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Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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The Magnificent Seven (Valyrians)Ou quand un un prince devient un village à défendre

Domaine au dehors de Valyria, 1 mois de l'an 1068

Le cavalier filait dans le voile de la nuit. Peu lui importait les flancs couverts d'écume de sa monture. La seule pensée de pouvoir se briser la nuque sur un nid de poule ne lui effleurait même pas l'esprit. Seul comptait le petit bout de papier, déchiré et maculé, serré entre ses doigts. Le visage fermé, le cavalier plissait les yeux alors que Joggo renâclait sous son mors. Près d'une heure de grand galop, à peine entrecoupée d'une pause de quelques minutes, mettait le cheval à mal. Capable de maintenir des trots pendant de longues heures, le pur-sang dothraki tenait difficilement une telle cadence. Par Aegarax, il n'était pas un hongre ! Pourtant, fidèle à son ami et maître, martyrisé par ses rênes, il continuait.

Ledit maître avait bien conscience des dangers de sa chevauchée, aussi bien sur le court terme que le long. Lui-même épuisé par cette course affolée à travers les collines entourant Valyria, il ne désirait qu'une chose: arriver à temps. Il se maudissait lui et ses devoirs. Il la maudissait pour ne pas savoir choisir son moment. Les quelques semaines passées à Mhysa Faer pour préparer le futur de la Troisième Armée, et il espérait le sien, avait suffi à chambouler ses plans. Jacaerys ne pouvait rester indifférent aux évènements à l'ouest de la Rhoyne. Qu'il s'agisse de la princesse guenaude au-delà du fleuve ou encore la guerre civile andale. Il se rongeait le sang quant au sort de son frère et son charmante épouse. Bien qu'ils doivent se trouver normalement dans le royaume Sarnor, les nouvelles manquaient.

Aussi lorsque le Légat avait trouvé une missive trônant proprement sur son lit à son retour, il avait arraché l'enveloppe de qualité pour la dévorer du regard. Au premier abord, l'écriture le laissa perplexe. Il ne reconnaissait pas ces boucles à la fois délicates et maladroites dans la langue valyrienne. Jacaerys crut même un instant que Clarysse, sa belle-soeur, s'était chargée d'écrire ces mots. Puis ses yeux avaient parcouru la lettre de haut en bas, plusieurs fois. Helenys. Voilà de longs mois qui s'étaient écoulés depuis leurs retrouvailles. Leurs rencontres, polies et courtoises, fouettaient toujours son sang. Qu'elle puisse le réclamer désormais ne laissait aucun doute sur son implication dans la guerre andale. Jacaerys avait craint une telle chose lorsqu'elle s'était faite si discrète sur ses agissements. Malgré ses doutes fondés, il désirait l'aider ardemment. Or, la lettre datait déjà d'une longue semaine. Ainsi s'expliquait ce galop infernal du Légat à travers les vallons de Valyria.

Tandis qu'il atteignait l'énième sommet d'une colline, Jacaerys aperçut sa destination. À peine visible dans la nuit, se distinguait le bâtiment bas et fonctionnel d'un domaine agricole. Il n'avait aucune idée de son propriétaire, ou même s'il était en fonction. Son seul savoir c'était d'y être attendu. Donnant une claque sur la croupe de Joggo, Jacaerys encouragea le cheval à bondir par-dessus un muret pour avaler les dernières centaines de mètres. À peine sa monture arrivait près de l'entrée principale que le Légat sautait à bas de selle. Attrapant une gourde à sa selle, il s'arrosa copieusement le visage et but à grands goulots. Épuisé et éreinté, il garda la présence d'esprit de mener Joggo jusqu'à du fourrage abandonné dans un coin de la cour. Enfin, il chancela de sa démarche arquée jusqu'à la porte qu'il ouvrit d'un grand coup de pied.

Helenys !

S'enfonçant dans le domaine, Jacaerys ne tarda pas à trouver la principale pièce à vivre. Ainsi que celle qu'il cherchait. Sans réfléchir, il se dépêcha de l'atteindre et prit son visage entre ses mains. Pris de l'envie de l'embrasser, il s'en empêcha et cacha son geste en se contentant de se jeter à genoux devant l'ambassadrice. Baisant ses mains, il leva les yeux vers elle avant de se relever. Essoufflé, suant et probablement puant, il voulait savoir:

J'ai fait aussi vite que je pouvais. Est-ce vrai ? Ces mots que tu m'as écrits ? Pourquoi me faire venir ici ? Es-tu prête à me faire entendre la vérité de ton implication dans la rébellion de ton frère ?


Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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The Magnificent Seven (Valyrians)Helenys Grafton & @Jacaerys Velaryon

Domaine au dehors de Valyria, 1 mois de l'an 1068

Dès semaines, des mois avaient passé depuis son dernier échange avec son frère. Patiente, la Dame avait laissé le temps faire son œuvre et puis, n’y tenant plus, elle avait une nouvelle fois écrit à ce frère qu’elle chérissait tant et qui semblait se refuser à lui répondre. Sa dernière missive datait d’il y a maintenant un peu plus de deux mois. Helenys Grafton se rongeait les sangs, craignant ce silence mortel. Pour se changer les idées, elle s’était jetée dans la vie mondaine de Valyria et avait participé à la grande loterie des femmes des trois familles dynastes. Elle avait aussi retrouvé un cousin en la personne de Jaekar Veltheon. Et puis finalement, les nouvelles étaient parvenues jusqu’à elle. Certes elles ne provenaient pas de son frère mais elle savait désormais ce qu’il se passait dans le royaume d’Andalos. Si son frère ne répondait pas, c’était tout simplement parce qu’il avait finalement suivit son cœur. Les derniers mots qu’elle avait couché sur le parchemin avaient trouvé le chemin de son âme qu’elle savait pure et dévouée à la cause Andale. Elle savait son frère loyal à leur cousin, pourtant elle connaissait aussi très bien l’âme chevaleresque de celui qui partageait son sang. Elle avait joué un jeu dangereux en coulisse et elle avait gagné cette partie. Melvan avait fini par se soulever face à la volonté de vengeance de Dareth III et son envie de s’allier avec la Harpie Ghiscaris.

Mais face à leur roi, Melvan avait besoin d’aide, Helenys le savait et elle avait pensé presque instantanément à Jacaerys Velaryon. Elle avait alors écrit une courte missive, hésitante, en valyrien pour lui demander de venir la rejoindre dans une demeure en dehors de la capitale. Elle en demandait beaucoup à son amant de cœur, et celui qui avait attiré son regard des années plus tôt et qui avait saisi son être lorsqu’elle l’avait retrouvé ici à Valyria. Ce jour-là, elle n’avait pu lui dire à quel jeu elle jouait au cœur de la capitale des Dragons. Elle n’avait pu lui dire qu’elle cherchait par tous les moyens à éviter l’alliance Andalo-ghiscaris. Elle n’avait alors qu’évoqué ses échanges avec son frère Melvan. Désormais, les enjeux de leur nouvelle rencontre à l’abri des regards étaient bien différent. Les nouvelles venues d’Andalos lui avait appris que son cher frère avait lancé une rébellion contre leur cousin. Melvan manquait d’hommes et grâce à ses agissements à Valyria, Helenys détenait entre ses mains une belle carte à poser sur la table de drivo. D’ailleurs elle n’avait pas manqué de le murmurer à l’oreille de quelques hommes politiques. Mais plus que la politique, la Grafton avait besoin de l’armée et Jacaerys était le légat de l’une d’entre elle.

Arrivée la première sur les lieux du rendez-vous, la princesse andale arborait une tenue légère quoi qu’un peu plus chaude qu’à l’accoutumée. Les mages étaient formelle, l’été s’en allait petit à petit. Patient, son corps ne se remit à se mouvoir que lorsqu’elle commença à entendre le galop d’un cheval. Se redressant dans sa posture, elle alla guetter l’être qui s’approchait. Celle qui était encore ici l’ambassadrice du royaume d’andalos espérait qu’il ne s’agisse pas d’un individu avec de mauvaises intentions mais bien de celui qu’elle entendait depuis qu’elle avait fait parvenir jusqu’à lui le petit parchemin sur lequel elle avait noirci quelques lignes. Un fin sourire vint étirer ses lèvres lorsqu’elle entendit la voix du valyrien. Elle pouvait la reconnaître parmi bien d’autres et elle n’eut guère à entendre longtemps avant de voir la silhouette du Velaryon s’approcher d’elle et se saisir de son visage. Plongeant son regard dans le sien, la Dame ne bougea pas d’un pouce alors que leur souffle se mêlaient. Silencieuse, docile, elle s’offrait à ses envies qu’il ne sembla pas vouloir laisser s’exprimer. Presque déçue, lady Grafton détourna le regard lorsque le valyrien s’écarta finalement d’elle. Helenys ne reposa ses yeux clairs sur le légat que lorsqu’elle sentit une légère pression sur ses mains. Le militaire s’était laissé tomber à ses genoux, baisant ses mains et finalement se relevant pour l’observer à nouveau. La chevauchée avait dû être longue et épuisante. L’homme était essoufflé et sûrement épuisé mais il n’en fit pas grand cas, préférant aller droit au but et l’assaillant de questions. « Ne préfères-tu pas t’asseoir et te reposer un peu avant que je ne t’explique. » trancha l’Ambassadrice qui ne voulait pas voir l’homme s’écrouler après tant d’effort et l’invitant d’un geste de la main à prendre place sur une chaise près d’une table.

