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[Quête] Diplomatie du feu
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Voix de l'Ombre
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Admin

Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Vous avez quitté Valyria trois jours auparavant, sans tambours, ni trompettes.

Il semblait logique que ce soit vous. Une Maerion, un Bellarys et un Arlaeron. A vous trois, vous représentez les plus puissantes familles de l’armée valyrienne, celles qui ont le plus perdu avec le meurtre de Lucerys Arlaeron. La mission est périlleuse, et vous le savez. Valyria s’affirme comme puissance continentale au moment-même où sa paix intérieure, jadis garante de sa survie face à Ghis, risque de voler en éclats.

Et la Harpie guette, ivre de vengeance.

Parmi les grands absents, vous remarquez qu’aucune des grandes familles marchandes soutenant officiellement les Rouges n’a daigné vous soutenir avec l’un de leurs fils. Ni Cellaeron, ni Haeron, ou Tergaryon ne sont présents. Vous pouvez bien grommeler, ces mercantilistes pensent à l’or et sont prêts à tous les sacrifices pour en avoir toujours plus, à condition que ce soit les autres qui procèdent audit sacrifice. Pourtant, vous en oublieriez alors la présence du bâtard et de la mage, et ce serait une grave erreur. S'ils ne sont pas personnages aussi prestigieux que vous, ils restent tout de même des individus de premiers plans parmi les milieux informés. Le vol a été long et éprouvant, pour vous comme pour vous montures. Partant plein Nord-Est, vous avez volé au-dessus des Montagnes Peintes, puis des steppes et des plaines du centre d’Essos où s’affrontent les influences des principautés de la Rhoyne, le grand royaume de Sarnor, les colonies ghiscaries et les tribus nomades dothrakies. Vous avez fait des pauses pour dormir et tous vous reposer dans des conditions plus que précaires, au sommet de pitons rocheux assez larges pour contenir trois dragons, dont un immense Ancien.

Il était évidemment hors de question de s’arrêter en route dans une cité et vous avez donc vécu de vos rations soigneusement préparées avant de partir. Au dernier jour, vous avez finalement senti le vent fraîchir au fur et à mesure que vous vous approchiez de la Mer Grelotte qui porte assez bien son nom : rien n’aurait pu vous préparer aux températures au-dessus du bras de mer reliant Essos à l’archipel d’Ybben. Vous êtes arrivés au-dessus de Port-Ybben transis de froid, mais accueillis avec un certain décorum par le Roi-Dieu Morgen, Sire d’Ybben.

[Quête] Diplomatie du feu Captur10
Morgen, Roi-Dieu d'Ybben et de ses colonies

Trapu, lourd et large d’épaules, d’une taille assez raccourcie par rapport à vous autres grandes asperges valyriennes, le souverain local est un homme à l’image de son peuple : brutal, à la peau pâle et aux yeux sombres enfoncés derrière un front épais. Il porte une longue barbe blanche qui témoigne de son âge respectable mais sous ses dehors bourrus, il se révèle un personnage plus fin que ce qu’on pourrait croire.

[Quête] Diplomatie du feu Captur11
Port-Ybben, capitale de l'archipel et du royaume

Port-Ybben est le siège d’un empire qui s’étend bien au-delà de l’archipel éponyme. Vous y avez découvert une ville d’une modernité confondante, utilisant l’huile de baleine pour illuminer ses rues. Des dizaines de navires circulent dans son port, amenant notamment nombre de baleines pour les dépecer et faire fonctionner l’économie locale. Malgré tout, vous ne pouvez vous empêcher de trouver la cité grise et triste. Après vous avoir donné des vêtements chauds en peau de phoque doublé de fourrure d’ours polaire taillés avec grande maîtrise, le roi vous a nourri au cours d’un banquet peu chaleureux et vous a ensuite amené dans son étude. Dans cette grande salle où une carte du « grand royaume d’Ybben et son empire colonial » est peinte directement au mur, le souverain a utilisé un immense os de baleine taillé en canne pour pointer les différents points d’intérêts. Vous avez, à cette occasion, découvert que cette peuplade quasi-inconnue à Valyria, était une véritable civilisation antique, antérieure même aux Andals, et dont les colonies parsemaient les côtes de la Mer Grelotte, de Lorath à l’archipel inexploré des Mille-Îles et même à l’embouchure de la Sarne, sur les plates-bandes du haut-roi de Sarnor.

Ce qui vous surprend le plus, c’est la présence d’un puissant seigneur Andal dans ces contrées. On semble assez loin du puissant royaume qui prie les Sept. Et pourtant, le Dieu-Roi prend enfin le temps de vous expliquer ce qui ne va pas. Il y a eu erreur. Ybben n'est pas attaquée directment, mais ses colonies, si. Les Andals connaissent, eux aussi, un fort accroissement démographique depuis plusieurs décennies. Ils ont poussé peu à peu vers le Nord d’Essos, jusqu’à tomber sur les rives de la Mer Grelotte… et toutes les colonies ybbéniennes essaimées là. Une à une, les colonies plus ou moins développées sont tombées face à la redoutable tactique militaire andale et sa cavalerie lourde contre laquelle les Ybbéniens n’ont aucune parade. Le souverain vous explique que ces cités sont perdues depuis des mois, voire des années, et qu’il n’a ni les moyens, ni la volonté de les récupérer et les rebâtir. Il abandonne ces terres aux Andals, mais pas sans ne leur laisser qu’un désert brûlé. C’est là votre première mission, faire en sorte qu’une dizaine de cités occupés le long de la côte soient rasées. Il ajoute d’ailleurs que cela sera un excellent moyen de se prémunir d’un débarquement andal sur Ybben car vous les priverez alors de lors bases opérationnelles potentielles.

Reste Lorath.

L’archipel de Lorath se tient proche d’Andalos, et il regorge de ressources précieuses, dont du bois pour la construction des navires et de l’ambre. De plus, le Roi-Dieu y a fait bâtir un grand palais d’été pour en faire sa capitale estivale et il enrage qu’on cherche à lui dérober le « Joyau de la Couronne Ybbénienne ». Et là, les choses sont plus compliquées. Aux derniers rapports reçus, l’île est disputée. Trois mille hommes du roi continuent de mener une grande résistance sur Lorath, mais le jarl Ornemont dispose de la caution silencieuse de son roi et fait débarque chaque semaine de nouveaux soldats. Si ses chevaliers ne peuvent pas manœuvrer aussi aisément que dans un terrain ouvert, ils restent une force redoutable et les Ybbéniens craignent que les Andals n’aient bientôt assez d’hommes pour contrôler le territoire déjà occupé et lancer une attaque couronnée de succès contre la garnison ybbénienne. Ybben est bien trop distante pour envoyer des renforts, car chaque navire met deux semaines à arriver alors que les Andals traversent le bras de mer et deux jours tout au plus. Sa réunion préparatoire terminée, le roi se tourne vers vous cinq, jaugeant avec méfiance la présence d’une femme dans votre équipe. Il est toutefois suffisamment fin pour ne rien dire.

« Vous voilà désormais au courant de tout, estimés invités lointains. Nous ne faisons pas souvent appel à des étrangers, mais la situation est désespérée. Je ne donnerai rien à ces enfants de putains d’Andals, vous m’entendez ? Pas un pouce de territoire fertile ne leur sera cédé. Et pour Lorath, vous avez toute licence pour anéantir ce prétentieux imbécile qui se voit en conquérant des Ybbéniens. L’herbe repoussera. Brûlez la moitié de l’île s’il le faut. Puis-je vous apporter une assistance quelconque avant votre départ ? »





HRP:
Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys & Herya Valgaris & Daelarys Nadresyon

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Plusieurs mois étaient passés après la catastrophe du Rêve de Vermax et de son mariage. Cela aurait dû être un jour merveilleux pour les Maerion. Non seulement les deux frères Maerion n’avaient pas su faire fit de leur mésentente mais en plus de cela, il avait fallu que Lucerys Arlaeron se fasse assassiner alors que l’on amenait les cadeaux pour le nouveau couple Arlaeron. Daenerys se souvenait encore très précisément de tout ce qui s’était passé, de son échange avec son père et du fait qu’elle s’était elle-même mise en danger pour retrouver son frère Aerys. Un Aerys qu’elle avait alors chargé de retrouver leur amie commune Daenyra Tergaryon. Après cela, la vie au Castel Maerion avait repris et elle ne comptait plus les fois où sa chère mère posait un regard interrogateur sur la silhouette désespérément fine et inchangée. Evidemment Vhaenyra espérait que sa dernière fille soit rapidement touchée par la grâce des quatorze et enfante dans quelques mois d’un petit Maerion, idéalement un fils bien sûr. Mais si Daenerys s’était pliée à la tradition et avait honoré Meleys dans la couche de Jaehaegaron, aucun signe ne laissait penser que le futur couple dirigeant de la famille allait devenir parent.

