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[Mission] La Purge
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Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

La Purge & les anarchistes

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Une douleur aigüe irradia tout son corps. Ayant le souffle coupé, Herya s'effondra une première fois. Que venait-il de se passer ? Il lui était impossible de le dire. Elle pressa alors ses mains sur son ventre et il lui sembla sentir une substance visqueuse et chaude. Elle baissa alors les yeux et vit du sang partout sur ses doigts et sa robe. Elle regarda à droite puis à gauche à la recherche de qui avait pu être blessé au point d'éclabousser sa robe et il lui fallu un peu de temps avant de comprendre que ce sang était le sien. Sévèrement blessée mais encore à peu près consciente, elle tenta de compresser sa blessure avec un morceau de sa tunique qu'elle déchira. Ses mains tremblaient et son corps entier frissonna. Le vieux Talaegar était loin d'avoir dit son dernier mot et le pire était à redouter. Le Collège pourtant si paisible était devenu en l'espace de peu de temps un substitut de l'antre de Balerion. Celui-ci devait attendre bien sagement une nouvelle moisson et celle-ci ne tarderait pas à arriver. Aujourd'hui, la mort était prête à tomber comme le couperet au-dessus des têtes des putchistes.

Malgré une douleur insoutenable et un flux sanguin qui semblait ralentir difficilement, Herya se releva et était prête à repartir à l'assaut. Sa concentration était fortement altérée et il lui sembla devoir rassembler des forces qu'elle ne possédait plus pour lancer une autre attaque. Pourtant, durant un instant, le courage lui manqua. La peur la tiraillait au plus profond d'elle-même. Pour la première fois de sa vie, elle avait la crainte de mourir, lui provoquant alors un vertige. Elle avait affronté des vouivres par deux fois, traversé les mers et les vents, combattu sa propre folie, fini en prison après l'un des crimes les plus odieux de Valyria et frôlé la mort en prédisant l'ascension de la future Lumière. Son esprit s'emballa. Avait-elle assez prié ? Avait-elle fait ses offrandes comme il le fallait ? Avait-elle avoué ses sentiments à celui-ci qu'elle aimait ? Toutes ces questions la tiraillaient comme une torture.

Alors, dans un moment de faiblesse, elle fit une erreur. Elle regarda le Magister et tira une boule de feu sans prendre le temps de se concentrer. La peur avait pris le dessus et l'avait dominée. Celle-ci fila à toute vitesse vers Talaegar et ne le toucha même pas. Il lui sembla même qu'il absorba cette orbe incandescente. Puis, elle reparti dans l'autre sens. Herya n'eut pas le temps de l'esquiver ni même de la voir venir. Elle reçu sa propre attaque de plein fouet et fut projetée au sol, se fracassant la tête contre les pavés du hall. Elle toussa du sang, et senti une brûlure insupportable sur toute la longueur de son bras gauche. Sans pouvoir se retenir, elle hurla de douleur. Voulant se relever, elle s'effondra, une seconde fois.

Maintenue au sol par sa blessure, elle remua dans tous les sens, tentant de trouver, en vain, une position qui apaiserait un peu sa douleur. Les larmes coulaient et ses dents se serrèrent. Dans son agonie, elle plaça sa main droite sur son bras droit et essaya de guérir sa blessure. Son état et son niveau de guérison altéré par sa spécialisation ne purent y faire grand chose.


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Alynera Vaekaron
Alynera Vaekaron
Mīsio Lentor

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LA PURGE les dissidents contre le reste du monde
PNJ

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Le phosphore blanc. A peine ses yeux furent fermés qu’une détonation terrible raisonna dans tout son corps. Ses paumes se portèrent à ses oreilles, la gorge frémissante d’une incertitude mêlée à une peur sans nom. Dissimulée derrière une dalle de marbre, soulevée par les éclairs précédents, Alyrea bénéficia d’un moment de grâce pour reprendre ses esprits. Et lorsque la cadence de son cœur lui permis de se mettre à découvert, elle put observer une scène inédite. La potion de Saelyra n’avait pas été suffisante pour atteindre réellement Talaegar : si le sang, en abondance, coulait de son bras déchiqueté le vieillard avait encore la force de psalmodier des incantations inconnues… et nul doute maléfiques. L’élève demeura un long moment hypnotisée par ce spectacle interdit, probablement son unique chance de témoigner des sombres puissances de ce monde… Ce n’est que lorsque les dagues se formèrent et commencèrent à vibrer pour trouver leurs victimes qu’elle sembla reprendre conscience.

Elle fut l’une des rare à réussir à repousser l’ombre assassine. Autour d’elle, au milieu des débris, les dissidents tombèrent les uns après les autres frappés en plein ventre. Même la grande Vaelgaris, celle sur qui Jaenera avait misé toutes ses chances, été gravement touchée ! Herya et Vaenyra, au sol, étaient plus mortes que vives. Quant à Aemond, une main sur sa plaie rougeoyante, il rampait vers l’aile domestique. La scène n’était que désolation. Alors, dans un cri de rage, Alyrea propulsa un ultime bouclier de protection. « DERRIÈRE LA PORTE ! MAINTENANT ! » Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait tenir, suffisamment, elle l’espérait pour que ses compagnons trouvent le temps de s’abriter dans le hall situait derrière eux. Concentrée sur la force émergeant de son corps, elle fit signe à Aeranys de porter aide aux deux Mages. « Fais-les sortir. » Elle jeta un œil rapide à la jeune Mage du Troisième cercle, l’encourageant dans cet effort. Il fallait qu’elle réussisse à les transporter quelques mètres en arrière. Puis, elle fit signe à Jaenera de s’occuper de Saelyra. Elles devaient trouver un moyen de passer la grande porte: l’aile menait aux appartements du Collège. Là-bas, ils y trouveraient du renfort et des soigneurs pour les blessés. Une solution de replis temporaire. Car, il fallait gagner du temps.



