Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

[Quête] Diplomatie du feu
Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant
Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin

Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys

Au-dessus de la côte Nord d’Essos - An 1067, mois 4

Si vous aviez des doutes sur la détermination des Andals, cette première action contre eux devrait vous avoir prouvé qu’ils sont d’aussi valables opposants que les Ghiscaris. De cette première action, vous ne parvenez guère à ne faire qu’effrayer les habitants d’antan et les colons d’aujourd’hui. Autour de la cité d’Hergam, la campagne s’embrase car le feu de l’Ancien que chevauche Aeganon est une créature à la puissance incommensurable, et les flots de feu-dragon qu’il vomit sont tels qu’ils embrasent toute la cité autour, coupant la retraite des habitants, obligés de retourner vers les murs. Vous pouvez voir de nombreux navires qui se préparent à prendre la mer. Rapidement, des émeutes éclatent sur le port car la panique est totale. Tout le monde a entendu parler des dragons de Valyria. Les voir attaquer au beau matin, sans aucune justification, est un moment terrible dans la vie de ces gens. Toutefois, le dragon écarlate de Laedor se révèle bien plus précis. Il est sans doute moins indépendant d’esprit par rapport à la vieille bestiole qu’est Astyrax, plus que centenaire, et en cela, il est plus précis. L’entrepôt observé plus tôt par Laedor vola en éclat sous la puissance du feu-dragon, et une grande partie de la cité est consumée dans la trajectoire des flammes de Vaemor. Lorsque la créature effectue une manœuvre d’évitement de la boule de feu mal tirée par Herya, cela en désarçonne Daelarys qui chute vers les eaux noires et froides de la baie. En tombant d’une si haute altitude, le jeune homme se blesse à l’épaule gauche, qui est la première à percuter les vagues. Fort heureusement pour lui, les Andals ne l’ont pas repéré, trop paniqués par leur évacuation chaotique.

De l’autre côté, ni Maegon, ni Daenerys ne sont plus heureux, chacun manquant leur cible et ne provoquant que panique et évacuation des villages. La jeune Maerion et Synthara ne sont d’ailleurs pas récompensées par le destin car, si elles ont incendié la forêt qui jouxtait leur cible, il y a dans ce village un bon archer et ce dernier décoche une nouvelle flèche qui se brise sur les épaisses écailles de la dragonne… non sans qu’un éclat de bois grand comme un index aille se ficher directement et profondément dans la cuisse de la jeune femme. Celle-ci ne tombe pas de sa monture car elle est une sang-pure et elle savait s’entendre avec sa sœur de feu.

Il vous faut un peu de temps pour vous reprendre. Vous reprenez de la hauteur, allez au-dessus des flots et reprenez le contrôle de vos montures. Pendant ce temps, Aeganon a aisément repêché Daelarys qui se trouve désormais tenu dans l’une des pattes arrière de l’Ancien. Daenerys et Synthara sont hors-jeu, le temps pour Daenerys d’être soignée. Lorsque vous vous présentez de nouveau au-dessus de la ville en feu et des villages intacts, vous constatez votre échec tout relatif. La population s’est égayée dans les champs, et vous ne brûlez que des huttes de pêcheurs qui seront rapidement rebâties. Toutefois, le feu-dragon d’Astyrax a permis de couper la retraite des habitants d’Hergam. Lorsque que vous quittez les lieux, la cité n’est plus qu’une immense ruine calcinée, et de nombreuses épaves de navires brûlent encore dans la baie. Là encore, ils sont plusieurs à avoir pris la mer par navire et vous n’avez guère le temps de tous les anéantir. Votre mission attend.

Il est temps de se mettre en route pour Lorath.

Vous y parvenez en quelques heures de vol supplémentaires. Vous découvrez une vaste île entourée de plusieurs plus petites. Sur la principale, vous découvrez un paysage assez vallonné. De profondes forêts de conifères ont commencé à être exploitées par les hommes de Morgen mais l’endroit est encore assez sauvage. Au bout d’un défilé rocailleux, sise sur une imposante colline dominant une bonne partie de l’île, vous découvrez une véritable forteresse d’une pierre blanche dont l’éclat renvoie les quelques rayons du soleil de cet après-midi grisonnant.

Plus dans la vallée, vous découvrez une cité vaguement fortifiée qui semble assiégée. C’est visiblement le dernier point de résistance avant que les Andals ne mettent directement le cap sur la forteresse. Vous découvrez aussi plusieurs ports où de nombreux navires arrivent ou lèvent l’ancre pour revenir au Sud. Certains auront de sacrées surprises lorsqu’ils approcheront des villages et de la cité que vous avez rasé. Toutefois, il est évident que votre arrivée au-dessus de ces terres ne passe pas inaperçue. Afin de soigner rapidement Daelarys et Daenerys, vous vous posez tous dans la cour de cette vaste forteresse. Seul Astyrax et Aeganon reprennent les airs, bien décidés à mener une petite exploration plus détaillée. Vous êtes accueillis par un homme à la forte carrure qui se présente comme le gouverneur militaire de l’île, le seigneur Umanthor. Ce dernier apprend avec grand plaisir votre arrivée au nom de son suzerain et vous salue avec bien plus de chaleur que son souverain ou ses courtisans. Lui se fiche de l’aide qu’il reçoit, tant qu’elle lui permet de rejeter à la mer les envahisseurs. Il offre rapidement les soins nécessaires à Daelarys et Daenerys. Ces derniers s’en sortent avec des blessures sérieuses mais sans séquelles visibles. Toutefois, la jambe de Daenerys est immobilisée et le bras gauche de Daelarys également, car ces blessures demandent l’immobilisation des membres affectés.

Le gouverneur vous dresse bientôt la situation. Sa forteresse est le dernier point physique qu’il contrôle vraiment de manière totale. La cité que vous avez aperçue est la capitale de l’île, Bourg-Labyrinthe, du nom de l’imposant dédale de pierre aux côtés duquel elle a été bâtie par les Ibbéniens. La cité est assiégée depuis plusieurs semaines, et les engins de siège des Andals bombardent sans répit les fortifications de terre et de bois. La plupart des ports ont été pris par le jarl Ornemont, et Umanthor vous avoue qu’il n’a aucune idée d’où se trouve le commandant ennemi. Il peut loger dans la plus grande cité portuaire de l’île, Morgenport, mais également commander directement le siège. Sa seule certitude, c’est qu’il est sur Lorath car il est évident qu’il a décidé de faire de l’endroit sa possession.

Il vous propose plusieurs plans. Le premier est de mener une contre-attaque immédiate en essayant de sauver la cité par le feu et qu’il fasse sortir ses troupes de sa forteresse. Il dispose de deux mille hommes en état de se battre. Là encore, les chiffres annoncés par le roi sont erronés. De plus, les Andals disposent de nombreux chevaliers qui peuvent parcourir de grandes distances en une journée et qui sont de redoutables combattants individuels. L’autre plan qu’il vous propose est de réduire à néant les navires andals. Il émet toutefois une remarque importante : le feu-dragon ne doit pas détruire les villes, même contrôlées par les Andals. Le roi souhaite conserver Lorath et Umanthor n’a, lui, aucune envie de régner sur un caillou carbonisé. Il est toutefois assez inquiet et ne serait pas contre votre avis sur la situation et comment chasser définitivement les Andals de sa possession.









HRP:
Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

L’assaut sur les villages avait été relativement infructueux. En reprenant de l’altitude, Maegon pouvait voir qu’il n’en avait pas été autant de l’attaque contre la ville, le Bellarys et l’héritier de Lucerys ayant réussi à réduire la ville en cendre. La fumée noire montait vers le ciel, l’objectif principal était rempli.

Maegon et Caraxes descendirent doucement pour essayer d’évaluer la situation, visiblement, il y avait eu un peu de casse. Voyant l’ancien se diriger vers la mer pour récupérer l’un des valyriens, il se dit que cette mission diplomatico-militaire ne s’annonçait pas aussi simple que prévue. Le chef des Tergaryon ayant lui-même raté son attaque du fait d’un tir ennemi, la démonstration des aptitudes martiales de la vermine andale n’était plus à faire. Néanmoins, Maegon pensait que le récit d’un dragon réduisant en cendre une cité en une seule attaque rendrait ces sous-hommes plus méfiants s’ils venaient à attaquer de nouveaux alliés de la République.

Il ne fallait pas s’attarder, les quelques péons ayant réussi à fuir les villages ne représentaient pas un grand intérêt militaire, et la mission était loin d’être terminée. L’île de Lorath était leur prochaine destination. Son dragon planait tranquillement dans les airs en formation avec les autres, quelques heures à peine suffirent à franchir la distance qui les séparait du prochain objectif. Les forêts étaient marquées par l’exploitation humaine, le bois était une ressource éminemment stratégique pour le chauffage, la construction de bâtiments, de navires et d’outils, surtout sur une île où les couts de transport devaient être plus élevés qu’ailleurs.

Puis, l’armée ennemie fut en vue. Un siège semblait se tenir face à un fort qui servait de défense avant le gros lot qui devait être la capitale de l’île. La situation semblait mal engagée pour les alliés des valyriens. On pouvait clairement distinguer les effets du pilonnage par les engins de siège sur les murs de pierre.

Caraxès se posa dans la Cour du vaste bastion des sujets du Roi Morgen. Roi-Dieu tu parles... Piètre divinité que celle incapabl d’écraser ses ennmis, de toute évidence une grande partie de l’île était sous le contrôle des ennemis. Il fallait reconnaitre que si les Andals n’avaient pas de titres ronflants comme « Roi-Dieu » ils étaient bien plus impressionnant grâce à leurs engins de siège, du moins pour le commun des mortels. Un Valyrien, lui, regardait ces armées et ces petits roitelets avec une absolue condescendance. Maegon n’attendait qu’un seul ennemi qu’il jugeait capable de rivaliser avec les valyriens : Ghis. Le reste n’était que fioritures et mise en bouche. Les desiderata des uns et des autres le lassaient. Lorsque le gouverneur exposa la situation, il restait impassible. Ils ne voulaient pas régner sur un tas de cendre ? Qu’ils s’estiment heureux déjà qu’on vienne les aider à peut-être régner tout court.