« Bien sûr que cela est vrai. Andalos est en guerre. Mon frère Melvan s’est soulevé contre notre cousin pour le bien de notre royaume. » commença par répondre lady Grafton qui ne l’avait pas encore rejoint.  « Si je t’ai fait venir jusqu’ici c’est parce que nous ne sommes pas au cœur de Valyria. Je préfère demeurer discrète quand à nos échanges. Personne ne doit apprendre mon implication réelle dans cette guerre. Il en va de ma sécurité et de celle de mes enfants. » reprit la mère bien plus que la femme politique ou la princesse. « Te souviens-tu de notre dernier échange ? Je te disais que j’essayai de faire bouger les choses pour préserver la paix entre Andalos et Valyria. Que j’étais prête à bousculer le sang des Arryn. » reprit la dame en s’approchant enfin de Jacaerys. « Je te demandais si ta lame serait mienne si cela est nécessaire, te souviens-tu ? » poursuivit l’ambassadrice qui bientôt vint s’asseoir à même le sol aux côté du Valyrien. Déposant ses mains sur les genoux de l’homme, elle releva la tête pour observer son regard. Se rappelait-il tout ce qu’elle avait pu lui dire ? Toutes ces bribes d’informations qu’elle avait savamment laisser tomber au creux de ses oreilles ?

Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Les yeux de Jacaerys observèrent les traits d'Helenys tandis qu'il prenait place. Sa fatigue pesait lourd sur ses épaules après sa folle chevauchée dans les plaines valyriennes mais ne teintait en rien la joie de revoir son aimée. Malgré les longues semaines séparant chacun de leurs rencontres, la flamme du Légat n'en était que plus brûlante. Dévorant des yeux l'ambassadrice, il se laissa aller contre le dossier de la chaise qui grinça légèrement. Les traits tirés du soldat s'éclairaient d'une curiosité enfantine. Il connaissait suffisamment Helenys pour savoir que leur rendez-vous n'avait rien de galant. Leur dernière conversation restait gravée dans sa mémoire. Fidèle à son rôle, elle était impliquée dans quelques complots et autres plans politiques.  

Dis moi, je veux savoir.

L'affirmation, lâchée par sa voix courroucée par la poussière de la route, claqua comme un ordre. Qu'Helenys en prenne ombrage ou non, Jacaerys eut le plaisir de voir son souhait exaucer. Elle commença par un fait connu de peu de personnes à Valyria. La guerre civile frappait violemment le royaume Andal. Seuls quelques rapports épars avaient atteint l'état-major de l'armée. Ils indiquaient déjà plusieurs batailles aux pertes importantes et une demi-douzaine de castels incendiés. Malgré tout, le Légat n'en savait pas plus. Ses responsabilités au sein de la Troisième Armée orientaient naturellement son attention vers les côtes orientales des Possessions. Même les autres officiers supérieurs des armées du ponant ne connaissaient pas les détails des évènements du royaume. Jacaerys attendait un rapport de son frère, mais Helenys connaissait mieux les rouages que quiconque.

Cela s'expliquait simplement par son implication dans cette révolte. Melvan, son frère qu'il avait connu voilà bien des années, se rebellait contre son propre cousin. Un double crime pour les Andals qui étonnait le Légat. L'heure devait être bien sombre pour oser s'élever ainsi. Jacaerys s'expliquait pourquoi elle désirait le rencontrer dans un lieu neutre. Les propos qui s'échangeraient dans les prochaines minutes forgeraient certainement leur relation autant que celles entre leurs pays. Adoptant un masque froid, éloigné de l'air de béatitude bienheureuse qu'il arborait généralement en sa présence, Jacaerys écouta calmement les propos d'Helenys. Il ne pouvait que respecter l'ambition et la droiture de la femme qu'il aimait. Malgré son désir intense de protéger ses enfants, elle se mettait en danger au nom de ses propres valeurs. Que ces dernières soient justes ou non, cela importait peu in fine.