Mais en ce jour du mois 4 de l’an 1067, Daenerys Maerion songeait à bien autre chose qu’à poursuivre la lignée de sa famille. Elle s’était levée aux aurores et s’était rapidement dirigée dans son petit cabinet pour rédiger quelques lignes dans le journal qu’elle tenait depuis la disparition de sa sœur. Puis elle griffonna quelques mots sur un parchemin qu’elle tendit à une servante. Elle voulait parler à ses frères plus qu’à ses parents et c’était pour cela qu’elle leur demandait de la rejoindre en ces lieux. Et alors qu’ils se retrouvaient tous les trois, la jeune femme serra Jaehaegaron et Aerys dans ses bras à tour de rôle. « Mes chers frères, je vais partir ce soir pour une mission périlleuse et je veux que vous veiller sur les intérêts des Maerion. Nous devront aussi nous assurer que le couple Maerion choisisse enfin de rejoindre ses enfants dans leur choix. Nous ne pouvons afficher plus longtemps une famille désunie alors que Valyria se déchire. » lança la jeune femme d’une voix déterminée. Quant à son départ, ni Jaehaegaron ni Aerys et encore moins ses parents ne pouvaient l’empêcher de partir. C’était là une conte partie à son mariage qu’elle avait négociée avec Arraxios et Vhaenryra. Si elle acceptait d’épouser Jaehaegaron, ils acceptaient qu’elle parte un temps loin de Valyria si la République en avait besoin.

Une fois cette conversation terminée, la dame-dragon et ses frères se séparèrent. Daenerys devait se préparer et retrouver sa dragonne Synthara pour chevaucher jusqu’à la Mer Grelotte en compagnie aussi de Laedor Arlaeron et Aeganon Bellarys. Elle avait aussi eu vent que la mage Herya qu’elle avait rencontré lors du Rêve de Carraxès et que le fils maudit du Seigneur Soi ferrait aussi le voyage. Contrairement aux trois membres des puissantes familles militaristes, la mage et le bâtard ferraient le déplacement en bateau. Le vol fut long et fatiguant et la Maerion fut bien heureuse d’enfin arriver aux portes du château du Roi-Dieu Morgen à Port-Ybben. Daenerys accueillit avec joie les nouveaux vêtements qu’on lui avait apporté et qui était bien plus chaud que ce qu’elle portait jusque-là. La Dame laissa aussi son regard s’attarder sur les bateau et les nombreuses baleines qui étaient ramenés. Et si la citée et le palais du Roi-Dieu permettait de voir la richesse du royaume, l’âme de la Dame-dragon ne pouvait que trouver les lieux tristes et mornes. Seul le moment où leur hôte les convit jusqu’à une grande salle où la carte du royaume était présente à même un mur. Elle laissa alors son regard parcourir chaque parcelle de ces terres lointaines. Elle ne manqua malgré tout aucune miette de ce que le roi-dieu leur dévoila.

La Maerion haussa discrètement les sourcils et glissa une œillade en direction de la mage. Leur hôte n’avait rien dit mais la Dame-Dragon sentait bien une pointe de méfiance dans son regard alors qu’il avait jaugé leur groupe. Manifestement la présence de femmes amenait de la défiance envers Valyria. Alors s’avançant d’un pas, la dame-dragon inclina doucement la tête en sa direction. « Je suis Daenerys Maerion, dame de Castel Maerion et épouse du sénateur Jaehaegaron Maerion.  Permettez-moi de vous présenter mes compagnons : Les sénateurs Laedor Arlaeron, et Aeganon Bellarys, la mage Herya Valgaris ainsi que Daelarys Nadresyon. » fit tout d’abord la Valyrienne en accompagnant chacune de ces paroles d’un geste pour que chaque personne soit clairement identifiée. Si la Maerion avait présenté Daelarys en dernier, cela était autant dû à sa condition de Bâtard, quoi que tout assumé du Seigneur Soi et Sagesse de Lumière que parce qu’il faisait partie de l’armée Valyrienne et qu’ainsi elle encadrait les autres membres de leur petite ambassade. La symbolique était réelle et la désormais future dame des Maerion y tenait. Marquant un silence, Daenerys reprit finalement d’une voix claire. « Je vous remercie pour votre présentation de la situation et de la confiance que vous accordez à notre belle République pour vous prêter main forte. »

Remercier leur hôte et le brosser un peu dans le sens du poil était une chose importante. Elle s’était d’ailleurs contenue pour ne pas faire de réflexion quant à son expression visuelle face à la présence de deux femmes. Daenerys était contente d’avoir la mage à leur côté. Malgré ce qu’il s’était passé au Rêve de Vermax, le Conseil et le Sénat avaient rapidement relâcher la fille du Collège des Mages et cela n’était pas à ignorer. « Puisque vous vous demandez si vous pouvez nous porter assistance avant notre départ, cela peut-être le cas. Votre banquet était délicieux et si nous nous sommes restauré, cela n’est pas le cas de nos dragons. Nous aurons besoin de nourriture à leur fournir sans quoi nous ne serons pas en mesure de vous aider. » ajouta la dame qui ne perdait pas le Nord. Un dragon affamé était un dragon qu’il était difficile de manœuvrer, même si la concernant, elle avait emmené avec elle l’un de ses cadeaux de mariages : la flûte d’Aegarax. Elle avait également bien retenu qu’ils avaient carte blanche concernant Lorath et elle ne doutait pas que ses acolytes détiennent une idée brillante pour mettre à profit cette information et garantir les intérêts de Valyria.

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Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Voler sur Astyrax était toujours une expérience à part de l’existence d’Aeganon. Contrairement à de nombreux dragonniers, le Bellarys n’avait pas appris à voler avec son dragon, peu à peu, et il n’avait pas grandi en même temps que ce dernier, dans cette osmose si particulière aux élus des Quatorze. C’était le dragon qui lui avait appris à braver les vents. C’était le dragon qui l’avait élevé. Il n’avait pas peur de l’affirmer : Astyrax avait toujours veillé sur lui, à sa manière lointaine et distante, conforme à la créature qu’il était, cette immensité reptilienne centenaire qui avait déjà très longuement vécu, avait vu son premier compagnon humain grandir, vieillir, et enfin mourir, et qui semblait toujours observer celui qu’il s’était choisi pour lui succéder avec l’amusement des antiques personnages que plus rien n’étonne, et qui pourtant, continuent à aimer braver le destin, pour se sortir de la lente langueur qui les envahit peu à peu. L’envergure démesurée de l’Ancien à elle seule rendait l’exercice particulier : là où tous les autres dragons battaient des ailes, prenaient les courants, lui paraissait planer, littéralement, puisqu’un seul mouvement de ses gigantesques ailes servait à le propulser sur de nombreuses lieues. En vérité, monter Astyrax, c’était profiter de la sensation grisante de dompter les cieux, de maîtriser les éléments, tout en se rendant compte de la fragilité d’une vie humaine, vulgaire fétu de paille écrasable si facilement dans une robuste patte qui pouvait s’enrouler plus de trois fois autour de n’importe quelle stature, même la plus ronde. Durant le voyage vers Ybben, Aeganon avait, à de nombreuses reprises, frayé avec des hauteurs impossibles à atteindre pour ses compagnons, s’asphyxiant pratiquement et tirant un plaisir pervers de la sensation de douleur qui lui brûlait les poumons. Pour la première fois depuis de trop nombreuses semaines, il se sentait libre, entièrement, délivré des pesanteurs mornes de la vie à Valyria, tout entier dédié à ce compagnonnage qu’il formait depuis tant d’années maintenant avec son fier Ancien. Celui-ci, comme à son habitude, volait essentiellement à sa guise, et Aeganon se laissait porter. Parfois, le mastodonte donnait un coup de main à ses comparses, générant un fort flux venteux de ses puissantes ailes pour les faire avancer plus vite. D’autres fois, il se contentait de voler au-dessus d’eux, ombre pesante, et le Bellarys se laissait happer par la conscience si particulière de cette créature, se fondant dans l’esprit d’Astyrax pour voir le monde à travers ses yeux, et oublier qui il était. La sensation était à la fois reposante, et excitante.