Assurée que les Mages s’avançaient vers leur salvation momentanée, elle avança d’un pas vers le Magister intensifiant sa protection contre les ondes maléfiques. Le sang coula plus abondamment de ses deux narines avant que l le bouclier vacille doucement. Déjà ses yeux étaient fermés, son esprit dessinant à une vitesse jamais égalée une combinaison de runes de destruction. Elle joignit ses mains devant son plexus, ses doigts devenant aussi durs que la pierre et, soudainement, elle cogna l’invisible créant un tremblement sourd dans la voute qui les séparait. Les larges piles du grand hall commencèrent à onduler tandis qu’elle reculait, un sourire aux lèvres. « Tu vas perdre Talaegar, tout comme lorsque tu as cru pouvoir t’élever au-dessus des Dieux. » Elle n’avait jamais pris part aux querelles des siens avec le Collège, mais soudainement un appel de vengeance était logé en son cœur. Elle recula rapidement jusqu’à la grande porte, que les autres venaient à peine de passer, puis d’une nouvelle combinaison elle fit abattre le plafond en son intégralité. Le Mage disparut dans l’effondrement.



Haletante, cherchant son souffle, elle se retourna vers ses compagnons de fortune. « Nous avons… quelques minutes… tout au plus. » Désormais l’entrée était bloquée par un amas de roche magique. Les Quatorze seuls savaient combien de temps, Talaegar mettrait pour les pulvériser ou, pire, les prendre autrement par surprise. Heureusement, il était impossible que le bruit n’ait pas alerté tous les Mages de cette maison. Ce n’était qu’une question d’instants avant que les renforts surgissent. De grands pas, elle rejoignit Jaenera, lui mettant une main sur l’épaule. Saelyra, à ses côtés, semblait inconsciente. Elle observa d’un œil critique les deux autres Mages, allongées plus loin, son cœur se serrant sous la peine. « Nous devons trouver un moyen de détruire la pierre. Quelles informations détiens-tu à son propos ? Vous aviez forcément... un plan, n'est-ce pas ? »


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Me faut des dés [Mission] La Purge - Page 3 880200951
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La PurgeCoup de force au Collège

Quadrant Est -  An 1067, mois 4
En parallèle des événements de Dans le Chaos, naît l’Ordre

En termes d’attaque décisive, Valyria aura connu mieux que votre dernière séquence.

Toutefois, pour la première fois depuis un moment qui vous semble avoir duré une éternité, le calme revient dans le Collège. Vous vous êtes repliés dans l’un des larges couloirs donnant sur le hall, laissant le plafond du hall du collège tomber sur Talaegar. Il n’y a aucun doute sur le fait que l’homme a dû largement blessé par la rune de destruction utilisée par Alyrea. Toutefois, il n’ya guère de temps à perdre car la Pierre de Vie a démontré toute l’étendue de son pouvoir. Les décombres obstruant l’ouverture rougissent soudainement et s’agglutinent en un amas rougeâtre et semi-liquide avant de jaillir en une pluie de débris incandescents, laissant apparaître un Magister plus agacé que jamais.

Votre situation n’est pas aisée. Touché alors qu’il se hâtait de trouver des renforts, Aemond est hors-jeu, se tordant de douleur, essayant d’appliquer de la pression sur sa blessure à l’abdomen, pour empêcher le sang de s’en écouler. Les autres ne sont pas plus en forme, Vaenyra et Herya présentant des blessures plus que sérieuses et Saelyra elle-même n’étant guère en forme.

« Je vous félicite pour votre coordination et votre agressivité. Vous faites honneur aux enseignements de ce Collège, cela n’empêche pas votre trahison. Pour celle-ci, vous pairez de vos vies. »

Vous avez la désagréable impression qu’il se porte encore mieux que tout à l’heure. Il continue de laisser derrière lui une trainée de sang, mais vous constatez que le bras dévasté par l’explosion de phosphore blanc de Saelyra a été guéri… une nouvelle thérapie par chute de plafond à envisager pour Valyria ? Toujours est-il qu’il apparaît intact et, mis à part cette hémorragie dont vous pouvez déjà vous doutez qu’elle servira à préparer son prochain coup, vous ne pouvez plus voir la moindre blessure sur son corps raffermi par la Pierre. Vous n’avez guère le temps d’anticiper la prochaine attaque qu’une sphère ardente jaillit de ses mains vers votre groupe, avec une rapidité déconcertante. Une explosion la stoppe à mi-chemin dans une déflagration relâchant une fumée noire qui lèche les parois de marbre du Collège et s’échappe bien vite par une fenêtre brisée par la détonation.

Trois jeunes mages accourent derrière vous. Ils n’ont pas vraiment décidé de prendre parti, mais ils ont vu le Magister déformé par une magie impie tirer une boule de feu sur des mages blessés, dont certains d’éminents membres de votre caste, et ils ont fait le choix de vous protéger. Ils n’ont pas la vingtaine mais ont le sang pur des grandes familles et la fougue de la jeunesse. Vous reconnaissez le jeune Maerion Tergaryon, frère des célèbres Maekar et Elaena. A ses côtés apparaissent bientôt d’autres têtes connues, notamment Saelerys Riahenor. Bientôt, d’autres membres plus confirmés apparaissent : Rhaenyra Celtigar et Lornaelon Haeron. Ce dernier s’empresse de stabiliser Saelyra qui est la plus proche de lui. Il veut s’élancer vers les autres blessés lorsqu’un éclair frappe le sol devant lui, le stoppant net.

« Ainsi vous trahissez tous. Fort bien. »

Se coordonnant, Maerion et Saerelys lancent une première attaque pour repousser le vieil homme devenu fou. Ils projettent une imposante sphère enflammée vers le Magister qui s’en débarrasse d’un revers de main agacé, la faisant se dissiper dans l’air. Sans laisser de répit au vieil homme c’est au tour de Rhaenyra d’envoyer une puissance attaque violente en direction du vieil homme. Un fouet de flammes se forme dans sa main et se détend à toute vitesse, claquant dans l’air en ronflant de feux noirs aux reflets pourpres. Vous entendez tous le claquement et le sifflement de cette arme pyromantique trancher l’air et frapper le Magister à la tête, le privant d’un œil en lui barrant le visage d’une balafre embrasée. Enfin, considérant qu’il est désormais à son tour de jouer, Lornaelon dégaine une arbalète ghiscarie qu’il a ramenée de son expédition à Sothoryos. Le carreau file dans l’air en direction du Magister momentanément aveuglé et va se ficher dans son épaule, lui arrachant un hurlement de rage et de douleur mêlées.

