qu'une bouchée, parfois au sens littéral du terme. Cependant, Jacaerys devait bien s'avouer s'unir à la mère plutôt qu'à la fille - dans une rupture plus franche avec ses comparses toujours plus avide de viande fraîche et juvénile.

Que sa belle puisse comparer les affaires politiques du royaume Andal à celles de Valyria l'étonnait. Le Légat prenait pour acquis la puissance dictatoriale du roi sur ses sujets. La force même des Possessions était le partage du pouvoir et l'oubli de la tyrannie des dynastes tant d'années auparavant. L'émulation intellectuelle éclatait alors au grand jour à travers la poïétique politique, loin de la tyrannie barbare des royaumes combattant au gouvernement d'un seul sans compte à rendre et à son seul avantage. L'aristocratie oligarchique de Valyria aussi imparfaite soit elle permettait de trouver un absolu à travers des valeurs cardinales telles que la vertu, la richesse et le peuple. En d'autres termes, Jacaerys ne croyait pas Helenys. Certes, des rapprochements entre les intrigues valyriennes - en particulier depuis l'ascension de l'armée suite à la mort du capitaine général - pouvait rappeler à son aimée son pays natal. Mais en d'autres temps, rien n'était comparable à la barbarie des cabales royales andales. Cependant, la promesse de discuter plus âprement de la question chez elle attisait son désir de se blottir contre elle et d'échanger jusqu'au prochain jour. Aussi ses lèvres se scellèrent.

Il observa en silence Helenys s'entailler à son tour la main et son coeur bondit dans sa poitrine. Alors que leurs sangs se mêlaient dans un pacte indéfectible, il se sentait presque défaillir et frissonna lorsque les lèvres de l'ambassadrice frôlèrent sa main. Prenant doucement le menton de la princesse entre ses doigts encore immaculés de sang, il l'embrassa à peine bouche. Par les Dieux qu'il désirait cette femme autant qu'il l'aimait. Pourtant venait le temps de leur séparation à peine leurs retrouvailles actées par cet acte sacré. Arrachant un bout de tissu de sa tunique, il noua un pansement de fortune autour de la main d'Helenys qu'il ne put empêcher d'embrasser à son tour. Puis il banda à son tour sa propre blessure.

Nous devrions retourner auprès de tes gardes, Helenys. Je crois qu'il serait plus sage d'attendre quelques semaines avant de se revoir. Je ne voudrais pas attirer de soupçons à ton égard si tu échangeais trop souvent avec un Légat. Il la prit dans ses bras une dernière fois puis l'embrassa sur le front : Rassures moi, je ne vais pas devoir tuer tes braves chevaliers pour avoir osé porter la main sur leur dame ?


Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Le souvenir c’est la présence invisibleHelenys Grafton & Jacaerys Velaryon

Le bosquet du quartier des Ambassadeur, 1067 mois 4

La discussion touchait progressivement à sa fin, la princesse et ambassadrice d’andalos le sentait bien. Les derniers mots qu’elle venait d’échanger avec son amant étaient sacrés, tout comme le pacte et serment qu’ils venaient de passer. Jamais Helenys n’aurait cru faire une telle chose après la mort de son époux. Elle avait bien évidement juré loyauté et fidélité à Dareth III lors de son accession au trône. Elle avait fait les mêmes vœux lorsque son fils aîné avait pris la tête de sa famille à sa majorité. Mais de là à sceller un pacte de san avec un valyrien, personne n’aurait pu le prédire. Mais Jacaerys n’était pas non plus n’importe qui et lady Grafton n’avait écouté que son cœur. Elle regarda alors le militaire venir effleurer sa main du bout de ses lèvres. Ces mêmes lèvres qui vinrent ensuite se poser sur les siennes. Instant magique qu’elle ne voulait pas briser pourtant Helenys le savait, venait le temps de la séparation. Alors elle se laissa faire sans mot dire lorsqu’il vint lui bander sa blessure et faire ensuite de même avec sa propre entaille. Elle offrit un magnifique sourire à son amant alors qu’il confiait qu’ils devaient retourner auprès des gardes de la Andale. Une ombre passa devant ses prunelles à l’entendre lui affirmer qu’il valait mieux qu’ils attendent un peu avant de se revoir. Helenys le savait bien, Jacaerys avait raison. Au regard du contexte actuel de la République, une nouvelle rencontre si proche dans le temps entre un légat de l’armée valyrienne et la nouvelle ambassadrice du royaume d’Andalos pouvait paraitre suspect.

Un petit rire cristallin s’échappa de sa gorge lorsque le Velaryon lui demanda s’il devrait passer au fil de sa lame ses gardes et chevaliers pour avoir osé porter la main sur elle. « Bien sûr que non. » commença par répondre l’ambassadrice en reprenant son souffle. « Tu n’es pas sans savoir que je ne suis plus engagée auprès d’un homme depuis la mort de mon époux. Le veuvage à ce bon côté que mon honneur n’appartient plus qu’à moi. Je suis seule dépositaire de ce dernier et seule juge face au déshonneur qui pourrait me toucher. » ajouta la Dame en souriant. Oui, depuis qu’elle était devenue veuve, elle avait gagné une certaine liberté. C’était comme un cadeau que l’on offrait à celles qui avaient tant donné à leur époux. La mort d’un homme libérait sa femme et lui faisait gagner une place toute particulière dans la société andale. Évidemment, il n’était pour la plus part pas question d’acquérir un quelconque statut dans les affaires politiques de sa famille, puisque là était le devoir du fils et héritier devenu chef de famille. Mais dans un certain sens, elle gagnait le droit de se déplacer plus librement, plus besoin de chaperon, plus besoin de rendre compte de ses moindres faits et gestes. Les regards changeaient dès lors que le noir s’était installé dans les tenues des dames.

Alors, prenant le bras de son ami-amant, elle le conduit à travers le chemin qu’ils avaient emprunté un peu plus tôt pour retrouver ses hommes et le cheval du militaire. Arrivé devant eux, l’ambassadrice lâcha le bras du valyrien et posa un regard sur ses hommes. Aucun son ne sortit de sa bouche pourtant la façon dont elle observait les chevaliers andals leur imposait silence dans le présent et le futur. Face à cet ordre silencieux, les hommes inclinèrent fidèlement leur tête. « Ce fut un plaisir de te revoir Jacaerys Velaryon, légat de la Vème armée de Valyria. » fit alors l’ambassadrice qui avait retrouvé, telle une actrice dans les jeux politiques qui l’entouraient, une posture tout à la fois distante et respectueuse face à un haut gradé de son pays hôte. Le timbre de sa voix avait retrouvé la neutralité dû à son statut ici en Valyria. Seules ses iris et la tension qu’on pouvait lire dans ses yeux pouvaient trahir cette apparente froideur. Et puis sans ajouter un seul mot, Helnys Grafton se reprit sa place dans sa chaise à porteur et quitta les lieux, jetant simplement un furtif regard en direction de son amant et ami de cœur retrouvé. La Dame ne prononça pas un homme tout du long du trajet, passant une main rêveuse sur le morceau de tissu qui couvrait la blessure qu’elle s’était infligée. Elle devait aussi trouver une réponse crédible la concernant si quelqu’un venait à lui faire une remarque à ce sujet.

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