L’arrivée à Port-Ybben fut par conséquent presque déplaisante. Aeganon aurait aimé rester un peu plus longtemps, malgré les courbatures et la fatigue, dans ces hauteurs silencieuses. Mais le feu et le sang l’appelaient. Et leur odeur avait toujours été autant aphrodisiaque à ses narines que la flagrance des embruns maritimes ou des vents hivernaux. Il observa avec intérêt le style architectural d’Ybben, nota leurs nombreux usages de l’huile de baleine, trouvant le procédé ingénieux, et de façon générale, la manière dont ils faisaient usage de leurs ressources. En revanche, dire que se retrouver engoncé dans des vêtements puant le phoque le ravissait aurait été très éloigné de la vérité. Mais il fit bonne figure, surtout en voyant la charmante servante qui les leur apportait. Enfin, charmante … Bon, elle avait des épaules plus carrées que les siennes, mais ma foi, le poitrail était à l’avenant, et il y avait des asphyxies plus agréables que d’autres. Il se promit de vérifier sa théorie lors des réjouissances à venir. Cela lui permettrait de passer le banquet, qui était aussi chaleureux que le peuple qui les accueillait, soit à peu près aussi joyeux qu’un enterrement. Vraiment, les ibbéniens savaient recevoir. Il ne put s’empêcher de glisser à Laedor Daelarys et à voix basse :

« Si leurs femmes sont aussi chaleureuses que leurs banquets, les nuits doivent être torrides, par ici. »

Avant d’ajouter, ses yeux roulant de facétie :

« Quoique, ça expliquerait pourquoi elles portent les corsets si serrés. Être assommante a une toute autre signification par ici. »


Cabotiner était un moyen comme un autre de faire passer le temps, mais aussi de donner le change et de cacher son esprit en alerte et les réflexions qu’il fomentait depuis leur arrivée. Ce dernier eut les rouages enflammés en entendant le Roi-Dieu leur exposer la situation. Ce qui lui évita de se formaliser des questions de préséance en entendant Daenerys Maerion prendre la parole – et en soit, il n’y avait jamais porté une attention démesurée. A la place, il s’efforça de garder une expression neutre en entendant sa suggestion, tentant d’imaginer les mines déconfites des ibbéniens lorsqu’ils verraient la montagne à nourrir que représentait Astyrax. Oh, une ou deux baleines lui feraient un petit-déjeuner très enviable. Pour le reste …

« Nous avons conscience que la situation est difficile, ô Honorable Roi-Dieu, mais nous avons à cœur de défendre les équilibres de puissance sur le continent et votre cause est juste et noble. »

Et, un peu de cirage supplémentaire.

« En sus de la requête de Dame Maerion, j’aurai une suggestion à faire : pourriez-vous nous offrir quelques jarres d’huile de baleine, ainsi que de la poix et tout autre réactif que Dame Valgaris ici présente pourra vous demander ?

Il me semble qu’au-delà de vos terres à défendre, nous pourrions également donner quelques frayeurs aux Andals. »


Et économiser les forces de leurs dragons, tout en tirant parti du fait qu’ils avaient des bras en plus, et des bras magiques qui plus est. Enfin …

« Nous aurions également besoin de grappins et de cordages. »

Il avait déjà quelques idées supplémentaires pour rendre la vie impossible aux envahisseurs andals …



Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
Citoyen

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Tout était allé si vite. Les évènements s'étaient enchaînés sans répit et tous avaient été pris de cours. Aujourd'hui, voilà 3 enfants des plus grandes familles valyriennes en route pour la demeure du Roi Dieu à Port-Ybben. Furent envoyés également une mage que Daelarys connaissait surtout par l'entremise de son père et les incidents qui lui étaient liés, et lui, bien entendu. Désireux de prendre part aux négociations et pourparlers avec un autre peuple en temps de guerre (et poussé par Baelor en ce sens), le marin s'était porté volontaire. Il avait déchanté une première fois lorsqu'on lui annonça que le voyage prévu en bateau pour la Valgaris et lui avait été remplacé par un trajet.. à dos de dragon. Il était un expert sur les mers, et pas dans les airs. Nulle doute qu'il se senti alors inutile. Il effectua le voyage avec Laedor Arlaeron à qui il n'adressa que quelques mots. Le Nadresyon n'osait imaginer la peine que le soldat devait ressentir. La haine et l'incompréhension aussi. Ils avaient beau être des hommes de l'armée au mental d'acier, rien ne pouvait préparer à une telle scène. S'ajoutait à cela l'histoire avec la mage, ce qui n'avait rien arrangé à ses affaires.  

Durant tout le trajet, Daelerys n'avait eu de cesse de se répéter mentalement les dernières semaines à Valyria. Et cela tenait en peu de mots : une véritable catastrophe. De plus, cela avait quelque peu renforcé son manque de foi envers les dieux. Quels protecteurs auraient permis tel massacre, telle décadence ? Pourquoi les lectures de flammes n'avaient-elles pas vu venir l'embrasement de la cité valyrienne ? Depuis longtemps déjà, le Nadresyon ne fait plus d'offrandes de son propre chef. Il ne les faisait que lors d'évènements publics pour bien paraître. Parfois même, il faisant semblant de réciter des prières à voix basse. Et si les dieux existaient, ils finiraient bien par le punir pour son hérésie. En attendant, il était vivant et en bonne santé.

Le vent changea assez soudainement et la chaleur de la cité mère n'était plus qu'un lointain souvenir. Daelarys frissonna et tenta de se couvrir - vainement - dans les quelques couches de vêtements qu'il possédait. Cela ne fut évidemment pas suffisant. A leur arrivée à destination, le jeune homme ne pu que constater les différences architecturales et climatiques entre Port-Ybben et Valyria. Il n'y avait rien à voir. Ici, tout était gris, froid,... "stoïque". Même Morgen lui-même contribuait à cette image. On leur donna des manteaux et fourrures qui furent les bienvenues et le banquet - bien que terne - l'était tout autant. Mais l'heure n'était pas aux festivités. Bien au contraire. Après un rapide résumé de la situation par le Roi-Dieu, il fallait établir un plan d'attaque. Daenaerys Maerion et Aeganon Bellarys firent plusieurs demandes et le Nadresyon sembla comprendre à quoi cela allait servir. Mais si la question des terres à brûler semblait être résolue, Daelarys suggéra un autre plan pour l'archipel.

- "Je suis Daelarys Nadresyon, marin et soldat à votre service, cher Roi-Dieu." - il s'inclina respectueusement.

Le jeune homme ne présenta pas ses liens familiaux. Il était un bâtard et dans la mesure où son père n'était pas présent, il valait mieux se taire.

