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[Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2
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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Embouchure du fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9
Horreur. Incompréhension. Tels étaient les sentiments qui assaillaient Rhaenys alors qu’elle assistait malgré elle à la terrible scène qui s’offrait à son regard. Depuis de nombreuses années elle savait que les apparences étaient trompeuses et qu’il fallait faire preuve de prudence et d’observation. Elle avait ainsi été mise au fait de la dangerosité du fleuve Zamoyos derrière son calme apparent. S’était-elle pour autant attendue à ce que la délégation valyrienne soit attaquée de la sorte, en nombre ? Avait-elle espéré que leur navigation se déroule sans embûches ? Si les dieux connaissaient la réponse, elle-même n’en n’était pas certaine. Tout avait commencé par un bruit, le craquement des planches d’une coque venant heurter le sol. Il y avait ensuite eu les hennissements des chevaux, clamant aussi bien leur inconfort que trahissant l’appréhension qui s’emparait d’eux, cela aurait pu s’arrêter aux ordres lancés, aux grognements d’effort des marins qui tentaient de remettre à l’eau le navire échoué mais il avait fallu que les yeux de la tolosienne se posent sur une forme qui avait disparu de la surface de l’eau aussi prestement qu’elle n’était apparue. Et il n’avait pas fallu bien longtemps avant que le monstre marin n’attaque le navire.

Les eaux teintées de rouge bouillonnaient et à mesure que l’attaque du reptile géant avançait, de plus en plus de chairs venaient flotter à la surface. L’odeur du sang était saisissante, prenant Rhaenys à la gorge et son esprit venait lui présenter le plus souvenir le plus semblable qu’elle ait pu connaître, celui de la chair en putréfaction… Elle secoua la tête, elle ne pouvait se permettre de rester pantoise plus longtemps, elle n’avait pas survécu à la famine de Tolos pour être dévorée par un sous-dragon en des terres inconnues ou voir son oncle mourir en de telles conditions. Il fallait réagir et agir. Sans plus attendre elle alors rejoint les autres valyriens avec lesquels elle avait voyagés, cherchant à connaître quelle serait la marche à suivre pour qu’ils puissent s’en sortir. Son cœur battait la chamade face à cette pression, tandis qu’elle s’attelait avec un mélange d’urgence et de concentration d’appeler son dragon. Cela fonctionnerait-il ? Elle était incapable de l’affirmer et ce ne fut que lorsque le rugissement de Matavon vint transcender son esprit, qu’une pointe de soulagement vint l’envahir. Loin d’être mécontente, elle observa momentanément Naema qui semblait tout aussi surprise qu’elle par cette réactivité avant que ses yeux ne suivent les attaques perpétrées par Matavon. Il ne fut seul guère longtemps à procéder à des attaques aériennes car il fut rapidement épaulé par Hyndrill et sa vitesse si caractéristique.

Ce ne fut que lorsqu’elle fut assurée du bon déroulement du combat que la Haeron se reconcentra sur ses pairs. Elle écouta successivement la mage puis Naema et elle hocha la tête, elle convenait parfaitement que le sang puisse réveiller autant la frénésie de ces prédateurs et que les mouvements dans l’eau ne pouvaient qu’en attirer plus. Détourner les crocodiles du tumulte et viser leur yeux. Ainsi soit-il. Suivant le mouvement de la Zaldrīzes Giēñatī, la native de Tolos se positionna non loin de la mage, la laissant user de ses pouvoirs et se tenant prête à l’aider. Malgré cette relation particulière qu’elle partageait avec son dragon, elle ne pu s’empêcher de lui adresser plusieurs regards car non loin du dromon la lutte faisait rage. Les deux dragons prenaient de plus en plus un avantage certain à mesure que les secondes s’égrenaient et les eaux quant à elles reprenaient peu à peu une teinte naturelle alors que le sort de la Valgaris faisait son effet. Mais cela ne dura pas longtemps alors que les dragons arrachaient les écailles du crocodile à chaque attaque et que le sang de ce dernier s’écoulait de son corps rudement éprouvé, le menant de plus en plus aux portes de la mort.

- Finis-en ! lança-t-elle à son dragon qui procéda à une ultime attaque combinée qui finit par faire disparaître sous l’eau le crocodile avant qu’il ne surgisse à nouveau… mort. Tous les valyriens étaient affairés à manœuvrer les navires, à combattre ces monstres marins, tandis que la Lyseon et le Haeron usaient de leurs sorts pour tenter de se défaire de leurs assaillants. L’un d’entre eux fut propulsé dans les airs et s’empala dans un air qui s’effondra sous son poids. Mais il n’était guère possible de rester immobile, de se contenter d’ordres limités donnés à son dragon alors que la trirème qui accompagnait le cortège était harcelée par trois crocodiles et qu’un autre crocodile approchait. Ce dernier arriva soudainement, jaillissant hors de l’eau pour tenter d’attraper entre les puissantes mâchoires un des membres de Hyndrill avant de retomber dans une immense gerbe d’écume qui éclaboussa les nombreux valyriens sur le pont du dromon. Rhaenys se tourna vers Naema, hélant au passage l’Arlaeron et la Valgaris.

- Il faut que nos dragons agissent à nouveau de concert. Penses-tu Hyndrill capable de servir d’appât pour attirer un crocodile de la trirème à l’écart et que Matavon puisse user de son feu ? demanda-t-elle avant de s’adresser à la mage. En quoi pouvons-nous t’aider pour que tes sorts nous protègent de ceux qui nous attaquent ?






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Les Ombres de Sothoryos.Les explorateurs et les exploratrices.

Fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos  & An 1066, mois 9.

Au cours de son existence, Naema avait combattu bien des dragons. Ou tout du moins avait-elle du leur faire face, avec pour seule assistance, sa propre dragonne. La pureté de son sang lui avait évité bien des brûlures, mais pas quelques blessures qui lui avaient valu bien des cicatrices. A bien des égards, les choses ne lui semblaient pas bien différentes en cet instant. L’eau n’en restait pas moins plus mortelle encore que les environs d’Oros ou que les flancs des différentes Flammes. D’un mouvement vif et souple, la sangle de son fouet fendit l’air, claquant par deux fois. Il ne s’agissait en rien d’un avertissement pour la créature aquatique, mais pour la dragonne qui aurait pu finir happée dans les eaux tourmentées de ce fleuve. En entendant ce son si familier, sa Sœur de Feu battit à nouveau des ailes, s’élevant dans les cieux, la mâchoire de l’autre saurien claquant dans le vide.

Alors, Naema poussa un soupir de soulagement, son regard lilas quittant, pour quelques instants seulement, les écailles crépusculaires de sa dragonne. Un autre son fendit alors l’air, bien plus grave, plus lourd. Projeté hors de l’eau, un autre crocodile passa au-dessus de leurs têtes, achevant sa course dans un arbre situé sur la rive. Mort. La jeune femme n’eut guère le temps de s’interroger sur cette bizarrerie, son sang crépitant lui faisant pressentir qu’il s’agissait-là de Magie. Il restait bien trop d’adversaires à leurs trousses et mieux valait se réjouir de la disparition de deux d’entre eux ! Il fallait cependant agir, et vite ! Ce macabre cortège semblait n’en plus finir, six de ces immondes sauriens entourant toujours leurs embarcations. Six, dont un particulièrement imposant. Le meneur de leur cauchemar, à n’en pas douter.

Il n’en restait pas moins qu’une lueur de trouble luisait dans le regard de la soigneuse, alors que ses prunelles lilas se posaient sur Rhaenys. Hyndrill, servir d’appât ? Sa propre Sœur ? Naema tenait aux siens, les faits étaient là. Aekar et Gaelya avaient cependant une valeur toute particulière à ses yeux. Elle les plaçait bien volontiers au même niveau qu’Hyndrill. Faire de l’un des membres de sa fratrie un appât. La jeune femme en avait des sueurs froides. Reportant son regard sur sa dragonne, la soigneuse ne put que s’interroger. Le plan de Rhaenys pouvait s’entendre. Qui plus est, Hyndrill avait déjà été prise pour cible. C’était là le nœud et la solution du problème qui leur était posé. Sa Sœur de Feu était agile. Très agile. Elle était sans doute leur meilleure chance, là où Matavon avait pour lui davantage de force brute.

« … Nous l’avons déjà fait par le passé. lâcha finalement Naema à l’attention de Rhaenys, une pointe d’inquiétude dans la voix. Avec des dragons blessés, mais cela nous est déjà arrivés. Hyndrill saura jouer son rôle. »

Mieux valait que cela soit Hyndrill. Matavon avait fait de grands progrès, les Dieux en étaient témoins. La situation était cependant toute particulière. Dès lors, mieux valait éviter de faire prendre des risques inconsidérés au dragon gris. Son lien avec Rhaenys ne pourrait qu’en être impacté. D’un sifflement caractéristique, Naema quémanda l’attention de sa dragonne. L’ayant obtenue, la jeune femme ferma à nouveau les yeux, transmettant images et sentiments à son autre sœur. La trirème. Les crocodiles qui l’entourait. Les flots tumultueux. De la prudence. Matavon également. La soigneuse ne rouvrit ses yeux qu’au moment où les battements d’ailes si caractéristiques d’Hyndrill se furent éloignés.

« Qu’Aegarax soit avec nous. » murmura alors la jeune femme, tout en adressant à nouveau regard à Rhaenys.

Naema résista au fait de se saisir de sa longue-vue. Hyndrill était aisément reconnaissable, à présent qu’elle était revenue à proximité de leur embarcation. La jeune femme vit alors sa Sœur de Feu mimer la fatigue, l’épuisement. Tout était bon pour attirer un crocodile dans sa direction. La diversion sembla fonctionner, l’un des sauriens se détournant de la trirème pour suivre cette proie jugée plus facile. La mascarade cessa cependant bien vite, sa dragonne se retournant contre celui qui pensait être son prédateur. D’un coup de griffes bien placé, Hyndrill aveugla la créature avant de prendre à nouveau de l’altitude. Les flammes ne se firent pas attendre, Matavon se joignant à la curée qui se préparait là, non loin de lui.