Utilisant une rune basique de projection, Saelyra – qui a retrouvé sa hargne – décolle pour sa part un pan du lourd dallage de marbre en direction du vieillard. Surpris par ces attaques conjuguées et si diverses, il lève un bras par réflexe protecteur. Il est percuté de plein fouet par la pierre et recule de plusieurs mètres, l’air visiblement atteint. Lorsque la poussière retombe, vous constatez que le vieil homme n’a pas été mis au sol par cette nouvelle attaque. Brandissant la Pierre de Vie, il cherche à soutirer toujours plus de pouvoir au joyau maudit. D’infimes éclairs verts jaillissent autour de sa main.

Et puis, furieux, sans crier gare, il convoque les puissances ancestrales de Valyria et de la Pierre, provoquant une marée de flammes qu’il projette dans votre direction, d’une chaleur telle que vous avez l’impression de voir l’air s’embraser avant même que les flammes n’arrivent. Une terrible douleur vous assourdit les oreilles alors que la pression augmente soudainement au fur et à mesure que l’air se détend et est chassé vers vous. Vous cherchez protection là où vous le pouvez. Certains se projettent contre des pans de murs, d’autres font jaillir des boucliers pour protéger ceux à leurs côtés, Rhaenyra opte pour une technique de maîtrise de la pyromancie en conjurant un rare bouclier de flammes, très coûteux en énergie.

Ce n’est pas le cas d’Aemond, gisant toujours au sol, isolé par les derniers mouvements que vous avez eus. L’air embrasé s’avance et lui mord bientôt les jambes. Tout Valyria qu’il est, il n’est pas insensible à cette chaleur, qui plus est portée par des flammes magiques. Le pauvre jeune homme disparait dans un hurlement de douleur et de terreur alors que la déflagration le réduit à néant en un instant.

Il vous reste un dernier espoir, car sinon le Magister vous anéantira pour de bon.





Ordre de réponse:
Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
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La Purges Jaenera Valineon& les Mages

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Jaenera Valineon commençait sérieusement à perdre patience. Le combat face au magister ne se passait clairement pas comme elle l’avait imaginé. L’Archimage aurait voulu que cela se passe rapidement mais le vieil homme restait vaillant. Pire encore, le Magister avait osé prendre en sa possession la pierre de vie. Cet acte avait profondément choqué la Grande Inquisitrice de Valyria. Les Archimages et certains mages du cinquième cercle avaient participé à l’étude de cette pierre et la Valineon était bien placée pour avoir pu constater qu’aucun d’entre eux n’avaient réussi à percer son mystère. Voilà qu’elle en avait un aperçu et aussi étrange que cela puisse paraître, la Presque Dynaste était absolument contre ce pouvoir destructeur et désormais bien décidée à anéantir cette pierre. Enfin dans un premier temps il fallait faire en sorte que Talaegar la quitte. Tout cela était sur le papier, en réalité, tout était bien plus compliqué. Alors lorsque Alyrea Lyseon posa sa main sur son épaule après les avoir mis temporairement à l’abri et qu’elle lui demanda si elle avait un plan, l’amante de Rhagaenor Vaekaron plongea son regard dans les pupilles de sa consœur. « Tu le sais Alyrea, détruire cette pierre ne sera pas chose facile. Tu sais pourtant que la dernière fois, ma magie n'a pas percée son mystère. Mais oui j’avais un plan. Il doit juste être légèrement remanier. » répondit la fille de Mhysa Faer. En réalité, elle n’avait aucune idée précise de comment s’y prendre pour le moment et la nouvelle attaque du Magister l’empêcha de poursuivre.

Tout alla très vite. Une explosion, des apparitions, un fin sourire se dessina sur les lèvres de la Valineon en constatant que d’autres mages et pas des moindres étaient venus les seconder. Un sourire bien vite effacé à la vue de la jeune Saerelys Riahenor. Un profond soupire s’échappa de ses lèvres. La fille de Maegon était douée, c’était indéniable, mais pourquoi fallait-il qu’elle en soit. S’il lui arrivai quelque chose et que Jaenera survivait à tout cela, elle devrait faire face au dynaste, une chose qu’elle ne souhaitait pas du tout. Légèrement perdue dans sa réflexion, elle n’arriva pas à esquiver assez rapidement la nouvelle attaque du Magister et une gerbe de flammes vint lui lécher son avant-bras et bras gauche. Si une désagréable odeur de chair brûlée vint lui chatouiller les narine, ce fut bien les hurlement de terreur et la vue du corps du jeune Aemond Qohraenos parti en fumé qui réveilla le dragon qui peinait à se réveiller en elle. La dernière barrière qui se dressait entre elle et le magister, cette dernière barrière de respect venait de se briser dans l’esprit de la Mage. Jamais elle ne pardonnerait cette mort. Son regard furieux se posa avec rage sur l’homme qui se dressait face à eux. « Tu payeras ta folie et ton crime Talaegar. Tu ne sortiras pas vivant de ce Collège, quand bien même je devrais y laisser ma vie. Tu t’accroche à ton pouvoir et tu en oublies le serment des Magister : Guider et Protéger. Tu n’es plus digne de ta position et de la place que t’ont offert les Quatorze ! » cracha Jaenera qui s’était déjà de nouveau entaillée la peau pour puiser dans son sang bien plus pur. En appelant à ses ancêtres et aux Archimages de la Manipulation mentale qui l’avaient précédée, elle murmura quelques paroles indicibles et enfin l’atmosphère qui l’entourait changea. Fermant les yeux un court instant, elle les rouvrit lentement mais avec détermination. Dans le fond de ses yeux, les flammes dansaient et finalement elle parvint à projeter son esprit en dehors de son être. Rapide, l’esprit de Jaenera vint rejoindre le corps du vieux Talaegar. Un corps qui se mit à tressaillir alors qu’elle tentait de prendre le contrôle total de ce dernier. Affaiblie par ses blessures, la Grande Inquisitrice n’y parvint pas et dû y renoncer pour ne pas devenir une proie facile. Sortir de son être n’était pas anodin et hors de son propre corps, ce dernier devenait vulnérable. La Presque Dynaste renonça à prendre le contrôle de l’esprit du magister mais son attaque ne fut pas vaine pour autant. Dans la confusion mentale dans laquelle il se retrouva, le vieux mage laissa tomber d’entre ses mains la pierre de vie. C’était la première fois depuis le début des combats que cela se produisait et Jaenera espérait bien que ses comparses en profite. Alors qu’elle reprenait possession de son corps, un filet de sang s’écoula de son nez et aux coins de ses yeux.