Lorsqu'elle eut terminé, Jacaerys se pencha vers Helenys. Lentement et calmement, tout d'abord parce que son corps était perclus de courbatures, mais également parce que son esprit réfléchissait à vive allure. Il s'était engagé auprès d'Helenys et un homme ne pouvait briser une telle promesse. Pourtant il craignait qu'elle ne lui demande de servir contre sa propre patrie. Déchiré entre ses loyautés, le Légat était bien incapable de choisir. La voir ainsi assise face à lui, lui interdisait simplement de lui refuser la moindre chose. Il prit lentement le visage d'Helenys entre ses deux mains et l'embrassa tendrement dans un geste de réconfort. Puis il ferma les yeux et détourna le regard.

Je souhaiterais te donner ce que tu désires Helenys sans hésiter. Ma lame et mon coeur sont à toi devant nos dieux et nos ancêtres. Ma loyauté appartient pourtant à Valyria. Il caressa du pouce la joue de l'ambassadrice et la regarda droit dans les yeux : Ordonnes et je m'exécuterai au mieux, ma dame.




Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Domaine au dehors de Valyria, 1 mois de l'an 1068

La belle andale avait que faire des intonations autoritaires du Valyrien. Depuis sa plus tendre enfance, Helenys avait connu pareil propos et d’autres bien plus virulents encore. Alors elle s’était presque exécuté de bon cœur. Évidemment que Jacaerys Velaryon voulait savoir. Qui ne voulait pas savoir ce qu’il se tramait réellement en Andalos. La guerre civile qui y régnait désormais n’était certes pas aux portes de Valyria, protégée par les terres neutres pour le moment des principautés de la Rhoyne. Même fort était de constater qu’avec une ambassadrice dans leur mur, certains valyriens et parmi eux les membres de l’armée et du sénat devaient se questionner sur la conduite à tenir. Et parmi ces militaires, l’homme n’était pas n’importe qui. Il était légat d’une armée et l’un de ses frères avait épousée une compatriote de la princesse Andale. Autant de bonnes raisons pour que l’homme s’intéresse de prêt à ce qui se passait au nord d’Essos. Alors Helenys Grafton donna quelques réponses à son amant de cœur. Elle lui confirma l’existence de la guerre civile en Andalos et plus encore. Elle lui confia que tout cela était dû au soulèvement de son propre frère Melvan contre leur cousin le roi Dareth III Arryn. Un acte qui n’était nul autre que de la trahison. Mais la Dame avait foi en son frère. Elle le savait capable de mobiliser les foules et les autres seigneurs Andalos mécontent de la politique de leur roi. Et puis Melvan n’était pas n’importe qui. Il était le cousin par la lignée mal du roi et par conséquent, le nom de la famille régnante resterait inchangé quant bien même Dareth III était renversé. Helenys avait avancé ses pions et ses idées en douceur. Elle en avait appelé à la famille et à la volonté de préserver les siens qu’elle savait encrées dans le cœur de son aîné.

Désormais, elle avait une autre carte à jouer et elle se trouvait en Valyria. Amoureuse de la paix, elle comptait sur l’affection du Valyrien envers elle pour que la République apporte une aide qu’importe qu’elle soit officielle ou non à son frère. Que l’on voit cela comme de la manipulation, la Grafton s’en moquait. Ce n’était pas réellement le cas tout en étant pas tout à fait erroné non plus. Mais elle ne doutait pas de l’esprit vif de son amant pour qu’il ne comprenne pas que leur entrevu était tout autant politique que le témoin sincère de se trouver à ses côtés. Le baiser du valyrien lui prouva qu’elle avait raison de croire en lui et ses paroles ne vinrent que confirmer son ressenti. Un petit sourire vint étirer ses lèvres alors qu’elle se trouvait toujours assise devant lui. « Je ne remets pas en question ta loyauté envers Valyria et je suis heureuse que ce soit le cas. Être loyal envers sa patrie fait honneur aux tiens Jacaerys. » reprit la Dame gardant son sourire sur ses lèvres.  « Je ne veux pas que tu trahisses Valyria. Ce que je souhaite, c’est que tu apportes ton soutien comme tu le pourras à la cause que défend Melvan et ma famille. » lâcha sans détour l’ambassadrice d’Andalos. Puis elle se releva et fit quelques pas dans la pièce.