Au moins le gouverneur avait-il eu une meilleure mine que le Dieu-Roitelet. Cela s’expliquait simplement par le fait que contrairement à sa royale divinité, lui avait les pieds dans le fumier. Les pieds mais aussi les genoux. Les genoux mais aussi le torse. Le torse, mais finalement tout le reste. Une position bien désagréable à n’en point douter.

Lorsque le gouverneur militaire de l’île indiqua deux possibilités tactiques, Maegon fut le premier à prendre la parole.

-Il me semble plus utile de réduire à néant les navires ennemis pour nous assurer la maîtrise des mers et affaiblir la capacité de l’ennemi à se ravitailler ou à fuir. Qui plus est, détruire les navires donnera à l’ennemi une petite démonstration de force qui sapera le moral des troupes en prenant le moins de risques possibles quant aux éventuels dommages collatéraux en homme ou en bâtiments. Au reste, une flotte coûte cher, sur le long terme, les andals devront mobiliser d’importantes ressources pour la reconstituer. Cette racaille est du reste réputée pour être forte en combat direct, engager vos hommes dans une bataille rangée ne me parait pas avisé, nos dragons ne pourraient intervenir sans toucher vos hommes dans le tas.
Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Son appréhension concernant la mission s'était avérée juste. Presque rien ne s'était passé comme prévu et ils avaient pris un retour d'orgueil violent. Eux qui s'étaient imaginés que la simple présence des dragons suffiraient à terrifier l'ennemi, ils s'étaient fourrés le doigt dans l'oeil, et ce, jusqu'au coude. En raison de leurs coups ratés, le groupe n'a fait qu'éparpiller les troupes, les forçant à prendre la mer. Ce qui n'était, évidemment, pas prévu. Herya s'en voulu de ne pas avoir pu viser convenablement et de ne pas avoir pris le temps, la veille, de faire une lecture de flammes. Qu'importe. Le mal était fait.

Pire encore, le coup raté d'Herya avait fait passer Daelarys par-dessus bord. La bombe à la main. Une catastrophe. La mage n'eut pas le temps de le voir chuter pour l'aider. Le fils Cellaeron tomba, par chance, dans l'eau. L'explosion magique qui suivi sa chute fut terrible. La jeune femme senti son coeur s'arrêter. Elle resta attentive au moindre mouvement à la surface de l'eau, guettant la remontée du corps, vivant ou non, du marin. Avec une chance insolente, celui-ci survécu. C'est avec soulagement qu'Herya et Aeganon le virent remonter à la surface. Filant à travers les airs, Astyrax rattrapa le Nadresyon avec l'une de ses pattes et le porta à distance de l'ennemi. Il était sauf, mais visiblement pas sain.

L'arrivée à Bourg-Labyrinth, sur l'île de Lorath, est plus que bienvenue, même si celle-ci est assiégée. Vu l'état de Daenerys et Daelarys, il était grand temps que des soins leur soient prodigués. Tandis qu'Astyrax et Aeganon repartirent faire du repérage, Herya se précipita auprès des deux blessés afin de s'assurer qu'ils tiendraient bon. Elle s'excusa plusieurs fois de son incompétence tout en évitant soigneusement Laedor. Même en ayant tort, sa mauvaise foi ne lui permettait pas de reconnaître son erreur devant lui. Mieux accueillis par Umanthor, ils eurent le temps de souffler un peu. Néanmoins, la situation pressait et une solution devait être trouvée rapidement. Le siège aurait rappelé à n'importe quel valyrien les horreurs du siège de Tolos. Inutile donc de reproduire le même chapitre.

Herya écouta attentivement Umanthor et Maegon, acquiesçant les choix de ce dernier. Elle se décida à intervenir.

- "Je pense qu'une lecture de flammes pourrait nous aider à y voir plus clair et à anticiper certaines actions. La situation étant pressante et les conditions peu favorables à une lecture précise, nous devrions néanmoins avoir assez d'informations pour ne pas être pris au dépourvu. Il m'est également possible de refabriquer une ou deux bombes incendiaires pour appuyer les dragons. Je resterai au sol afin d'apporter le soutien nécessaire aux troupes. Il vous suffira d'embarquer les bombes avec vous. Prenez garde à ne pas trop les secouer. Cela reste de la magie et n'étant pas à ma portée directe, elles sont instables. C'est dangereux mais c'est ce qui fait leur efficacité."



Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t158-daenerys-maerion-dem
Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys & Herya Valgaris & Daelarys Nadresyon & Maegon Tergaryon
Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Daenerys Maerion, dame-dragon de Valyria, chevaucheuse de dragon avait échoué dans sa tâche et elle en payait les conséquences. Le feu dragon n’avait pas atteint l’objectif qu’elle s’était fixée et pire encore, elle manquait de se faire blesser par les habitants de ce maudit village. Cramponner au dos de Synthara, Daenereys avait supplié la dragonne de s’éloigner, de prendre de l’altitude. Mais la supplique n’avait pas suffi et la Dame-Dragon des Maerion sentit un éclat de bois venir se ficher dans sa cuisse. La douleur lui arracha un cri qu’elle peina à contenir. Mais plus que tout, la surprise la fit presque tomber de sa dragonne. Un frisson parcouru alors tout son être alors que la vision de sa propre chute passa devant de ses yeux. Les images étaient saisissantes mais pire que tout, un bref instant, ce ne fut plus son visage qu’elle vit défiler devant elle mais bien celui de sa sœur. Meleys avait-elle vu sa propre chute se dérouler devant ses yeux comme elle venait de le voir ? Daenerys Maerion ne le savait pas mais par instinct, elle fit tout son possible pour rester sur le dos de Synthara qui chercha rapidement à aller se poser dans un endroit sûr. En survolant les villages qu’elles devaient anéantir en compagnie de Maegon Tergaryon, elle put constater que ce dernier n’avait pas eu plus de chance qu’elle mis à part le fait que lui n’était pas blessé comme elle. Mais pire encore, elle vit fondre vers la surface de l’eau toute proche l’imposant ancien chevaucher par Aeganon Bellarys et bientôt en sortir un Daelarys bien mal en point mais heureusement vivant.  Une fois tous les membres de leur petit groupe regroupés ou récupérés la délégation valyrienne partit en direction de Lorath.

Arrivée au cœur de Bourg-Labyrinth sur l’île de Lorath, le gouverneur les accueillit et leur expliqua la situation. Si Daenerys écouta avec attention, elle ne manqua pas de jeter un bref coup d’œil à sa jambe qui avait dû être immobilisé plusieurs jours. Parfois, la Dame-Dragon ressentait encore une douleur aigüe mais elle était apte à remonter sa dragonne pour leur plus grand plaisir à toutes les deux. Mais avant de s’élancer dans les airs, les Valyriens devaient se mettre d’accord sur l’action à mener. Attentivement, la Maerion ancra dans son esprit les paroles de Maegon Tergaryon ainsi que la réaction de la mage Herya Valgaris. La Maerion attendit de constater que le nouveau sénateur Laedor Arlaeron exprima son accord face aux suggestions avancées par le Tergaryon pour se décider à prendre la parole à son tour. Daenerys réfléchit quelques instants et puis finalement s’éclaircit quelques peu la voix. « Ma chère Herya, nous sommes loin de chez nous. J’abonde en ta suggestion de lecture de flamme mais pense aussi à économiser tes forces. Nous aurons besoin de toi pour mener à bien le plan proposer par Maegon. » fit la Dame-dragon et dernière-née de la famille Maerion qui évidemment souscrivait à ce que venait d’avancer les autres. Mais une idée lui vint en sus de tout ceci et elle n’hésita pas longtemps pour le proposer. « Que direz-vous si nous arrivions à endommager certaines infrastructures du port ? Si les navires sont détruits et que en plus les infrastructures permettant d’en construire en remplacement sont endommager c’est autant de perte que nous infligeons à notre ennemis. » Oui, la Dame-dragon trouvait cela assez judicieux d’anticiper la reconstruction des navires ennemis. Et puis s’en prendre à des bâtiments causeraient théoriquement aucun dégât collatéral, notamment si le gouverneur prévenait ses hommes de se tenir loin de tout bâtiments proches des chantiers navals et du port. Mais fallait-il encore que le reste de son groupe approuve sa proposition. Oui Daenerys le savait, elle était peut-être désormais l’épouse d’un sénateur, et une dame d’une noble famille du Sud, elle avait avec elle quatre militaires aguerris qui auraient peut-être un tout autre avis sur la marche à suivre.

Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
Citoyen

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Contre toute attente, Daelarys avait survécu. La mer avait encore une fois décidé de le rejeter. Le courant étant suffisamment fort ce jour-ci, le corps du marin avait été emporté légèrement plus loin que son point d'impact, lui permettant alors de s'écarter des flammes de la bombe qui peinaient encore à s'éteindre. Dès l'instant où son visage senti l'air, Daelarys prit une grande bouffée d'air. Emplissant ses poumons d'air, il attendit quelques minutes, le temps de retrouver un rythme cardiaque stable pour entreprendre la grande traversée. De sa position, il parvenait à voir la terre ferme et il se sentait capable de la rejoindre à la nage. Néanmoins, deux choses le retinrent. D'une part, il était en terre ennemie et il ne lui était pas possible de prévoir à l'avance ses rencontres dès lors qu'il mettrait pied sur la plage, et d'une autre part, une douleur aïgue vint lui prendre de la main gauche jusqu'à la nuque. Le Nadresyon tenta une brasse mais il ne récolta qu'une géhenne. Gesticulant maladroitement, il manqua de peu de boire la tasse.