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Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
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La Purge La Magie purifie tout, comme le feu

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Martyr parmi les martyrs, Vaenyra perdait et reprenait conscience par intervalles. Après sa pique envers Herya, elle ferma les quelques yeux quelques secondes pour oublier l'horreur autour d'elle. Elle s'éveilla en sursaut, le corps glacé par l'étreinte de la mort approchante, lorsqu'une boule de feu surgit près d'elle. Surprise par la chaleur, la Mage se recroquevilla contre le mur. Son frère viendrait la chercher, il la prendrait dans ses bruits pour lui murmurer leurs projets. Bientôt, ils échangeraient leur serment de Meleys devant les Dieux, et leurs parents fiers d'eux, pour mieux s'unir. Il la protégerait et deviendrait maître duelliste au sein de l'armée pour la rendre fière. Pour cela, elle ne devait que fermer les yeux et attendre, parce que son frère viendrait comme il l'avait toujours fait.

Sauf que ce désir était un rêve désormais inaccessible. Son frère gisait sous les murailles de Tolos, le corps réduit en charpie et en cendres dans les charniers élevés au nom de la folie des grands de ce nom. Plus jamais, Vaenyra ne pourrait râler de ses blagues douteuses, ni se réfugier contre ses torses lors que la fatigue liée à la magie la réduisait à presque néant. À jamais oublié l'espoir de soupirer à nouveau sous lui dans cette fusion incandescente de l'amour. Alors que Alyrea hurlait de se mettre à l'abri derrière les portes, la Mage ne réagit pas. Il était tellement plus facile de se laisser porter dans les bras de Balerion à jamais. Dans un doux et dernier rêve éternel, elle rejoindrait ses ancêtres et son amour. Alors que les bras d'Aeranys s'emparer d'elle, Vaenyra gémit doucement et se débattit. Ne pouvaient-ils pas l'abandonner aux bons soins du Magister ? Il s'était toujours occupé d'elle d'une manière ou d'une autre. Qu'ils le laissent donc accomplir sa volonté.

La Mage finit par reprendre conscience lorsque la moitié de la salle s'effondra sur le Magister. Les runes l'avaient toujours passionné. Pourquoi s'était-elle tournée vers l'invocation d'esprit ? Vaenyra désirait contrôler les éléments depuis toujours. Depuis qu'elle se baignait dans la rivière Rhoyne avec son frère et les autres enfants. Son frère... Voilà la véritable raison qui la poussait chaque jour plus loin. Sa mort délivrait Vaenyra des dernières barrières pour maîtriser parfaitement les arcanes. À quelle fin devait-elle garder sa santé et sa beauté si sa raison de plaire n'était plus ? Elle n'abandonnerait pas si facilement. Elle ne lâcherait rien. Alors que la cavalerie arrivait, fringante de jeunesse et de fougue, Vaenyra se redressa puis se leva enfin. Pour mieux admirer ses efforts réduits en cendre sous ses yeux effarés. Elle voulut hurler sa haine et sa rage de voir ainsi disparaître Aemond et n'en fut quitte que pour absorber son élève favori. Ecoeurée, effarée par le goût de ce qui était alors un jeune homme plein d'avenir, elle chancela avant de reprendre contenance. Vaenyra appuya sur sa blessure au bras, faisait jaillir du sang et grommela quelques incantations occultes. Elle n'avait plus la force ou l'énergie pour envoyer des ombres mortelles vers Talaegar, qui semblait les éliminer avec une facilité déconcertante. Mais ce qui était petit n'était pas forcément moins dangereux. Ainsi l'ombre d'un sylphe d'air, ces créatures à peine capables de penser, ondoya devant elle. Formée de son sang, elle comprit son ordre et s'envola droit vers le Magister. Et la pierre à ses pieds. Rien de tel qu'une bonne bourrasque magique pour l'éloigner de Talaegar.

Va chercher, chien ! s'écria Vaenyra.

Seul le temps lui dirait si elle avait échoué ou non.


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'D100' : 26
Aeranys Belkaerion
Aeranys Belkaerion
Mage

La Purge Je ne te déteste pas, tu ne m'es pas hostile, mais je n'ai pour toi aucune estime...

Collège des Mages, An 1067 mois 4


         
Vaenyra ne semblait pas vouloir quitter les lieux, limitant au possible mes gestes pour l’évacuer. Elle semblait tomber à travers les contrées embrumes de son esprit tourmenté sans doute par de lointains souvenirs. Peut-être aurais-je dû commencer par évacuer Aemond en premier ? Sous les flammes qui déferlaient comme si son torrent impie provenait du souffle d’un dragon lui-même. Elles importèrent alors Aemond comme il n’avait rien été d’autre qu’un insecte des plus insignifiant balayé par un simple courant d’air. Une vie que j’avais appris à connaître depuis des années, éteinte sous mes yeux. Hélas, mon cœur n’eut guère le temps d’en hurler la disparition soudaine, que j’étais projetée par le souffle qui n’avait guerre terminée son inquisiteur baptême de feu, sacrement impie d’un vieux fou à la raison dévorer par une pierre. J’avais recouvert mon bras d’une rune en espérant qu’elle s’active et m’éviter le sort cruel de mon camarade de classe.