« Jacaerys, Melvan s’est soulevé pour garantir la paix entre Valyria et Andalos. Nous nous soulevons parce que nous ne voulons pas d’une alliance avec Ghis. Melvan marche à mes côtés pour un avenir plus serein entre Valyria et Andalos. Par nos échanges, j’ai su obtenir de lui cette action périlleuse. Je ne peux dès lors pas le laisser agir seul dans cette rébellion. Mais je ne suis pas née pour me battre sur les champs de bataille. Je n’ai pas appris à tenir une épée. Ma seule arme tient en mes relations. » poursuivit la dame dont le ton prenait le chemin de la détermination politique. « Mon frère a fait le difficile choix de me faire confiance et de lutter pour la préservation et la prospérité d’Andalos au détriment s’il le faut de sa propre position de prince royal et sa vie. Sans aide, Andalos risque de sombrer dans les griffes de la Harpie et finir par déclarer la guerre à Valyria. Sans aide, notre sang est condamné à disparaitre. » finit par dire d’un ton grave l’ambassadrice Andale. Ses pupilles fixèrent le visage du Valryien et elles tentaient d’y lire une approbation ou une acception de leur venir en aide.

Jacaerys Velaryon
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Au delà de sa beauté - à vrai dire ses airs de matrone échauffaient autant le sang de Jacaerys qu'il désirait se blottir entre ses bras - le Légat aimait son ambassadrice pour son esprit et leurs valeurs qu'ils partageaient. De toute autre étrangère, il se serait méfié et les aurait fui comme les légions ghiscari fuyaient devant les dragons. Il était bien trop facile d'être utilisé à bon comme mauvais escient et les femmes maîtrisaient cet art à la perfection. C'était pourtant sans regret que Jacaerys se jetait dans les fils d'Helenys, marionnette consentante et assoiffée de contrôle. Il savait parfaitement ce qu'elle désirait de lui mais voulait tout autant la satisfaire en bien des manières. Le preux chevalier valyrien courba l'échine une fois rassuré que sa loyauté première, Valyria, resterait toujours à cette position.

Tandis qu'elle expliquait son propre avis et que son sourire maternel disparaissait, Jacaerys absorbait les paroles de l'ambassadrice. Il garda le silence mais ses doutes surgirent ainsi qu'un certain désagrément. Il doutait que les objectifs d'Helenys et son frère soient réellement - ou du moins seulement - la paix entre Valyria et Andalos. Une guerre larvée aurait tout aussi bien éclatée au grand jour et pourtant ne voir aucun combat. Le glacis rhoynar était bien trop étendu pour que les armées ne le traversent. D'un autre côté, les valyriens profitaient d'une pénétration en profondeur inégalée, seulement compensée par les armées de leur puissant et revanchard voisin. Les armées de la Harpie se rongeaient les ongles sur les frontières orientales de Valyria. Suffisamment pour inquiéter l'état major.

En d'autres termes, même une guerre officielle entre Valyria et Andalos ne risquait pas de voir leur monde s'effondrer. L'agenda de Melvan était aussi limpide que le domaine de Carraxès : devenir roi. A vrai dire, Jacaerys n'y voyait aucun inconvénient. Il se rappelait du jeune chevalier fringant, et ne doutait pas même grisonnant il incarnait encore quelques valeurs. Une nouvelle dynastie - ou du moins branche de l'actuelle - ne pouvait qu'être un rafraîchissement bienvenu. Le changement monarchique ressemblait à une valse, aussi excitante qu'épuisante. Certes, les risques pour le frère de son aimée étaient grands et signifiaient probablement la mort en cas d'échec. Sa victoire représentait pas moins la conclusion grandiose d'une vie si elle avait lieu. Rendant le regard d'Helenys, Jacaerys se mordilla les lèvres:

Je t'aime Helenys et je ferai tout pour toi. Mais l'agenda de ton frère ne vaut peut être pas le peine de risquer ma vie et mon honneur. Ne me regarde pas avant autant de détresse. Melvan a plus que Valyria a gagné dans l'affaire et nous le savons tout les deux. Pour ton cousin, il n'y a que peu d'issue : la mort et le remplacement par un nouveau roi. Ou la Régence. Or nous savons tout les deux qui serait pressenti pour les deux rôles... Par amour pour toi, je l'aiderai. Le Légat croisa les bras autour de son puissant torse puis conclut : Je ferai en sorte que l'Etat Major sache. Et même si je dois donner mon congé et parcourir Essos à pied pour lui prêter mon épée, tu me trouveras à ses côtés pour chevaucher vers la victoire. En contrepartie, je ne désire qu'une chose: que ton frère connaisse le lien qui nous unit et l'accepte tel quel. Peu m'importe de me cacher ici mais je refuse de jouer un tel jeu avec lui dans ton pays.




Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Domaine au dehors de Valyria, 1 mois de l'an 1068

La princesse d’Andalos tremblait d’impatience alors que le Valyrien s’apprêtait à prendre la parole. L’incertitude se lisait sur le visage au teint de porcelaine de la femme venue du Nord d’Essos. Alors ce fut un petit sourire hésitant qui se dessina sur ses lèvres lorsque son amant lui demanda de ne pas le regarder avec autant de tristesse dans les yeux.« Jacaerys, nous n’aurons pas de seconde chance. Si nous ne sortons pas victorieux, nous serons condamnés pour trahison avec les conséquences que cela engendrera pour nous tous. Mes fils seront tués comme leur oncle, le reste de ma famille et je ne parle même pas de mon frère Robar dont la santé est déjà fragile. » répondit sur le même ton grave et une voix légèrement chevrotante celle dont le sang royal appelait désespérément à l’aide avec tant de force. Et face à elle, Jacaerys exposait ses craintes ou du moins ses hypothèses que la Dame ne pouvait que confirmer. Mais les paroles du Valyrien amusait aussi la princesse comme on pouvait amuser une enfant. Son amour pouvait-il l’aveugler à ce point sur le rôle si particulier qu’elle avait joué dans ce soulèvement ? Non, elle ne pouvait le croire si naïf, lui l’homme qui portait le titre de légat et qui commandait aux autres. Alors la princesse et ambassadrice d’Andalos se rapprocha de son amant alors qu’il lui assurait qu’il viendrait en aide à Melvan. « ñuha jorrāelagon* mon aimé… » souffla la dame en effleurant du bout des doigts le visage du légat de la Vème armée. « Je n’ignore rien de tout ce que tu me dis et de ce que mon sang a à y gagner. Je n’ignore rien puisque je suis à l’initiative de ce soulèvement. » ajouta la dame dont les dernières paroles vinrent mourir sur les lèvres du Velaryon. Les flammes de l’ambition dansaient dans les yeux de la belle Andale. Toute ambassadrice qu’elle était, elle ne pouvait cesser de travailler pour la gloire de sa famille de naissance et passer du statut de cousine à sœur du roi ne se refusait pas.

Passé ce moment de complicité, la dame se recula légèrement pour poursuivre l’échange avec son beau valyrien. « Bien sûr que Melvn a plus que Valyria à gagner en cas de victoire. Sa position d’aîné l’amènera sûrement à prendre le trône d’Andalos. Mais je te l’assure, ses mots étaient clairs, il répugne l’alliance entre Andalos et Ghis que voulait notre cousin. Il ne veut pas mener à sa perte notre royaume et c’est en tant que prince Arryn qu’il prend la bannière de la rébellion. » reprit la dame pour tout à la fois confirmer les pensées du Velaryon et préciser les intentions premières de son frère aîné. Oui Helenys en était persuadée. Elle connaissait assez bien son frère pour reconnaitre en lui l’âme honorable des chevaliers et des fils Arryn. Evidemment que l’appel du trône était une perspective alléchante mais le soulèvement de son frère n’avait pas cela comme but premier. Tout comme le sujet de cette entrevue était également un nouveau prétexte pour se retrouver seul à seul avec le frère du Grand- Prêtre d’Arrax. Alors lorsque l’homme croisa ses bras sur son torse, geste imminemment viril, Helenys ne put s’empêcher de le fixer avec un désir non feint. « Que la Mère soit louée pour t’avoir ramener près de moi, Jacaerys Velaryon. Que les Sept et les Quatorze chantent ton honneur dans tous Valyria et Andalos. » lâcha avec force Helenys qui en perdait toute contenance, submergée par l’émotion de le voir agir de la sorte. A n’en pas douter, elle était béni par les Sept pour aimer par deux fois des homme avec tant d’honneur et de courage. La seule idée de savoir que l’état-major vvalyrien serait mis au courant comblait de joie la princesse, l’ambassadrice, la mère et l’amoureuse dont la silhouette de la jouvencelle pouvait se dessiner sur son visage.