« Si c’est du sang qu’il te faut pour renforcer tes sorts, je t’offre le mien bien volontiers. lança Naema à Herya, son regard ne quittant pas les dragons qui combattaient autour de la trirème. Sa pureté n’est pas à démontrer, je suis certaine que tu en feras bon usage. »

Offrir son sang n’était pas sans conséquence. Ni sans importance. Naema préférait cependant le savoir entre les mains d’Herya, que colorant le fleuve en contrebas. La jeune femme était prête à faire cet humble sacrifice, si cela permettait à Hyndrill de revenir plus rapidement à ses côtés et de tous les mettre en sécurité par la même occasion. Déterminée, la jeune femme posa alors sa main sur le glaive qui se trouvait à sa ceinture. Elle saurait en faire l’usage, si cela lui était demandé et si elle en comprenait toutes les implications, les tenants et les aboutissants.





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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Embouchure du fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9

Si le voyage n’avait pas été de tout repos, l’arrivé était encore pire.

Le choix de la diplomatie leur avait permis de passer le barrage, ils avaient néanmoins perdu de très bons éléments en échange. Laedor avait passé un long moment, le regard au large, à réfléchir à diverses stratégies pour la suite du voyage. Plus il y réfléchissait, plus il arrivait invariablement à la même conclusion : il ne savait pas ce qui les attendait et comment ils allaient le surmonter. Mais ils avaient du cœur au vendre et de cela, personne ne pouvait en douter.
La vue de la terre ferme tout près puis de la jungle les entourant et les enveloppant de la dernière couche d’humidité encore humainement acceptable apportait à Laedor une nette inquiétude. Il connaissait les dangers, ou plutôt, il savait qu’il connaissait le danger de l’inconnu devant eux. À tout moment, une créature pourrait surgir, un danger se dresser en travers de leur route… Ou bien un haut font, tout simplement un haut-fond. Le jeune héritier croyait l’épreuve traverser et la route reprise. Il avait légèrement baissé sa garde lors de l’attaque du monstre amphibien.


« Qogralbar ! »

Ce juron bien placé valait de sois. Il savait que son dragon avait pris de la distance vis-à-vis du groupe. Tout comme son frère terrestre, Vaemor aimait les voyages en bonne compagnie, mais tout comme lui, il aimait aussi se trouver à être le centre de l’attention. Or, voilà que la complicité des deux autres dragons devait l’avoir quelque peu frustré. Le Seigneur-Dragon se doutait que son camarade devait avoir pris de la distance, préférant explorer les environs en solitaire et que, même s’il entendait son appel, il lui faudrait un bon moment pour venir leur prêter mains fortes. Il avait dégainé son épée, qui comme toujours ne quittait jamais son côté, mais il se trouvait impuissant face au carnage qui avait eu lieu en un si court laps de temps. Le sang, les cadavres et les débris furent rapidement balayés par la magie d’Herya et grâce à sa rapidité d’esprit. La première vague de crocodiles fut chassée en un rien de temps, mais ce n’était que le début. Les attaques reprirent, certains plus braves tentaient d’approcher alors que d’autre… Volait ? Laedor secoua la tête pour se concentrer sur les deux bêtes qui se rapprochaient le plus de son embarcation.


Il s’approcha du bord afin de pouvoir échanger de plus ample stratégie avec le reste de l’équipe.
« Les dragons sont d’une aide précieuse. Je ne sais pas quand le mien se décidera à se montrer, mais nous allons devoir faire sans en l’attendant. »
Lame toujours bien en mains, il s’approche encore davantage jugeant les reptiles, prêt à utiliser le fer contre le premier qui s’approcherait de trop près.
« Attirer les autres plus loin est une bonne idée, pour ce qui est de ceux-là, nous pouvons toujours nous en occuper. »
Il entendait les plans proposer à Herya. Elle avait déjà grandement assuré et si elle se sentait capable de continuer ainsi, il allait tâcher de lui venir en aide.
« Si tu as une idée de sort, quoi que ce soit, tu sais que ce n’est pas mon domaine et que je n’y comprendrais rien de toute manière, je peux faire diversion. »
Joignant la parole au geste, il se retourna de l’autre côté vers un des gardes qui décidément ne vivait pas le plus beau jour de sa vie vu la blêmeur de son visage. Laedor ne fit pas ni un ni deux et rangea son épée avant de saisir, sans ménagement, la lance du pauvre gueux. Voilà qui lui donnerait plus de distance et au moindre mouvement ou signal, il pourrait sans remords l’a lancé sur les crocodiles.

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Pour bien des raisons, les mages n'étaient pas les premiers à qui on pensait pour une opération de front, car ils étaient des chercheurs, des savants et non des guerriers dans l'âme mais, pour une opération de ce type, sur une terre nimbée de mystère, la présence de trois d'entre eux prenait tout son sens. Ils n'étaient pas très utiles si on venait à leur mettre une épée entre les lames, c'était l'évidence-même, mais il était de notoriété publique qu'un mage n'était jamais désarmé car il puisait dans des forces qui dépassaient la compréhension de ses congénères. Après tout, ne passaient-ils pas toute leur vie à étudier les arcanes, jusqu'à dans ce qu'elles avaient de plus sombre et corrupteur ? Ne dévouaient-ils pas leur complète existence à la maîtrise de ces talents, pour en repousser toujours plus les limites, générations après générations ? Lornaelon ne faisait pas exception à ces règles.
Certes il était connu comme étant l'un des plus puissants guérisseurs de ce prestigieuse collège, capable de soigner les âmes et de réparer ce qui était brisé. S'il avait été un homme bon et doux peut-être se serait-il limité à ce seul domaine mais, au fil du temps, son esprit avait dévié vers un maniement plus pervers, insidieux et brutal de l'art de la guérison, pour transformer ce baume en arme. Il avait appris l'anatomie humaine et animale sur le bout des doigts, avait appris et testé les limites de ces corps encore et encore au fil des ans si bien que, maintenant qu'il savait comment réparer quelqu'un, il était aussi capable de manier des forces pouvant briser cet individu de l'intérieur.

Ainsi, face à ces énormes reptiles dont les intentions étaient très claires, laissant à son amant le bon sens de leur faire prendre un peu de distance afin de ne pas devenir le prochain repas de ces monstres aux mâchoires imposantes, Lornaelon avait décidé d'aller trifouiller dans le cerveau de l'un d'entre eux, pour essayer de le mettre à bas de l'intérieur et renverser la vapeur en faveur des valyriens. Bien mal lui en prit car, malgré son expérience et les sacrifices qui étaient à sa portée, la bête semblait trop puissante pour pouvoir résister à ses tours les plus subtilement amenés. Depuis quand n'était-il pas sorti de son collège, pour affronter ce que la nature pouvait lui balancer de plus brutal et sauvage ? Trop longtemps sans doute mais, là où un tel échec aurait pu en désarçonner et terrifier plus d'un, paralysé à l'idée d'être le prochain repas du chef de cette meute, Lornaelon se contenta de froncer les sourcils de mécontentement, en lâchant quelques pensées à voix haute.

« Décidément, j'ai peut-être été un peu trop gourmand. »

Il était un homme de patience et de pratique. Alors oui, il venait de s'attirer les foudres de la plus grosse bête du lot  et, si le mage espérait que les autres membres de cette expédition pourraient s'occuper du reste du groupe et s'attaquer à l'alpha ensuite, le Haeron savait aussi que la réussite venait des efforts répétés et des leçons apprises. Il aurait pu relancer l'assaut de la même façon mais il avait appris sa leçon, il avait appris qu'il devrait faire preuve de patience et choisir une autre cible, en espérant que son amante pourrait encore user de ses talents pour les maintenir hors de portée de l'alpha. Ne prononçant pas un mot de plus alors qu'il puisait dans les sacrifices encore à sa portée, le guérisseur se transforma à nouveau en briseur, appelant à lui des forces dont peu de gens avaient conscience, en tournant son attention vers l'un des bêtas de la meute qui n'avait pas encore été pourfendu ou carbonisé. S'il n'avait pas réussi à vaincre le papa, peut-être pourrait-il enfin créer cette rupture d'anévrisme dans la caboche d'un des autres monstres à écailles.


Il restait à savoir si ses années de pratique allaient enfin se montrer payantes, en ce moment de crise.


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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9

Bien qu’énervé, le crocodile alpha est bien lourd à se déplacer et cela vous laisse du temps pour organiser la contre-attaque. Sur le dromon amiral, Rhaenys, Naema et Laedor font des ravages. Rhaenys et son dragon, agissant de concert avec Naema et le sien, mettent rapidement hors-jeu un nouveau crocodile alors que celui-ci, s’étant trop imprudemment approché, se fait attraper de part et d’autre par les dragons qui, tirant chacun sur une extrémité, le font se briser en deux moitiés fétides et sanglantes. A peine la carcasse sectionnée en deux du premier crocodile retombe dans l’eau dans une grande gerbe blanche que le deuxième crocodile qui harcelait le dromon poussa un chuintement de douleur avant de couler sans autre forme de procès, le cerveau pulvérisé par Lornaelon.

Pendant ce temps, le dragon de Laedor finit enfin par arriver et, furieux comme un éclair de foudre, se jette à son tour sur l’un des crocodiles attaquant la trirème. Constatant à quel point le combat semble perdu, les deux autres font machine arrière. L’alpha, lui, reste indécis. Il s’éloigne, pratiquement complètement immergé. Ses yeux jaunâtres continuent de fixer le mage d’un regard mauvais, mais l’énorme animal est âgé, il connaît la loi de la jungle. Les dragons et les mages sont plus forts que lui. Il accepte la défaite, pour le moment.

Alors que l’alpha rompt à son tour l’engagement, le calme commence à revenir sur vos navires. Vous décidez de garder les dragons à proximité et de débarquer pour retrouver vos esprits. Bien des membres de l’équipage du transport sont morts mais il y a des survivants, grâce à votre réaction rapide. Ils sont toutefois peu nombreux, et la grappe qui a pu réchapper du naufrage regarde Alyrea avec un mélange de méfiance et de terreur. Ils savent pourquoi et comment certains de leurs camarades sont morts. Il faut toute l’autorité de Laedor et du commandant Raekar Barlaris pour ramener le calme et la discipline. L’expédition reste tout de même sous le contrôle de la République et défendue par l’armée valyrienne.