Mais si ce n’étaient pas les flammes le danger immédiat, c’était les quelque débris des précédentes destructions, violences de toutes ces magies taboues, qui se chargèrent d’accomplir la volonté du Magister. Le souffle ayant fait de ces derniers de projectiles tout aussi vifs et meurtriers que les flèches d’un archer. Je me retrouvais à mon tour au sol, le souffle coupée. Étonnamment, je ne sentis rien au début, si c’est qu’une bien étrange gêne au niveau du ventre avant que la sensation si particulière d’un liquide chaud, commence à se propager le long de mon ventre à ma taille. Dos au sol, je peinais à retrouver mon souffle. Ma vision commençait à se troubler un instant et mes pensées se noyaient dans une sensation de plénitude dangereusement trompeuse. Je rapprochais ma main de l’endroit où se trouvait la gêne, au toucher, je pouvais sentir ce bout de bois enfoncé. Tout devenait alors un peu plus clair dans mon esprit.

La douleur vint comme à me frapper dès lors que je réalisais la présence de la blessure, malgré tout l’agonie était préférable au silence de sensation et la douce sieste sans réveil. Je perdais du sang, mais je craignais d’en perdre davantage si je retirais le morceau de bois qui avait pénétré ma chair. Inspirant, expirant… Je tentais de garder mon calme et de réunir mes forces pour me relever. En dépit de la situation, mon cœur se remplissait d’une terrible colère. Non pas de celle qui se propageant telle brasier, mais une paisible et froide colère que la haine venait nourrir. Spectatrice des événements, je restais en retrait… Attendant l’occasion de pouvoir agir et non ralentir.  

Arrax
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'D100' : 23
Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

La Purge & les anarchistes

Collège des Mages, An 1067 mois 4



Elle n’écoutait plus. N’entendait plus. Tout ce qui se passait autour d’elle lui sembla n’avoir plus aucune substance. Son corps ne répondait plus de rien et le sang continuait de se déverser lentement. On l’avait tirée pour la mettre à l’abri, mais elle n’était plus en état de savoir qui ou pourquoi. Roulant sur le dos, ses yeux s’entrouvrirent difficilement et son regard se porta sur le plafond qui tenait tant bien que mal. Il régnait désormais une sorte de flou et il lui fallu un certain temps pour voir clair de nouveau. Elle pleurait sans discontinuer et elle ne s’en rendit plus compte. Ses oreilles captant de nouveau le son, elle parvint à entendre les bribes de conversations qui fusaient autour d’elle. Un acouphène vint en couper une moitié et lui arracha une grimace. Elle se tourna un peu et ne pu qu’observer, impuissante, la bataille qui faisait rage. Tout semblait perdu quand les renforts arrivèrent enfin comme la lumière transperçant les ténèbres. Les visages lui étaient familiers mais celui qui la frappa plus que les autres fut celui de Saerelys. La pointe de joie qui naquit dans son cœur fut vite balayée par l’idée que la jeune fille se retrouvait embarquée dans une guerre qui n’était pas la sienne.

- «  Saerelys… Non… ! » - gémit-elle

Dans un effort surhumain, et alors que chacun et chacune se battait pour sa vie, Herya se leva dans la douleur et le tourment. Poussant sur son dernier bras valide et faisant abstraction de son estomac lacéré, ses jambes parvinrent à la hisser. Appuyée contre le mur derrière elle et reprenant son souffle, elle toussa et une gerbe de sang s’échappa d’entre ses lèvres. Portant la main à celles-ci, elle ne pu que constater son impuissance. Autour d’elle, le monde s’écroulait. Il lui sembla entendre des hurlements, des explosions mais son regard s’était de nouveau embué. Aemond venait d’être réduit en cendres et elle ne s’en rendit pas compte. Néanmoins, un éclair de lucidité la fit revenir un peu à elle et elle assista à ce qui lui sembla être sa dernière chance. Et peut-être l’unique pour sauver ceux qui étaient encore en vie. Jaenera était parvenue à faire tomber la Pierre de Vie, Vaenyra à l’en éloigner et le Magister était déstabilisé.

Herya puisa au fond d’elle une force qu’elle n’avait jamais connu auparavant. On dit parfois qu’aux portes de la mort, les hommes sont capables d’exploits. La Valgaris n’y dérogeait pas. Elle s’approcha alors, et tendit sa main valide non pas vers le Magister, mais vers la Pierre de Vie qui vrombissait au sol. Elle concentra alors toutes les forces qui lui restèrent, toute l’énergie magique dont elle disposait. Depuis ses pieds, il lui sembla sentir remonter une énergie inconnue et bien plus puissante que tout ce qu’elle avait déjà expérimenté. Ses veines semblèrent se gonfler à mesure que le flux magique remontait vers ses mains. Ses muscles se contractèrent douloureusement et furent pris de spasmes. Ses yeux se révulsèrent et le flux arriva au bout de ses doigts, émettant un orbe luminescent. Elle se retourna alors vers les autres mages et hurla entre deux sanglots.

- «  A COUVERT ! METTEZ-VOUS A COUVERT DERRIERE LE BOUCLIER ! »

Dans cette guerre, un sacrifice aux Dieux était requis. Talaegar avait sacrifié la vie de ses Archimages pour sa propre puissance. Herya fit un autre choix. Elle sembla avoir une seconde d’hésitation. Une seconde durant laquelle elle pensa à Rhaegar. Puis elle pensa à ses frères. Les larmes roulèrent encore sur ses joues crayeuses. L’air était lourd, et durant un instant, un vent de panique passa dans les yeux du Magister. Il avait compris. Alors, la mage tendit les doigts et déchargea toute la magie qui s’était accumulée dans son corps. Un faisceau lumineux blanc traversa la pièce et fila droit sur la Pierre de Vie. Herya résista, difficilement, mais elle résista. Sa mâchoire se crispa et ses dents du fond se fissurèrent entre elles à cause de la pression. Ses cheveux semblèrent flotter et un cri sourd sorti du plus profond de sa gorge tandis que la pierre accumulait le flux. Le vrombissement s’accentua de plus en plus à tel point que celui-ci fit vriller les murs du Collège et les tympans de ses occupants. Certains murs s’effondrèrent aux étages supérieurs. Le flux continua de se heurter à la magie protectrice de la pierre, puis, cette dernière se fissura une fois. Puis une seconde fois. Et enfin, elle se zébra sur toute sa surface.