Mais alors qu'il tenta de trouver un moyen de se laisser porter par les courants, il se sentit happé et tiré des eaux. Au contact contre sa peau, il comprit que l'un des dragons était venu le récupérer. Tournant la tête vers l'arrière, il reconnu l'Ancien, le dragon du Bellarys. Tandis qu'il s'éleva dans les airs, Daelarys perdit connaissance. Entre le froid, la douleur et la fatigue, son corps lâcha prise. Lorsqu'il revint parmi les vivants, il était emmitouflé, au chaud, et son épaule bandée. Un vague coup d'oeil autour de lui lui fit comprendre qu'ils n'étaient pas à Port-Ybben. Le Nadresyon se redressa et il grogna de douleur. Avec la vitesse de sa chute et l'importance du choc, il y avait fort à parier que sa clavicule s'était brisée.

Il se leva enfin, attrapa un bol de soupe chaude et se dirigea vers ses compagnons. Herya lui avait présenté des excuses et Daelarys lui avait simplement dit qu'il n'y avait pas eu mort d'homme, et qu'il n'était pas nécessaire d'en faire plus. A son arrivée, l'un des hommes présents lui fit un résumé de la situation. Ils se trouvaient sur l'île de Lorath et avaient été accueillis par Ummanthor, le souverain de Bourg-Labyrinth. Il était actuellement en mauvaise posture et il fallait trouver une solution pour se débarrasser de l'envahisseur tout en conservant sa ville un minimum intacte.

Dans l'état actuel des choses, Daelarys ne pouvait plus monter à dos de dragon. Avec un bras immobilisé, il allait être compliqué de rester en équilibre. Néanmoins, étant droitier, il lui était toujours possible de manier le glaive ou la lance au besoin. Celui lui coûterait sans doute beaucoup, mais qu'importe. Il s'approcha de ses compagnons et écouta chacune de leurs idées, acquiesçant. Les idées de chacun étaient tout à fait intéressantes. Il se tourna vers Daenerys. Il n'avait jamais pris le temps de discuter avec elle ni même pris le temps de s'intéresser à elle mais il reconnaissait la prestance d'une digne héritière Maerion.

- " Concentrons-nous d'abord sur les navires. Les infrastructures pourront attendre. Nous avons pu nous rendre compte, à notre grande surprise, qu'ils ne se laisseront pas faire. Si nous nous engageons sur deux fronts en même temps, nous risquons de nous faire avoir. Il pourrait être intéressant d'installer un barrage afin de les empêcher de fuir plus loin. " - il se tourna vers Ummanthor - "Avez-vous une flotte à disposition ? Aussi petite soit-elle, elle nous sera toujours utile. Si nous la déployons sur l'axe qui mènent les navires vers le sud, cela permettra de faire distraction et de leur faire perdre du temps pendant que nos dragons attaquent par l'arrière. Qu'en pensez-vous ? " - demanda-t-il à ses compagnons.

Il se rappela alors de leur première ébauche de plan face à Roi-Dieu.

- "Nous pourrions imprégner des cordes ou des filets de pèche de poix et les tirer d'un navire à l'autre. Lorsque nous installerons le barrage, il suffira de les plonger dans l'eau pour qu'ils ne soient pas visibles. Si les navires andals tentent de passer, nous tirerons les filets hors de l'eau et nous pourrions y mettre feu. Nous arriverons peut-être à les contenir suffisamment longtemps."



Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin

Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys

Bourg-Labyrinthe, île de Lorath, colonie ibbénienne - An 1067, mois 4

Rapidement, le gouverneur se rend compte de votre pertinence et de votre expérience. Il se désole de ne pas avoir pensé plus tôt à frapper les lignes navales d’approvisionnement de l’armée ennemie. En réalité, sa flotte, comme il vous explique bientôt, n’était composée que de petites embarcations de cabotage, avec une simple coque de la marine royale ibbénienne qui a été détruite dès le début des combats. Il lui reste quelques esquifs de garde-côtes, une poignée de navires marchands, trois baleiniers et des embarcations de pêcheurs. La marine royale ne s’est jamais aventurée à venir les aider, et les Andals eux-mêmes disposent d’une puissante flotte qui rend toute expédition contre elle très aléatoire.

Rapidement, le plan se met en branle. Il vous indique le village de pêcheurs, sur la côte orientale de l’île, l’un des rares encore sous contrôle des Ibbéniens. L’endroit est difficilement accessible car il se trouve au-delà de collines escarpées et de forêts de conifères très profondes. Stratégiquement ou économiquement, cela n’a que peu de valeur pour l’envahisseur qui préfère se concentrer sur les foyers de peuplement et les camps de bûcherons qui font l’intérêt de l’endroit. Des messagers se proposent de partir à cheval pour faire préparer la flottille de fortune. Vous auriez sans doute aimé passer du temps à vous reposer mais il est inutile de tarder. Les Andals ont vu vos dragons. Ils savent que vous n’êtes pas là pour une visite de courtoisie. Ils apprendront bientôt le sort réservé à leur base arrière sur le continent. Vous embarquez avec un messager chargé d’expliquer votre plan en langue locale. Aeganon reste seul en arrière pour surveiller et décourager les Andals.

Lorsque vous arrivez dans le petit village, vous constatez la précarité de la colonie. Les demeures sont en bois, voire parfois des grottes humides et pleines de mousse devant lesquelles on a construit une façade sommaire. Lorsque vous vous posez, une importante averse éclate. Le coin est bientôt noyé sous une pluie battante. Même vos dragons rechignent, grognant et soufflant comme des chevaux mécontents. Derrière les rideaux de gouttes d’eau qui tombent du ciel, vous apercevez quelques embarcations aux voiles mal carguées et aux cordages détrempés. Bien triste spectacle. Pourtant, les Ibbéniens sont d’excellents marins. Une exclamation retentit soudain. Quelques têtes hirsutes aux traits burinés sortent d’une taverne pour venir à votre rencontre… et vous ignorer pour se planter devant Vaemor, le dragon écarlate de Laedor Arlaeron. Ils se retournent ensuite vers votre groupe et l’un d’entre eux tombe à genoux devant Laedor, lui déclarant des mots dans une langue qu’aucun d’entre vous ne parle. Il faut toute la dissipation de la surprise de votre interprète qui vous explique que l’homme en question est le capitaine d’un baleinier que ce dragon rogue et Laedor ont sauvé d’un terrible léviathan, plus de six mois auparavant.

L’épisode est connu. Ce fut l’un des grands moments de la campagne pour l’élection des Lumières de Sagesse. Laedor faisait partie d’un groupe composé de Maekar Tergaryon et Vaelya Riahenor parti chasser la baleine aux côtés de Baelor Cellaeron. Ils avaient tué plusieurs baleines et le léviathan en question, amenant une belle fortune à leurs familles respectives et la gloire sur leurs noms. Dans le chaos de la tempête au cours de laquelle avait surgi le léviathan, Laedor avait assisté un baleinier ibbénien perdu qui s’était retrouvé malgré lui dans le terrain de chasse des Valyrien. La boucle est bouclée, et si le navire a coulé, les marins sont rentrés à bon port. L’homme discute un moment avec votre interprète qui lui résume votre plan.

Cet officier baleinier entame bientôt un discours passionné à destination du village. Les gens sortent malgré la pluie battante, ils s’agglutinent pour écouter celui qui est une véritable petite légende locale. Coulé en affrontant un terrible léviathan, et sauvé par des dragons et leurs maîtres. Il a vu les ports valyriens, l’opulence de votre civilisation et les dragons dans le ciel. Et maintenant, ils peuvent tous voir ces formidables dragons devant eux, majestueuses créatures de feu et de mort. Bientôt, c’est tout le village qui se précipite pour attraper de quoi se préparer au combat. A votre grande surprise, ce ne sont pas simplement les marins mais également les femmes, les jeunes et les vieux. Tous se précipitent dans leurs trous pour aller quérir une arme de fortune… ou tout du moins, c’est ce que vous imaginez. Vous vous retrouvez bientôt avec une centaine de personnes en armes. Et il ne s’agit pas de couteaux de boucher ou de fourche, non. Les Ibbéniens sont un peuple dur à l’ouvrage, qui a l’habitude de côtoyer la nature sauvage. Ils ont tous des tridents, de longues piques barbelées, de lourdes haches, des arcs longs… Vous avez là une milice et des marins expérimentés à vos ordres. Et lorsqu’ils comprennent qu’il est l’heure de partir, ils se jettent tous à bord des navires et votre petite escadre prend la mer, prête à suivre à la lettre vos ordres.

Point besoin d’être Dieu-Roi lorsqu’on a des dragons.






HRP:
Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

La différence de moyens entre les Seigneurs Dragons de Valyria et ce misérable gouverneur d’une colonie de pêcheur et de bucherons était saisissante. En l’écoutant, Maegon comprenait que depuis le départ, ce pauvre garçon n’avait jamais eu aucune chance tout seul. Des barques contre des navires de guerre, c’était plié, au reste, les Andals disposant de la maîtrise des mers, ils pouvaient ravitailler, commercer, débarquer, et ainsi alimenter leur conquête de l’île. En tenant compte de cela, la résistance des indigènes lui semblait très vigoureuse.

Chacun semblait s’accorder sur la nécessité de détruire la flotte ennemie. Heureuse chose, car sans cela, Maegon ne voyait pas comment la reconquête de l’île pouvait commencer. Dès lors que les navires de guerre ennemis seraient détruits, les véritables assiégés deviendraient les Andals, bloqués sur l’île avec quatre dragons.

