Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

[Mission] Inferno
Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t174-laedor-arlaeron-lame
InfernoAerymarr Laertheron & @Laedor Arlaeron & @Rhaegar Valineon

Abîme valyrien -  An 1067, mois 11

« Mais puisque tu veux des questions, je te marque du sceau de Balerion. Lorsque ta main brûlera un jour où le soleil sera couché, nous t’appellerons et tu écouteras. Tu tueras qui nous t’ordonnons de nous envoyer. Je ne suis pas cruel. Voilà pour te dédommager, agent de Balerion. »

Une rage encore plus vive prenait Laedor au cœur alors que la malédiction tombait telle la lame insensible de la guillotine marquant la fin de ses illusions.

« Ce n'est pas des questions que je t’ai demandées, mais des réponses » cracha-t-il entre ses dents à l’être immatériel quelque part tout autour de lui. Mais Laedor avait bien eu certaines réponses. Il était maintenant assuré que les dieux ne complotent pas contre lui et qu’aucun maléfice ne touchait sa famille… Pas avant celui-là tout du moins. Ses ennemies étaient donc bien au chaud à la surface et qu’ils se tiennent bien prêts, car à son retour, Balerion pourrait recevoir plus d’un cadeau de sa part.

La promesse d’envoyer ces traîtres pourrir là où ils le méritent fut interrompue par un changement soudain de décors. Laedor est décontenancé en apercevant cette mise en scène, si similaire à son mariage maudit ayant emporté le dernier de ses parents. Il reconnaît aisément son père au centre de cette funeste mascarade même avant que le démon ne l’interpelle. Il est émacié, négligé et n’est plus que l’ombre de toute la grandeur qui était la sienne. Le rugissement du dragon n’est plus que le feulement d’un petit gecko.

Laedor comprend tout alors que de ses deux yeux encore bien présents, il embrasse la vaste salle de réception. Tous ces squelettes, des êtres importants de Valyria et de sa famille ne sont plus que des tas d’os calcinés, vestige de leur crémation dans la Troisième Flamme. Le démon à raison, ici ils ne sont plus rien, mais lui, il n’est pas d’ici. Son œuvre parmi les vivants n’est pas achevée et à présent qu’il voit en face la dure réalité du trépas et de son monde souterrain, il n’est pas dans son intention d’y revenir avant que sa mission ne soit achevée et sa famille hors de tout danger.

« Père ! » Le patriarche accourt vers son prédécesseur, le cœur lourd d’émotion et l’empoigne dans une virile étreinte. Son regard est brouillé par les larmes voulant s’en échapper, il les ravale.

« Non, non, Père rassure toi, je ne suis pas mort. » Il essuie rapidement les gouttelettes tombant maintenant sur ses joues humides. « Je suis ici en mission, mais je vais bien, notre famille va bien. J’ai- J’ai un fils, un héritier, il porte ton nom et la grandeur de notre lignée. Une fille aussi, elle est magnifique. J’aurais tant aimé que tu les rencontres, mais ici le plus tard sera le mieux. » Il peine à contenir l’émotion alors que le flot de mots jaillit de sa bouche. « Tu peux être en paix. » Ses mains se posent autour de ce visage amaigri alors que la barbe négligée lui picote les doigts, un sanglot s’échappe. « Je suis là pour protéger Valyria et notre famille comme tu l’as si bien fait et comme mon fils le fera. » Il ne savait bien sûr pas encore comment, ni même de quelle manière cette nouvelle malédiction allait l’affecter, mais il était déterminé et c’était déjà ça. S’il savait que rien de bon ne l’attendait dans la mort, qu’il ne survivrait pas indéfiniment, il avait au moins la certitude que leur nom allait perdurer et qu’il se battrait jusqu’à la fin pour sa famille, jusqu’à revoir son père.    

Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

InfernoAerymarr Laertheron & @Laedor Arlaeron & @Rhaegar Valineon

Abîme valyrien -  An 1067, mois 11

Soudain, une pesanteur plus lourde. Plus suffocante. Plus terrifiante. La noirceur ne s’était pas dissoute et les deux yeux jaunes étaient toujours présents. Ce poids soudain s’accompagna d’une odeur qui aurait fait vomir n’importe quel individu, sain d’esprit ou non. Herya avait déjà senti les affres qui émanaient des bains des tanneurs, ou encore les carcasses de bête en décomposition des équarisseurs, mais rien d’aussi violent que ce qui se répandait autour d’elle. Cela lui rappela bien sûr la pourriture. Et il lui sembla évident qu’ici, il ne s’agissait pas d’animaux mais bien d’humains. Elle porta ses mains à son nez et à sa bouche, hoquetant et peinant à déglutir. Son corps aurait voulu tout rendre mais il lui fut impossible de le faire. Plus elle inspirait et plus il lui semblait avaler cet air putride, renforçant encore plus son envie de vomir. Difficilement, elle se mit à respirer par la bouche afin de ne pas se servir de son odorat. L’impression d’avaler par louchée des morceaux de cadavres en putréfaction rendait la tâche pénible.

