Le membre 'Maegon Tergaryon' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'D100' : 16
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La bataille sur les murs battait son plein. Le chef des Tergaryon, son homologue Arlaearon et le bâtard du Seigneur Soie repoussaient avec vigueur les troupes andales. Leurs alliés, galvanisés par l’ardeur valyrienne, faisaient bonne figure en dépit de leur manque évident de formation militaire. Maegon, malgré une victoire tactique momentané, n’était pas très optimiste pour le reste du combat. Les machines de siège n’étaient pas encore entrée en scène, et le gros des troupes n’avaient pas chargé. Les troupes andales ne faisaient que jauger les défenses et titiller leurs ennemis. Tel un félin s’amusant avec le cadavre d’un surmulot avant de le dévorer, ils pensaient ainsi éprouver la résolution de ceux que les éléments déchainés avaient piégés dans cette forteresse. Au final tout cela ne semblait pas avoir beaucoup d’importance.
La vague d’assaut commença à s’amenuiser. Maegon, maniant son épée, achevait d’une pointe dans le dos un andal qui cherchait à ramper pour s’enfuir. Le reste des troupes ennemies prenait la tangente avec les moyens du bord. Les troupes alliées des locaux exultèrent comme si elles venaient de remporter une grande victoire. Maegon s’approcha des créneaux de la muraille pour observer l’armée ennemie. Son pressentiment pessimiste s’avéra juste, il restait encore une grande partie de la marée humaine. Les andals n’avaient pas réussi à prendre les murs doucement, nul doute qu’à présent, le Jarl, à qui cette guerre venait de couter fort cher, ne chercherait plus à les ménager tant qu’il n’aurait pas anéanti la résistance héroïque de ses ennemis. Outre une question d’argent, c’était à présent une question d’honneur. Laisser à peine deux milles pêcheurs de sardines, alors que les éléments interdisaient l’utilisation de dragons, lui résister de la sorte ne pouvait que jouer en sa défaveur dans la dynamique féodale andale qui reposait sur une dynamique d’honneur et de honte. Bien qu’elle soit petite, l’escarmouche venait de montrer qu’épée à la main, ces Andals n’étaient pas si redoutables qu’on voulait bien le dire. Les Ghiscaris s’avéraient largement plus dangereux et si les Andals devaient un jour faire fa ce réellement à la République, nul doute que la guerre tournerait très court car cette fois-ci, ils n’auraient pas des pauvres ères, mais bien des soldats professionnels, et les éléments ne pourraient pas les sauver à chaque bataille du feu-dragon.
De loin, on put entendre l’armée ennemie se mettre en mouvement. Maegon distinguait les formes bouger. L’affreuse réalité se rappela brutalement à lui. Là, en face, se trouvaient quasiment dix mille hommes fanatiques, persuadés de leur victoire, à raison, qui n’avaient qu’un seul objectif : avoir leur peau. Cette retraite n’était pas une pause dans l’assaut, ce n’était que le second moment. Dans un réflexe de conservation presque reptilien, celui hurla.
-A COUVERT !
Peu de temps après son ordre, il se précipita dans un petit fortin, tandis que les flèches commençaient à pleuvoir. Le rappel à l’ordre était clair, l’ennemi pouvait les tuer de loin, l’ennemi pouvait les affamer en faisant durer le siège, l’ennemi pouvait simplement attendre que ses machines de siège soient en état de pilonner les murs et les ensevelir sous les décombres. Il aperçut Herya Valgaris qui se trouvait accolée à une meurtrière non loin de lui, il la rejoignit au moment où, l’armée ennemie, calme, laissa un cavalier dans une armure bien plus richement ornée que le commun des soldats andals. Etait-ce le Jarl ? Oui, cela ne pouvait être que ça. Le barbare se lança donc dans un discours pompeux qui eu le donc de mettre en furie le sénateur valyrien. Ses « mains civilisatrices » ? Lui qui n’était qu’un barbare ? Comment osait-il ainsi lancer un ultimatum aux représentants d’une race élue par les Dieux. Comment osait-il prétendre décapiter les dragons qui séjournaient en ses murs ? Qu’à cela ne tienne. Le sénateur Tergaryon n’avait demandé ni cessez-le-feu, et le Jarl ne s’était avancé sous la protection d’aucune bannière demandant à négocier. Selon toute les lois de la guerre, l’assaut était toujours en cours. Maegon se tourna vers la mage et lui intima sèchement.
-Crame moi cette vermine, qu’on en finisse avec ce pays pourri et son climat maudit et rejoins-moi vers la porte d’entrée.
C’était bel et bien un ordre. Le sénateur prenait sur lui la responsabilité d’icelui, il était, après tout, le sénateur ayant le plus d’ancienneté, et il avait grandement permis d’élaborer le plan de bataille général de la guerre en cours. De fait, il était donc une sorte de Premier parmi les Pairs, le seul autre sénateur présent étant Laedor qui venait à peine de prendre ses fonctions au Sénat.
L’ordre de tuer le Jarl ne pouvait pas occulter la réalité de la bataille : le siège était perdu, ce n’était qu’une question de temps. Les onagres ne tarderaient pas à les enterrer vivant, et sans l’avantage des murs, les survivants ne pourraient pas faire face. Maegon descendit les escaliers de la tour pour rejoindre Laedor et Daelarys.
-Nous ne tiendrons pas le siège, il faut tenter la sortie à dos de dragon. Herya va tenter de tuer le Jarl, réussite ou pas, nous devrons foncer avec nos dragons sur l’ennemi. Le feu sèmera la mort et la peur, c’est notre seule chance de débander cette armée et de survivre. Je me charge de démolir la porte d’entrée avec Caraxès. Collègue, retrouve la demoiselle de Castel Maerion, et préparez la sortie par le mur fragile.
Puis, spécifiquement à Daelarys.
-La survie du sénateur Arlaeron dans l’évacuation est la priorité essentielle. Sa mort provoquerait des remous politiques que la République ne peut absolument pas se permettre soldat.
Après quoi, il se dirigea vers l’endroit où les dragons attendaient, visiblement nerveusement, l’issue de la bataille. Maegon s’approcha de Caraxès. Il s’assura que son dragon était dans d’assez bonnes dispositions avant de monter prendre place. Les rennes il dirigea la monture gigantesque prêt de la porte d’entrée. Serrant la mâchoire, Maegon grogna pour lui-même.
-Tu vas voir où tu vas pouvoir te les coller tes mains civilisatrice, racaille.
Il n’y avait plus qu’à attendre que tout soit en place pour l’acte final de cette tragi-comédie.