Après un rapide tour de table des responsables et des mécènes de l’expédition, il est décidé de continuer. Yéen et la Pierre de Vie – si toutefois elle existe – ne sont plus très loin. Après une nuit compliquée où les dragons se repaissent des cadavres de crocodiles et où Lornaelon a soigné les blessés, notamment ceux tombés à l’eau sur lesquels les sangsues se sont ruées, vous êtes de nouveau prêts à partir. Une nouvelle journée de navigation vous amène jusqu’au cœur de la jungle et, à la nuit tombée, vous décidez de jeter l’ancre et de mouiller au centre du fleuve pour éviter de nouvelles attaques. Les tours de garde sont fréquents et les dragons restent à proximité. Le lendemain matin, alors que vous repartez vous découvrez avec consternation l’œil jaune du crocodile alpha qui affleure à la surface de l’eau. Il vous suit à distance, sans faire de vagues et plonge dès que vous le regardez un peu trop longtemps. Il n’y a malheureusement rien à faire pour le moment et la perspective d’une attaque surprise par un tel monstre vous donne des sueurs froides.

Fort heureusement, rien ne saurait éclipser la joie qui vous parcourt en début d’après-midi. Peu après avoir déjeuné sur le pont du dromon, vous apercevez les premières ruines émerger de la jungle. Au détour d’un dernier coude du fleuve, vous découvrez deux ponts encore debout, au moins une trentaine d’autres effondrés et un immense aqueduc enjambant l’étendue d’eau sur laquelle vous naviguez. Vous y êtes arrivés, Yéen la Grande se tient face à vous par bâbord et tribord. Les participants du premier voyage reconnaissent sur tribord la forteresse en ruine qui abritait la vouivre et, au loin, la colline par laquelle ils étaient arrivés. Ceux qui ne connaissent pas encore la cité ne peuvent qu’être stupéfaits par l’ampleur des ruines. Seule une pierre noire à l’aspect huileux compose ce vaste champ urbain plus étendu encore que Valyria ou Ghis.

[Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2 - Page 2 Tom-hi10

A la différence de toutes les architectures que vous avez pu voir jusqu’à présent, à Sothoryos ou ailleurs, l’immense champ de ruines est uniquement constitué d’une pierre noirâtre à l’aspect huileux. Si vous pouvez deviner qu’il y a jadis eu quelques structures de bois, ces dernières se sont depuis longtemps décomposées. La cité semble avoir des siècles, voire des millénaires. Il s’impose donc à tous que cette cité est issue d’une civilisation inconnue qui bâtissait des mégalopoles titanesques à une époque où Rhoynars et Valryiens grattaient encore la terre pour manger des cailloux. Certains bâtiments sont construits sur des blocs de pierre d’une telle taille que dix éléphants ne suffiraient pas à les tracter. On devine un gigantisme rappelant les tours valyriennes du Quadrant Ouest. Malgré sa toute-puissance apparente, le peuple qui a laissé derrière lui cette cité formidable ne vénérait visiblement aucune idole. Aucune statue, aucun visage, aucun bas-relief n’est visible. L’endroit, bien que mortellement silencieux, dégage une forme de sérénité assez agréable.

Vous trouvez avec joie des quais encore debout malgré l’âge et l’usure visibles. Comme au premier séjour en ces lieux, la végétation semble se tenir à distance de la cité. Si toutes les structures en bois semblent s’être décomposées voici des siècles, la pierre est intacte bien que marquée par les âges. Il n’y a pas la moindre herbe folle, comme si la jungle se tenait d’elle-même à distance de ces lieux mystérieux. Portant une bannière de la République, le commandant Barlaris l’accroche au premier bâtiment venu et revendique la cité en ruines au nom du Sénat. Maintenant que vous êtes sur un territoire valyrien, il est temps de se mettre en route. Vous avez deux options qui semblent évidentes car elles sont pratiquement les mêmes que la première fois. Et c’est heureux, car l’exploration minutieuse de tout Yéen prendra probablement des mois, si ce n’est des années.

Il existe deux possibilités logiques où pourrait se trouver un artefact aussi utile et précieux que la Pierre de Vie. Il y a tout d’abord la forteresse qui servait de nid à la vouivre et qui pourrait toujours bel et bien être occupé. Un simple hennissement de cheval avait suffi à la réveiller et la mettre en chasse donc la partie pourrait s’annoncer serrée si vous décidez de chasser le monstre de Yéen.

L’autre option est ce grand bâtiment surmonté d’un vaste dôme de pierre noire qui se trouve au centre de la cité. Au vu de son gigantisme et de son positionnement idéal, il y a fort à parier qu’il se soit agi d’un temple ou d’un centre politique important. Selon toute logique, la Pierre de Vie pourrait se trouver là, ou ailleurs. Mais quitte à commencer, autant cibler ces lieux. La stratégie que vous souhaitez adopter et comment vous souhaiter débuter votre exploration des lieux dépend de vous.




Ordre de passage


Règles générales

Bienvenue à Yéen What a Face

Vous êtes de nouveau sur un RP plus classique et plus calme. Dans ce post, vous pouvez échanger vos stratégies et vos idées. Si vous souhaitez explorer, vous êtes libres de décrire ce que vous voyez mais il est à craindre que vous ne trouviez rien.  [Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2 - Page 2 283014237

Je vous enjoins également à vous concerter par Discord pour éviter un tour à vous interroger sur ce que vous faites !  [Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2 - Page 2 3271569861

Bonne exploration et au prochain tour o/



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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Embouchure du fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9
Quelle était donc cette émotion qu’elle sentait poindre dans le creux de son ventre alors que l’adrénaline et l’appréhension parcouraient ses veines ? Qu’était-elle donc en train de ressentir à mesure que battaient les ailes de Matavon ? A chaque claquement de mâchoire dans le vide ou sur de la chair ? A chaque rugissement ? Était-ce de la fierté, ce sentiment qui pouvait tendre vers l’arrogance ? Alors qu’elle tirait sur ce lien invisible qui l’unissait à son dragon pour lui donner ses ordres, ce fut la conclusion à laquelle la jeune femme parvint. Elle qui avait toujours entretenu un lien réduit avec cette créature d’écailles, la Haeron se trouvait être fière de récolter les fruits du travail débuté auprès de Naema Vaelarys. Elle ressentait cette satisfaction de le voir lui obéir et faire des ravages, de concert avec Hyndrill, contre ce crocodile qui souhaitait si ardemment s’attaquer au navire amiral.

La créature enragée commis une erreur fatale en s’approchant bien trop près du dromon et les deux dragons se chargèrent de le déchirer de part en part, ne faisant de lui que deux pièces ensanglantées à l’odeur fétide qui manqua de soulever le cœur de la tolosienne. La bile était là, donnant cet arrière-goût amer dans la bouche de la jeune femme mais l’œuvre venait bien d’être accomplie : la menace sur le dromon venait d’être éliminée et d’une manière qu’elle ne pouvait d’approuver malgré l’écœurant résultat. Un nouveau rugissement retenti et lorsqu’elle leva les yeux au ciel, Rhaenys vit une ombre mêlant le pourpre au rouge vif descendre en piqué vers la trirème attaquée. Aegarax était avec eux, bénissant les attaques des dragons et il était certain que l’issue de ce combat se serait probablement révélée bien différente s’il en avait manqué ne serait-ce qu’un seul.

L’immense crocodile qui assaillait le navire sur lequel se trouvaient Lornaelon Haeron et Alyrea Lyseon sembla se rendre compte de la tournure que prenait l’attaque qu’il avait initiée et il ne s’éternisa pas, disparaissant dans l’eau aussi rapidement qu’il n’était apparu. Peu à peu le calme s’installa à nouveau, n’empêcha pourtant pas un frisson de parcourir l’échine de la matriarche, et ce ne fut qu’une fois que chacun eut les idées que la suite sembla s’imposer à tous : débarquement se révélait nécessaire.

Être à nouveau sur la terre ferme procurait un sentiment étrange à Rhaenys dont les yeux scrutaient les alentours avec une inquiétude silencieuse car derrière cette luxuriante et étouffante végétation se cachaient créatures volantes comme rampantes, dont les seules bribes d’informations concernant leur dangerosité ne venaient que de mots. L’optique de réaliser le reste de l’avancée sur terre, était une idée qui ne l’enchantait guère mais pouvait-elle seulement se permettre de songer à ne pas aller jusqu’au bout ? Les voix jointes du jeune Arlaeron et du commandant Barlaris la tirèrent de son observation, ils semblaient appeler au calme et une fois leur demande obtenue tous les responsables et mécènes furent réunis afin de prendre une décision. Ils étaient si proches du but…

Deux nuits des plus agitées durent s’écouler avant qu’accompagnés par l’ombre menaçante du crocodile glissant sous l’eau, laissant ainsi la crainte d’une nouvelle attaque s’insinuer dans les esprits, ils n’aperçoivent les premières ruines émerger de la jungle. Enfin ils touchaient au but, enfin Rhaenys pouvait observer de tout son soûl cette architecture particulière. Si ses yeux pers se posèrent sur deux ponts épargnés par le temps, les dizaines d’autres n’étaient qu’amas effondré quant à l’aqueduc qui enjambait la voie d’eau que le dromon suivait… immense était probablement le meilleur mot pour décrire l’œuvre maos ce qu’il y avait de plus fascinant se trouvait à tribord. Rhaenys s’avança jusqu’au bord du navire pour observer cette forteresse en ruine, cette étendue urbaine composée d’une roche aussi noire que la nuit, d’un aspect particulier. Qu’était-ce donc ? Qui avait bien pu sortir de terre un tel lieu ? Mais surtout quels avaient été les procédés utilisés ? De nombreuses questions se bousculaient dans l’esprit de la tolosienne qui ne pouvait qu’observer, sans voix, ces bâtiments construits de blocs de pierre d’une taille des plus remarquables.