Le gouverneur indiqua le point qui lui semblait le plus intéressant pour commencer l’offensive. Un petit village de pêcheur, difficile d’accès et peu pourvu en richesses naturelles, ni forcément bien placé. Ce hameau devait sans doute à cela le fait de n’avoir pas été conquis. Une excellente chose car l’ennemi ne s’attendra pas à un coup venant de là. Les dragons, outre le feu dévastateur qu’ils crachaient, offrait cette possibilité terrible, grâce à leurs ailes de transformer le moindre caillou en une base arrière capable de projeter la force destructrice de leur gueule.

Une fois que l’on fut d’accord sur les principes du plan, on ne perdit pas de temps en repos, la bataille faisait rage, et débloquer la situation devenait pressant. On attendait beaucoup des Valyriens sur ce théâtre des opérations. Il restait cependant pensif sur la débauche de moyens déployés par les Andals. Il connaissait ce peuple comme redoutable sur terre grâce à son espèce de noblesse cavalière, il n’était donc pas surpris de voir des soldats de qualité. En revanche, la présente d’une puissante flotte le faisait tiquer. Les Andals n’était pas connus pour être des marins redoutables, ni d’avoir l’habitude de disposer de navires de guerre si bien armés. De tels navires coutaient chers. Un seigneur Andal, fut-il puissant, pouvait-il s’offrir une telle flotte ? Maegon en doutait sérieusement et se demandait si l’ennemi, le vrai, était réellement leur adversaire immédiat.

En tout cas, les Valyriens devaient combattre. Aeganon resta en arrière avec son Ancien, dont la taille et la puissance n’était pas forcément un atout pour une mission où l’attaque reposerait sur l’effet de surprise. Ils montèrent de nouveau leurs dragons pour se rendre aussi discrètement que possibles sur le point de départ de la contre-offensive. Si le Patriarche Tergaryon trouvait les moyens des locaux faibles, la découverte du village de pêcheurs qui devait leur servir de base était totalement misérable. La surprise fut totale lorsque Maegon observa ces gens modestes venir acclamer Laedor. Manifestement, l’un des locaux le connaissait et semblait lui témoigner bien de la reconnaissance. Se mit alors en branle une véritable petite machine de guerre, tous, commencèrent à s’armer sous la pluie battante. Une forme de ferveur se communiqua à chacun, et quoiqu’ils fussent pour le Tergaryon des sortes de créatures étranges et barbares, il ressentait profondément la pulsion de vie qui animait ces braves gens. Les Valyriens ici présents se battaient pour les intérêts de leur République, ils risquaient leur vie, naturellement, mais eux, ces pêcheurs, ne risquaient pas que leur vie propre, ils risquaient de purement et simplement disparaitre en tant que peuple, en tant que communauté et en tant que « civilisation » si l’on pouvait appeler cela ainsi.

Une fois la petite troupe opérationnelle, Maegon décida de prendre l’initiative, il était temps de passer à l’attaque. Il observa un peu l’horizon, cette pluie les servait, car elle diminuait la visibilité des navires. On pouvait compter sur le fait que les pêcheurs étaient habitués depuis des générations à manœuvrer dans ce coin par ce temps. Il fit venir l’interprète qu’on leur avait donné.

-Explique leur que nous allons piéger la flotte ennemie. Environ un tier de notre flottille doit se diriger vers le port le plus armé le plus proche, et simuler une attaque, le maximum de navires ennemis doivent leur donner la chasse, ils devront donc faire semblant de fuir, et les ramener vers ici, mais au large de nos rivages. S’ils peuvent mettre la poupe des ennemis dans notre direction, c’est parfait. Nos dragons attaqueront la flotte par derrière pour l’envoyer dans les flammes. Une fois cela fait, l’ensemble de la flotte devra débarquer dans le port ennemi vidé, et prendre possession du lieu afin d’établir une tête de pont et rétablir au moins une liaison maritime.

L’interprète hocha la tête et fit son office. Le temps que les ordres soient bien communiqués, Maegon s’approcha de son dragon, Caraxès, que la pluie agaçait, mais peut-être moins que d’autres dragons, il était habitué à ce temps pluvieux et à voler en bord de mer. Le dragon sentait la tension imminente du combat. Posant son front contre la tête de son dragon, Maegon chuchotait.

-Bientôt, il va être temps de montrer que le nom du Dieu que tu portes n’est pas usurpé.

Il fallu ensuite patienter. La partie de la flotte qui devait servir d’appât mis les voiles. Puis vint l’attente. Deux heures plus tard, on pouvait voir que le poisson avait mordu. La petite flottille semblait poursuivie par une armada conséquente. Les pêcheurs c’étaient bien débrouillés. Maegon espérait qu’il n’y avait pas eu trop de perte dans la manœuvre, il s’était prit d’une certaine affection condescendante pour ces petites gens. Ils semblaient tout donner pour positionner correctement l’ennemi vis-à-vis des valyriens. Bientôt, il serait l’heure. Maegon monta et vint se poser dans la scelle de Caraxès. Il tint fermement les rennes, puis donna l’impulsion, et l’écailleux se jeta dans les airs.

L’angle était correct, les autres n’auraient pas beaucoup de difficultés eux aussi à envoyer le feu sur leurs ennemis. Maegon prit une trajectoire pour arriver sur la poupe des navires, et légèrement en biais pour brûler les navires ennemis alignés. Dès qu’il fut à portée, la voix de Maegon retenti dans les airs.

-Dracarys !

Caraxès ouvrit la gueule, et une ligne de flamme en jailli, et cette fois-ci, il n’y eut nul archer pour l’empêcher de brûler la ligne de navire qu’il visait. Il ne s’attendait naturellement pas à brûler toute la flotte ennemie au premier passage, mais les autres ne devaient pas être très loin, et dès lors qu’il eut finit sa ligne, Maegon commença à reprendre de l’altitude pour se préparer à attaquer de nouveau si besoin était. Il put alors voir la fumée et les flammes résultant de son attaque. Les Andals n’avaient jamais réellement fait face aux dragons, avec cette mise en bouche, ils allaient comprendre que les légendes étaient bien en deçà de la vérité concernant leur pouvoir de destruction.
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Maegon Tergaryon' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 49
Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
Citoyen

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Enfin, la mer l'appelait de nouveau, mais cette fois-ci, en ami. Il pleuvait des cordes et si les dragons semblèrent râler de ce temps inconfortable, Daelarys lui, y voyait une aubaine. Il n'y avait rien de mieux qu'un ciel nuageux et bas pour cacher des bêtes à écailles. Le Nadresyon fut à peine surpris par l'état de la flotte de Bourg-Labyrinthe. Celle-ci n'était constituée que de bateaux de pêche et de chasse à la baleine, et ils n'étaient pas fait pour la bataille. Néanmoins, ils feraient le travail nécessaire à l'élaboration du plan de Maegon. De plus, les habitants semblèrent prêts à se battre, et même une simple casserole ferait visiblement l'affaire. Le marin écouta attentivement les directives et acquiesça. Cette mission, malgré un bras en écharpe, il la relèverait sans problème.

Chacun se mit alors à se préparer. Herya et lui seraient à bord des navires et iraient titiller la flotte adverse. Embarquant l'interprète, ils prirent la tête d'un tiers de la flotte et se dirigèrent rapidement vers le port andal le plus proche. Daelarys donna les instructions de navigation et l'interprète transmettait sans aucune faute. L'air était saccadé d'humidité et l'air marin collait aux vêtements, aux cheveux et à la peau. Si le Nadresyon était habituée, la mage, elle, semblait plus incommodée. Le bras gauche en écharpe, le marin fit les gestes nécessaires du bras droit, se concentrant pour ne pas se tromper dans ses mouvements. Puis, enfin, ils arrivèrent face aux navires lourdement armés. Ils restèrent à distance de tous projectiles et ils observèrent quelques minutes les environs. Daelarys se tourna vers Herya.

- "Tu peux y aller. Fais simplement en sorte de ne pas toucher les navires. Il faut juste les affoler un peu." - il se tourna ensuite vers l'interprète - "Dès qu'Herya aura tiré et que je vous fais signe, dis-leur de faire demi-tour.". Il hocha la tête et transmis aux habitants et firent de même, signalant qu'ils avaient compris la mission qui les incombait.

Herya se concentra et tira une première boule de feu qui illumina tout le port dans la brume. Celle-ci s'écrasa dans l'eau, près de la coque du premier navire. Puis elle tira une seconde boule de feu qui passa au-dessus de l'une des voiles d'un plus gros navire, avant de s'écraser, elle-aussi, dans la mer. Le Nadresyon leva la main en signe d'attente. Il plissa les yeux et guetta le moindre mouvement ennemi. L'attente lui sembla durer des heures.

Soudain, il remarqua que le plus gros des navires tendit l'une de ses voiles principales et l'eau commença à rouler à la proue. Ils avaient mordu à l'hameçon. Daelarys se retourna et fit un mouvement de la main indiquant qu'ils devaient partir.

- "On lève l'ancre !! - fit-il en criant.

L'ensemble des petites bicoques de pêcheurs fit demi-tour en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire. Daelarys se retourna et constata avec le coeur battant que la flotte ennemie progressait à vive allure. Il hurla aux marins de se dépêcher.

- "Ramez plus vite bon sang !" - puis il attrapa de nouveau l'interprète - "Dès que nous approcherons du point de rendez-vous, dis-leur de faire un arc de cercle. Les navires doivent se retrouver dos aux dragons. Ensuite, nous partirons seuls, dans un premier temps rejoindre le reste de la flotte qui est censée se diriger vers le port vidé. Ils ont besoin d'un commandement et j'ai besoin de toi pour transmettre les ordres." - fit-il, se retournant sans cesse.

Par chance, ils arrivèrent sains et saufs au point de rendez-vous. Le Nadresyon leva les yeux et vit un mouvement d'ailes entre les nuages. Un sourire vint se dessiner sur son visage.