Le bras d’Herya retomba, ses yeux revinrent à la normale et elle sembla être en apesanteur. Il y eut un silence assourdissant. Plus un son ne fut émis. Elle était seule face à la pierre et au Magister. Soudain, la pierre siffla et explosa dans une lumière verte aveuglante. Un faisceau traversa le Collège de part en part et il était probable que tout Valyria l’ait vu. Enfin, le nuage de poussière provoqué par l’explosion retomba lentement. Il n’y avait de nouveau plus un bruit. Seules les pierres roulant à terre et les éboulis résonnèrent dans toute la structure. Devant eux, le Magister était toujours en vie. Les éclats tranchants de la Pierre de Vie s’étaient fichés dans son corps et celle-ci avait été anéantie. Talaegar semblait abasourdit par ce qui venait de se passer si bien qu’il vacilla un instant.  

Dehors, la pluie tombait de plus belle. Les terres se gorgeaient d’eau et les volcans fumaient à chaque fois qu’une goutte entrait en contact avec la lave. Certains habitants s’abritaient, d’autres au contraire, profitaient de cette fraîcheur soudaine. Le vent s’était soulevé et les bourrasques arrachaient certaines toiles qui servaient à abriter les étals. Le présage annoncé par l’arrivée de la tempête était mauvais. Le ciel noir était déchiré par la foudre et les murs des maisons vibraient sous le tonnerre. Les mers se soulevaient et l’écume grossissait à vue d’œil. L’air était électrique et chacun pouvait sentir ce picotement au bout des doigts. Les Dieux étaient en colère. Contre qui étaient-ils en colère ? Contre ceux qui s’étaient soulevés pour défaire leur mentor ? Ou contre celui-ci qui s’était abandonné à une puissance le dépassant ? Combien de vies avaient dû payer le prix d’une telle lutte de pouvoir ?

Herya s’effondra. Son corps heurta avec violence les pavés du hall et le sang se répandit. Sa main se porta à sa poitrine et elle sentit une lame tranchante sous ses doigts. Elle n’avait pas, elle non plus, échappé aux éclats de la Pierre de Vie. Elle cracha du sang et celui-ci coula de plus belle. Elle tenta de contenir l’hémorragie mais elle était désormais trop faible. Ses doigts pressaient la plaie béante sans parvenir à la refermer tandis que le liquide vermeil continuait de filer entre ses phalanges. Un étrange sentiment de soulagement se fit sentir, comme une délivrance que l’on attendait. Sa peau était grise, sa tête tournait, et ses mains tremblèrent.

Une conversation muette s’engagea alors dans les tréfonds de son esprit.

« Herya, il est temps… Ne résiste pas. »
« J’ai peur. » - pensa-t-elle.
« Je sais. »

La Voix susurra à son oreille. Douce et rassurante. Mais elle semblait différente de ce qu’elle avait jadis été. Etait-ce vraiment elle ? Ou bien était-ce Balerion qui vint la chercher… La mage pleura et ria en même temps. Alors c’était ainsi qu’ils se retrouvaient. Elle se demanda si, dans l’après, elle souffrirait. Si elle paierait de son impiété. Caraxès l’avait pourtant mise en garde… Sa vision se troubla de plus en plus et déglutir devint une épreuve. Une main attrapa la sienne et Herya reconnu Jaenera. Sa peau était chaude et réconfortante. Tout le monde semblait s’agiter autour d’elle pour finir le travail. Elle serra la main de l’Inquisitrice et voulu lui dire quelque chose mais aucun son ne s’échappa de sa bouche. Les larmes roulèrent encore et toujours sur ses joues de plus en plus froides. Ses lèvres semblèrent articuler un prénom mais, s’animant de spasmes, il était difficile d’y lire quelque chose.

« Ne lutte plus, Herya Valgaris. »
« Est-ce que je vais souffrir ? »
« Personne ne le sait. »

Elle chuchota encore. La Voix semblait resonner, comme sortie d’outre-tombe. La mort était effrayante. Elle pouvait surgir à tout instant. Elle était d’autant plus terrible lorsqu’elle venait nous cueillir dans la solitude. Mais ce jour-là, quelqu’un était à ses côtés. Herya ne regretta rien. Ni ses choix, ni sa vie. Elle avait aimé, été aimée, elle avait évolué et était allée bien au-delà de tout ce qu’elle avait un jour pu imaginer. Il était regrettable de n’avoir pu en prendre conscience.

« Crois-tu que j'ai pu aider à leur sauver la vie ? »
« Seuls les dieux le décideront. Tu ne dois pas t’en préoccuper. »
« J’ai peur. » - répéta-t-elle en silence
« N’aies crainte. »
« Je suis désolée. Veille sur mes frères. Veille sur Rhaegar. »
« Je ne suis qu’une Voix au fond de ton âme. Je ne peux veiller sur eux. Mais je suis sûr que tu le feras de toi-même »

Il y eut un silence.

« Je… je crois que je suis en paix. »
« Alors va, Herya. »

Ainsi, la lumière s’abaissa doucement, et le sol du Collège devint de plus en plus froid. Le décor chaotique s’estompa lentement, laissant place à un vide indescriptible pour le commun des mortels. Puis, la respiration de la mage s’arrêta en douceur, et un léger sourire se figea sur son visage sans vie. Sa main lâcha celle de Jaenera et délicatement, sa tête roula sur le côté. Sa vie contre la Pierre.



Œil pour œil, dent pour dent. En ce quatrième mois de l’an 1607, la mort laisserait place au renouveau.