A cela vint s’ajouter un froid mordant qui lui sembla être bien pire que celui qui rongeait la peau dans les mers du nord. Elle plissa aussi les yeux, sentant ce froid s’infiltrer jusqu’à l’arrière de ses orbites, comme s’il allait pousser ses globes en dehors de leur cavité. Ses lèvres s’asséchèrent et son corps se mit en alerte. Frissonnante et dans une posture fébrile, elle se tourna sur elle-même à la recherche de ce qui pouvait provoquer une chute de température aussi brutale. Si un pressentiment lui donna la réponse, elle préfèra ne pas y croire, sans doute par peur que par raison. Faisant de nouveau face à la paire d’yeux la fixant, elle écouta ses mots, oubliant tout d’un coup le courage dont elle s’était armée peu de temps avant.

La Pierre de vie… Que savait-elle de cette pierre de malheur ? A vrai dire, peu de choses. Le Collège l’avait étudiée en secret, sans doute conscients de la force et la dangerosité de celle-ci. Le Magister Talaegar en avait percé quelques secrets mais il s’était laissé happé par la puissance de ce caillou maudit. La mage fit alors un rapide tour mental de ce qu’elle avait pu constater toutes les fois où elle avait interagit avec celle-ci, notamment à Sothoryos.

- «  Je crois… qu’elle a un pouvoir sur la vie et sur la mort. Nous avions été mis en garde par un spectre lorsque nous l’avons récupérée. » - nuança t-elle, pour ne pas évoquer le vol qu’ils avaient commis pour la gloire du Collège et Valyria – « J’ai vu son pouvoir de mes propres yeux, mais sans en mesurer toute la grandeur. L’un de nos officiers s’en est saisie et, d’une part elle s’est mise à vibrer et a drainé toute la vie d’un soldat, et d’une autre part, il est devenu comme fou, obsédé par ce qu’il avait entre ses mains. Notre Magister, Perzygon Talaegar avait eu le même éclair de folie dans ses yeux lorsqu’il s’en est servi. Il était sans doute le seul à en avoir tiré quelque chose. Enfin tout du moins… ce dont il s’était persuadé. Elle a fini par prendre le contrôle de son corps et son âme, comme si elle possédait sa propre volonté. »

Elle dû faire une pause dans son récit, sentant de nouveau les effluves des chairs noirâtres et gonflées. Une nausée plus violente encore l’étreignit mais son impossibilité à vomir lui torda l’estomac. Lentement, elle parvint à reprendre un peu le contrôle.

- « Je me souviens d’un détail, à Sothoryos. Lorsque nous avons débarqué, nous avons marché au milieu d’un champ de squelettes. Ils devaient être des milliers. Tous là, gisant au sol, comme s’ils étaient morts sur place au même moment. Ils donnaient l’impression qu’un sacrifice gigantesque avait eu lieu. Mais nous avons été incapables de déterminer les circonstances de ce massacre. La ville, quant à elle, était comme figée dans le temps. Bien sûr, la nature avait repris son bon droit mais l’atmosphère était étrange. Seules des vouivres peuplaient les ruines de ce qui, jadis, avait dû être une gigantesque cité faste et prospère que nos esprits ont peiné à imaginer. »

Alors, rapidement, tout se mis en place dans son cerveau. Il était désormais évident, pour elle, que la pierre fut à l’origine de tout ceci, mais elle n’en dit rien. La présence qui l’observait en avait sans doute déjà déduit la même chose. Si seulement ils avaient laissé cet artefact en place… En repensant aux paroles de l’être ou la chose qui la questionnait, elle ne put s’empêcher de ressasser en boucle les mêmes mots : « Mais tu n’es pas la seule ». Claquant des dents et se frictionnant les bras pour se réchauffer, elle leva de nouveaux les yeux vers la chose.

- « Je ne suis pas seule… ? Est-ce que Perzygon… a survécu ? » - fit-elle, presque effrayée par cette potentielle nouvelle.



Page 2 sur 2

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2