Quand la Haeron posa le pied sur l’un des quais ayant survécu à la loi du temps, la pensée de la présence du crocodile s’éloigna peu à peu pour laisser place à cette curiosité qui l’avait menée jusqu’ici. Elle prit une grande inspiration, se délectant de ce calme ambiant et serein qui dénotait grandement avec ce sentiment d’oppression qu’elle avait pu ressentir alors qu’ils remontaient le Zamoyos. Il était cependant fort étrange que pas une seule note de verdure ne se soit emparée de la cité de Yéen, le regard de la jeune femme avait beau observer les environs il n’y avait rien. Pas une seule feuille venant caresser la pierre noire. Un mouvement rappela Rhaenys à la réalité et elle se tourna juste à temps pour observer le commandant accrocher au bâtiment le plus proche la bannière de la République valyrienne. La découverte de la cité allait enfin pouvoir commencer mais par où ? Cette forteresse en ruine aperçue un peu plus tôt où ce bâtiment surmonté d’un vaste dôme de pierre noire ? Après avoir coulé un regard à son oncle, Alyrea et Naema, elle se tourna vers l’Arlaeron et la mage qui s’étaient déjà rendus sur place, Rhaenys leur demanda :

- Vous êtes déjà venus ici. Par quel lieu devons-nous commencer ?




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Embouchure du fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos  & An 1066, mois 9.


Après un âpre duel venait l’heure de la curée. L’impétueux saurien aquatique avait trouvé là des adversaires de taille en la présence d’Hyndrill et de Matavon. De lui ne resta bientôt plus qu’une carcasse flottante, colorant les eaux alentours d’un mélange de sang et d’entrailles. Naema soutint cette vision quelques instants, redressant finalement la tête au rugissement victorieux que poussait la dragonne aux écailles de crépuscule. Un bruissement dans l’air caractéristique pour tout un chacun qui serait accoutumé à la présence de dragon se fit entendre. Un troisième dragon rejoignait le combat, prenant par surprise un autre des reptiles. Un lugubre craquement se fit entendre au même moment. Il avait semblé à la jeune femme que quelqu’un, ou quelque chose, faisait éclater une citrouille trop mûre. Un quatrième crocodile venait de trépasser, pour une raison encore mystérieuse.


Les forces étaient désormais inversées. Le combat, presque gagné également. D’un sifflement, Naema rappela Hyndrill à l’ordre, prête à la lancer à la poursuite d’éventuels fuyards. Ces derniers s’évanouirent cependant dans les eaux des alentours, plongeant à nouveau les environs dans un calme presque étrange. Poussant un soupir de soulagement, la native d’Oros coula un regard en direction de Rhaenys. Elles l’avaient fait ! Leurs dragons avaient prouvé, ensemble, la supériorité des enfants d’Aegarax ! Quelle meilleure récompense de leurs efforts passés que celle-ci ?


Néanmoins, ces eaux restaient dangereuses. Aussi, la soigneuse accueillit avec un soulagement certain la nouvelle d’un débarquement prochain. Les trois dragons semblaient cependant bien décidés à ne plus quitter les environs du navire. Une raison de plus pour elle de se réjouir. Sans doute percevaient-ils encore la peur, ou tout du moins la tension, qui animait le cœur de leurs frères et sœurs humains ? A moins que l’idée de faire un festin de ces proies durement combattues était là un prétexte suffisant ? Une présence draconique qui ne sembla pas suffire pour éloigner définitivement le crocodile survivant de l’attaque. Plusieurs fois, Naema le suivi du regard, aidée en cela par sa lunette, non sans frissons.


Aussi, la soigneuse ne put que se réjouir en sachant que leur voyage touchait désormais à sa fin. Et ce, sans que ce saurien qu’elle avait observé dès qu’elle en avait eu la possibilité ne se soit remontré. Jamais la jeune femme n’avait vu de pareil spectacle dans toute son existence. Elle avait pourtant survolé bien des villes valyriennes, et ce, à plusieurs reprises ! L’espace de quelques instants, l’idée de faire de même avec cette antique cité lui traversa l’esprit. La présence d’Hyndrill lui avait fortement manqué, durant tout leur trajet. Voler en sa compagnie lui aurait fait le plus grand des bien. Leur aurait fait le plus grand de bien. Les dangers d’une telle entreprise pouvaient cependant être nombreux. Les Dieux seuls pouvaient savoir ce qui se cachait derrière ces quelques lointaines bandes de brouillard. Ou derrière cette voûte nuageuse. La jeune femme avait pris le soin d’interroger certaines personnes, lors de la traversée. Dès lors ne pouvait-elle que s’inquiéter de la dangerosité de la faune des lieux.


Ce fut donc depuis le sol que Naema découvrit la ville en ruines, une étincelle d’émerveillement dans son regard lilas. Tout ce qu’elle voyait là n’avait rien en commun avec ces racontars de Mestres Andals ou ce que d’anciens Magisters avaient pu relater sur le monde qui les entourait ! Si seulement la soigneuse avait une plume et un parchemin en sa possession. Elle se devait de rédiger toutes ses observations dès que possible ! Une simple feuille ne suffirait pas à relater la nature de tout ce qu’il pouvait y avoir en ces lieux ! L’ancienne forteresse attira cependant rapidement son attention, alors que Rhaenys s’entretenait avec le reste des envoyés de Valyria.


Passant sa main sur son front, aussi bien pour en ôter la sueur que pour empêcher le soleil de nuire à sa vision, Naema fronça les sourcils, un masque d’inquiétude sur le visage. Son instinct lui murmurait que cette chaleur, et cette humidité sans commune mesure avec celle de l’automne et digne d’un  climat pluvieux, était bien le cadet de leurs soucis. Et dire qu’à Valyria, il était encore temps de faire les vendanges. Si le silence était actuellement fort reposant, nul ne pouvait savoir combien de temps cet état de grâce durerait. Cette forteresse, si ses interlocuteurs n’avaient pas fait erreur, était un ancien nid de vouivre. La soigneuse s’intéressait à bien des créatures, il était vrai. L’envie de rencontrer une vouivre possiblement enragée n’était cependant pas un fait qui la réjouissait.


« Je serais d’avis d’éviter la forteresse pour le moment. Il m’a été rapporté qu’une vouivre y avait établi son nid, il y a de cela quelques temps. Le regard lilas de Naema se posa sur les représentants de l’expédition précédente, recherchant une confirmation de leur part.  Si elle n’est plus l’occupante de ces lieux, il y a fort à parier qu’une autre créature y aura trouvé une demeure à sa mesure. »


Vouivres et dragons étaient deux créatures bien différentes, mais qui semblaient rester proches dans leur manière de nicher. Dès lors, une tanière vide ne l’était jamais bien longtemps. Après l’attaque des sauriens, Naema n’avait guère l’esprit tranquille. Leurs dragons étaient des présents des Dieux. Ils ne pouvaient guère les exposer aux dangers de cet endroit sans la moindre réflexion au préalable.




( Gif de eternalroleplay. )

Résumé:
Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9

Ne pouvaient-ils donc pas arriver avec un équipage entier pour une fois ? Non seulement ils avaient dû se départir d’éléments non-négligeable de leur équipage au douane ghiscaris, mais voilà qu’à présent de nombreux autres encore se retrouvaient en soupe de valyrien. Cela faisait à Laedor le même effet que précédemment, lors de leur première expédition, où la vouivre était sortie de nulle part, pour détruire d’un seul coup, chevaux et vivres. Et encore, ils n’étaient pas encore à destination.

« Je ne veux plus entendre un mot. Nous avons suffisamment perdu d’hommes depuis le début du voyage. Il n’est pas question de laisser quiconque derrière et surtout pas quelqu’un d’utile. Nous aurons besoin de la force de tous et chacun pour la suite, mais si l’un d’entre vous est trop offusqué pour poursuivre, alors qu’il reste ici ou rebrousse chemin. Les crocodiles pourront lui indiquer la voie. »

Laedor avait la chance d’avoir de bons amis et il était rarement seul aux commandes d’une expédition ou d’une bataille. Cette fois-ci, il devait user de toute l’autorité, qu’il avait acquise durement à force d’observation du paternel, pour se faire entendre des hommes et leur rappeler leur mission.
C’est non sans crainte que la petite équipe repris le courant vers leur destination finale. Plus ils se rapprochaient et plus l’air semblait lourd non seulement par l’humidité toujours croissante, mais aussi par la crainte des dangers à venir. Laedor et Herya étaient les seuls à avoir visité Yéen, les autres n’avaient qu’entendu parler des créatures, de l’ambiance… Un regard vers Vaemor le rassura. Il avait répondu à son appel au moment opportun et sans son aide l’issue de l’affrontement n’aurait sans doute pas été le même.

Dire qu’il dormit bien la nuit d’après, ainsi que la suivante, serait un euphémisme. En fait, dire qu’il avait dormis tout court serait un euphémisme. Il savait les tours de garde plus fréquent et la présence des dragons tout près et pourtant son esprit n’était pas en paix. S’il n’était pas lui-même à faire des rondes sur le pont, ou dans sa cabine avec la mage à se divertir alors il la regardait dormir, s’enivrant de la présence d’un corps chaud contre le siens pour calmer les angoisses lui vrillant l’estomac.
Puis, après le déjeuner, ils l’aperçurent enfin. La ville de Yéen, aussi mystérieuse et austère que sauvage et grandiose. Le jeune Arlaeron s’amusa des regards ébahis sur le visage de ses compagnons. Lui aussi avait eu la même expression, même s’ils n’avaient pas découvert la ville sous le même angle la première fois. Une fois sur la terre ferme, à présent valyrienne, l’exploration pouvait commencer. Il repéra sans mal les structures de pierre noire qu’il avait déjà eues la chance d’observer. L’atmosphère sereine des lieux et son silence apaisant, calmait son esprit mis à mal par le voyage tourmenté.

Tel que Naema le suggérait, la forteresse avait été jadis le repère de la vouivre et il n’était pas prêt à savoir si elle y résidait encore.

« Effectivement, la forteresse ne serait pas non plus mon premier choix. Nous pourrions alors commencer par ce temple là-bas ? Nous ne l’avons pas encore observé en détail alors s’il est possible d’y trouver quelconque artefact, il est tout aussi possible que l’endroit soit habité ou même encore piégé, pourquoi pas, alors restons sur nos gardes. »

La culture de la civilisation ayant habité ces lieux était, sans aucun doute, vaste et riche. Il y avait tant de mystère à découvrir, mais aussi bien des dangers. Heureusement, la quiétude des lieux était de leur côté et en tendant bien l’oreille, ils pourraient peut-être entendre venir le danger.

Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Les Ombres de Sothoryos.Les explorateurs et les exploratrices.

Embouchure du fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos  & An 1066, mois 9.

La terre ferme, enfin. Le sol et un semblant de sécurité sous les pieds de la mage vinrent redonner un souffle nouveau. Après la mésaventure mortelle qu'ils avaient subi et la peur de voir revenir l'alpha à la charge, un peu de répit n'était pas de trop. Puis, Yeén la Grande s'étala face au groupe, telle un grand coup de massue à l'arrière du crâne. Sa grandeur était écrasante. Même si Herya avait déjà pu l'admirer lors de leur expédition précédente, l'effet que la cité produisait était inchangé. On s'imaginait facilement une ville grouillante dont les tentacules de ruelles s'étaient fixées sur les paysages environnants. Et cette pierre noire et huileuse parachevait le tout. Mais le souvenir de la vouivre lui noua l'estomac, tout comme un autre, plus violent encore. La voix avait tenté de la tuer, la poussant volontairement sous les attaques de la bête. Prise entre les griffes de sa mémoire, la jeune femme fut prise de nausées. Sans doute était-elle trop fragile pour ce genre d'expéditions.

Vint alors le temps de prendre une décision. Deux opportunités s'offraient à eux, mais Herya avait fait son choix depuis longtemps. Le temple était, pour elle, l'endroit le plus prolifique et encourageant à visiter. Qui sait ce qui les attendait ! Monts et merveilles, ou mort et désolation. Au choix. Dans les deux cas, ils étaient venus pour quelque chose et il fallait bien continuer leurs recherches. En entendant ses camarades, il était hors de question de se jeter dans un potentiel repère de vouivre. Si Herya avait parfois quelques idées noires, elle préférait encore mourir dans un temple que dans le ventre d'un monstre à l'haleine putride. De plus, le désastre provoqué par les crocodiles n'avait fait que renforcer ses convictions : elle avait assez vu de bestioles du genre.

- "Je suis du même avis que Laedor. Et je pense que le temple devrait nous apporter plus de chances. Je n'ai, par ailleurs, aucune envie de retourner me frotter à une autre vouivre et potentiellement sa meute entière. Nous avons déjà assez perdu d'hommes comme ça." - fit-elle sur un ton grave.

L'une des raisons de sa venue pouvait aussi se trouver à l'intérieur de l'édifice. Elle souhaitait enrichir ses compétences, éprouver sa magie, et qui sait, trouver un moyen de se débarrasser de la voix qui avait décidé d'élire domicile dans son crâne. Si cette dernière se faisait fort silencieuse depuis l'incident, cela n'était pas pour inquiéter la mage. Elle n'était plus habituée à ce mutisme. Sans doute se réveillerait-il dans un moment inopportun pour lui faire part de ses opinions et idées toutes aussi biaisées les unes que les autres. Elle avait parfois l'impression de maîtriser un peu plus sa venue, et avait remarqué que l'anxiété et la peur l'attiraient telle une mouche sur un pot de miel.

Un simple coup d'oeil autour d'elle lui fit avoir une réflexion. Le soleil était encore haut et la journée était loin d'être terminée, mais la nuit finirait par se montrer et seuls les dieux semblaient au courant de ce qui se tramait ici.

- "Il faudrait songer à ne pas trop s'aventurer tardivement dehors. Je crains que nous ne soyons pas au bout de nos surprises." - ajouta-t-elle, tandis que le vent s'engouffra dans sa chevelure sombre.

L'obscurité, si elle renfermait une puissance certaine, n'en restait pas moins terrifiante lorsqu'elle prenait le pas sur la lumière.



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Sothoryos, an 1066, mois 9

Avec un certain soulagement, Alyrea observa le crocodile alpha s’en retourner, tandis que le cadavre de son congénère que Lornaelon avait tué flottait non loin. La mage avait dû effectuer un effort considérable pour maintenir sa magie et les stabiliser loin de l’assaillant aux proportions gargantuesques, les élevant davantage encore au-dessus de la mêlée pour éviter de subir les foudres d’une attaque. Autant dire que tenter une attaque en plus eut été une dépense d’énergie particulièrement importante, et cette fois, elle n’aurait pas dû se contenter de l’apport de quelques mourants, mais bien de vivants, ce qui aurait sans doute été … diplomatiquement délicat. Oh bien sûr, pour sauver sa vie et celle de Lornaelon, elle aurait sacrifié Valyria entièrement s’il avait fallu, mais elle avait conscience que les non-mages risquaient d’être peu satisfaits à l’idée de ne plus avoir de rameurs. Une fois le danger temporairement écarté, la mage redirigea son action vers le navire amiral où se tenaient le reste des dirigeants de l’expédition et, avec autant de souplesse que possible, entreprit de diriger leur attelage flottant jusque-là. Elle les fit descendre en douceur, et lâcha sa magie quand il lui parut suffisamment sûr de le faire, sans dépenser une once supplémentaire d’énergie pour maintenir son sort. L’atterrissage fut donc plus brutal qu’attendu, même si elle avait prévu Lornaelon d’un geste de la main pour qu’il se prépare. Se réceptionnant aussi souplement que possible, la mage savoura néanmoins le contact avec le bois sous ses pieds, appréciant un contact plus solide que l’air … Et ne se laissa pas le moins du monde intimider quand les rameurs sauvés des eaux lui adressèrent moult regards noirs. Si ces idiots étaient en vie, c’était grâce à elle ! Sinon, ils auraient servi d’amuse-gueules aux crocodiles plus vite que prévus, et non les cadavres de leurs congénères qui n’avaient aucune chance de survie … sans parler de celui qu’elle avait tué, accessoirement. Mais il ne fallait pas attendre de cette engeance qui, d’une part, avait vouée sa vie à l’eau, hérésie valyrienne totale, et d’autre part, venait tout de même de la boue la plus sale des recoins de la péninsule, de comprendre les réflexions d’une mage, et d’une dynaste. C’était là ce qui séparait leur auguste confrérie du commun des mortels : ils savaient quand sacrifier, et quoi.

L’ordre ramené, le périple reprit, et Alyrea laissa Lornaelon s’occuper des blessés. Certes, elle aurait pu offrir un certain concours, mais s’abstint, considérant que les pleutres préféreraient souffrir plutôt que de la laisser approcher. Et comme elle n’avait aucune envie de perdre davantage de forces à s’occuper de ces individus alors que son amant y pourvoyait bien mieux qu’elle, cela l’arrangeait complètement. Sa routine des jours suivants consista donc essentiellement à reprendre des forces, et à calligraphier des runes sur plusieurs parchemins en appliquant les additifs salins qu’elle emportait toujours avec elle en petits bocaux à sa ceinture, ainsi que l’encre adéquate. Au moins, ils avaient été préservés du naufrage. Ce travail l’occupa largement, et elle ne fraya guère avec le reste de la troupe, se contentant d’échanger des politesses avec l’essentiel des autres membres de l’expédition, bien qu’elle fit une exception pour la nièce de Lornaelon, Rhaenys.

La découverte de Yéen, en revanche, l’attira aisément en dehors de son recoin de cabine. Loin de s’émerveiller des vestiges et des trésors qu’il pouvait renfermer, la mage se délectait des expériences à mener, des échantillons à ramener … Cette expédition allait enfin s’avérer intéressante pour le Collège, qui avait tout de même largement investi avec trois mages dans les rangs de l’expédition. Ecoutant les explications des autres sur la marche à suivre, la dynaste ne manifesta aucune surprise en les entendant se prononcer pour investir le Temple. Evaluant leurs chances, et les dispositions à prendre, Alyrea prit la parole d’une voix égale :

« J’entends les réticences. Le Temple donc. Mais si nous sécurisons plus avant le site pour la République, il faudra se frotter à cette vouivre à un moment ou à un autre, et nous n’avons aucune garantie qu’elle ne s’aventure pas en dehors de son nid.

Ce qui signifie que nous devons prendre des mesures pour nous assurer que nos arrières ne soient pas attaquées en notre absence d’une part, et pour assurer notre sécurité durant l’exploration d’autre part.

Si quelqu’un a un miroir dans ses affaires, nous pouvons le briser, et je l’enchanterai pour que nous soyons reliés au capitaine durant l’exploration, afin de prévenir toute mauvaise surprise en avant et en arrière de l’expédition.

Quant à l’exploration proprement dite … Nous devrions prendre un temps de renforcement. Herya peut m’aider à tisser des runes protectrices autour de nous, moyennant un peu de sang de votre part – cela économisera notre propre énergie vitale, et au vu des dangers à venir, j’apprécierai fortement ce geste. Et Lornaelon pourra venir en suppléance de nos efforts pour affûter nos sens à l’aide de sa propre magie.

Ceci fait, il me semble que nous serons au moins préparés si le pire est à venir.

J’aimerai également effectuer quelques prélèvements d’herbacées environnantes, à des fins d’études, le moment venu. »


Et fidèle à sa parole, la mage se mit rapidement au travail. Au moins, elle avait un plan d’action préliminaire à proposer, ne connaissant pas les lieux mais ne doutant pas de leur potentielle létalité.