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LA PURGE les dissidents contre le reste du monde
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Collège des Mages, An 1067 mois 4

Les paumes tournées vers la lumière irradiante, protégeant ses yeux, Alyrea tentait de ne pas perdre de vue Lornaleon. Parmi les autres, ces renforts envoyés des Dieux, elle n’avait vu que lui. Les jambes dévorées d’Aemond, son élève, n’étaient déjà plus qu’un souvenir effacé. Sa peur, son cœur haletant, ses pensées effarées, toutes, n’étaient que pour lui. Lui, cet amour profane. Elle pouvait sentir toute la faiblesse de son sang, mêlé et impur, comme une menace sournoise. Après sa rencontre avec Vaelya Riahenor et Alynera Vaekaron, elle était restée évasive quant aux aboutissements de leur entrevue secrète. C’était la première fois qu’elle lui avait dissimulé quelque chose. Mais, comme toujours, elle avait compartimenté la vie du Collège et la vie des siens… Et comment aurait-elle pu risquer lui confier qu’ils allaient demander à la Grande Inquisitrice de renverser le Magister ? Comment pouvait-elle lui avouer qu’elle avait accepté, sans sourciller, afin de sauver sa royale famille de la perte, de laisser la place qui lui revenait de droit ? Alors que les fondations toutes entières du bâtiment vacillaient, à nouveau, ses mains se levèrent un peu plus haut. La lutte était phénoménale. « Tu regrettes déjà », lui avait-il dit, baisant son épaule nue, le matin où elle s’était rendue à la Tour. Il n’aurait presque pas eu tord en cet instant. Cet instant où même leur magie ne pouvait rétrécir les quelques mètres qui les séparaient. Allaient-ils mourir ainsi, un mensonge éventré entre eux deux ?



Au travers de ses doigts tremblants, au milieu du chaos mirifique, Herya s’était redressée. Une magie entière, brutale, avide, jaillissait de son corps. Le spectacle était si hypnotique que, pendant un long instant, elle en oublia presque son acte sacrificiel. Hélas, les fils de la Fortune avaient été noués : le corps, autrefois, déjà, grand, élancé, fier de la Mage Valgaris n’est plus que funeste ombre. Les pieds dans l’antre de Balerion, elle leur offrait ses dernières force… et plus encore. La rage d’un talent gâché, rappelé trop tôt auprès du divin. Grande est la magie, plus grand en est le prix à payer. Ce premier adage ils l’avaient tous entendus en foulant le seuil de ce lieu légendaire, et, grandissant, cercle après cercle, ils avaient cru en comprendre le sens réel… Pauvres fous, comme ils se trompaient ! Le sacrifice. Le sacrifice était la seule vérité de leur don. Et, la pierre désormais arrachée à son emprise, Talaegar n’allait pas tarder à en comprendre le sens également. 



Lorsque vacilla le faisceau magique, Herya était déjà retombée sur un linceul de marbre blanc. La magie vidée de son corps, le sang semblait être la dernière remembrance que la vie, doucement, s’échappait tout toujours. Ses mains se baissèrent lentement, observant au ralentis les derniers souffles de sa camarade. Une larme épaisse, chaude, dégringola le long de sa joue. Elle n’était pas spécialement pour la Mage, cette consoeur dont elle n’était pas proche, mais pour leur naïveté. Comment avaient-ils pu penser que cette bataille, cette trahison, serait menée avec brio ? Dans le coin de l’œil, champ de vision flou, elle ne pouvait quitter son amant. Allait-elle l’immoler pour l’hybris des siens et celui de Jeanera Valineon ? Dans une rage grandissante, elle traça dans son esprit une rune de lévitation entremêlée dans une de force, visualisant le corps ancestral du Magister pour le propulser contre le mur. Mais son esprit, trop perturbé par cette mort grandiose et le danger dans lequel elle a jeté l’autre partie de son âme, firent à peine bouger le Vieux Mage.

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La PurgeCoup de force au Collège

Quadrant Est -  An 1067, mois 4
En parallèle des événements de Dans le Chaos, naît l’Ordre

L’éclat d’un vert intense est aveuglant, il file partout et aucun d’entre vous ne peut soutenir son intensité. Dans les ultimes secondes avant son apparition, vous avez pu entrapercevoir une silhouette ombragée, comme une conjuration d’ombre, se matérialiser autour de la Pierre. Cela ne dure qu’un infime moment, le temps d’un battement de paupière, et sans aucun son distinct. Pourtant, cette silhouette mystérieuse semble hurler sa frustration et pointe un doigt accusateur vers le Magister. Seule Alyrea et Lornaelon, s’ils puisent dans leurs souvenirs de son expédition à Sothoryos, peuvent se souvenir de l’aspect très similaire qu’avait adopté le Consignataire pour s’adresser à eux de l’au-delà, leur vantant les réussites formidables de sa civilisation, des éons avant l’apparition des Valyriens et des Ghiscaris.

Et puis, la lumière, envahissante.

Et le choc, terrible.

Lorsque le chaos provoqué par l’onde de choc retombe, vous constatez enfin le prix, terrible, payé par les ennemis du Magister.

Aemond a été réduit à une tache sombre sur le sol de marbre du Collège et Herya gise inerte dans une mare de sang qui ne laisse guère de doute sur son trépas. Ainsi disparaissent les héros de Valyria, au sang questionné, au statut remis en question, mais qui ont sacrifié leur vie sur l’autel de la grandeur de leur pays, de leur caste et des intrigues de ceux bénis par un sang pur.

Face à vous se dresse un Magister à l’aspect plus que troublant. Sa peau a comme été pulvérisé sur son côté droit, d’où est venue l’explosion de la Pierre de Vie. Sa chair mise à nue dégorge de sang qui coule le long de son bras et de sa jambe, répandant une flaque vermeille à ses pieds. Dans sa peau meurtrie, vous pouvez constater de nombreux éclats de la pierre verte qui luisent d’une lueur malsaine décroissante. Leur intensité semble n’être qu’un résonnement de l’explosion lumineuse dont vous venez d’être victimes.

La mort d’Herya semble agacer Talaegar au plus haut point, affichant une moue – difficile à cerner vu l’état de son visage – qui se trouve quelque part entre le gâchis et l’agacement le plus pur. Autour de lui, la scène n’est que désolation. Le couloir est complètement dévasté, partiellement effondré et plusieurs de vos coéquipiers sont à terre sans pour autant être blessés. Les murs ont été vitrifié sous l’effet de la chaleur, plusieurs couches de ce verre pourtant épais ont été ensuite brisées par l’onde de choc. Le moindre pas provoque un crissement de milliers d’aiguilles de verre écrasées.