- "Demi-tour !!!" - hurla-t-il.

Ses ordres se firent entre de manière claire puisque les bicoques firent un mouvement d'arc de cercle sur une grande amplitude et les navires ennemis, bien trop occupés à vouloir couler les assaillants pouilleux, les suivirent comme des idiots. Herya se tenait prête aux côtés des marins pour défendre la riposte tandis qu'une première salve de feu vint s'abattre sur la première ligne de navires. Les marins de Bourg-Labyrinthe furent hypnotisés par cette vision aussi rare que précieuse.

Ce jour-là, la mer n'avait jamais été aussi lumineuse et chaude.


Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Daelarys Nadresyon' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 18
Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t174-laedor-arlaeron-lame
Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron, Herya Valgaris et Maegon Tergaryon

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

Après ce premier affrontement, autant les dragons que leurs cavaliers auraient bien aimé prendre du repos, un bon repas et des forces, malheureusement dans ce coin reculé du monde les dragons, surtout un d’une carrure aussi imposante que l’ancien, n’était pas chose courante et ils seront bien vite repéré s’ils n'agissent pas les premiers. Puisque la décision d’attaquer les navires ennemis est rapidement choisie comme étant celle à privilégier, un petit village de pêcheurs est désigné comme étant le meilleur point de départ de l’attaque. Bien que le gouverneur Umanthor n’ai pas dressé un portrait bien flatteur du petit bourg, Laedor n’avait pas imaginé une telle désolation avant d’y poser pied. Les maisons, si on pouvait vraiment les nommer ainsi, ne devaient qu’à peine les protéger du froid et de la pluie qui commençait justement à tomber. Même leurs esclaves vivaient dans de meilleures conditions.

Et cette pluie ! Laedor n’en avait pas connu de telle depuis le rêve de Caraxes. Comme tout cela lui semblait loin désormais, parfois, il avait même l’impression que tout ce qui c’était passé avant son mariage appartenait à une autre vie, un autre Laedor. Vaemor rechigne, s’ébroue, son partenaire la main en coupe tentant d’y voir quelque chose malgré les trombes d’eau qui s’abattent n’est pas plus glorieux. Soudain, du déluge, émerge un homme, puis plusieurs suivis par d’autres encore. L’un d’eux babille des choses incompréhensibles à leurs oreilles avant de se jeter au pied du seigneur-dragon. Hébété, celui-ci tourne la tête dans toutes les directions, cherchant un traducteur.

« Que veulent-ils ? Visiblement, ils n’ont jamais vu de dragons. »

Les baleiniers Ibbéniens, bien sûr !

Voilà qu’au moment où la température lui rappelait cet événement, il se trouvait parmi certain qu’il avait secouru lors de cette chasse divine. L’Arlaeron se pencha vers l’homme, l’aidant à se relever.

« Va. Dit à tes hommes de s’équiper de ce qu’ils peuvent, car nous aurons besoin de toutes vos forces disponibles. »

Il ne s’attendait pas alors que le village au complet se mobilise. Hommes, femmes, mais aussi enfants s'équipent lourdement et il se retrouve bien vite avec une milice sous ses yeux. Le plan prend forme rapidement et sous la pluie toujours battante revoit des techniques militaires avec certains et les guident les instructions avec d’autres. Avant qu’ils ne prennent la mer, Laedor s’approche de Daelarys et de l’équipage du navire qui l’entoure.

« Soyez prudent. »

Sois prudente

Il lance un regard vers Herya qui, de dos, ne l’avait sans doute pas vu approcher ou bien évitait soigneusement de se retourner. Il ne s’approchera pas, même si l’envie de parcourir les quelques pas qui les séparent lui brûle les pieds. Il lui aurait simplement souhaité bonne chance, leur mission était risquée. Il s’en retourna plutôt vers Vaemor et les autres dragons du groupe pour attendre leur retour de la flotte avec l’ennemie à leur trousse. Il attendait un bon moment sur le dos de son dragon, il sentait une fébrilité dans l’air qui lui chatouillait le bout des doigts, ou était-ce plutôt le froid, peu importe. Ces terribles conditions lui rappellent cette chasse lors du rêve de Caraxes où il s’en était revenu victorieux. Aujourd’hui ne serait pas différent.

Alors que les premiers navires pointent à l’horizon, un premier dragon prend son envol, suivis d’un second, puis il prend son envol à son tour.

« Dracarys ! »

Son ordre en rejoint d’autres et le feu de son dragon venait s’ajouter aux flammes qui brûlaient les bateaux de la flotte ennemie, alimentant le brasier destructeur. Ce n’était que la première flambée de bien d’autres et déjà la mer étincelait.


Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Laedor Arlaeron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 37
Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t158-daenerys-maerion-dem
Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys & Herya Valgaris & Daelarys Nadresyon & Maegon Tergaryon

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4

La Dame-dragon avait été soignée par un homme au cœur de ce qui semblait être la capitale de ce regroupement. Mais l’heure n’était déjà plus à la guérison. Déjà il était question de convenir d’un nouveau plan pour anéantir les andals qui se trouvaient dans le coin. Alors le petit groupe s’était réuni pour convenir d’une stratégie où chacun aurait sa place. Si les seigneurs-dragon et la dame de la famille Maerion prendrait les airs, Daelarys et la mage resteraient eux sur terre ou plus exactement en mer pour le marin. Ainsi les rôles étaient répartis et déjà tous devaient prendre leur place et tenir leur rang. Parce que les Valyriens étaient observés de près, de très près. Depuis qu’ils avaient un peu bougé et qu’ils s’étaient posés près de ce qui était sûrement un petit village de pêcheur, le fils de Lucerys Arlaeron était perçu presque comme un dieu. Visiblement il avait sauvé la vie d’un des hommes présents ici et ce dernier leur servait désormais d’interprète. C’était une situation assez étrange que la Maerion n’avait pas l’habitude de voir. D’ordinaire, il était coutume chez les Maerion que ceux qui les aidaient d la sorte le faisait par devoir ou plus exactement par dette. Là, l’homme semblait le faire par envie, avec une pointe de joie dans son regard.

Après un long échange, une stratégie fut décidée. Les civils et pêcheurs du village devaient fondre sur le port ennemis pour simuler une attaque et puis se retirer au large pour mener droit dans la gueule des dragons la flotte andale. Les trois dragons de Maegon Tergaryon, Laedor Arlaeron et le sien lanceraient le feu-dragon alors que l’imposait ancien se tiendrait plus en retrait. Sa taille ne lui permettait que des manœuvres lentes et non des assauts plus rapide. Daelarys, lui guiderait les marins sur le domaine de Caraxès alors que la mage Herya après avoir fabriqué des bombes magiques partirait en mer avec Daelarys. Ainsi tous seraient utilisés à leur juste valeur et cela convenait très bien à la jeune Maerion. Mais au moment de prendre place sur le dos de Synthara, Daenerys Maeion dont la jambe était pourtant guérie se mit à trembler légèrement. Soudainement les paroles de ce vieux fous de mage lui revenait à l’esprit. Au départ, elle n’avait pas cru à ses paroles sur son lien avec sa sœur de feu. A tort très certainement, la dame-dragon s’était crue plus puissante que la magie de l’obscure mage. Elle avait crue que son sang serait plus puissant et que son lien resterait inchangé. Mais face aux derniers événements et au fait que Synthara ne l’ai pas écouté, Danerys eut soudainement peur que sa sœur se détourne d’elle. Plus que cette grossesse dont tous lui parlait, se pouvait-il que la marque de Balerion n’ait réellement souillé son sang au point de briser son lien avec sa dragonne.

Prenant une grande inspiration, la Dame-dragon enfouit son visage dans les écailles de sa sœur tout en lui demandant pardon une énième fois. Puis elle se décida enfin à prendre place sur son pour que la dragonne prenne enfin de la hauteur. Evidemment, elle suivit le mouvement impulsé par le Tergaryon et Laedor Arlaeron pour survoler le domaine de Caraxès. Les trois dragons se positionnèrent et attendirent finalement que la flotte de marin menée par Daelarys revienne vers eux avec à leur trousse les navires Andals. Si la dernière fois Maegon n’avait pas réussi à lancer son feu dragon, cette fois-ci Caraxès ne manqua pas sa cible. Ensuite vint le tour de Laedor dont le Dracarys fit mouche lui aussi. Ainsi les valyriens frappaient à tour de rôle, attaquant par le flanc la ligne ennemis pour anéantir le plus de navires possibles. Quant Daenerys dut donner l’ordre fatale à Synthara, elle sentit les battement de son cœur s’accélérer. Allait-elle manquer une fois de plus sa cible ? Sa sœur de feu allait-elle continuer de s’éloigner d’elle comme elle l’avait déjà fait la première fois ? Autant de question qui fit hésiter la jeune femme. Avait-elle commis une erreur en rencontrant ce mage obscure ? A force de réfléchir, Daenerys en oubliait presque la raison de sa venue jusqu’ici. Ce fut à ce moment-là que Synthara émit un petit bruit pour ramener à la réalité sa cavalière. Revenant au présent, la Maerion planta son regard sur la flotte andale avant de s’écrier : « DRACARYS ! »

A son ordre, Synthara ouvrit grand sa gueule et le feu venant de ses entrailles jaillit pour mettre le feu à une nouvelle ligne de bateaux. Cette fois l’ordre avait été respecté et les deux sœurs liées par le feu s’étaient entendues pour le plus grand bonheur des Valyriens et des Ybéens et pour le plus grand malheur des andals. Parce que si certains l’ignoraient, d’autres le savaient très bien. La dragonne de la dernière fille des Maerion n’était pas la plus docile ni la moins cruelle des dragons Maerion. La famille ne comptait plus le nombre de fois où Meleys avait dû couvrir les frasques de la jeune dragonne de sa sœur.

Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Daenerys Maerion' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 15
Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Diplomatie du FeuDaelarys Nadresyon, Aeganon Bellarys, Daenerys Maerion, Laedor Arlaeron et Herya Valgaris

Le château du Roi-Dieu, Port-Ybben - An 1067, mois 4


Elle avait eu beau avoir déjà navigué à plusieurs reprises pour certains déplacements en dehors des terres valyriennes, la mage ne se faisait pas aux roulements incessants des vagues. Pire encore, cette-fois ci elle se trouvait à bord d'une bicoque petite et légère qui tanguait bien plus facilement que les énormes navires de guerre sur lesquels elle avait l'habitude d'embarquer. Ce jour-ci, le ciel était bas et gris, et l'air était poisseux au possible. Pourtant emmitouflée dans un énorme manteau fait de peaux diverses et variées, Herya ne parvenait pas à se réchauffer. L'humidité lui colla à la peau. Le regard amusé de Daelarys l'irrita au plus haut point. Elle en oublia presque qu'elle avait failli le tuer peu de temps avant...

Suivant le plan de Maegon, le fils Cellaeron et la mage Valgaris prendraient la mer afin d'aller chercher la flotte andale dans un but bien précis : l'attirer dans leurs filets et le réduire en cendre jusqu'à la dernière planche et le dernier os. Puis, ils iraient attaquer le port vide. En éliminant un port de ravitaillement important, ils s'assuraient de couper l'herbe sous le pied de l'envahisseur. Le plan était réfléchi et pouvait faire de gros dégâts. A condition que celui se déroule sans accroc. Et à en juger par les incidents étant survenus dès le départ de Port-Ybben, autant dire que la bataille était très loin d'être remportée.

A l'approche du port adverse, Herya se frictionna les mains pour mieux les réchauffer et ainsi éviter la même erreur que la première fois. Une fois celles-ci à température acceptables, elle fit jaillir une flamme qui acheva de chauffer le bout de ses doigts engourdis. Daelarys la regarda et lui redonna les instructions. Elle hocha la tête, plaça ses mains dans le bon angle et se concentra. Le premier tir servirait à alerter les marins andals. Une simple boule de feu, tirée près de leur navire et qui irait s'écraser dans l'eau. La lueur de celle-ci agirait comme un phare dans la brume. Impossible à manquer. Le second tir se voulait plus agressif. Il servirait à leur montrer que les pécheurs n'étaient pas là pour venir titiller l'anguille des fonds marins. Herya leva les mains et ajusta sa puissance. De cette manière, la boule de feu partirait en cloche et aurait suffisamment de vitesse et de hauteur pour filer au-dessus de l'un des bâtiments les plus imposants. Ce tir, plus risqué, fut une véritable réussite. De quoi rattraper très partiellement le premier fiasco. Le Nadresyon fit un geste d'attente et chacun était suspendu à celui-ci dans un silence écrasant. Au départ, les andals ne semblèrent pas réagir malgré des signes d'attaque évidents. Puis, Daelarys sembla avoir vu quelque chose puisqu'il cria à l'interprète de faire demi-tour. Il ne fallu pas longtemps à la mage pour comprendre qu'ils étaient enfin pris en chasse.

Malgré la vitesse des pécheurs à bord de leurs bicoques de fortune, les andals semblèrent rattraper du terrain. Par chance, le vent sembla se lever un peu et les navires purent garder une distance relativement sécurisée. Le plan fonctionnait à merveille pour le moment. Après une attente qui paru durer une éternité, ils arrivèrent enfin au point de rendez-vous. Comme le Nadresyon, Herya leva les yeux et remarqua le mouvement des nuages qui étaient balayés par des ailes de dragons. Les pécheurs suivirent le plan à la lettre et firent un arc de cercle afin de placer les bâtiments ennemis dans le bon sens. Puis, Daelarys et elle se regardèrent. Le moment était venu. Les rugissements des dragons provoquèrent chez les pouilleux de Bourg-Labyrinthe une sorte de fascination toute particulière. Si bien que, lorsque ceux-ci se mirent à cracher des torrents de flammes, ils ne purent détourner leur regard, définitivement obnubilés par ce spectacle macabre.

L'odeur du bois brûlés et les premiers hurlements ne mirent pas longtemps à parvenir à leurs oreilles. Herya fut prise d'une sensation étrange, mêlée à un dégoût et une sorte d'excitation morbide.

- "Daelarys, il faut lever l'ancre." - fit-elle en reprenant ses esprits. La victoire pouvait tout aussi bien être une illusion.


Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Herya Valgaris' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 80
Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin

Diplomatie du FeuDaenerys Maerion & Laedor Arlaeron & Aeganon Bellarys

Bourg-Labyrinthe, île de Lorath, colonie ibbénienne - An 1067, mois 4

Il n’a fallu qu’une demi-journée aux Ybbéniens ayant pris la mer pour rassembler une partie conséquente de la flotte des Andals. Trop confiants, ceux-ci se sont persuadés qu’il s’agit là d’un baroud d’honneur de leurs assiégés et qu’ils pourront ensuite renvoyer leur flotte à d’autres usages. Les puissants navires affrétés par le jarl Ornemont se sont élancés à la poursuite de vos alliés sans prendre la moindre précaution.

Grand mal leur a en pris.

A la fin de la journée, malgré la pluie battante, leur flotte gît au fond des eaux glacées de Lorath. La perte est terrible. L’ensemble des cogues de guerre du plus puissant vassal du roi Darreth III vient d’être anéanti. De plus, vous avez détruit une grande partie des navires de commerce qu’il a réquisitionné auprès de ses sujets en préparation de cette invasion. Cette destruction aura de terribles conséquences financières pour le seigneur ambitieux, et pour le commerce dans son domaine. La ruine guette désormais de nombreux marchands qui attendent patiemment le retour de leurs navires au port.

La destruction de la flotte andale s’est malgré tout effectuée au détriment des Ybbéniens qui ont perdu plusieurs navires et embarcations, comptant près de deux centaines de morts sur le petit millier qui a pris la mer à vos côtés. Cela étant dit, les pertes andales sont probablement dix à quinze fois supérieures. Et là où les locaux ont perdu des barques de pêche et des navires civils en piètre état général, les Andals devront débourser des sommes conséquentes pour reconstruire une telle flotte.

Le retour se fait avec une certaine lenteur et lorsque vous êtes de retour au village, la nuit est tombée. On pleure les morts, on s’abrite rapidement dans le hall du chef local. Vos dragons vont passer la nuit dehors, mais les pêcheurs leur font un festin de viande de baleine et de phoque, sacrifiant leurs maigres stocks pour vous remercier et contenter vos créatures infernales. La nuit est une succession de célébrations à base d’une bière si épaisse que vous pourriez la manger à la fourchette, si vous en aviez, et d’un teneure en alcool assez improbable. Les colons de Lorath sont des gens simples et durs à la tâche, mais ils vous font un accueil digne de celui d’un roi. Les toasts s’enchaînent, à vous, à leur roi, à vos dragons, à vos dieux, au gouverneur, et ainsi de suite. Des chants gutturaux étrangement harmoniques, des instruments que vous n’aviez encore jamais vus ni entendu, des danses plus ou moins osées. La célébration est bien moins organisée et codifiée qu’à Valyria, mais vous pouvez sentir sans mal la sincérité et la spontanéité des habitants locaux à qui vous avez redonné espoir.

Le lendemain matin, vous constatez que la pluie n’a pas cessé. Un vent froid provenant du Nord s’est levé, et les rafales sont glaçantes. L’humidité s’insinue partout, jusque sous les plus épais manteaux de laine. Le climat est détestable, mais les locaux y sont habitués. Il vous faut toutefois repartir car il vous reste à retraverser l’île et ses montagnes pour atteindre la forteresse où le gouverneur attend avec anxiété votre rapport. Hélas, le vent se renforce et après une tentative de décollage sous les exclamations craintives des colons, vous devez vous rendre à l’évidence. Une tempête maritime menace et le vent sera bientôt trop fort, même pour des dragonniers expérimentés. Vous vous retrouvez bientôt cloîtrés trois jours durant. Il n’y a pas d’éclairs, c’est une averse infernale. Des trombes d’eaux s’abattent au gré des rafales, toujours plus violentes. Les toitures vibrent et tremblent, laissant s’insinuer de larges paquets de gouttes dans les interstices.

Au matin du quatrième jour, vous sortez pour constater les dégâts. Le sol est gorgé d’eau et une partie des embarcations qui avaient vaillamment servies durant votre escarmouche ont été drossées sur le sable trempé. Plusieurs maisons se sont écroulées sur leurs occupants et un grand nombre d’arbre a été couché par la force du vent. Le village est sévèrement endommagé, comme si un géant s’était déchainé là. Vos dragons mettent encore quelques temps à réapparaître, étant partis chercher un abri pour eux-mêmes à l’abri des montagnes alentours. Dans le ciel, rien ne laisse présager de la puissance des éléments qui se sont déchaînés. Il reste quelques cirrus déchirés, ponctuant la haute altitude d’un ciel autrement complètement bleu. Le vent du Nord est toujours là, fraîchissant d’heure en heure. Vous n’avez jamais été confronté à de telles températures. Rapidement, vous pouvez vous remettre en route et reprendre les airs à destination de Bourg-Labyrinthe. Avant votre départ, les locaux vous préviennent. Une telle tempête s’accompagne toujours de vents violents dans les jours qui suivent. Tel est le climat de Lorath.