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L'idée d'être la tête de turc d'un gigantesque reptile n'avait rien de très attrayant, aux yeux du jeune mage, mais pouvait-il seulement nier qu'il était l'instrument de son propre enfer, après avoir raté sa première tentative de neutraliser la bête ? Oh certes les dragons étaient une force redoutable qui viendraient rééquilibrer la balance, ils étaient après tout les maîtres du ciel, mais il ne fallait pas sous-estimer les mages pour autant. Oh oui, voir ses compères sur leurs montures fit naître une pointe de jalousie dans l'esprit du Haeron, conscient qu'il ne pourrait jamais être à leur place, mais il n'oubliait pas non plus ce qu'il avait gagné en ayant fait ce lourd sacrifice. Plutôt que de s'avouer vaincu, il s'arma donc de sa détermination de fer, plongea dans des années et des années d'études des arcanes, pour attaque le cerveau d'un autre reptile, plongeant à travers les écailles pour réduire sa cervelle en bouillie, par la force d'une magie que peu pouvaient entrevoir et encore moins comprendre. Oh il aurait pu sauter de joie face à cette victoire durement gagnée et ces bêtes en déroute, mais Lornaelon n'était pas assez naïf pour croire que l'alpha avait abandonné l'idée de le croquer, pas après l'affront d'avoir essayé de pénétrer les pensées du chef de meute.
Il se concentra donc sur le moment présent, appréciant silencieusement ce moment de répit, alors que ses services étaient déjà nécessaires, ailleurs. Il aurait pu demander aux autres mages de l'aider mais, par conscience professionnelle, il n'en fit rien. Il n'était jamais mieux servi que par lui-même et il le prouva pendant le reste du trajet, oubliant toute idée de sommeil au profit des soins donnés aux chanceux rescapés, passant de temps à autres par assurer un suivi régulier, jusqu'à ce que le navire atteigne enfin sa destination.

Oh certes il fut ébloui par la grandeur de cette cité, imaginant ce qu'elle avait pu être pendant son âge d'or, mais l'esprit du guérisseur y voyait autre chose. Certes, l'absence de végétation était impressionnante, mais il y voyait aussi la preuve que, aussi grande soit une civilisation, rien ni personne ne résistait au passage du temps. Il viendrait un jour où sa chère Valyria serait en ruines et oubliées de tous, un temps où les noms comme Haeron, Lyseon, Tergaryon et Maerion ne signifieraient plus rien. Il prit conscience de cette inéluctabilité, silencieusement, alors que son regard englobait cette cité dans son ensemble, pour en enregistrer les moins détails, alors que les autres décidaient déjà de la direction à prendre. Certes, la vouivre serait un formidable adversaire à combattre un jour ou l'autre mais, avant de s'aventurer vers ce danger, ne fallait-il mieux pas considérer l'idée de ce dome, de ce centre névralgique pour découvrir ce qui y était enfermé ? Ils auraient toujours le plus, un peu plus tard, de visiter le bastion en ruine, en s'armant de leur courage, leur magie et leurs dragons pour pourfendre la bête qui y serait terrée.

Une fois encore, Lornaelon garda ses commentaires pour lui, comprenant que le dôme serait sa prochaine destination mais, avant cela, comme d'habitude, son amante fit preuve de prudence en requérant un peu de sang pour préparer quelques protections. Qui pouvait dire quelle autre bête se cachait, derrière ces mystérieuses ruines ? Qui pouvait dire quel autre danger attendrait ce groupe ? Une fois encore, les dons du guérisseurs furent mis à contribution, cette fois-ci non pas pour panser des plaies, mais pour affiner les sens des mages et autres dynastes présents ici. Vue, odorat et ouïe devraient être plus prêts que jamais et, bien sûr, le guérisseur savait comment s'y prendre. Hochant discrètement la tête, il lâcha alors sur un ton neutre :

« C'est dans mes cordes, pour peu que vous fassiez silence afin de me laisser me concentrer.   »

Froid ? Non, mais il voulait effectuer sa tâche aussi rapidement que possible, afin que le groupe  puisse reprendre sa route. Oh il aurait pu se servir du sang récolté sur les mourants et les blessés, mais la force de ce fluide vital était minime, en comparaison de ce qu'il avait devait lui. Se tournant vers le seigneur Arlaeron, le héros du Grand Effondrement qui avait combattu une vouivre, Lornaelon fouilla dans ses affaires pour en sortir un couteau et un récipient, s'approchant du dragonier avant de lui demander, sans plus de cérémonies :

«  Laedor. Me permets-tu de récolter un peu de ton sang, afin d’accélérer le processus ? Le fluide vital d'un guerrier saura faire l'affaire, assurément.  »

La demande était humble, mais elle ne souffrirait d'aucune négociation. Il fallait un sang fort pour exacerber les sens de ces nobliaux, devant lui, et le guérisseur ne voyait aucun sang plus approprié que celui qui avait fait face à une vouivre et en était sorti, grandi. Il fallait que ce soit lui, il fallait que ce fluide soit celui de Laedor.


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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9



Vous avez choisi d’explorer le temple et d’éviter la forteresse ainsi que les dangers potentiels qu’elle abrite.

Votre décision est sage… du moins le semble-t-elle. Se diriger droit vers le repère d’une créature qui a failli occire l’entièreté du premier groupe à s’être rendu à Yéen contredit effectivement toute logique. Cependant, bien malin qui pourrait dire si la logique a cours à Sothoryos. Chacun d’entre vous apporte sa pierre à l’édifice de la préparation de l’exploration de la cité perdue. Votre fort contingent de mages s’avère extraordinairement pratique.

Grâce à Alyrea, vous disposez maintenant de miroirs enchantés vous permettant de communiquer entre vous, même dans l’éventualité où vous seriez séparés. Herya est également en mesure de seconder la Lyseon grâce à sa maîtrise des runes vous permettant de vous éviter de mauvaises surprises et des blessures trop importantes. Quant à Lornaelon, visiblement remis de son échec face au crocodile alpha, il était désormais en pleine possession de ses moyens et prêt à pouvoir aider le groupe au mieux de ses capacités.

Vous vous mettez donc en route au milieu de cette cité si mystérieuse et un étrange sentiment de déranger vous habite. Il n’y a personne en vue et la cité semble morte depuis des siècles mais vous ne pouvez pas vous défaire de cette impression que vous troublez une certaine harmonie. Il n’y a aucune odeur, aucun son. Bien que toute l’infrastructure soit présente et relativement bien conservée, vous sentez qu’il faudra plus que de simples navires de colons pour ramener cet endroit à la vie. La République aura du travail, reste à espérer que ce sera à la hauteur des bénéfices.

Votre progression vers le grand temple se fait sans aucun problème. Au terme d’un dédale de rues plus ou moins larges suivant un plan plus ou moins quadrillé, vous parvenez sur une vaste esplanade devant ce qui semble être l’entrée principale du complexe capitolin de Yéen. Un immense escalier de marbre blanc comme la neige vous amène devant une vaste entrée béante. Au niveau du pas de la porte, vous trouvez une poussière verte qui parle à certains d’entre vous. Il s’agit de poussière de cuivre complètement oxydé. Il y a fort à parier qu’il y avait jadis là une porte de bois et aux renforts de cuivre dont seule une poussière de rouille a subsisté jusqu’à vous.

A l’intérieur, un vaste hall est parcouru d’ouvertures permettant une certaine lumière. Vous n’avez aucune idée sur l’utilité de ce bâtiment jadis. Il pouvait aussi bien être un palais, qu’un temple ou même le siège d’un parlement au vu de son gigantisme. Vous vous attendiez à le trouver vide, et pourtant, il ne l’est pas totalement.

Au centre de cette vaste pièce trône un petit piédestal sur lequel est installé ce qui ressemble à une énorme émeraude brute d’un vert captivant. Un léger bourdonnement emplit l’air à mesure que vous vous en approchez. La pièce n’est pas déposée à même le meuble mais repose sur un support métallique à pieds dont l’anneau supérieur permet de tenir la pierre à la verticale. Vous vous arrêtez pour constater que l’artefact, quel qu’il soit, est visiblement remarquable. Les mages n’ont aucun problème à l’énergie magique qui emplit les lieux et qui émane vraisemblablement de la pierre. Il y a de fortes chances pour que cette énorme pierre verte d’environ trente centimètres de hauteur soit la Pierre de Vie légendaire. Alors que vous êtes tous face à cette pierre magique, le sol s’illumine. Un véritable canevas d’écritures mystérieuses, articulées en cercles concentriques centrés sur le piédestal.

Des voix très graves et suraigües semblent monter du dallage… ou bien tomber du plafond. Il n’y a pourtant personne. Les mots qu’elles prononcent vous sont inconnus, l’accent guttural ferait passer le langage ghiscari pour mélodieux. Chaque mot semble agressif, chaque syllabe écorchée, chaque consonne acérée. La pierre mystérieuse elle-même semble réagir à votre intrusion et à l’activation de ces runes, car c’en est sans aucun doute possible, car elle semble brûler d’un feu intérieur. Cette litanie dont le sens vous échappe complètement continue alors même qu’une voix d’enfant entonne une mélodie pleine de révérence et de terreur refoulée. Elle gagne bientôt en intensité pour recouvrir les autres voix et ne plus subsister comme seul son que vous percevez encore. Et puis, comme si le vent s’était levé, elle se fond dans un silence progressif avant qu’aucun bruit ne vous parvienne.

Et, soudainement, les runes disparaissent et la pierre cesse de briller, retrouvant son caractère inerte.

« Mori jadi ha yeraan, ivezho jona qisi yer,
Mori adothrae yera hash yer vo esinasoo okrenegwin yeri,
Ajjin me kashi fin yer m'anha nem qorae qisi,
Vi ajjalanaan, anha avijazerok h'athrokharoon mra zhor yeri, anha vittek yera.
»

Derrière vous, à mi-chemin entre le piédestal et la porte par laquelle vous êtes entrés, se tient une figure humanoïde. Sa carrure est impressionnante et elle se tient les mains croisées dans le dos, comme un serviteur attendant son moment pour apporter du vin. Bien qu’il fasse légèrement sombre et qu’elle soit à contre-jour, vous distinguez sans peine qu’elle ne porte aucun vêtement. Devant votre incompréhension, la figure fait quelques pas supplémentaires et enchaîne avec une autre langue. Certains y reconnaissent cette fois des sonorités vaguement familières. Et puis, de manière surprenante, la personne s’adresse à vous en langue valyrienne comme si elle arrivait directement de Draconys ou de Gelios. Ce faisant, elle continue à se rapprocher de vous.

« Hum. Je reconnais vos cheveux blancs, vos yeux violets. Des Valyriens. Je n’imaginais pas vous voir émerger de sitôt. J’imagine que vous avez donc fini par vous lasser de vous reproduire avec vos chèvres. Pardon, vos moutons. »

Haussant les épaules, la personne se mit à ralentir la cadence de ses pas.

« Il est rare de voir des visiteurs en ces lieux. Encore plus d’en voir revenir sur place. »

Terminant sa marche à une dizaine de pas de votre groupe, la silhouette pointe du doigt Herya et Laedor. Vous distinguez alors ses traits qui sont plutôt masculins, malgré une voix qui pourrait être celle d’une jeune femme en fleur. L’individu ne porte aucun vêtement mais est recouvert d’un poil épais, dru et sombre qui le recouvre aussi bien qu’une toge ou une tunique. La peau de son visage est grise comme la cendre et ses yeux perçants sont d’un rouge vif sanguin. Vous n’avez jamais vu ou entendu parler d’un individu présentant de telles caractéristiques physiques.

« Vous ne devriez pas être ici. Je devine la raison de votre présence en ces murs. Je la comprends. Je vous invite pourtant à quitter ces lieux. La Pierre de Vie n’est pas un jouet. »

Présentant sans doute une quelconque objection de votre part, votre mystérieux interlocuteur vous pointe du doigt.

« Je n’ai pas le pouvoir de vous stopper si vous souhaitez la prendre. Je vous invite seulement à la sagesse dont votre jeune peuple devrait faire preuve. Même si, au vu de votre présence en ces lieux, cela m’apparaît d’ores et déjà compromis. »




Ordre de passage


Règles générales

Vous voilà face à un nouveau dilemme…  [Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2 - Page 2 3282246142

Vous pouvez essayer différentes façons de régler le problème, discuter avec ce mystérieux interlocuteur ou simplement prendre la Pierre et vous en aller… ou la laisser.  [Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2 - Page 2 706819722

Surprenez-moi, surprenez-vous [Quête] Les Ombres de Sothoryos - Partie 2 - Page 2 238207597


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Les Ombres de Sothoryos.Les explorateurs et les exploratrices.

Cité de Yéen, continent de Sothoryos  & An 1066, mois 9.


Rapidement la voix d’Alyrea sortit Naema de ses pensées et de ses conjonctures. Ses propres études devraient attendre, semblait-il. Et ce, malgré le fait que sa curiosité soit pour le moins aiguisée par cet environnement inconnu. Glissant sa main dans sa sacoche, la soigneuse ne tarda pas à en sortir un miroir de petite taille. L’objet n’était pas de première jeunesse, en témoigne les nombreuses marques qui couturaient le pourtour de l’objet. La surface réfléchissante était cependant intacte. Un bien vieux miroir que la jeune femme utilisait sur les plus jeunes dragons, à des fins d’entraînement notamment. Du moins, quand il n’était pas question de les troubler pour s’éloigner d’eux sans pour autant se faire repérer. D’un geste déterminé, Naema tendit son miroir à la Mage, acceptant également de lui confier quelques gouttes de son sang par la suite.


Les préparatifs effectués, le groupe se mit en marche. Bien qu’étant consciente du fait qu’elle devait se montrer méfiante, une lueur de curiosité brillait dans les prunelles lilas de Naema. Tout était calme. Bien trop calme, sans aucun doute possible. Aucun animal ne semblait vivre en ces lieux. A moins que la présence, encore récente, d’une Vouivre ait fait fuir d’autres possibles occupants ? Ce fait restait pour le moins étonnant. La plupart des créatures de petites tailles n’avaient rien à craindre d’une créature de cette envergure. Et pourtant, aucun bruit ne provenait de la jungle toute proche. Tout était plongé dans le calme le plus profond. Ne restait alors que ces pierres suintantes couleur onyx pour seul objet observable.


Jetant un regard prudent dans l’encadrement de la porte, se baissant finalement pour frôler la poussière du cuivre du bout de ses phalanges, Naema entra finalement dans la bâtisse qu’ils avaient décidé d’un commun accord d’explorer. Ouvrant la marche, la jeune femme s’arrêta cependant au bout de quelques pas. Un bourdonnement s’élevait dans l’air, troublant l’étonnante quiétude qui avait envahi ces lieux jusqu’alors. Au bourdonnement se mêla alors des voix de toutes natures, qui s’affrontaient, s’entrechoquaient. Décontenancée, la soigneuse l’était. Contraignant son esprit à reprendre sa marche, Naema garda son regard posé sur les runes qui paraient le sol. Qu’était-ce donc que ce maléfice ? Auraient-ils déclenché un piège, en entrant en ces lieux ? La porte étant déjà réduite en poussière depuis sans doute des dizaines d’années, si ce n’est des siècles, la jeune femme doutait que de tels dispositifs puissent persister à la déliquescence de la civilisation qui les avaient tissé. A la manière du Lien qui unissait Dragon et Dame ou Seigneur Dragon, la plupart des sorts s’évanouissaient avec le dernier souffle de la personne qui les avait façonné.


Naema n’eut guère le temps de se poser davantage de questions. Déjà, les voix cessaient, qu’importe leur nature. Les runes disparurent également, rendant au sol son aspect habituel, attendu. Les envoyés de Valyria n’en étaient pas au bout de leurs peines pour autant. Levant les yeux du sol, la soigneuse se figea, alors qu’elle remarquait une créature qu’elle n’avait pas aperçu jusqu’alors. Se fustigeant mentalement pour son manque d’attention qui aurait pu lui coûter la vie si elle s’était trouvée devant un Dragon, la Vaelarys n’eut pas d’autres choix que de se ressaisir. Humanoïde, bien plus grande qu’eux et couverts d’une épaisse toison qui tenait davantage du singe que de l’Homme, la créature était pour le moins étonnante. Plus encore de part le fait qu’elle était dotée de la parole, bien que la jeune femme se fit un devoir de ne pas relever la nature de certains de ses propos. Aucun des ouvrages que Naema n’avait pu consulter ne faisait mention d’une telle espèce de singe, à sa connaissance.


« Sommes-nous en train de rêver ? s’interrogea mentalement Naema. Toute cette poussière… Serait-il possible que nous soyons dans un rêve plus vrai que nature ? »


La jeune femme ne parvenait à défaire le casse-tête qui leur était présenté par la présence de cet Être. Seuls. Ils auraient du être seuls. Même les enfants de la Harpie n’avaient jamais aperçu personne en ces lieux. D’aucun d’entre eux considéraient même cet endroit comme maudit. Cette hypothétique malédiction n’aurait cependant pas empêché les personnes les moins scrupuleuses de se saisir de la pierre présente sur le piédestal. Plus encore si son ‘’ gardien ‘’ n’était pas disposé à la défendre physiquement. Personne ne pouvait survivre en ces lieux. Les animaux se terraient les Dieux savaient où, l’eau était sans doute polluée par cette substance suintante qui coulait de certains murs et personne ne pouvait vivre assez âgé pour avoir connu la déchéance de cette Cité, tout en restant présent en son sein.


« Tu sembles bien nous connaître. remarqua finalement Naema, de vive voix. Pourtant, nous ne connaissons rien de toi. Tu sembles être le gardien de cette pierre, de cette cité également. La jeune femme leva les mains vers le plafond, comme pour englober la ville dans son ensemble. Mais dis-nous, par quel miracle peux-tu être encore présent en ces lieux ? D’autres personnes ne sont-elles pas venues en ces lieux avant nous ? »


Si tel était le cas, Naema doutait que le secret de ce gardien soit resté dissimulé bien longtemps. S’il aurait été fort complexe de croire un tel récit, sans doute auraient-ils laissé une trace malgré tout. Plus encore au vu de l’endroit où ils se trouvaient. Cette île était au centre de bien des légendes, de bien folles idées également. Dès lors, une de plus n’aurait étonné que peu de monde. Alors comment ? Comment ce gardien, à défaut de pouvoir lui donner une autre identité pour le moment, avait-il pu rester dissimulé aux yeux du reste du monde ainsi ?




( Gif de eternalroleplay. )
Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9

Les aventuriers avancent. Seul le bruit de leurs pas, le bruissement de leurs vêtements, leur respiration un peu saccader viennent troubler la quiétude des lieux. Yéen semble figé dans le temps depuis bien longtemps, combien de temps et de travail faudrait-il pour ramener à la vie cette ville endormie ? Tout est calme, rien de menaçant ou d’inquiétant pour les distraire de leur parcours. Celui-ci est fait rapidement, il ne faut pas bien longtemps pour traverser les dédales de rues menant vers leur destination. Laedor, bien qu’il ait grandi dans le luxe et ait toujours été entouré de belles choses, ne peut s’empêcher d’être ébahi de nouveau par les constructions et les matériaux utilisés. Même si l’utilité de l’édifice reste mystérieuse à leurs yeux, nul doute qu’il était important pour cette cité lors de son apogée.

Dès leur entrée, ils se dirigent vers le centre de la pièce, vers la pierre posée en son cœur. Le jeune Arlaeron n'y connaît rien en magie. Pour lui, les sortilèges et autres artifices sont un art obscur qui relève de force qu’il préfère laisser à d’autres. Malgré tout, il sent sa tête bourdonner, son esprit s’embrumer. Il sait qu’une grande magie est présente ici, sans pour autant la comprendre. Son regard passe entre les mages présents parmi le groupe. S’il pense ressentir quelque chose en s’approchant du joyau, il sait que ce n’est rien comparé à ce qu’eux doivent discerner.

La pierre est là, devant eux. La raison des deux dernières expéditions infernales qu’il avait endurées. Celle-là même qui avait causé la mort de bien trop de membre de leurs équipages. Puis, le sol se mit à s’illuminer d’une écriture inconnue et par une force qu’il lui était encore bien plus inconnu et incompréhensible. Il frissonna, subtilement bien sûr. Un Arlaeron ne pouvait avoir peur devant des gribouillis, pas lui qui n’avait - presque - pas tremblé devant les armées de la Harpie. Plus que des grésillements, ce sont maintenant des voix qui semblent s’élever au-delà de son esprit. Une cacophonie qui s’arrange peu à peu pour que certaines voix s’élèvent dans une langue morte et futile avant de s’éteindre dans le néant de manière tout aussi mystérieuse que leur arrivée. Une autre voix s’élève ensuite, mais celle-là, Laedor peut distinguer son origine, derrière lui. Il se retourne pour apercevoir un homme, non pas un homme, une créature. Il s’avance et change de dialecte par deux fois avant d’en trouver un connu par l’ensemble du groupe.

« Je préférais ne pas comprendre ce qu’il disait, il était plus sympathique », murmure-t-il pour lui-même. Un doigt velu se lève pour se pointer, lui et Herya. Par pur réflexe machiste, il fait un pas pour se placer de biais devant elle. Ils n’ont aucune idée de ce que peut-être la chose devant eux et il sait bien que d’eux deux, elle est sans doute la mieux placé pour se défendre vis-à-vis de cet individu pelucheux.

La Pierre de Vie, voilà, ils en ont la confirmation. Laedor l’observe un instant. Il a parcouru tout ce chemin, et par deux fois même, pour cet artefact. Il sait le coût que cela a engendré, non seulement en matériaux, mais aussi en vies humaines. Sans comprendre, ne serait-ce qu’une infime partit de toute la magie que renfermait cet objet, il est tout de même certain d’une chose, il serait un atout considérable pour Valyria et sous l’œil aguerrit de leurs mages, nul va sans dire qu’ils trouveraient comment exploiter au mieux ses capacités. Ils sont venus pour ça, il est venu pour ça ! Par deux fois, il a risqué sa vie ainsi que celle de son dragon alors il est hors de question de repartir les mains vides.

Si le cadavre ambulant disait vrai, il n’y aurait pas de danger, où en tout cas lui n’en était pas un. Il profita donc de la distraction qu’offrit la question posée par Naema pour s’avancer prudemment vers de la Pierre. Elle reposait immobile sur son socle et ne brillant plus comme l’instant d’avant. Si Lucerys avait réussi à inculquer quelques notions de bon sens à son fils aîné, il n’avait pas encore réussi à faire taire totalement son inconsciente stupidité.

« Ce n’est pas en restant sagement assis que nous avons évolués, mais en cherchant constamment comment évoluer et en trouvant les moyens pour y parvenir. Alors, Boule-de-Poile, si tu ne peux pas nous barrer la route, voyons voir si autre chose le peu. »

Avec toute l’inconscience de sa jeunesse, aidé de son ego blessé, Laedor pose doucement les mains sur la Pierre et la soulève devant lui. Au début, rien ne se passe. Il reste immobile et crispé, les mains bien agripper au caillou de peur de le laisser tomber vu son poids considérable. Il en faut peu d’ailleurs, au moment où il commence doucement à briller. Sous ses doigts, la chaleur, timide au début, devient de plus en plus présente. Le cristal semble s’éveiller et, même s’il doit avouer trouver cela inquiétant, rien d’autre ne s’emble venir troubler les lieux. Le sol ne trembla pas, il n’est pas non plus foudroyé dans l’instant, jusque-là tout va bien. Pour le moment, l’être devant eux ne leur a pas menti, mais Laedor n’est qu’en partit rassurer. La Pierre de Vie n’a pas encore explosé entre ses mains, cela n’est pas dit qu’il en sera toujours ainsi. Il lance un regard de bravade vers la créature humanoïde en tentant de ne pas laisser ses doutes transparaître. Ils sont plus nombreux, après tout, et ils ont la Pierre.

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Les Ombres de SothoryosPartie 2

Embouchure du fleuve Zamoyos, continent de Sothoryos - An 1066, mois 9
Certains d’entre eux étaient déjà venus dans cette ville désertée par toute trace de vie, même la végétation semblait craindre ce qui pouvait y subsister, il était de ce fait logique de prendre en compte leur vécu et d’éviter de se rendre au repère de la vouivre. Peut-être bien qu’elle protégeât quelque chose de précieux mais après une telle aventure face à des crocodiles d’une taille défiant la raison, Rhaenys n’éprouvait guère l’envie de prendre des risques inconsidérés. Et fort heureusement, la majorité vu d’accord pour explorer le temple en premier. Il restait donc à trouver les meilleures solutions pour se protéger mais aussi afin de pouvoir communiquer avec le capitaine du navire en cas problème de l’un ou l’autre des deux côtés. Aux mots de la Lyseon, Naema fut la première à réagir pour sortir un petit miroir qu’elle lui tendit avant que la native de Tolos ne fasse de même et ce fut qu’une fois que les différents sorts furent lancés avec l’aide d’un peu de sang, que le groupe pu enfin se mettre en route pour atteindre le temple que se dressait au loin.

Ce parfait silence était pesant et mettait mal à l’aise la jeune femme qui éprouvait la sensation que sa présence ainsi que celle de ses compagnon dérangeait, sans qu’elle puisse savoir s’il ne s’agissait que d’une impression idiote ou d’une réalité fort dérangeante. Un mystère planait sur la cité de Yéen. Aucun son extérieur au groupe n’était audible, aucune odeur ne parvenait à ses narines ce qui ne pouvait qu’accentuer cette sensation d’étrangeté qui l’habitait. Et ces bâtiments relativement bien conservés, construits dans une pierre noirâtre à l’aspect huileux, étaient tout autant attrayants que révulsant. Pourtant la curiosité prit momentanément le pas sur la raison de Rhaenys, qui s’éloigna momentanément du groupe pour sentir sous ses doigts si la pierre détenait la même propriété que visuellement. Que c’était étrange… Son cœur battait la chamade alors qu’elle faisait glisser ses doigts le long de la surface mais elle ne pu s’attarder en observation, devant presser le pas afin de rejoindre le groupe.

Aucun évènement ne vint perturber leur avancée dans la ville et ce ne fut qu’après un périple dans un dédale de rues qu’ils arrivèrent sur une esplanade relativement vaste qui permettait ainsi l’accès à l’entrée principale du bâtiment. Ce fut ensuite dans un silence relatif qu’ils gravirent les marches de cet immense escalier de marbre blanc qui leur permis ainsi d’accéder à un vaste hall composé de nombreuses ouvertures permettant au soleil de venir éclairer leurs pas. Les yeux de la matriarche des Haeron survolaient les lieux, la laissant impressionnée par ce qu’elle voyait et laissant son esprit fertile tenter d’imager la fonction que le bâtiment avait bien pu occuper en ces temps anciens. Rapidement le regard de Rhaenys fut attiré par un petit piédestal sur lequel reposait une émeraude d’une taille comme il était rare de voir. Elle senti ses yeux s’écarquiller de surprise alors que tout comme les autres elle ne cessait de se rapprocher de la pierre mais à mesure qu’ils avançaient un léger bourdonnement commença à se faire entendre à mesure qu’ils s’approchaient, c’était si étrange d’entendre ce bruit après n’avoir rien entendu d’autre que le silence pendant de longues minutes…

Mais ce fut alors que le sol s’illumina, attirant les regards vers lui pour que chacun puisse observer ces écritures articulées en cercles concentriques, centrés sur le piédestal. Un frisson parcouru l’échine de Rhaenys qui recula d’un pas et alors qu’elle relevait le visage vers les mages pour capter leur regard et tenter d’y discerner la moindre émotion qui pourrait l’aider à comprendre, des voix s’élevèrent de l’assemblage de dalles, aussi bien d’un timbre grave comme suraigu, mais dans le même temps elles semblaient tomber du plafond. Dans quel piège venaient-ils tous de tomber ? Chaque mot était tout sauf mélodieux à écouter, chaque syllabe sonnant comme une attaque. Une mélodie entonnée par une voix au timbre bien jeune s’éleva jusqu’à prendre une intensité telle qu’elle n’était plus que le seul son entendu par quiconque se trouvant dans le grand hall avant que peu à peu elle ne se fonde et que le silence ne revienne tous les envelopper de son manteau. Un soupir de soulagement quitta la bouche de la jeune femme tandis que les runes disparaissaient et que la pierre semblait redevenir inerte, avant de sursauter lorsque parvint derrière elle une voix à la langue qui lui était totalement inconnue.

Elle se retourna en même temps que les autres et découvrit, à mi-chemin entre eux et la sortie, une créature humanoïde dont la carrure était aussi impressionnante que l’architecture de la ville entière. Les mains croisées dans le dos, il semblait attendre, mais ce qui venait le plus perturber la jeune femme était qu’il ne portait pas le moindre vêtement. Qui était-ce ? Que faisait-il ici ? Quelle langue venait-il parler et surtout qu’avait-il dit ? Les questions se bousculèrent dans l’esprit de la marchande avant que les nouvelles paroles de la créature ne coupent sa réflexion. Venait-il réellement de parler leur langue ? Ou est-ce que la pierre leur avait fait quelque chose ? Ne pouvant qu’écouter ce que l’être avait à dire, Rhaenys plissa les yeux face en réaction à ce qu’il disait. Se reproduire avec des moutons ? Mais que savait-il à leur sujet ? La cadence des pas de la créature ralenti alors qu’elle continuait à parler, jusqu’à terminer sa marche à une dizaine de pas d’eux puis désignant Herya et Laedor comme ceux qui étaient déjà venus. Si elle aurait voulu détourner le regard pour observer les deux jeunes gens, la Haeron se figea alors que la créature se trouvait suffisamment sous la lumière du jour pour qu’ils puissent constater de son apparence. Une voix claire et jeune avec des traits masculins, un corps recouvert de poils épais et sombres tandis que la peau du visage était grise et que ses yeux était d’un rouge vif.

Ce dernier reprit la parole, les mettant en garde sur la Pierre de Vie, les enjoignant à quitter les lieux mais aussi surprenant que cela puisse paraître il les informant qu’il n’avait pas le pouvoir de les stopper s’ils souhaitaient prendre la pierre. Naema fut la première du groupe à lui répondre, serrant le poing Rhaenys l’écouta poser les premières questions avant d’effectuer un pas en avant lorsqu’elle eut terminé.

- Est-ce réellement un miracle de vivre aussi longtemps ? J’en doute et il est improbable que nous soyons les premiers à nous rendre ici, dit-elle tout d’abord à l’attention de Naema avant de s’adresser à la créature alors que la voix du jeune Arlaeron résonnait non loin d’elle. D’où vient cette roche dont cette ville est faite ? Est-ce ton peuple qui l’a construite ? Mais surtout que s’est-il passé pour qu’aucune âme ne soit présente ces lieux, des forces sont-elles à l’œuvre pour conserver la cité ainsi ?




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