Prenant les traits de Meleys, Helenys fit quelques pas et passa derrière le légat de l’armée Valyrienne. Entourant l’homme de ses bras, elle vint déposer un léger baiser dans son cou avant de reprendre. « Mon frère ne pourra refuser pareil demande si nous nous en sortons vivant. Comment le refuser à l’homme qui a veiller sur sa sœur alors que les ténèbres envahissaient Valyria et qu’il réponde à son appel à l’aide. » susurra à l’oreille du valyrien la princesse andale. « Mais prend garde à ce qu’il ne te demande pas de sceller notre relation devant les Sept. » ajouta la Dame en riant de bon cœur. Oh oui, Melvan en était parfaitement capable mais Jacaerys pouvait être rassuré s’il en avait besoin, Hlenys aimait bien trop son statut de veuve et la liberté que cela lui procurait pour l’abandonner même pour l’homme qu’elle aimait sincèrement.

Jacaerys Velaryon
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Mal à l'aise, Jacaerys ne savait comment s'occuper d'Helenys. Une part de lui, créature primaire et infâmante, se réjouissait presque de la voir en détresse et se reposait sur lui. L'autre lui susurrait de la prendre dans ses bras et la rassurer dans ses émois. Placé dans une position de pouvoir, dont il se délectait autant qu'il la détestait, le Légat avait longtemps hésité avant de répondre. Il savait qu'il remuait dans la plaie la lame des doutes et inquiétudes d'Helenys mais, il devait s'assurer ses arrières et ceux de sa patrie. Pinçant les lèvres face au regard d'agonis de l'ambassadrice, Jacaerys endurcit son coeur avant de reprendre.

Je sais quel prix ta famille paiera en cas d'échec. Le ton de ta voix me déchire le cœur. Entendre que tu es au coeur de cette machination ne me surprends même pas. Je te savais capable d'une telle finesse et je t'en félicite. Puisses les Dieux nous épargner ton audace et ta malice si tu devenais l'ennemie de Valyria.

Effaré par l'ambition de son aimée, Jacaerys le découvrait sous un autre jour qui ne lui était pas pour déplaire. Il craignait jusqu'à maintenant qu'elle ne soit plus que l'ombre de la fougueuse jeune femme de leur passé. Il n'en était rien et le Légat pressentait que ces paroles, aussi funestes soient elles, ne soit bien vrai. Si Helenys devait un jour s'opposer à sa patrie, elle saurait s'y prendre tant l'ambassade lui permettait de découvrir les Possessions et leur fonctionnement. Malgré tout, si elle était prête à tout sacrifier pour le bien d'Andalos, il en était de même pour Jacaerys, même leur amour.

Heureusement, je suis là pour m'occuper du fondement des relations entre nos deux peuples.

Toute grivoise et légère qu'était cette phrase, le désir de Jacaerys n'en était pas moins réel. La façon dont Helenys le dévorait du regard l'excitait terriblement et il sentait le venin des exigences de Meleys infiltrer son corps. Il prit l'ambassadrice dans ses bras, malgré la gêne tant elle pouvait sentit son arme collée contre elle et la serra doucement. Puis il ricana doucement avant de jeter sa tête en arrière avec un sourire matois.

Si ton frère demande une telle union, je serai bien en peine de la lui refuser tant j'aimerai te faire mienne. Malgré tout, sans mariée à épousailler, il ne pourra rien en faire. Je doute que tu quittes ton poste et ta fille pour revenir en Andalos, je me trompe.
Tandis qu'Helenys s'entortillait autour du Légat, ce dernier poussa un soupir d'aise au contact des lèvres fraîches sur sa nuque. Frottant sa tête contre celle de l'ambassadrice, Jacaerys resta silencieux quelques secondes et se laissa bercer dans leur balancement naturel et l'odeur de leurs corps emmêlés.

Je parlerai de la situation Andale à mon état major. Evidemment, je ne parlerai à aucun moment de mes sources, ni des détails te concernant. Jacaerys força Helenys à le lâcher et la fit tourbillonner au bout de son bras. Se rapprochant d'elle, il saisit délicatement le menton de la belle avant de reprendre : S'ils refusent d'accorder leur soutien, même officieux, à la cause de ton frère, je sellerai Joggo et Mysarix moi même et partirait seul. Dois je ne jamais en revenir.

Sur ses mots, il embrassa passionnément Helenys la forçant à reculer la tête sous cet assaut impromptu et lui mordit les lèvres dans son impatience.

Helenys Grafton
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The Magnificent Seven (Valyrians)Helenys Grafton & @Jacaerys Velaryon

Domaine au dehors de Valyria, 1 mois de l'an 1068

« Que les Sept et les Quatorze nous préservent d’un jour nous faire face autrement que dans l’intimité de Meleys et la Mère. » répondit la princesse face aux paroles de son amant. Et puis l dame lâcha un petit rire cristallin alors que le Velaryon mentionnait de quelle façon ils s’occupaient de maintenir la paix entre Andalos et Valyria. Il fallait dire que l’avoir retrouvé y était pour beaucoup dans sa façon d’aborder son rôle d’Ambassadrice. Nul doute que sans le Velaryon, la princesse Andale aurait agit différemment à de nombreuse reprise. Elle n’aurait probablement pas autant œuvré dans l’ombre pour maintenait la paix à tout prix entre les deux nations. Nul doute qu’elle n’aurait pas aidé à affaiblir la Harpie comme elle l’a fait il y a des mois. A dire vrai, elle aurait probablement fait en sorte de couler Valyria et ses dragons. Elle aurait tout fait pour implanter la Foi des Sept et de façon bien moins polissé qu’elle ne s’apprêtait à le faire.

Helenys se laissa entrainer contre le corps du légat valyrien et plongea son regard dans celui du frère du Grand Prêtre d’Arrax. Les nouvelles paroles de Jacaerys concernant un potentiel hymen amusa franchement la dame. Evidemment, l’homme avait raison. Elle n’abandonnerait pas sa place si facilement pour retourner en Andalos. Qu’elle soit cousine ou sœur de roi, elle comptait bien garder son nouveau statut d’Ambassadrice d’Andalos au sein de la République Valyrienne. Et après tout, n’était-elle pas la meilleure personne désormais pour occuper ce poste tant convoité. Si elle parvenait à maintenir ce lien entre les deux pays, elle deviendrait bien vite presque irremplaçable tant pour son roi que pour le Conseil des Cinq et le Sénat de Valyria. D’autant plus qu’elle engrangeait de  nombreuses informations au fur et à mesure qu’elle passait du temps au cœur de la République. « Tu me connais que trop bien, Jacaerys. » commença par répondre la princesse Andale. « Bien sûre que je ne laisserai jamais ma fille seule à Valyria. Si je devais un jour quitter cette République, je repartirai avec elle. » ajouta l’ambassadrice d’Andalos.

Leur corps à corps fut interrompu par le Valyrien comme bien trop souvent au goût de l’ambassadrice. Helenys lui offrit alors une petite moue déçue quant bien même il lui assurait qu’il parlerait à son état-major de la situation d’Andalos. Le fait qu’il s’élancerait même seul contre tous en scellant son cheval et son dragon étira un peu les lèvres de la née Arryn alors que leur visage était si proche l’un de l’autre qu’elle aurait pu absorber son souffle. Seul son intense baiser fit retrouver le sourire à la veuve Grafton. Si intense qu’elle aurait pu en perdre l’équilibre. Lui rendant son baiser avec fougue, la dame aurait pu se perdre dans cette danse. Mais elle avait encore un dernier message à lui dire avant de s’abandonner corps et âme à Meleys dans cette petite demeure dégotté loin de la capitale et des regards indiscrets. « S’ils refusent de l’entendre, je crois bien que je devrai mettre sur la table quelques cartes que je ne voulais pas déposer. Le Sénat et l’armée Valyrienne n’oseraient pas refuser de m’aider, même discrètement. Pas après ce qu’il s’est passé… Du moins je l’espère. » souffla la princesse qui entrainait déjà le valyrien vers une petite pièce adjacente où une couche trônait en plein milieu comme posé là dans l’unique but de les accueillir.

« Je crois qu’il est temps de consolider le fondement des relations entre nos deux peuples. Tu ne crois pas. » fit la dame avec son sourire le plus séducteur.

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