[JET DE D100 UTILISÉ CI-DESSOUS]

Lorsque vous arrivez en vue de la citadelle quelques heures plus tard, vous constatez que les Andals ont été plus rapides que vous. Couverts par un vent encore plus fort que sur la côte, canalisé par les dédales rocheux des montagnes alentours, ils ont pris d’assaut la cité et marchent désormais vers la forteresse où se trouve la garnison finale des Ybbéniens. Le vent toujours plus fort complique fortement votre approche. Maegon, plus expérimenté d’entre vous, se pose avec difficultés mais sans casse. Laedor perd pratiquement le contrôle de son dragon écarlate mais, fort de son puissant lien avec lui, parvient à le poser avec calamité, détruisant au passage un chariot de ravitaillement qui se trouvait dans la cour principale. Pour Daenerys et Synthara, toutefois, les choses s’avèrent bien plus retorses. Le jeune dragon, balloté par les vents toujours plus violents, et une Daenerys souffrant encore de sa blessure, ne parviennent pas vraiment à se poser avec grâce. Une bourrasque projette Synthara contre un rempart, l’affaiblissant sérieusement, avant de voir la dragonne bleu sombre se débattre contre la pierre pour terminer sa course sur un baraquement contenant la grande majorité des prisonniers andals du gouverneur…

Le seigneur Umanthor constate avec terreur la destruction opérée par vos dragons dans son château mais il n’a guère le temps de s’apitoyer. Une formidable armée de près de dix mille éléments entraînés marche sur la forteresse. Les Ybbéniens n’ont pas le quart de ces forces, et dans un état bien moindre. Les murs épais de la forteresse vous évitent les bourrasques toujours plus fortes, mais il faut vous rendre à l’évidence. Les dragons ne pourront pas vous servir dans l’épreuve qui s’annonce. Rapidement, le gouverneur vous présente la situation. Il dispose de 500 archers, 250 hallebardiers et d’autant de cavaliers légers d’une utilité douteuse entre les murs de l’édifice défensif. Les 1500 autres hommes sont des gardes locaux et des levées locales. Face à vous, vous aurez des dizaines de chevaliers, et des centaines d’hommes d’armes entraînés, motivés par les septons qui bénissent leurs armes et leurs actions.

La porte principale est aisément défendable et sera probablement le point principal de la force de frappe des Andals qui amènent avec eux quantité d’engins de siège, dont plusieurs béliers. Les murs autour de cette porte sont épais et peuvent supporter quantités de soldats ; ils communiquent avec le reste du château et il est possible que les Andals montent une attaque avec des échelles ou les tours de siège que vous les voyez tracter avec difficulté. Leur avant-garde occupe déjà une partie avancée du terrain, vous empêchant d’aller à leur rencontre.

Reste le mur affaibli par Synthara. Si les Andals le constatent, ils pourraient être tentés de bombarder ce pan de mur pour le faire s’effondrer… ils auraient alors accès directement à la cour principale du château, pouvant se répandre dans tout l’édifice une fois qu’ils auront submergé les défenses locales et écrasés vos dragons qui y seront coincés comme dans une nasse.

La mise au point d’un plan de défense doit se faire rapidement car la bataille commencera bientôt. Les Andals sont enragés par la destruction de leur flotte et le jarl Ornemont n’a pas l’intention d’attendre de se faire affamer. Il vous vaincra ce soir et aura remporté ainsi sa plus grande victoire, au prix de quelques navires en bois.








HRP:
Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin

Pour les lancers de dés
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Voix de l'Ombre' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 6, 17, 32, 91, 60
Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

La flotte ennemie était envoyée par le fond. Faisant des ronds avec son dragon dans le ciel, Maegon observait les épaves fumantes qui s’enfonçait lentement dans la grande étendue bleue. D’un geste du bras il essuya un peu la pluie qui lui perlait légèrement les yeux. Ses congénères avaient eux aussi réussi leur coup. De cette flotte terrible, il ne restait plus rien. Le plan devisé par Maegon avait marché. Il fallait dire que la supériorité donnée par les dragons ne faisait pas tellement craindre l’échec.

Le temps ne jouant toujours pas pour eux, il ne s’attarda pas et Caraxès changea de direction dans un gracieux virage. Quelques battements d’ailes plus tard, il se posa sur le sol boueux, son dragon émis un léger grognement. Même si Caraxès était surement plus habitué à l’eau que la plupart des dragons, il ne pouvait aller contre sa nature et l’environnement ne lui convenait pas forcément plus qu’aux autres. Maegon resta un moment avec ce fidèle ami qui venait, peut-être, de poser les premières pierres de sa gloire militaire. Il fallait à présent aller retrouver les autres, et ces braves gens qui avaient tant donné pour obtenir cette victoire, au péril de leur vie.

La pluie semblait ne jamais s’arrêter. Maegon se rendit au rivage pour voir débarquer les pêcheurs. Tous n’étaient pas revenus. Ainsi était la guerre. Ceux qui avaient sacrifié leurs vies, leurs familles et leurs enfants, pourraient avoir au moins la satisfaction de s’être battu pour la liberté de leur pays et d’avoir gagné. Car, il ne fallait pas l’oublier, mais c’était une victoire, et une victoire écrasante, sur le plan militaire, les Andals venaient de perdre un avantage tactique et stratégique déterminant et se retrouvaient privé de la maîtrise des mers, les laissant sans possibilité de ravitaillement ni de retraite. Sur le plan économique, le rapport entre les ressources investies par les valyriens et leurs alliés demeuraient totalement à leur avantage. La crise économique, commerciale et financière guetterait les Andals dès leur retour chez eux, victorieux ou pas, ce qui était en soi une victoire pour Valyria, il faudrait beaucoup d’argent et beaucoup de temps pour reconstituer cet outil militaire.

Les célébrations de la victoire commençaient. Sous la hutte du chef afin de s’abriter de la pluie décidément omniprésente. Maegon arborait un visage souriant, mais sans plus. On était loin des fêtes valyriennes, au chaud, au sec, et avec un vin qui ressemblait à autre chose que de la purée de houblon. Au reste, quoique fêtard, Maegon restait préoccupé, la victoire qu’ils venaient de remporter aujourd’hui ne signifiait pas, loin s’en fallait, la fin de la campagne militaire. Il fallait pourtant faire honneur à ce petit peuple qui venait d’accomplir un grand haut fait. Le valyrien les voyait un peu comme des enfants qui s’ébrouent sous la pluie. Peutèêtre était-ce là le ciment d’une alliance durable et profonde ? Maegon n’en savait rien. Il fêta peu, préférant se réserver une bonne part de sommeil, il faudrait partir à la première heure le lendemain.

Hélas, les éléments semblaient se dresser contre eux. La pluie redoubla d’intensité et vint s’adjoindre le renfort d’un vent considérable, froid et mordant. Tout cela semblait devenir très risqué, le décollage ne serait pas simple. Maegon monta Caraxès, celui-ci hésitait, ne trouvait pas sa posture, et après quelques vacillements, il fallut se rendre à l’évidence, ils ne pouvaient pas voler, et devraient retarder leur départ. Maegon pesta vigoureusement contre le climat de ce pays de malheur.

Trois jours...Trois jours à attendre, à greloter et à devoir supporter l’humidité. Trempé jusqu’aux os, Maegon tenta de dormir dès que c’était possible. Quand enfin le temps devint plus clément, c’était une image consternante de désolation, il y avait eu des morts, des huttes écroulées, le sol était inondé. On pataugeait dans une sorte de boue. Au moins, on allait enfin pouvoir se sortir de ce trou à poisson.
On put enfin prendre les airs. Ces trois jours, comme Maegon l’avait soupçonné, avaient été décisif, et les Andals avaient progressé, ayant désormais en vue la capitale locale. Les Dieux ne semblaient pas avoir décidé de les favoriser, des vents violents vinrent les bousculer en plein vol. Maegon, jouant habilement des rennes, parvint à saisir les courants d’air afin d’éviter que Caraxès ne soit en difficulté. L’atterrissage manqua d’être désastreux mais Caraxès eut un bon réflexe, parvenant à esquiver un trou d’air et, malgré quelques battements d’ailes un peu difficile, se posa sans trop de casse. Maegon tourna la tête pour voir si les autres s’en étaient mieux sorti. Laedor parvint à éviter un complet désastre et on s’en sorti par un charriot cassé. En revanche, en voyant l’angle d’approche de Daenarys Maerion, Maegon eut un mouvement d’effroi, elle semblait avoir totalement perdu le contrôle de sa monture. Elle vint s’écraser contre un pan de mur, dont Maegon pensa un moment qu’il allait s’écrouler. Dieu merci, les murs épais de la forteresse tinrent. Ce fut un grand tumulte et le Tergaryon craignit un moment qu’il faille déplorer la mort de la jeune femme. Il n’en fut rien, même si elle avait dû être passablement secouée.

Le gouverneur ne sembla pas content, et cela pouvait se comprendre, d’une arrivée aussi turbulente. Maegon le laissa grogner un moment, se tenant prêt à lui rappeler que ceux contre qui il était mécontent venait de griller et de couler toute la flotte ennemie, et que sans eux, il serait déjà avec une dague andale entre les omoplates. Le gouverneur se calma rapidement, évitant ainsi à Maegon de le remettre à sa place. On se sécha rapidement à la bonne flambée, puis on finit par tenir un conseil de guerre. Les informations échangées par les uns et les autres laissèrent Maegon la face sombre. Dix mille chevaliers expérimentés, avec des armes de siège et la ferveur religieuse d’un côté, contre quelques soldats de métier, et des milices quasiment civiles. Les dragons ne pourraient pas être utilisés dans les airs à cause des vents coulis de ce pays imbécile.

Le patriarche des Tergaryon se faisait des noeuds dans la tête en regardant la carte de fortune de la forteresse. Vu le rapport de force, il semblait clair à Maegon que sans prendre de gros risques, cette bataille serait immanquablement perdue. Maegon se risqua à proposer un plan.