« Vous ne parviendrez pas à vous absoudre de vos méfaits, traîtres. Vous avez peut-être corrompus quelques sang-mêlés pour vous rejoindre, mais je vous vois tous autant que vous êtes : la coalition des sang-purs, de ces aristocrates pompeux qui veulent écraser leur peuple sous leur botte infâme. Je vous anéantirai tous.. »

La haine avec laquelle s’adresse le Magister à votre groupe est ancienne et profondément enfouie. Il n’est que souffrance à la faire surgir de nouveau, comme s’il ne l’avait jamais véritablement oubliée. Comme s’il n’avait jamais pardonné. Malgré cela, vous pouvez voir son état physique se dégrader alors qu’il s’adresse à vous.

« Non... »

Son ton est d’une incrédulité suppliante. La destruction de la Pierre de Vie n’a pas seulement arrêté ses facultés de régénération, elle les annule. Le corps du vieil homme reprend à une vitesse stupéfiante les années qu’il semblait avoir effacé. Son corps se voûte et il chute bientôt avec un cri apeuré de vieillard incontinent. Il regarde autour de lui en paniquant, jonché dans une flaque de son propre sang, regardant ses mains se friper et l’âge continuer de le rattraper et même de le dépasser.

« Pas maintenant, pas si proche du but. »

Le Magister n’avait jamais été, sauf peut-être pour Saelyra quelques millénaires plus tôt, l’incarnation de la jeunesse dans toute sa splendeur valyrienne. Mais il vous semble désormais encore plus vieux qu’auparavant. Ses cheveux se cassent, sa peau se déchire, et ses traits se creusent encore davantage. Il lance un dernier regard à Saerelys Riahenor et Alyrea Lyseon.

« Je l’aimais tant. »

Ainsi s’achève la vie de Talaegar « le Sage » Perzygon, Magister du Collège, né près de quatre-vingts ans dans une maison de plaisir nommée les Joies de Soie. Homme érudit, paternaliste et réfléchi, son idéalisme l’avait poussé à embrasser son potentiel de mage et, malgré ses nombreuses réserves quant au caractère optimiste de la vie, à finir par se faire nommer premier parmi les siens. Jadis, il s’était destiné à reprendre l’établissement de plaisir où il était né, ou bien à voyager comme marchand itinérant. Les Dieux en avaient décidé autrement, lui accordant une longue et puissante vie. Elle se termine aujourd’hui dans la douleur, la crainte et le deuil.

Enfin le vieil homme chute pour ne plus se relever, son corps continue de vieillir et il n’y reste plus bientôt qu’un cadavre purulent, dont les os et les organes desséchés jaillissent de sa peau déchirée. Il est enfin temps de laisser la poussière retomber. Bientôt, le reste des mages se retrouvent autour de vous dans une confusion totale. Les soigneurs s’empressent de stabiliser les plus blessés d’entre vous : les premiers soins vont donc logiquement à Jaenera, Vaenyra, Aeranys et Saelyra. Bientôt arrive Maegor Volonys, mage d’incantation runique de cinquième cercle très réputé. C’est un homme à l’apparence toujours impeccable, à tel point qu’il court d’ordinaire de nombreuses plaisanteries à son sujet parmi les estudiants et les maîtres de la magie valyrienne. D’ordinaire bon vivant et homme sympathique, il affiche une mine particulièrement grave et tout à fait de circonstance.

Il vous explique avoir assisté, terrorisé et consterné, au meurtre de son mentor, l’archimage de sa discipline. Anticipant à cet instant que la situation risquait de dégénérer et de tomber hors de tout contrôle, il a puisé dans les réserves d’esclaves du Collège, les vidant littéralement, pour conjurer un puissant sort runique de dissimulation, plaçant le complexe sous une espèce de bulle ne laissant rien entrevoir de la rude bataille qui se déroulait à l’intérieur de ses murs. La panique ne secouera pas Valyria ce soir, mais les mages présents risquent rapidement de poser des questions. La plus puissante des mages de manipulation mentale est Jaenera, et son état est trop critique pour qu’elle se lance dans un sort massif d’amnésie pour tous les mages présents ce soir. L’information finira par fuiter. Mais personne d’autre que le mage qui vous annonce avoir dissimulé la terrible bataille qui vient d’avoir eu lieu n’est au courant de la réalité de votre trahison. Il assure à Jaenera, tremblante de douleur et d’épuisement, qu’il gardera son secret afin qu’elle puisse lui attribuer une place parmi son nouveau conseil d’archimage.

Quelques jours plus tard, il fut retrouvé sans vie dans une taverne bien fréquentée du Quadrant Nord. Aucune cause visible n’expliquait sa mort et on trancha pour s’accorder sur un cœur faible qui avait lâché à cause d’une utilisation de la magie. Saelyra, quant à elle, plaça quelques jours plus tard une nouvelle commande de certaines herbes et crustacés à l’un de ses contacts établis dans la récente colonie de Lys.

Rapidement, tout Valyria s’accorde sur la version que vous transmettez aux membres du Collège. Le Magister avait invité Saelyra pour la confronter et l’agresser en utilisant le pouvoir de la Pierre de Vie, ce dernier ayant probablement gangréné son esprit depuis plusieurs mois. L’affrontement qui s’en est suivi n’étant que la résultante des personnes présentes autour du bureau du Magister à cet instant. Les cadavres des archimages assassinés de la plus affreuse des manières par Talaegar viennent accréditer cette thèse.

Jaenera Valineon devient la nouvelle Magister et personne n’ose contester son règne qui s’ouvre dans une violence indicible que beaucoup condamneraient s’ils connaissaient un jour les véritables circonstances de l’affrontement contre Talaegar. A ce titre, elle a désormais accès à un savoir dont les détails sont proprement inimaginables et, bien qu’elle soit désormais probablement la mage la plus puissante de Valyria, son pouvoir ne fera que croître dans les prochaines années alors qu’elle apprendra à rapidement maîtriser l’ensemble des domaines d’études de la magie valyrienne.

Une ère de puissance et d’influence s’ouvre pour le Collège des Mages. Et tous les épurateurs que vous êtes joueront un rôle clé dans ce nouvel ordre pour Valyria.





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