- "Si je puis me le permettre, je pense qu'il pourrait être judicieux de couper l'herbe sous le pied aux soldats qui débarquent sans cesse sur l'archipel de Lorath. Pour cela, si nous arrivions à leur bloquer le chemin, cela pourrait laisser plus de temps à vos armées. Nous allons avoir besoin de filets. De gros et grands filets." - il se tourna vers la mage - "Ainsi qu'un coup de pouce venteux..."

S'il ne possédait pas de dragons ou de magie, le Nadresyon possédait tout de même un atout. Il connaissait la mer par coeur. Ses caprices, son comportement, et même si aucun homme ne pouvait la dompter, il pouvait au minimum composer avec elle. Et c'était bien là son meilleur savoir-faire.



Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Bercée par les doux mouvements du dragon, elle plongea dans des songes brumeux. Il n'y avait rien d'autre qu'un silence doucereux, quelques nuages rosâtres et une absence totale de pesanteur. Emportée par ses rêves, Herya se laissa choir sur le dos d'Aeganon. Depuis trop longtemps déjà, elle dormait mal. Elle était constamment réveillée par ses cauchemars, par le bruit, ou pire encore, il lui arrivait de ne pas fermer l'oeil de la nuit. Vahaerion lui avait conseillé de prendre certaines plantes en infusion, mais rien n'y faisait. Lui-même avait vécu ces désagréments à son retour de guerre et il avait mis des mois avant de retrouver un sommeil correct.

Dans ce cas de figure, le voyage sembla réussir à la mage et elle pu se reposer. Lorsqu'une mission fut montée pour partir aider le Roi-Dieu à Port-Ybben, Herya jugea bon de s'y rattacher, malgré la proximité avec le fils Arlaeron. Elle voyait là un moyen de montrer à toutes et à tous qu'elle oeuvrait pour le bien de Valyria. C'était également une manière de redorer son blason, même si elle n'y croyait que peu. Le hasard fit bien les choses et elle embarqua en compagnie d'Aeganon sur le dragon de ce dernier. Herya lui devait beaucoup puisque c'était lui qui avait témoigné en sa faveur suite à son arrestation. Même si elle avait été innocentée, beaucoup de personnes continuaient à la regarder de biais et cela devenait de plus en plus déplaisant aux yeux de la jeune femme. À plusieurs reprises, elle eut envie de commettre quelques crimes, mais elle se ravisa. Le sénateur Bellarys ne pourrait en rien l'aider cette fois-ci.

La mage fut tirée de son sommeil lorsque soudainement, l'air devint glacial et cinglant. Ils approchaient enfin de leur destination et nul doute que cela était fort loin de ressembler à Valyria. Tout était à l'opposé. Port-Ybben était sombre et gris, alors que Valyria était lumineuse et colorée. Le climat était tout autant aux antipodes. Herya s'imagina, l'espace d'un instant, venir se terrer ici, loin de toute l'agitation et les scandales qui tournaient autour d'elle et elle se mit à sourire. Néanmoins, l'heure n'était pas aux projets de déménagement et de changement d'identité. Ils avaient un devoir à accomplir.

On les accueilli avec des manteaux de peaux bien chauds et un banquet à la hauteur du décor. Durant celui-ci, Herya ne put s'empêcher de glisser une oreille du côté de son voisin de table, Aeganon, et fut à la fois offusquée et amusée de sa remarque. Cela l'étonnait à peine. Quant à Laedor, elle l'évita soigneusement et lui porta parfois quelques regards en biais. Décidément, les Valgaris avaient la rancune tenace. Le lendemain, les choses devinrent sérieuses. Morgen lui fit un résumé de la situation et visiblement, celle-ci n'était pas bonne. De plus, la jeune femme remarqua son attitude face aux dames du groupe et celle-ci lui plu moyennement. Leur présence était importante et le Roi-Dieu pouvait y perdre beaucoup s'il venait à refuser leur aide. Raison de plus de montrer tout l'étalage des compétences valyriennes. Elle écouta avec attention les plans de chacun et acquiesça.

- " Cher Souverain, en tant que mage du Cinquième Cercle, permettez-moi de vous apporter toute l'assistance dont vous aurez besoin." - elle tendit une main et en fit jaillir du feu - "Il me sera aisé de brûler et réduire en cendre ce qui devra l'être."

Elle se tourna vers ses camarades.

- " Vous n'êtes pas sans savoir également que je suis spécialiste de la divination. Avec de la concentration, je peux essayer de voir les prochains mouvements de l'ennemi." - fit-elle avec assurance. Elle se tourna de nouveau vers Morgen - " Je suis à votre service."



Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t174-laedor-arlaeron-lame
Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Laedor n’avait pas plus envie de retourner en mission diplomatique que de rester à comploter dans la capitale. En fait, la seule chose dont Laedor avait envie était de retourner se cloîtrer à Aquos Dhaen avec Naerys. Depuis qu’il avait appris pour sa grossesse, il ne rêvait que de rentrer dans le palais de leur enfance pour l’y emmitoufler et s’assurer qu’il ne lui arrive rien, ni à elle, ni au bébé. Il savait pertinemment qu’elle n’y serait pas d’avantage en sécurité, pas plus que s’il insistait sur tout rituel et grigris inimaginables que pourrait lui fournir le collège pour chasser le mauvais sort qui semblait se délecter de la mort rôdant chez les Arlaeron.
Alors elle l’avait convaincue. Sa place était là-bas, à tâcher de leur assurer le soutien des Ybbéniens contre une éventuelle attaque de leurs ennemis qui eux aussi n’avaient de cesse de gagner en puissance au fil des alliances qui se formaient. La mission était d’autant plus importante qu’il devait prouver, autant au Sénat qu’à lui-même, qu’il pouvait mener une mission diplomatique sans heurt. D’autant plus que c’était là sa première mission comme le seul et unique Sénateur Arlaeron, il ne devait pas se louper. Sa femme assurerait leur arrière dans la capitale, elle aussi avait ses propres intrigues à mener… Ce qui le réjouissait encore moins.

« Promets-moi de faire bien attention, de ne pas te surmener… Je reviens vite. »


Elle lui avait assuré que tout se passerait bien en son absence avant de l’embrasser, mais alors qu’il volait à des lieux de chez eux, par-delà mers et montages il n’avait que ses angoisses en tête. Cela devait sans doute l’avoir rendu plus taciturne qu’à l’habitude et il n’avait pas dû être d’une très bonne compagnie à son passager, le bâtard du Cellaeron. C’est presque naturellement et sans que le moindre questionnement ait à être échangé qu’il avait prit Daelarys avec lui, laissant Herya aux bons soins d’Aeganon et de sa gigantesque monture pour la traversé. L’Arlaeron n’avait échangé avec la Mage pour seules paroles que le strict nécessaire et n’osait une œillade subtile dans sa direction que lorsqu’il la croyait endormie bien emmitouflé dans une cape ou calé contre le dos D’Aeganon. Elle lui manquait, son amie lui manquait. Le vent polaire qui soufflait au-dessus de la mer grelotte était aussi glacial que la tension entre eux et se trouvait à l’extrême opposé du climat chaud et des nuit encore plus ardentes qu’ils avaient passés lors de leur dernière excursion à Sothoryos. Même si elle s’était engagée dans ce nouveau périple et ce, malgré sa présence, il était encore bien trop tôt pour espérer n’avoir d’elle que l’ombre d’un regard de considération, mais il s’aurait être patient, Valyria ne s’est pas faite en un jour.

Si le banquet qui accueillit leur arrivait pu paraître aussi froid que le climat qui habitait Port-Ybben, Laedor au contraire le trouva presque joyeux au vu du climat des derniers mois qui planait sur la Capitale depuis son mariage. Même si l’on essayait bien de le cacher au mieux, personne n’était dupe. Depuis la mort de son père, Valyria n’était plus ce qu’elle était. Bien et fort heureusement qu’il trouvait bonheur et réconfort auprès de son foyer, parce qu’au sein des rues de la ville, les banquets, fêtes et orgies n’étaient plus ce qu’ils étaient autrefois. Sans parler de ses nouvelles fonctions assommantes de Sénateur… Cette escapade avait déjà eu raison de lui rappeler ce qui de Valyria méritait d’être sauvé. Leurs dragons, leur puissance, leurs dieux ainsi que leur mode de vie n’avait d’égale nulle part ailleurs. Il valait mieux être leurs amis et leur demander assistance, qu’être leurs ennemis et là, Ybben avant fait le bon choix.

Le Sénateur avait écouté les demandes du souverain puis les présentations de Dame Maerion et attendu que tous se soient avancé pour prendre la parole à son tour. Ces coéquipiers avaient tous fait des demandes pertinentes et le plan d’attaque commençait à se dessiner au fils de leur revendication. Après qu’Herya ait terminé de s’adresser au Roi d’Ybben, Laedor s’avança pour prendre la parole à son tour et assurer son soutien dans leur périlleuse mission.

« Roi Morgen, » débuta-t-il en s’inclinant respectueusement, « tel que mentionné par ma comparse, très chère Dame Maerion, je suis le Sénateur Laedor Arlaeron, fier représentant de la famille Arlaeron, de Valyria et de son armée. Je ne peux prétendre être un aussi bon navigateur que Daelarys ou bien aussi bon cavalier qu’Aeganon. Je n’ai pas non plus de sortilège puissant comme notre mage… »

Il embrassa du regard l’assemblé qu’il présentait, s’attardant sur la dernière qu’il venait de mentionner avant de doucement poursuivre.

« En revanche, je vous assure mon soutien dans cette mission que vous nous confiez aujourd’hui. J’ai par le passé risqué ma vie déjà pour secourir de vos marins qui s’étaient aventurés trop loin lors d’une pêche à la baleine et c’est sans hésitation que je viens en aide à votre peuple aujourd’hui encore. J’ai confiance en notre équipe et nos dragons qui, une fois bien repus et reposer saurons montrer à vos, ou plutôt à nos ennemies, de quoi nous sommes capables. »

Voix de l'Ombre
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Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Intrigué par vos requêtes, le souverain y pourvoit néanmoins sans trop poser de questions. Il ne lui coûte pas grand-chose de vous aider et, si vos idées fonctionnent, il aura sauvé son règne. Il vous faut encore deux jours dans cette cité englué dans la brume glaciale avant que vous soyez prêts à partir. Entretemps, vos dragons ont fait une cure de viande de baleine. A l’aube du troisième jour, ils reprennent les airs, chargés de vos ambitions, des cargaisons que vous leur faites transporter et des espoirs des Ybbéniens en votre réussite.

Alors que la bise vous fouette le visage depuis plusieurs heures et que le soleil se lève doucement derrière vous, vous surveillez la ligne côtière septentrionale d’Essos à la recherche des cités prises à Morgen depuis ces dernières années. Il vous en a indiqué près d’une douzaine mais vous a donné toute licence pour brûler toute la côte. L’endroit n’est peuplé que par les Andals, et tous ne sont pas sujets du roi d’Andalos. Ce n’est, selon Morgen, qu’une question de temps avant que les autres territoires Andals marchent sur Ybben qui suit sa propre foi. Vous décidez de procéder à une reconnaissance à haute altitude avant de vous décider. Au vu de l’heure et de la relative obscurité, il n'y a aucune chance que vous soyez repérés. Vous finissez par découvrir le premier lieu mentionné, il est aisé à trouver car il se trouve dans une baie en forme de cœur. Ce village a été l’un des derniers fondés par les Ybbéniens et l’un des derniers à être capturés. Il n’est guère vaste et vous ne voyez rien d’autre que quelques maisons, des champs et un port de pêcheurs. Les localités suivantes sont plus importantes, certaines sont adossées à des forêts et ont une petite activité de construction navale. D’autres, mieux placées, présentent des petites halles pour les marchés locaux et de vastes étendues agraires.

C’est l’avant-dernière qui attire le plus votre attention. Il s’agit d’Hergam, la plus ancienne colonie capturée. Prise à Morgen voici trois ans, elle avait déjà atteint une taille considérable avant de tomber aux mains des Andals qui l’ont encore développée. Vous pouvez voir un grand septuaire, aisément reconnaissable depuis les airs, en occuper le centre-ville autour donnant sur une vaste place. La cité est murée, vous remarquez plusieurs routes qui la desservent ainsi qu’un port encombré. De nombreux navires y sont amarrés les uns aux autres. En dehors des murs, de nombreuses tentes indiquent la présence d’une importante troupe. Vous venez de trouver l’un des ports d’embarquement des armées andales qui débarquent sur Lorath. Vous estimez la population de la cité à au moins huit mille personnes.

Autour, vous pouvez voir des champs emplis de légumes verts et des forêts qui grouillent sans doute de gibier. L’endroit est bien choisi pour un port logistique. C’est sans doute possible l’un des maillons les plus importants de la chaîne d’approvisionnement des armées andales à Lorath. Alors que le soleil continue de se lever, il va bientôt vous falloir agir. Plus le temps passe, plus vous prenez le risque que vos dragons soient découverts et que l’alerte soit donnée. Vous avez plusieurs options selon ce que vous souhaitez effectuer. Il peut être plus simple de commencer par pulvériser les plus petits villages pour ensuite se concentrer sur la ville d’Hergam ; au vu de sa taille et de l’armée autour, elle ne sera pas vide lorsque vous frapperez. Dans le cas contraire, vous pouvez également raser immédiatement ce grand nœud logistique et vous assurez de porter un coup fatal aux Andals, au risque de voir les plus petits villages vides lorsque vous les frapperez. Il est enfin possible d’évidemment vous répartir le travail car le feu-dragon n’a pas d’égal dans le monde connu pour son pouvoir de destruction.





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Daenerys Maerion
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Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys & Herya Valgaris & Daelarys Nadresyon & Maegon Tergaryon

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Après l’intervention de la Dame de  Castel Maerion, les autres membres de son équipe y allèrent de leur petite touche pour avoir le plus d’informations et d’aides possibles. Aegon demanda des grapins et des cordes, Daelarys soumis l’idée de se servir de la magie d’Herya pour avoir plus de puissance de feu ou simplement un feu supplémentaire. Evidement, les quatre dragons que comptaient leur délégation dont l’Ancien du Bellarys étaient une arme destructrice. Quant à la fameuse mage, elle rappela à tous qu’elle était aussi une spécialiste de la divination et proposait d’utiliser son art pour prévoir les prochains mouvements des Andales. « Ton aide nous sera précieuse Herya Valgaris. » fit la Dame-Dragon en guise de soutien à son acolyte féminine. Elle le savait, entre femmes il fallait savoir d’entraider et afficher un front commun.

Après ce temps de présentation, vint celui de la réflexion. Les Valyrien devait échafauder un plan  pour frapper leurs cibles. Leurs esprits carnassiers s’arrêtèrent sur le fait d’aller frapper au cœur tout à la fois la ville principale et les villages alentours. L’ancien fut positionné sur la ville tout comme Laedor Arlaeron, fils du défunt Lucerys Arlaeron, ancien chef de la faction militariste au sénat. Daenerys ne manqua pas de noter l’effacement de Maegon Tergaryon qui malgré son envie grandissante de fondre sur la ville mère, céda sa place au nouveau sénateur. Daenerys Maerion partirait alors en chasse avec le Tergaryon qu’elle ne connaissait que peu. Autant elle avait quelque peu échangé avec Elaena et elle connaissait plus que bien sa jeune cousine Daenyra Tergaryon, autant la future maitresse de Castel Maerion n’avait jusque-là jamais échangé avec le chef de famille.

La dame avait pris soin de se reposer avant d’aller rejoindre sa dragonne. Vêtue d’une armure légère, la fille cadette d’Arraxios avait attaché ses cheveux en un savant chignon au-dessus de son crâne pour que sa chevelure ne la gêne pas lors des manœuvre qu’elle devrait faire. Autour de son cou, la flûte d’Aegarax oscillait de droite à gauche au rythme de ses pas. Arrivant auprès de sa sœur écaillée, elle flatta son flanc et puis sa tête avant de prendre place sur la selle noir qu’on avait placé sur son dos. Epée pendant à sa gauche, la cavalière parla doucement à Synthara alors qu’elle pressait ses jambes de part et d’autres du reptile. Sans se faire prier d’avantage, la dragonne se releva et prit son envole pour suivre Caraxes de loin. Si les deux dragons progressait dans la même direction au début, bientôt la femelle prendrait sa propre route vers le village qui lui était destiné pour cracher tout son feu dragon. Arrivée à sa cible, Daenerys survola une première fois le village qu’elle devait détruire. Déjà la jeune femme sentait une tension dans le comportement de sa sœur dragonne. Elle connaissait bien Synthara, elle savait que le comportement nerveux de la dragonne pourrait lui couter cher. En revanche, elle ne comprenait pas pourquoi elle ressentait une telle sensation. Mais pour le bien de la mission, la jeune femme n’avait pas le choix, alors après un dernier survol, elle laissa sa sœur s’immobiliser au-dessus du village, étendant son ombre destructrice. Prenant une grande inspiration, Daenerys lâcha finalement le mot mortel « Dracrarys ! »

Daenerys avait donné l’ordre, pourtant tout ne se passa pas comme prévu. Synthara cracha bien son feu, mais la dragonne s’agita en même temps et le feu ne frappa pas le village mas la forêt qui le jouxtait. Et si cela s’en était arrêté là, les Quatorze aurait été loué mais ce ne fut pas le cas. Elle la senti, la flèche frôler sa joue et bien plus que cela. La chaleur suivit la surprise et s’accompagna rapidement de picotements désagréables. Prenant les rennes de sa monture d’une main, elle passa ses doigts fin sur sa joue et essuya le filet de sang qui perlait sur son teint pâle. Daenerys Maerion pesta à voix basse, tant de comprendre pourquoi sa sœur avait eu une telle réaction. Depuis quelques jours elle ne s’entendait plus pareil avec Synthara et les paroles de Daenyra et de l’Augure ne cessaient de hanter son esprit. Cela n’était pas possible, cela ne se pouvait elle leurs prouverait à son retour à Castel Maerion. Elle consulterait les Mages du Collège mais en attendant elle brûlerait ce maudit village même si elle pouvait déjà constater que les habitants s’organiser pour répliquer. Alors elle supplia Synthara de l’écouter et d’éloigner pour se tenir hors de portée de tout projectile.

Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Ainsi soit-il, les dés étaient jetés. Le temps des discussions et des stratégies était passé, il convenait désormais, de les mettre en application. Herya commençait à être habituée de ce genre de quêtes. Périlleuses, diplomatiques, et presque toujours primordiales pour le salut de Valyria. En l'état actuel des choses, l'échec n'était pas toléré. Le jour du départ, Herya enfila plusieurs couches de vêtements pour s'armer face aux vents glaciaux qui sifflaient au-dessus d'Hergam et sa péninsule. Il était évident que le climat jouait en sa défaveur. Ses mains endolories par le froid finiraient pas inévitablement poser problème. Elle observa chacun de ses compagnons et appuya son regard sur Daenerys Maerion. Avec Herya, elles étaient les seules femmes de l'expédition et à en juger le regard de Morgen, mieux valait se serrer les coudes. Le monde des hommes ne laissait que peu de place aux femmes fortes et indépendantes.

Pour ce départ, Herya se cramponnerait à Aeganon et l'Ancien. Elle lui faisait suffisamment confiance pour ne pas se sentir en position de fébrilité. Suite à un accord rapide avec le bâtard Cellaeron, ils avaient convenu que ce dernier irait avec Laedor Arlaeron. Herya refusait tout contact avec lui et cela était sans doute le plus sage. Vérifiant une dernière fois qu'elle possédait ce dont elle avait besoin, en particulier la dague offerte par son frère, la mage fit un signe de tête à son coéquipier et ils enfourchèrent le dragon. Cette sensation lui fit, d'ailleurs, un effet tout particulier. Quelques années auparavant, il ne lui serait jamais venu à l'esprit qu'elle n'approcherait, ne serait-ce que de quelques mètres, un dragon. Désormais, elle sentait ses écailles sous la paume de ses mains. Elles bougeaient, s'imbriquaient les unes avec les autres, brillaient parfois sous le soleil ou sous la lune, et semblaient impénétrables. Durant quelques secondes, la jeune femme éprouva une sorte de fascination face à la bête. Elle n'aurait jamais de fidèle compagnon comme l'Ancien, mais elle avait eu la chance de sentir son pouls sous ses doigts.

Néanmoins, l'heure n'était plus aux contemplations. Le dragon décolla et Herya s'accrocha tant bien que mal à Aeganon. Ils s'élevèrent dans les cieux et le froid commença à se faire de plus en plus mordant. Face à eux, la ville prenait des airs de maquette. Et bientôt, celle-ci serait réduite en cendre. Pourtant, quelque chose clochait. Herya n'aurait su dire quoi mais elle sentait que les choses allait prendre une autre tournure. Déjà, elle senti que l'Ancien s'agitait plutôt anormalement. Il sembla se tordre, zigzaguant sans but, et cracha quelques gerbes de feu sans pour autant toucher quoi que ce soit. La mage s'accrocha tant bien que mal mais elle se sentait soudainement comme une puce sur le dos d'un chien : indésirable et gênante.

Pire encore, le froid produisit l'effet tant redouté. Herya ne sentait plus ses mains. Malgré plusieurs couches de vêtements et de peaux en tout genre, elle n'était pas parvenue à réguler sa température corporelle et la couleur du bout de ses doigts était inquiétante. Elle tenta une première fois de créer du feu, au minimum pour réchauffer ses mains. Mais les quelques gerbes incandescentes faisaient peine à voir. La seconde tentative fut aussi catastrophique. Dans une tentative désespérée pour se réchauffer, elle cala ses mains sous ses aisselles et pressa quelques minutes. Celles-ci se réchauffèrent à peine. Herya s'essaya alors une troisième fois et cette fois-ci, une énorme boule de feu se forma. Elle visa, quelques secondes, et tira. En temps normal, le tir aurait fait mouche. Mais pas cette fois puisque l'Ancien, soudainement pris d'un spasme, fit dévier la trajectoire du projectile enflammé... qui vint frôler Vaemor et ses deux occupants, Laedor et Daelarys.  

Si cette journée devait être une catastrophe absolue, elle commençait rudement bien.

Arrax
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Laedor Arlaeron
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Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron, Herya Valgaris et Maegon Tergaryon

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Une fois leurs demandes faites, ils prirent congé, le temps que leurs dragons soient repus et qu’on fasse préparer ce qu’ils avaient demandé. Laedor en profita pour soigneusement éviter Herya et passer le plus de temps possible auprès des dragons afin de veiller à ce qu’on les prépare convenablement. Les Ybéeniens, aussi serviables, pouvaient-ils être au vu des circonstances, n'y connaissait strictement rien aux dragons et le sénateur se fit un devoir de s’assurer qu’ils ne manqueraient de rien avant leur mission. En vérité, il n’y avait qu’auprès d’eux qu’il avait l’impression d’avoir l’esprit clair et l’âme en paix. Ils avaient le silencieux pouvoir de lui rappeler sa maison, sa famille, sa patrie. Toutes ces choses qu’il avait laissées derrière et pourtant, c’est pour toutes ces choses qu’il se trouvait ici à combattre pour un roi étranger.

Le soleil n’était même pas prêt de pointer à l’horizon lorsqu’il sortit dans la brume glacée afin de préparer Vaemor. Il ne comptait plus le nombre de couches de peau de baleine et d’armure qu’il avait enfilé afin de contrer le froid qui pourtant, le saisit vivement dès qu’il se trouve à l'extérieur du palais du Roi Morgen. Silencieusement, il adressa une prière à Tyraxes. Loin d’être dans ses habitudes, toute l’aide était bonne à prendre s’il voulait un jour acquérir la sagesse et la stratégie militaire qui avait fait la réputation de son père. Une voie que l'insouciance de sa jeunesse avait maintes fois écartée et qui maintenant se rappelait bien trop rapidement à lui.

Ils volèrent un moment qui lui sembla interminable et c’est sous les discrètes premières lueurs du jour qu’ils découvrirent leurs cibles. Après un rapide survol, ils se regroupèrent un instant afin d’établir une stratégie. Attaquer de concert les deux objectifs semblait être la chose à faire, ils divisaient donc leur force, ne gardant que deux dragon pour attaquer les petits villages par revers, mais garderaient de ce fait la plus grande partie de leur artillerie concentrée afin de brûler Hergam, ville de plus grande importance et aussi la mieux défendu. Maegon se proposa d’emblé pour être de l’attaque principale, moment que choisit Laedor pour s’imposer au groupe.

« Je crois qu’il serait plus juste que je sois de l’attaque. Avec Vaemor, nous avons l’habitude de voler et combattre aux côtés d’Astyrax, nous devrions réussir à faire un meilleur travail d’équipe et travailler de concert. »

Sans compter que de leur équipe, il était de ceux qui devaient faire ses preuves. Après le soi-disant échec de Sothoryos, son nouveau poste de Sénateur bien trop frais et les déchirements actuels au sein de la capitale, une réussite à cette mission serait plus que bienvenue et aiderait grandement à solidifier sa position autant auprès du Sénat que de sa faction. Personne ne trouva à redire et d’un mouvement coordonné chacun des seigneurs-dragons se mirent en position et l’attaque fut lancée sans plus attendre. Sous le couvert de l’aube naissante, ils avaient un avantage non-négligeable que plus de tergiversation pourrait leur faire perdre. Vaemor s’élança à la suite de l’ancien, droit sur la ville. Il décrivit un large demi-cercle afin de repérer les lieux d’un peu plus près et de choisir la meilleure cible. Alors que Laedor apercevait un entrepôt non loin du port et qui avait tout l’air d’être une réserve de munitions et allait donner l’ordre à son dragon de lâcher son feu dévastateur, celui-ci manqua plutôt de les faire chavirer, lui et son occupant, qu’il dut retenir inextremis fautes de quoi il aurait été emporté par les eaux glacées. S’il en avait fallu de peu pour qu’ils chutent, Vaemor avait tout de même réussi dans sa manœuvre à contourner un projectile incandescent qui, plutôt que de les pulvériser ne fit que les frôler légèrement.

« Ce n’est pas nous, les cibles ! » Cria le seigneur-dragon en direction de la mage. S’il ne la connaissait pas si bien, il aurait pu croire à un geste intentionnel, mais un regard en sa direction lui suffit. Il voyait que les conditions étaient loin d’être optimales, encore moins pour elle que pour lui, qui pourtant était un cavalier hors pair. Il devait avouer ne pas se sentir pleinement en contrôle, encore plus maintenant qu’il avait manqué de peu d’être victime de l’attaque précédente. Aeganon et Astyrax ne semblaient pas, eux non plus, maître de la situation. L’ancien crachait des gerbes de feu, mais rien en comparaison à la fureur dont l’Arlaeron le savait capable. Refoulant l’angoisse qui commençait à naître en lui, il capta l’attention du Bellarys et lui pointa ce qui, maintenant que l’aube pointait un peu plus, se révélait être bel et bien un entrepôt d’artillerie. En concentrant une première flambée à cet endroit, il était bien possible de provoquer une explosion en chaîne en plus de les priver de ressources matérielles importantes. Voyant que son acolyte comprenait, il s’élança à toute vitesse. Il n’y avait plus un instant à perdre, sans quoi ils risqueraient d’être rapidement repérés et l’effet de surprise serait gâché. D’une voix assurée, marquant la destruction de la ville encore paisiblement endormie et qui ne comprendrait que trop tard, il lança l’ordre ultime.

« Dracarys ! »

Une première flambée de feu dragon jaillit du cœur de la bête avant d’être rejointe par un autre bien plus imposante.

Arrax
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Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
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Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Ainsi, le plan était établi. Chacun avait exposé ses idées et ses objectifs.Daelarys lui, s'était entretenu avec la mage et celle-ci avait eu l'idée de lui fabriquer des bombes magiques qui, une fois au contact d'une surface, explosait et brûlait tout sous son passage. Il n'avait rien compris à tout son charabia mais visiblement il y avait une histoire de runes et de sang-magie. Ces choses-là le dépassaient et il s'y intéresserait trop peu pour y accorder suffisamment d'attention. Il dû se forcer pour écouter les mises en garde d'Herya qui lui rappela de faire extrêmement attention, en raison de l'instabilité de l'arme. Daelarys avait fait mine de dire oui, mais tant que ça explosait au visage de l'ennemi, le reste lui importait peu. Le dernier soir avant le début de la mission, il se profita d'un repas succulent, en profita pour se rincer l’œil sur les jolies servantes et s'en contenta. L'heure n'était pas à l'érotisme et aux orgies valyriennes. Il aurait tout le temps d'en profiter à son retour. Du moins, s'il revenait en un seul morceau...

On dit parfois que la nuit porte conseil. Pourtant, lorsque le Nadresyon fut poussé dans une lourde léthargie, il lui sembla s'enfoncer dans les abysses. Il eut l'impression que de l'eau s'engouffra lentement dans ses poumons et qu'un feu destructeur vint lui dévorer les bras. Il se débattait, sans pour autant savoir contre quoi. Tout était sombre et froid, mais dans un même temps, une lumière et une chaleur insoutenable irradiaient le tout. C'est alors qu'en plein milieu de la nuit, le marin sorti de ses cauchemars. Dans sa chambre aussi froide que le temple de Balerion, Daelarys haletait et ôta les couvertures qui devaient lui servir à résister au climat de Port-Ybben. Il se leva alors et se précipita face à la fenêtre qu'il ouvrit à la hâte. Nu face au vent polaire, il ne trembla pas. Il ruisselait de sueur et son coeur tambourinait dans sa cage thoracique. Le bâtard Celaeron venait de vivre l'un de ses pires rêves et il ne parvenait pas à replacer ces images dans ce qu'il avait déjà vécu. Sans doute, son esprit avait-il jugé bon de lui refaire revivre sa première noyade. Cette nuit là, il ne parvint pas à se rendormir, trop effrayé à l'idée de se laisser de nouveau emporter.

Le matin de l'expédition, le Nadresyon sembla plus fébrile qu'à l'accoutumée. Troublé par sa nuit dantesque, il ne parvenait pas à rester concentré sur les discussions de ses camarades. Qu'importe. La mission était simple. Balancer cette fichue bombe sur les cafards qui grouillaient sous eux et le tour était joué. Rien de plus simple. Il embarqua alors avec le fils Arlaeron et se laissa porter par les vents aussi glacés que l'était son humeur, lui qui était pourtant habituellement allègre. Laedor connaissait sa mission et Daelarys la sienne. Il laissa alors le sénateur faire ce qui lui incombait tandis que le marin scrutait la terre ferme et la mer à la recherche d'une cible de choix. Pourtant, alors qu'il sembla avoir repéré une embarcation plus imposante que les autres sur l'eau, le dragon fit une embardée soudaine, secouant ses deux passagers. Il entendit le sénateur pester sur la mage mais un simple coup d'oeil suffit à remarquer que celle-ci avait bien des peines à rester stable sur le dragon d'Aeganon qui avait une bien étrange attitude. Laedor rattrapa son camarade de justesse mais... peut-être pas assez ?

Le dragon s'élança sous les ordres de son maître et avant-même que ce dernier ne puisse s'en rendre compte, Daelarys perdit l'équilibre. Il glissa sur le côté et trop rapidement pour réagir, il chuta. Sa main droite tenait la bombe qui était emmitouflée dans son manteau et sa main gauche tenta d'agripper les écailles pourpres et or de Vaemor trop affairé à cracher son feu pour, lui aussi, se rendre compte des difficultés de son second passager. Malgré un effort surhumain pour essayer de se hisser à la force des jambes, le Nadresyon n'y parvient pas. Ses doigts le lâchaient.

- " LAEDOR !!" - hurla-t-il alors que ses doigts se crispèrent dans la douleur.

La seconde d'après, il fit un saut en chute libre. Avec sa vitesse et le vent, son manteau s'enroula autour de lui et lui cacha la vue. Qu'allait-il se passer désormais ? Seuls les dieux le savaient et pour la première fois de sa vie, Daelarys demanda leur aide. Il n'avait jamais cru en eux. Selon lui, ce n'était qu'une pratique qui amenait conflits et misère. Pourtant, cette fois, il pria qu'on épargne sa vie. Miraculeusement, son manteau se dégagea de son visage et il s'aperçu qu'il tombait en pleine mer à une vitesse bien trop rapide. De plus, la bombe se sépara de lui et elle se mit à vrombir. Approchant des flots noirs comme la nuit, le marin se recroquevilla sur lui-même et ferma les yeux tout en gonflant ses poumons. Puis... le choc.

Son corps heurta la mer de plein fouet. Le froid imprégna ses os, l'eau salée s'infiltra partout et ses poumons expulsèrent l'air sous la violence de l'impact. Une douleur irradia son corps de part en part et il ouvrit les yeux. Des bulles s'échappaient d'entre ses lèvres et ses mains essayaient de se raccrocher au vide. La noirceur l'entourait. Comme la première fois. Puis soudain, une gerbe d'une lumière vive éclaira l'océan tout autour et des flammes virent s'étaler à la surface de l'eau. Daelarys se crispa et hurla de douleur, sentant ses bras s'embraser. Il était pris au piège entre les flots et le feu de la bombe qui s'était activée au contact de la surface.

On dit que la nuit porte conseil. On dit aussi qu'elle ne ment jamais. Et d'aucun avait été capable de le démentir.

Arrax
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Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

Lorsque Maegon avait entendu parler de cette mission diplomatique, il n’avait pas hésité un instant. La diplomatie consistant à devoir brûler les potentiels alliés de l’Empire Ghis lui convenait tout à fait. Avec armes, bagages et dragons, il avait donc suivi une bande assez prestigieuse. Pas moins de quatre dragons se trouvaient mobilisés pour cette mission d’une importance capitale aussi bien pour la République que pour la faction dite des Rouges. Très favorable à la guerre contre Ghis, Maegon savait que cette étrange union de la bourse et de l’épée dans laquelle il se trouvait, ne pourrait avancer son programme expansioniste sans que l’ordre ne soit revenu en Valyria et pour cela, il fallait temporairement empêcher l’Empereur d’être en position de déclarer favorablement la guerre.

Maegon ignorait quasiment tout des usages Ybben, ainsi que des coutumes de la Cour du Roi-Dieu Morgen. Il resta donc silencieux et discret lors de la phase d’explication. Il se contenta de jauger de la fiabilité de ce futur allié qui, visiblement, souffrait d’un problème de nuisible Andal. Maegon détestait les Andals. Ils étaient, à ces yeux, dans une forme d’entre-deux tout à fait répugnant, trop civilisés pour être des barbares, trop barbares pour être des civilisés. Ils étaient donc des sortes de demi-homme. Mi-homme, mi bête, re mi-homme derrière. Ils croyaient dans une religion monothéiste, ce qui semblait parfaitement absurde à un Valyrien comme Aegon. Et cette affaire de chevaliers ? Ridicule, une parodie de la vraie élite militaire mondiale, qui était, naturellement, eux, les Seigneurs Dragons.

Ainsi donc, lorsque Morgen demanda à ses potentiels alliés Valyriens de faire tomber le feu-dragon sur ces cafards à deux pattes, Maegon ne put que s’en réjouir. Il fallut deux jours aux Valyriens pour préparer l’expédition et surtout, nourrir les dragons et les échauffer pour le combat à venir. Le plancton local allait sans doutes remercier les Valyriens car ce fut un relatif carnage baleinier qui fit office de ravitaillement Caraxes, le dragon du chef de la famille Tergaryon, goutait fort cette viande qu’il avait l’occasion de chasser lui-même lorsque lui et son maître s’exerçaient au-dessus de la mer à Gelios. Pendant ces deux jours, Maegon, lui, suivait sa routine habituelle dès lors qu’il n’était pas sollicité pour porter quelque chose. Il s’entraînait l’arc plus que d’ordinaire. Vu la nature de la mission, le combat à l’épée lui semblait secondaire, un petit commando de seigneurs dragons n’aurait surement pas à se battre au sol, en tout cas pour le moment.

Lorsque fut venu le moment du départ, il se sentait prêt. Il avait enfin une vraie chance de s’illustrer militairement. Bien sûr, il y avait d’autres clients sérieux dans l’aventure, le jeune Laedor notamment, qui devait prouver à chacun qu’il était digne du génie militaire de son père et ainsi prouver sa place comme une des personnalités de premier plan de la faction militariste, et du camp rouge en général.

Il faut cependant s’assurer que les environs sont surs pour les dragons, et qu’ils ne seront pas repérés. Rapidement, les esprits les plus militaires du groupe arrivèrent à la même conclusion : à la faveur de la nuit, l’effet de surprise était sans contestation possible de leur côté. Il fallait donc agir rapidement et avec force. De toute évidence, les Andals n’étaient pas habitués à affronter des dragons, la reconnaissance avait permis d’identifier succinctement les dispositifs de défense ennemi, et rien ne semblait capable d’arrêter leurs gros lézards ailés, encore moins stopper leur feu dévastateur.

Maegon prit le parti d’une attaque général, aussi bien dans la ville que dans les champs et les villages alentours. Avec quatre dragon et l’effet de surprise, il fallait frapper, frapper et encore frapper jusqu’à réduire en cendre la ville et ses faubourgs. Une attaque coordonnée et simultanée semblait de l’avis général la marche à suivre. La chose étant décidée, il fallait répartir les rôles. Maegon souhaitait participer à l’assaut sur la ville, cible plus grosse et plus difficile. Cependant, il accepta de bon gré de s’effacer lorsque Laedor y prétendit. Après tout, l’honneur et sa position dans la faction lui donnait le droit de prétendre à la cible principale pour cette fois-ci. Naturellement, l’Ancien fut également assigné à l’assaut sur la ville afin d’y faire le plus de dégât possible. C’était bien taillé, maintenant il fallait coudre. Maegon, tout en armure légère afin de ne pas gêner ses mouvements lorsqu’il montait son dragon, chaussa son casque. Mis son épée à sa ceinture et prit son arc et un carquois bien rempli de flèches. Il s’approcha de Caraxes et escalada pour se mettre en scelle. D’un mouvement d’esprit, le dragon comprit la volonté de son monteur s’élança avec grâce dans les airs, prenant un peu d’altitude.

Il commença ensuite à descendre vers les villages. Maegon comptait bien attendre le dernier moment pour lancer l’attaque, afin que la distance soit la plus faible, et donc, les dégâts, maximaux. Le dragon finit par être en vue des locaux, qui restèrent un peu hébété face à ce qui leur tombait dessus. Un léger sourire aux lèvres, Maegon prononça le mot fatidique.

-Dracarys !

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, cependant, il semblait qu’un des locaux soit plus dégourdi que les autres, une flèche vint ricocher sur l’acier valyrien du casque de Maegon, ce qui le surprit et lui fit faire un mouvement réflexe tirant sur les rennes de son dragon, qui, du coup, dévia de sa cible tout en crachant son feu redoutable. La cible était manquée et de toute évidence il y avait un archer assez bon dans ce tas de gueux. Il jurait cependant de ne pas se faire avoir deux fois et commença à prendre de l’altitude.

La prochaine serait la bonne, à n’en pas douter.
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