-Les Andals doivent être enragés par la destruction de leur flotte, ils verront notre faible nombre comme une occasion d’en finir vite et de limiter leurs pertes le plus possible. C’est leur force, mais aussi leur faiblesse, nous n’avons pas besoin de tuer chacun des hommes de cette armée, nous devons juste faire en sorte que la courbe perte/profit de l’ennemi monte en flèche, pour que même la victoire ne soit plus un avantage pour eux. Nous avons porté un coup économique terrible en brulant leur flotte, nous devons maintenant menacer la cohésion même de son domaine même en cas de victoire pour le faire lâcher.

Il marqua une pause et commença à marquer des points sur la carte.

-Moi, Laedor et Daelarys nous posterons à divers endroits de la porte, avec les deux tiers de nos forces disponibles, s’ils attaquent en force la porte, je pense que nous pourrons la tenir, c’est là que nous pouvons briser le moral des Andals.

Il poursuivit.

-Daenarys et Herya prendrons le reste de nos forces et se concentrerons sur le point faible. Si vous voyez que vous n’arriverez pas à repousser l’ennemi s’il trouve ce point faible, faites envoyer un message, Laedor ou moi-même vous rejoindrons, à ce moment-là, nous devrons démolir le mur nous même avec nos dragons pour tenter une sortie, si tel est le cas, il faudra peu à peu dégarnir la porte et progresser en file indienne, derrière nos dragons. Nous devrons être prêts à sacrifier la forteresse pour remporter la guerre. Le reste est entre les mains du destin.

Il réfléchit un moment en se frottant le menton. Et regarda le reste de l’assemblée. Avant de dire au gouverneur.

-Rassemblez tous vos hommes dans la cour dans dix minutes.

Il regarda ses confrères valyriens.

-Après tout, si on doit mourir, autant partir sur un grand discours.

Dix minutes plus tard, Chacun est rassemblée dans la grande cour de la forteresse, une estrade de fortune est montée, visiblement, les hommes n’avaient pas l’air des plus confiants, Maegon les comprenait. La bataille ne leur semblait pas favorable, il fallait affronter non seulement les andals et leur redoutable armée, mais aussi les éléments qui empêchaient l’acquisition de la supériorité aérienne. Pourtant, Maegon monta, avec le gouverneur qu’il tira par le bras, sur l’estrade. Il démarra son discours de motivation, relayé par quelques interprètes.

-Mes amis, aujourd’hui, nous devons faire face à l’épreuve la plus terrible qui puisse s’abattre sur un peuple. Nous voici, avec contre nous dressés, les éléments, et la tâche de combattre un ennemi supérieur en nombre et en arme. Bien des hommes se sont retrouvés face une telle ordalie, et bien des hommes ont échoués. Nous ne sommes pas des hommes comme les autres, je l’ai vu, en combattant à vos côtés. Nous, valyriens, et vous, sujets du Roi-Dieu d’Ybben, avons mis déjà en déroute la flotte puissante de nos ennemis. Une poignée de pêcheurs contre des marins expérimentés. Parce que nous avons au cœur la défense de nos pays, nous avons dans notre cœur et dans nos tripes la certitude que nous combattons pour des choses bien plus grandes que nous, qui nous dépassent, qui nous submergent, qui nous enveloppent.  J’ai vu votre peuple, j’ai vu son courage, son industrie, sa résolution face à toutes les traverses qui peuvent traverser la vie d’un homme, des pluies torrentielles à une invasion d’andals se comportant déjà en pays conquis. Nous ferons psalmodier bien des prières à leurs Septons, et croyez moi, amis, la prière qu’ils réciteront ne sera pas un Te Deum, non, nous leur ferons dire, et en masse, leur prière des morts !

Maegon marqua une pause.

-Vous leur montrerez que ce pays n’est pas conquis. Vous leur montrerez qu’ils devront mourir pour chaque mètre carré, vous leur montrerez qu’ils seront obligés de reculer pour finalement déchoir. Vous leur montrerez que vous avez conscience qu’aujourd’hui se joue bien plus que la vie d’hommes, aujourd’hui se joue le destin de tout un peuple qui a décidé de ne plus courber l’échine, de ne plus subir, et de mourir debout plutôt que de vivre à genoux. Ne vous y trompez pas, amis, les Andals ne ferons preuve d’aucune pitié, ni vis à vis de vous, ni vis à vis de vos alliés valyriens. Certains peuvent le craindre. Je réponds : tant mieux. Plus grande est leur barbarie, plus grande est la ferveur de leurs soldats, plus éclatantes encore sera notre victoire, plus glorieux encore sera notre sacrifice. Elle rejaillira sur eux à leur seul désavantage. Nous montrerons aujourd’hui ce qu’être un homme signifie. Le monde nous regarde, nous contemple et nous épie, avide de nous voir chuter. A tous les spectateurs avides de notre défaite, envoyons avec puissance le message qui cimente et édifie notre résistance.

Maegon tira son épée valyrienne qu’il leva en l’air.

-LA PATRIE OU LA MORT !

Le discours eût-il l’effet escompté ? les historiens le diront. Le dispositif se mit en place. L’ennemi approchait à grande vitesse, avide de pouvoir cueillir ce qu’il pensait être le fruit mur de la victoire. Maegon entendait bien que lui et les siens fassent pousser sur une plante apparemment à merci quelques épines empoisonnées. Et, s’il devait mourir, il comptait bien vendre chèrement sa peau. Lui, qui avait été si longtemps la potiche de la famille Tergaryon, le silencieux, ayant laissé la main à ses cadets, lui, qui pensait être à jamais être le soleil éclipsé, on lui donnait enfin l’occasion de briller. L’astre comptait bien irradier le champ de bataille, qui à s’éteindre dans une splendide supernova. En descendant de l’estrade, Maegon Tergaryon croisa la jeune Daenerys, qui devait peut-être ne pas être bien rassurée suite à son atterrissage houleux. Maegon s’approcha, et, avec un grand sourire tenta de la réconforter.

-Ne t’en fait pas, Maerion, garde la tête haute. Pour ton lignage, garde la tête haute, peu importe les échecs, tu restes la fille d’Arraxios, comme pour chacun de nous, le sang du dragon coule dans tes veines, insondable, indomptable et incomparable. Ne laisse pas cela te voler la gloire de la victoire que nous allons arracher aujourd’hui, en puisant dans toute notre réserve.

Puis, s’en vint le temps de mettre en place le dispositif. Maegon, Laedor et Daelarys à divers endroits de la porte avec le gros des forces. Maegon avait revêtu son armureet son casque en acier valyrien, son épée, de la même matière, était ceinte à son coté, la pluie faisait comme un bruit de percussion sur son casque. Il tourna la tête vers l’un puis l’autre des soldats, chacun était en place, comme avant une partie d’échec. L’ennemi arrivait, en nombre colossal. Lorsqu’ils commencèrent à approcher, Maegon tira son épée. Et, à ses deux congénères valyriens, déclara.

-Messieurs, si nous devons mourir aujourd’hui, sachez que ce fut un honneur de tirer l’épée avec vous.

Il ne fallut pas bien plus de temps pour que l’assaut démarra. Maegon avait donné des ordres, les soldats présents dans les mâchicoulis ne devaient jeter des pierres que sur les béliers pour les endommager, l’eau bouillante devait être réservée aux remparts pour les soldats grimpant à l’échelle. Lorsqu’ils furent assez proches, Maegon leva son bras en l’air et le laissa retomber en bas pour donner ordre aux archers de tirer. Les hallebardiers sous les ordres de Maegon se tenaient un peu éloignés du mur, pour pouvoir épingler les ennemis dès qu’ils feraient mine de descendre de leurs échelles. Le nombre des ennemis fit qu’ils arrivèrent, avec difficulté, à monter une échelle sur un pan de mur juste à côté de Maegon. Il donna l’ordre de verser de l’eau bouillante par à-coup aux soldats qui montaient. Cela les retarrda, mais ne les stoppa pas, cependant lorsqu’ils arrivaient en haut de l’échelle, les hallebardes venaient traverser leurs armures pour les pousser et les faire chuter. Une deuxième échelle cependant vint rendre la tâche plus difficile. Maegon, l’épée à la main, se tenait prêt. Finalement, un ennemi parvint à poser le pied sur leur territoire, puis deux, puis trois, puis dix, le combat eut lieux sur les remparts. Maegon s’engagea dans la mêlée, les andals étaient bien armées, heureusement, l’acier valyrien surpassait celui de leurs cuirasses. Le Tergaryon tua le premier assaillant après quelques passes d’armes.

Il s’approcha ensuite de l’échelle qui se collait à la portion de mur qu’il défendait, et alors qu’un ennemi passait la tête, il le décapita d’un coup net. Derrière lui, un gémissement se fit entendre, l’ennemi avait accosté autre part. Maegon l’avait échappé belle, un local avait intercepté un coup d’épée. La bataille commençait à devenir dure. La lame de l’adversaire n’avait même pas quitté sa victime que Maegon se jeta sur lui pour le plaquer au sol, et lui trancher la gorge. Il se retourna brièvement pour voir si le reste tenait, les soldats se comportaient bien, et se donnaient autant que possible. Maegon se releva et entama une passe avec un autre adversaire, plutôt coriace celui-ci, les lames ricochaient, Maegon encaissa un coup de poing de l’adversaire passé dans sa garde, il eut le souffle coupé un moment, avant de riposter en envoyant son pied droit devant lui, droit dans le ventre ennemi. L’andal bascula, Maegon ne se posa pas de question, et vint lui planter son épée dans le ventre. Essouflé, le valyrien regarda autour de lui, le combat était d’une rudesse incroyable, rythmé par les tirs d’archers, légèrement repliés derrière les hallebardes.

Pour l’heure, ils tenaient.
Contenu sponsorisé

Page 2 sur 3

Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant