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[Mission] La Purge
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Voix de l'Ombre
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Admin

La PurgeCoup de force au Collège

Quadrant Est -  An 1067, mois 4
En parallèle des événements de Dans le Chaos, naît l’Ordre

Sous le ciel qui s’était assombri au-dessus de Valyria, l’ambiance autour du Collège des Mages est bien pesante. L’orage gronde, littéralement et figurativement. Vous constatez plusieurs éclairs au loin, jetant une lueur crue sur les nuages sombres qui masquent les étoiles qui commençaient à apparaître. Bientôt, un fin crachin s’abat sur la cité draconique. Certains y verront un nécessaire présage ; il est vrai que les averses sont rares à Valyria.

Malgré cela, vous êtes plusieurs à vous trouver dehors. Jaenera Valineon semble attendre quelque chose devant l’entrée de l’imposante bâtisse tapie au cœur du Quadrant Ouest. Elle n’est pas seule, à ses côtés se tient Saelyra Vaelgaris, arrivée discrètement de sa sombre demeure, ainsi que la mage Alyrea Lyseon. Heyra Vaelgaris est encore à l’intérieur, attendant d’être prise en charge pour une remontrance et possiblement des sanctions disciplinaires bien justes pour avoir obligé le Magister à quitter ses œillères.

Saelyra est encore plus majestueuse et belle que d’ordinaire. Alors qu’elle est probablement parmi les doyennes de Valyria, elle a revêtu une légère côte de mailles d’acier valyrien sous son ample robe noire, qu’elle agrémente d’une ceinture à la boucle d’argent et à laquelle est accroché un long poignard effilé. Vous ignorez tout des circonstances de l’alliance entre les deux femmes, mais il est certain que vous avez là une coalition de deux des mages les plus puissantes du monde connu. Si elle a été exclue du Collège voici longtemps, vous n’ignorez pas qu’elle est profondément érudite et qu’elle a poursuivie des champs d’études interdits par le Collège ; vous ignorez l’étendue de ses connaissances mais elle est probablement tout aussi compétente que sa consoeur archimage en alchimie.

Alyrea Lyseon est une mage de cinquième cercle, maîtrisant les arcanes de l’incantation runique. Elle est une exploratrice chevronnée, qui a participé à la seconde expédition valyrienne à Sothoryos, et – même si vous l’ignorez tous – qui a également été envoyée par les Lumières pour semer la pagaille dans l’Empire de Ghis.

Ce trio de femmes puissantes et ambitieuses est réuni avec un but bien précis, imposer les vues défendues par Jaenera au Magister en le forçant à accepter la suprématie de la Valienon sur ses vues. Son plan d’attaque est de pénétrer en toute discrétion au Collège et de faire en sorte que le Magister soit mis hors d’état de nuire sans alerter ou impliquer l’ensemble de la caste des mages valyriens. Alyrea a entendu que plusieurs jeunes mages ambitieux et prometteurs avaient pris part au désordre qui régnait en ville depuis le début de l’après-midi. Le Magister avait été averti et les avait convoqués. Sa fureur était grande et, disait-on, il envisageait de les exclure pour avoir osé impliquer l’institution du Collège en parlant en son nom.

Lorsque les trois mages arrivent, Vaenyra Menaleos, Aemond Qohraenos et Aeranys Belkaerion, ils sont escortés par autant d’hommes du Magister. Le hérault, personnage d’ordinaire très interne au fonctionnement du Collège, et deux aides sont à cheval et avancent derrière les trois fautifs, conduits pour être soumis au jugement du tout-puissant Magister en ce qui concerne les questions des mages. Lorsque ce petit convoi arrive devant les portes du Collège, il s’arrête. Le hérault, les yeux plissés par la pluie qui tombe un peu plus forte désormais, dévisage Jaenera. Il connaît son autorité et sa puissance, et il est quelque peu surpris de la voir en ces lieux à cette heure. Ne devrait-elle pas être avec les autres archimages ? Pourtant, sa surprise est bien plus importante lorsqu’il reconnaît Saelyra, la Sorcière. Il fronce les sourcils et vous lance :

« Archimage Jaenera, écarte-toi. J’ai des mages coupables de dissidence et de trahison. Ces trois jeunes gens doivent faire face au Magister. Quant à toi, Sorcière, je te suggère de rentrer dans ta tour noire et de ne plus mettre les pieds ici, tu n’es pas la bienvenue. »






Ordre de réponse:
Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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La Purges Jaenera Valineon& les Mages

Collège des Mages, An 1067 mois 4

L’Archimage se leva et après avoir posé son regard sur le ciel qui s’assombrissait d’heure en heure à travers sa fenêtre, elle se dirigea vers sa salle de bain. Elle plongea son corps dans l’eau encore fumante comme pour se laver de la noirceur qui envahissait son être. Elle revêtit ensuite une légère robe de lin fin, une cotte de mail légère confectionné par des artisans de renom et finalement elle passa une robe bleue nuit. Elle attacha ses cheveux en une longue tresse avant de quitter d’un pas aérien ses appartements au cœur du Collège des Mages. La Dame n’avait pas eu besoin de se justifier plus que cela lorsqu’elle avait croisé certains de ses homologues. La Valienon avait été convoquée comme les autres membres du sixième cercle par le Magister Talaegar pour juger trois mages qui avaient parlé au nom du Collège et s’étant allié à la faction des bleus. Si Jaenera Valineon n’avait jamais caché son accointance pour les Jaunes, elle n’avait jamais fait l’erreur de l’afficher en tant que mage. Non, elle avait toujours été clair, c’était en tant que Valineon qu’elle avait fait ce choix qui d’ailleurs n’était pas celui de son frère Daenra qui, lui, avait rejoint les Rouges. Un choix qu’elle ne cautionnait pas. Comment pouvait-il rejoindre le parti des rouges alors qu’il avait été presque laisser pour mort lors de la dernière guerre. Laissé pour mort et complètement oublié lors du Triomphe de l’année dernière. Jaenera en avait craché sa boisson lorsqu’elle avait appris qu’il ne serait pas mis à l’honneur, lui, le grand amiral de la flotte e Valyria. Rageuse, elle avait envoyé valser les documents présent sur la table. Mais tout cela serait bientôt du passé.

L’archimage spécialiste de la manipulation mentale avait reçu la dernière réponse de Saelyra Vaelgaris avec un sourire carnassier. Elle avait réussi son pari. La Sorcière du Vaelgamon li offrait son soutien et c’était tout ce qui comptait pour la fille Mhysa Faer. Elle le savait, elle l’avait lu, Saelyra exigerait des contres partis et la Valineon était prête à le lui concéder. Le gain qu’elle en retirait était trop grand pour ne pas accéder à quelques conditions de son illustre aînée. Saelyra était bien trop puissante pour s’en faire une ennemie, et une femme de trop grande valeur pour continuer à la tenir à l’écart de la vie du Collège des Mages.  Si une nouvelle guerre devait avoir lieu face à Ghis, la puissance magique de la sang-pur serait un atout précieux pour Valyria et cela, seule Jaenera semblait être capable de le voir ou de l’accepter c’était selon. Quoi qu’il en soit, il était temps pour l’archimage d’aller accueillir ses nouvelles alliées. Parce que Jaenera ne comptait pas que la puissante Sorcière parmi ceux qui avaient finalement adhéré à ses ambitions pour le Collège des Mages. Oui, sa dernière entrevue avec Alynera et Ragaenor Vaekaron avait été plus que constructive. Si ce le marchand lui avait assuré son aide pour obtenir le poste qui lui revenait de plein droit, selon ses propres ambitions, les Vaekaron avaient su lui offrir bien plus que cela. L’accord était très aventageaux et lui permettait de compter désormais parmi ses alliées une mage qui devait bientôt rejoindre le sixième cercle, Alyrea Lyseon. Cette victoire était extrêmement jouissive pour la presque dynaste. Jaenera Valineon avait toujours été en compétition face à la dynaste qui était pressentie pour succéder à Talaegar. La jeune femme était brillante mais elle peinait à reconnaitre la puissance de la Valineon et à accepter que cette dernière franchisse le sixième cercle avant elle alors qu’elle était issu d’une des trois familles des fondateurs. Quant à Jaenera, elle trouvait la Lyseon bien trop dans la ligne directrice de ce vieux mage.

Avant d’accueillir la Sorcière, Jaenera Valienon avait parcouru les dédales du Collège des Mages pour trouver la Lyseon. Elle la trouva dans son laboratoire qu’elle pénétra sans prévenir. « Elle sera bientôt là, Alyrea. Il est temps, l’orage arrive. » fit l’archimage en invitant sa consœur à la suivre pour aller au-devant de celle qui avait été exclue il y a des décennies. Les deux mages traversèrent les couloirs du Collège des Mages et se trouvèrent à l’entrée de l’imposante bâtisse lorsque l’ombre de la Sorcière se dessina au loin. Enfin, enfin, les trois mages réunies par le destin et les Quatorze se trouvaient au même endroit. « Bienvenue chez toi, Saelyra, Dame du Vaelgamon. » fit l’Archimage en ouvrant les bras en signe d’accueil alors que la mage du cinquième cercle s’avançait. Les trois femmes s’alignèrent devant les portes du Collège et attendirent que les accusés arrivent enfin. Et plus le temps passait, plus le ciel s’assombrissait. Et puis soudain, un craquement se fit entendre. Le ciel fut illuminé par un éclair. L’orage s’était rapproché jusqu’à frapper Valyria. C’était un phénomène rare et signe d’un puissant changement, du moins c’était ainsi que Jaenera voyait les choses. Et puis la pluie commença à tomber et elle s’intensifia jusqu’à ce que enfin, un petit groupe approcha du Collège.

Les yeux perçants de l’Archimage fixèrent le groupe qui se composaient des trois mages incriminés, du héraut de Talaegar et de deux autres hommes. Un petit sourire chafouin se dessina sur les lèvres de la presque dynaste. Un sourire qui ne s’effaça pas alors que le héraut de Talaegar s’adressait à elle, lui intimant de s’écarter et de retourner au cœur du Collège. Sortant du rang lentement, l’archimage planta son regard dans celui de l’homme du Magister. Jaenera aurait pu s’entailler la main avec la petite dague qu’elle avait à sa taille, elle aurait pu pénétrer son esprit et le forcer à s’écarter et même à se rallier à sa cause. Mais elle n’allait tout de même pas gâcher de son précieux sang pur pour u homme tel que lui. Au lieu de cela, elle inspira profondément et ouvrit la bouche. « Silence, héraut ! » claqua dans les ténèbres la voix de la Valineon. « Je sais qui sont ces mages et la raison de leur présence. Je suis au courant que notre Magister veut les voir. Je suis venue au-devant de vous pour prendre le relai. J’ai demandé à la dynaste Alyrea Lyseon de m’accompagner. Les temps sont agités depuis quelques mois. » ajouta la presque dynaste d’une voix assurée et forte. « Quant à la mage Saelyra Vaelgaris, elle est mon invité et à ma connaissance, nous nous trouvons en dehors des murs du Collège des Mages, Dame Vaelgaris est valyrienne et donc libre de se trouver où elle désire. Mais je pense qu’elle sera ravie de vous répondre, à sa manière. » fit l’Archimage en faisant volte-face pour retourner dans le rang qu’elle formait avec Alyrea Lyseon et Saelyra Vaelgaris. Alyrea pouvait ajouter ce qu’elle désirait, quant à Saelyra, Jaenera Valienon laissait carte blanche à la Sorcière pour répondre et agir comme elle le désirait. La presque dynaste savait très bien qu’après tout ce temps tenue à l’écart du Collège, la rage devait couler dans les veine de la sang-pur.

Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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La Purge La Magie purifie tout, comme le feu

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Cette journée était frappée du Sceau des Quatorze. Vaenyra ne pouvait entendre ou voir autre chose que la griffe divine dans les évènements qui frappaient Valyria. Ce qui était une simple emplette au marché s'était transformée en une marche sur le Sénat. La Mage priait les Dieux que les savants inscrivent cette date dans leurs annales. Elle s'était avancée au devant de son amie Daera Melgaris pour la soutenir, malgré l'interdiction du Magister lui-même de mêler le Collège aux politiques. Vaenyra n'avait pas été seule et deux de ses étudiants l'avaient suivie.

Un frisson parcourut la Mage alors que leur escorte restait silencieuse dans les rues de la ville. Elle jeta un coup d'oeil à ses compagnons d'infortune. L'invocatrice goétique payerait le prix fort pour son insubordination. Sa fougue l'avait entraînée à se confronter au Grand Prêtre d'Arrax lui-même. Si la foule ne l'avait pas acclamée, elle ne l'avait pas non condamnée. Malgré tout, Vaenyra prenait conscience de la relation tendue entre le clergé et le Collège. Elle n'avait simplement pas pu s'en empêcher tant la dévotion fanatique du Valeryon l'exaspérait. Alors que des clameurs s'élevaient dans les rues de Valyria, la Mage maudit le sort. La réponse du Magister avait tardé, mais il avait su y mettre les moyens. Même elle n'aurait osé s'opposer à la Voix même de son supérieur. Vaenyra n'avait eu d'autre choix que de suivre l'héraut, forte du soutien informel de son amie.

Quoiqu'il arrive, je vous demanderai de vous taire et me laisser parler. souffla la Mage à ses disciples alors que la silhouette du Collège apparaissait au loin. Sinistre présage, la pluie creva enfin les lourds nuages et vint s'écraser sur les cheveux raccourcis de Vaenyra. Vous n'avez fait que me suivre et parler soit au nom de votre famille soit au nom de la concorde. Laissez-moi porter la faute et le Magister vous absoudra. Vaenyra, quant à elle, ne se faisait pas de faux espoirs quant au sort qui l'attendait. Avec ses mèches éparpillées aux quatre vents sur la place du Sénat, la confrontation avec le Grand Prêtre et avoir été la première à soutenir Daera, elle risquait la punition... ou pire l'exclusion. Malgré tout, elle ferait tout pour épargner Aeranys et Aemond.

Ce fut le visage trempé, les vêtements collés à son maigre corps que Vaenyra entraperçut Jaenera et deux compagnes qui les attendaient aux portes. L'Inquisitrice ne pouvait avoir eu vent de leur arrestation aussi rapidement. Plissant les yeux, la Mage reconnut sa consoeur Lyseon du Cinquième Cercle et surtout Saerelys. Un rictus de désappointement plissa les lèvres de Vaenyra. Elle ne connaissait pas la dame, mais connaissait ses sentiments à l'égard des sang-mêlé. Si les raisons de son bannissement étaient floues, Vaenyra ne doutait pas qu'elles étaient graves. Elle n'en restait pas moins une Mage crainte, honnie par certains au Collège. Jaenera s'était-elle abaissée à devoir traiter avec une telle Mage ? Vaenyra connaissait ses intentions à l'égard du Magister et comprit qu'elle saisissait simplement l'occasion. Le coeur de l'invocatrice se mit à battre plus fort dans sa poitrine. Il semblait que les Dieux ne l'avaient pas punies à l'éloignant du Sénat. Elle risquait bel et bien d'être au coeur de nouveaux évènements. Quelle image devait elle donner à sa mentor ? Le visage défait et trempé, les cheveux coupés courts et les vêtements plissés et alourdis par la pluie, Vaenyra était une bien piètre image de Mage. Seule la flamme dans son regard interdisait un tel jugement.

Jaenera ! l'interpella Vaenyra avant que Saerelys ne puisse répondre. Peu importe les auspices, je te remercie d'être présente pour nous accompagner face au Magister. Je sais pouvoir compter sur l'objectivité de notre Inquisitrice, tout comme elle peut compter sur mon soutien. conclut la Mage en plongeant son regard droit dans celui de Jaenera. Ainsi sa fidélité lui était acquise et le serment tacite noué.

Aemond Qohraenos
Aemond Qohraenos
Mage

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La purgeft. les mages

Collège des Mages, an 1067 mois 4

Aemond n’aurait jamais cru un jour faire autant partie de l’Histoire. Son esprit portait encore l’enthousiasme qu’il a vécu sur la place aux côtés de Vaenyra, d’Aeranys, et du peuple. Mais davantage, c’était la peur qu’il portait en son cœur maintenant. En effet, la tension pesait encore devant le Sénat, où la foule avait commencé à lapider Maegon Tergaryon et, surtout, sa grand-mère, Maerys Qohraenos, avant qu’il dut suivre le héraut. Il avait haï de tout son corps ce laquais du magister quand il l’a vu arriver, alors qu’il s’apprêtait à traverser la foule pour sortir sa grand-mère de cette attaque injustifiée… Seulement, son devoir de mage lui demandait de répondre de ses actes devant le Magister.

Durant tout le trajet, Aemond n’avait cessé de penser à rebrousser le chemin, à accourir là où les Quatorze jetait les dés du destin. Rien ne pouvait le sortir de ce souvenir récent et effroyable de jets de pierres lancés sur la fille aînée de Tyraxès, pour… pourquoi exactement ? Pour avoir tenu tête au Grand Prêtre d’Arrax ? Pour vouloir apaiser la situation entre les trois différentes factions ? L’envie de fuir brûlait à l’intérieur de lui, mais cela ferait de lui un lâche et un traître. Pour ces raisons, il n’osait soutenir de regard de ses camarades à ses côtés. Ce retour forcé au Collège à la suite de leur prise de partie était des plus raisonnables, certes, mais il ne pouvait s’empêcher d’être noyé par la honte et la culpabilité. Il n’était pas le responsable direct de tout cela, lui qui n’avait fait que rejoindre le mouvement de ses collègues sur le marché. Cependant, il rêvait d’avoir pu être un mage plus loyal, et surtout un meilleur petit-fils, en somme d’un monde où il aurait pu, peut-être, concilier les deux.

Sous la pluie battante qui commençait à recouvrir les chemins pavés qui menaient au Collège, les mots relativement rassurants de Vaenyra ne parvinrent même pas à le rassurer. Il se doutait que ces paroles provenaient d’un lieu d’honneur de la part de leur aînée. Toutefois, impossible pour lui de se dire qu’il ne serait peut-être pas puni, au vu de la façon dont la situation avait dégénéré. Et puis, même si le Magister le graciait, qu’est-ce que cela lui apporterait de bon ? Ses actes lors de cette journée historique rendraient oubliables sa participation dans l’enquête du meurtre de Lucerys Arlaeron, sans faire disparaître les pierres qu’a reçu sa grand-mère. Derrière son léger sourire timide, ses divagations et ses vêtements gelés le rendaient nauséeux.

Son coeur lourd fut encore plus malade en apercevant Alyrea Lyseon, qu’il reconnaissait des nombreux cours d’incantation runiques qu’il a eu avec elle depuis le Deuxième Cercle, l’Archimage Jaenera Valineon et la sorcière Saelyra Vaelgaris. Le pessimisme le gagna d’abord, avant toute autre émotion : c’était maintenant une certitude que le Collège allait les exclure, si l’Archimage était déjà présente pour les interroger. Et la présence d’une membre de la famille Vaelgaris ne l’aidera pas, lui qui est notoirement un sang-mêlé. Cependant, la surprise de l'héraut face à la sorcière lui donna matière à réflexion. Pourquoi se trouvait-elle là, si le Collège portait encore tant de rancœur envers elle, comme en témoignait son ton de dégoût ? La réponse de Jaenera Valineon ne fit que le troubler encore davantage ; il avait beau comprendre plus ou moins la raison pour laquelle un changement de relais s’annonçait, aussi bizarre en lui-même soit-il, rien ne justifiait vraiment la raison de la présence de Saelyra Vaelgaris. Il avait du mal à imaginer que l’Archimage laisserait son “invitée” sur le parvis, mais la laisser entrer était encore plus inimaginable.

Il se contenta alors d’un hochement de tête silencieux auprès des trois dames qui les accueillaient, à la suite des paroles reconnaissantes de Vaenyra. Dans l’état calamiteux dans lequel il était, autant physiquement que mentalement, il jugea plus raisonnable de rester. De toute façon, prendre la parole face à cette compagnie des plus honorables et effrayantes ne ferait que le rendre encore plus pitoyable qu’il l’est déjà.

Aeranys Belkaerion
Aeranys Belkaerion
Mage

La Purge Je ne te déteste pas, tu ne m'es pas hostile, mais je n'ai pour toi aucune estime...

Collège des Mages, An 1067 mois 4


         Il n’y a pas d’histoire sans tragédie… Pas de légende sans épreuve héroïque… Pas de grand changement sans bouleversement. J’ai pris part à une histoire qui avait longtemps vu le jour, mais qui ne faisait que débuter pour moi. Car dès lors que j’avais rejoint Vaenyra, j’avais scellé le destin qui était le mien. Commença alors le récit d’une aventure dont j’ignorais la conclusion, aussi, il me semblait trop tard pour regretter mes choix ou mes actions. C’était pourquoi je ne ressentais guère le besoin de m’apitoyer sur mon sort, tout ce que je pouvais faire pour le moment, c’était de m’en remettre aux quatorze. Est-ce que j’avais peur d’être expulsée du Collège ? Sans doute, mais ce qui m’affectait, n’était rien de plus que l’idée de perdre cet avantage qu'offraient les études. La connaissance était une clé, elle détenait un pouvoir qui pouvait pousser à une certaine obsession. Évidemment, sans le collège, l’apprentissage de la magie ne serait aucun cas impossible maintenant que j'avais été initié, mais il serait triste de réapprendre à faire la roue quand il existait déjà des connaissances à sujet bien élaboré.
        Mon regard se leva vers le ciel, visage alors martelé par les gouttelettes de pluie. Dans une pensée détachée, je me demandais si l’on remarquerait des larmes traçant leur chemin humide à travers un visage en particulier. Est-ce que mon visage si peu doué d’expression donnerait cette fois l’impression, humain, que j’étais capable de verser des larmes. Depuis la mort de Père, je n’en avais plus été capable, comme privé de ce qui, en sa compagnie, me rendait si vivante. J’enviais presque Mère d’être enfermée dans sa douleur au point d’en ignorer mon existence et celle de ma sœur aînée depuis plusieurs années. Comment allait-elle réagir en sachant sa fille sur le point d'être bannie du Collège ? Mettrait-elle son deuil interminable de côté pour me venir en aide ou bien serait-elle soulagée de ne plus avoir à croiser le visage de celle qui lui rappelait son défunt époux ? Car j’avais eu l’audace malheureuse de venir au monde avec les traits adoucis de mon père.

         Un éclair illumina les cieux, fascinante force de la nature plus redoutable encore que le feu même des dragons, cette flamme céleste qui m’avait un temps fasciné. Jusqu’à ce que je découvre après une centaine de nuits et de jours d'étude et d'expérience, l’incantation runique capable d’en invoquer son essence dans l’air. Mais une flamme des dieux qui en restait bien plus impressionnant à travers les cieux, comme si elle devait rester l'apanage des quartorze… Oui, si je venais à être bannie, je n’aurais plus jamais autant de facilité à tester des incantations runiques et je devrais certainement dire adieu à la plupart de mes projets les plus expérimentaux, les plus ambitieux. Il me restait encore temps à apprendre, temps à retenir pour que les bases acquises deviennent une extension même du savoir gravé dans mon esprit. C’était triste, pourtant, j’acceptais cette situation. Il était inutile de lutter dans ce genre de contexte, père disait qu’il était toujours sage de choisir ses batailles avec soins. Et il aurait certainement eu à y gagner, s’il avait appliqué ses propres conseils.
         La voix de Vaenyra m’arracha à mes solitaires pensées… Elle était donc prête à prendre notre défense et moi qui pensais qu’elle ne voyait en moi aucun avenir au collège. Je ne savais pas quoi penser de cette découverte. Je baissais le regard un moment, contemplant ma tenue que la pluie n’épargnait guère. « La valeur d’une histoire prend sens dans le sacrifice que traversent les héros. » Avais-je débuté avant de relever mon regard vers la Mage et de poursuivre. « J’ai agi en toute âme et conscience quand j’ai pris la parole et affirmé mon soutien à la sénatrice, je savais ce que je sacrifiais pour défendre cette cause tout comme tu le savais. Si tu tombes ce soir Vaenyra Menaleos, je tomberais avec toi. » C’était ma décision, je ne craignais pas de défendre mes valeurs et mes opinions. Par respect que je porte à cette femme, je me refusais de fuir mes actes et de la laisser payer seule. Je n'avais aucune considération quelconque pour l'honneur propre au soldat, mais je refusais de faire preuve de lâcheté quand je pouvais ici lui vouer ma loyauté. Nous approchâmes du Collège et à son entrée, nous fûmes accueillies par trois grandes Mages, dont la tristement célèbre Saelyra, dite la sorcière.  

           Comme le disaient les rumeurs, elle était d’une beauté intemporelle sans pareille. Comment avait-elle réussi à prolonger ainsi sa jeunesse ? Malgré les rumeurs à son propos et le dégoût que semblait avoir le Collège pour cette femme, j’en étais étrangement fascinée en cet instant. Mais qu’est-ce que sa présence et celle des deux autres signifiaient exactement, alors même que le hérault ne semblait aucunement informer de ce regroupement improbable. Difficile de ne pas y voir les signes d’une embuscade. D'ailleurs, que pourrions nous face à trois Mages considérés comme étant les plus redoutables de Valyria. Avait-on attisé leurs courroux en forçant le collège à prendre parti pour les Bleus ? Voulaient-elles s’assurer que nous n'échappions guère aux jugements ou pire encore, nous faire disparaître ? J’attrapais délicatement la main d’Aemond Quohraenos afin d’attirer discrètement son attention et lui chuchotais alors les mots suivants que pouvait certainement entendre Vaenyra. « Reste sur tes gardes. »

Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

La Purge & les anarchistes

Collège des Mages, An 1067 mois 4

"L'intuition est une vue du coeur dans les ténèbres". Et elle le savait car dans les tourments de sa vie, dans les moments les plus noirs de celle-ci, elle avait toujours senti au fond d'elle c'est infime lumière qui chuchotait à son coeur que des jours meilleurs étaient à venir. Pourtant, depuis quelques temps, cette faible lumière s'était éteinte. Ou peut-être était-elle là, quelque par, tapissée dans l'ombre. Herya s'était enfermée à maintes reprises dans son bureau afin de mener une introspection et elle en arriva à la conclusion suivante : si son intuition ne parlait plus, alors quelque chose de grave couvait. Ce jour-là, le ciel se couvrait, doucement. Et on vint toquer à sa porte avec, semble-t-il, précipitation. Un étudiant de première année, essoufflé, dû s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir délivrer sa missive.

- "Dame Valgaris... votre frère... Vahaerion... vous demande en urgence à l'entrée du Collège !" - fit-il, secoué par sa respiration saccadée.

L'inquiétude s'empara de la mage. Que se passait-il de si urgent pour que son frère, pourtant fort occupé avec l'armée, ait à se déplacer directement aux portes du Collège ? Alors qu'elle filait à travers les dédales de l'institution, elle s'imagina le pire. Galaedar et Visenyx allaient-ils bien ? Avaient-ils eu un accident ? Le magasin avait-il pris feu ? Si ces préoccupations étaient légitimes mais purement personnelles, la Valgaris ne s'imaginait pas que ce qui se déroulait en ce moment même allait changer le cours de l'histoire valyrienne. Enfin, elle arriva devant les immenses portes du Collège et Vahaerion l'attendait là, en armure, et visiblement préoccupé. Herya fronça les sourcils. Voir son frère en armure n'annonçait rien de bon. Il n'était pas dans sa zone de rattachement et était en permission.

- "Vahaerion, j'ai fait aussi vite que j'ai pu. Que se passe-t-il ? Tu vas bien ? Et Galaedar et Visenyx ?"
- "Herya les Dieux soient loués, j'avais peur que tu ne sois pas là. Nos frères vont bien, et je vais bien, ne t'inquiète pas. Si je suis là c'est parce qu'il se passe quelque chose de terrible au Sénat. Il y a des manifestations et la Première Armée à été dépêchée sur place, mais rien ne se passe comme prévu. Leur légat, Vagar Nohtigar, semble avoir été suspendu et le peuple commence à s'échauffer. Les rouges sont intervenus afin de stopper l'avancée de la Première Armée et je crains que ça ne s'envenime. La situation serait bien trop longue à te résumer. Mais pire encore, et c'est pour ça que je suis là, trois mages sont en train de faire des déclarations à la foule en se présentant au nom du Collège. Je ne pense pas me tromper mais il me semble que cela va à l'encontre de vos principes et j'ai peur que cela vous mette tous dans une position délicate."

Le polémarque semblait nerveux et le voir difficilement tenir en place n'était pas rassurant. Son armure qui brillait au soleil, soudainement, devint terne. Ils levèrent ensemble leurs yeux vers le ciel et constatèrent avec stupéfaction l'arrivée de nuages noirs dans le ciel valyrien. L'air se faisait plus lourd, plus pesant. L'air était à la pluie et à l'orage. Un mauvais présage ?

- "Ils sont fous ! Il faut prévenir le Magister. On ne peut pas les laisser faire. Ils risquent de mettre le Collège au devant de la scène d'un conflit qu'on ne peut gérer actuellement. Ils risquent de se mettre en danger, et l'intégralité des mages avec. J'espère simplement qu'il n'est pas trop tard. "

Les deux enfants Valgaris échangèrent quelques derniers mots et Vahaerion embrassa sa soeur sur le front avant de repartir. L'épreuve qui l'attendait serait serait lourde de conséquences et elle ne serait pas la seule à en pâtir. Le choix de ces trois mages - dont elle ignorait l'identité - mettait en péril ce que le Collège avait jadis bâti et maintenant qu'Herya était au courant des évènements, elle ne pouvait plus faire marche arrière. L'inaction elle-même était passible de punition. La jeune femme inspira longuement et se mit en marche. Elle grimpa les étages et se hâta à travers les couloirs. Puis, enfin, elle atteignit celui qui Magister. Sans doute était-il occupé, peut-être même était-il entouré d'illustres personnages en ce moment-même. Qu'importe. L'urgence de la situation exigeait de tout interrompre.

La mage prit son courage à deux mains et se pressa devant l'ultime porte. Sans toquer, ni même avertir de son arrivée, elle poussa avec force les énormes battants du bureau du magister et entra en trombe. Talaegar Perzygon était assis à son bureau et sembla perdu dans des parchemins rédigés dans une langue inconnue de la jeune femme. Surpris, il se redressa et vociféra aussi fort que ses cordes vocales brûlées le lui permirent.

- "Dame Valgaris ! Que signifie cette mascarade ! Tu ne peux.. -
- "Magister. Pardonne cet affront mais la situation l'exige. Trois mages sont actuellement mêlés à une révolution face au Sénat et ils parlent au peuple au nom du Collège. Je ne... " - elle fut coupée par Talaegor qui leva la main en signe de silence.

Sur son visage impassible, une ombre sembla passer. De ses traits pourtant si apaisés, il ne resta que tension. Il fit les cents pas dans son bureau, lissa sa barbe entre ses doigts, puis se tourna vers la mage.

- "Dame Valgaris, ton acte te vaudra punition. Néanmoins, cela peut attendre. Une affaire bien plus importante se doit d'être traitée de toute urgence. Retourne à ton bureau et ne quitte par le Collège. Ton cas sera bientôt étudié."

Herya n'ajouta aucun mot. Le silence était d'or dans ce genre de situation. Ainsi, elle s'inclina, puis quitta le bureau, refermant les battants de portes violemment poussés quelques minutes auparavant. Elle serait punie. Et cela serait mérité. Toutefois, si elle avait décidé de garder le silence sur les troubles qui avaient actuellement lieu, la punition aurait été bien pire. Aucun de ses choix n'était le bon. Elle avait été mise devant le fait accompli et avait dû choisir entre la peste et le choléra. Tant d'années d'un dur labeur et d'un acharnement tout particulier ne pouvaient être mis à mal par les décisions de trois de ses collègues. Elle retourna d'abord dans son bureau. Elle tenta de se distraire mais elle n'y parvint pas. Quelque chose lui intima l'ordre de sortir de cette pièce. Et c'est ce qu'elle fit. Suivant ses pas, la Valgaris se trouva désormais dans le hall d'entrée du Collège.

Son intuition, cette fois-ci la mena plus profondément au sein des ténèbres. La lumière n'émettait plus la moindre lueur et son coeur s'enfonça dans les abîmes. La pluie tomba sur Valyria comme le couperet sur le cou des mages.


Alynera Vaekaron
Alynera Vaekaron
Mīsio Lentor

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LA PURGE les dissidents contre le reste du monde
PNJ

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Mage du Cinquième Cercle, Alyrea Lyseon était plus discrète que son nom ne pouvait le laisser entendre. Issue de la branche doublement cadette de la Dynastie, elle était peu familière aux fastes mondains de ses pairs. Du reste, au-dessus des contingences non-magiques du monde, elle dédaignait les affaires familiales et publiques. Elle n’était pas encore née que sa mère, la défunte Daela, avait compris que son enfant serait appelé sur la voie sacrée du mystique. Elle ne s’était pas trompée. L’enfant naquit avec une chevelure de feu aussi ardente que celui qui devait se consumer, des heures durant, lors de son Épreuve. Dès son entrée au Collège, voilà bientôt trente années, elle avait rapidement compris que la neutralité de l’Institution serait un moyen d’échapper au carcan de sa famille, dont le poids était plus lourd que la terre toute entière. Au sein du Magister, elle n’était pas reconnue pour son nom mais pour ses compétences extraordinaires. Extraordinaire, le mot que ses maîtres avaient utilisé. Ses facultés lui avaient permis de choisir entre plusieurs disciplines : la pyromancie, la manipulation mentale ou l’incantation runique. C’est cette dernière qui avait gagné ses faveurs ou qui avait réussi à s’imposer chez l’apprentie. Des années plus tard, elle était Mage du Cinquième Cercle et, jusqu’à ce jour, elle était pressentie pour succéder à la tête du Magister. Jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, elle aiderait  une autre personne à le devenir. Jaenera Valineon. Sa rivale.



Ses pas rapides claquent sur le marbre, tandis que, à la gauche de l’Archimage, elle réduit les derniers mètres qui les séparent du Héraut. Derrière lui suivent deux jeunes Mages du Troisième Cercle et Vaenyra Menaleos. Ils ont dû marcher longtemps car leurs vêtements collent à leurs peaux, noyés par ce rare orage. Les cheveux ras de sa consœur, tout contre sa nuque, visiblement coupés d’une large lame, ne manquent pas de l’interroger. Tous trois devaient avoir commis quelque chose de grave, suffisamment répressible pour que le vieux Taleagar leur affrète publiquement une milice spéciale.

« Archimage Jaenera, écarte-toi. J’ai des mages coupables de dissidence et de trahison. Ces trois jeunes gens doivent faire face au Magister. Quant à toi, Sorcière, je te suggère de rentrer dans ta tour noire et de ne plus mettre les pieds ici, tu n’es pas la bienvenue. »



« Silence, héraut ! Je sais qui sont ces mages et la raison de leur présence. Je suis au courant que notre Magister veut les voir. Je suis venue au-devant de vous pour prendre le relai. J’ai demandé à la dynaste Alyrea Lyseon de m’accompagner. Les temps sont agités depuis quelques mois. »



En silence, plongeant son regard impassible dans celui du héraut, la Mage appuya les paroles scandées d’un assentiment. Le héraut la toisa longuement, étonné de voir la favorite participer à cette tranchée humaine aux côtés d’une mage proscrite. Elle n’ajouta rien. Les mots n’étaient pas des runes, elle les maniait avec difficulté. De toute manière, il avait déjà compris que cette affaire s’était échappée de sa juridiction.



« Quant à la mage Saelyra Vaelgaris, elle est mon invité et à ma connaissance, nous nous trouvons en dehors des murs du Collège des Mages, Dame Vaelgaris est valyrienne et donc libre de se trouver où elle désire. Mais je pense qu’elle sera ravie de vous répondre, à sa manière. »



Étrange est la sensation de se retrouver dans les mêmes rangs que les deux magiciennes les plus controversées de leur époque. Jaenera et elle auraient pu être amies, autrefois, mais la vie en avait voulu autrement. Rapidement consciente du danger que l’une représentait pour l’autre, elles rivalisèrent d’éclat et d’ingéniosité. Mais là où Alyrea avait appliqué les règles, la Valineon avait joué ses propres cartes. Pourtant, si elle s’était hissée vers le sommet, dans dernier Cercle, les portes sacro-saintes, ultimes, du Magister lui  étaient restées closes. Le Magister n’appréciait pas l’Archimage, il se méfiait des idées nouvelles, modernes, réformatrices, qui tramaient en sa tête. En favorisant la Lyseon, il savait que le modèle millénaire demeurerait immuable. Une Dynaste, une Presque-Dynaste, elles étaient des miroirs inversés. Et si la guerre civile n’avait pas été aux portes de la Cité, jamais cela n’aurait jamais. 


« Jaenera ! Peu importe les auspices, je te remercie d'être présente pour nous accompagner face au Magister. Je sais pouvoir compter sur l'objectivité de notre Inquisitrice, tout comme elle peut compter sur mon soutien. »



Ainsi donc, les trois Mages étaient accusés de dissidence. Ils avaient enfreint publiquement la neutralité du Collège. Où ? Comment ? Quand ? Se pouvait-il que les siens aient déjà conquis le Sénat ? ! Non, il était encore trop tôt. Ils ne devaient se rendre à la Flamme qu’en fin d'après-midi lorsqu’ils seraient assurés du renversement de Talaegar. Décidément, cette pluie, ce ciel menaçant, les auspices du jour étaient bien étranges !


Arrax
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La PurgeCoup de force au Collège

Quadrant Est -  An 1067, mois 4
En parallèle des événements de Dans le Chaos, naît l’Ordre

Et ainsi, vous êtes tous réunis pour ce qui s’annonce l’acte final de cette journée riche en émotions.

Dans un soupir profondément frustré de toutes ces discussions bien inutiles selon elle, Saelyra Vaelgaris murmure quelques incantations. Tandis que Vaenyra, Aemond et Aeranys avancent pour continuer la discussion et que le hérault et ses deux hommes restent en retrait, jaugeant la situation. Ils n’ont pas vraiment le temps de comprendre ce qu’il se passe lorsque la Sorcière jette dans leur direction une petite fiole qui se brise devant les sabots du destrier du hérault. Une poudre noire très volatine s’en échappe soudainement et englobe les trois hommes et leurs montures dans un nuage dense. Quelques cris étouffés et un hennissement de panique suffisent avant qu’un silence de mort ne tombe sur vous. Lorsque le nuage se dissipe quelques instants plus tard, vous n’avez plus face à vous qu’un amas de chairs et de tendons fondus, d’où émergent quelques rongés par une acidité terrible. Rapidement, Saelyra se tourne vers Jaenera.

« Comptes-tu passer la soirée ici ou entrons-nous pour enfin régler cette histoire ? »

Lorsque vous pénétrer dans les lieux, vous tombez sur Herya. Celle-ci se joint à vous et vous voilà à arpenter le Collège qui est pourtant vide. Tout le monde semble être consigné dans ses appartements. Dans ces conditions, il vous est aisé de parvenir jusqu’aux appartement du Magister. Il occupe de confortables locaux au cœur du Collège, donnant sur les jardins des alchimistes et, plus loin, sur les tours du Quadrant Ouest. Lorsque vous forcez la porte pour vous introduire, vous constatez qu’aucun d’entre vous n’a jamais franchi le seuil et que vous êtes désormais dans l’intimité du mage le plus puissant de Valyria. L’endroit est un savant mélange de matériaux d’un très grand luxe et d’une importante simplicité dans son agencement. Chaque objet, chaque meuble semble avoir été choisi avec un soin infini. De nombreux artefacts et d’encore plus nombreux parchemins parsèment le vaste hall dans laquelle vous êtes entrés. Face à vous, un escalier emmène à l’étage supérieur et c’est de là-haut que vous toise bientôt un Talaegar aussi furieux que stupéfait. Il s’adresse à Jaenera de sa voix brisée par son Épreuve du Feu.

« Jaenera, que signifie cette intolérable intrusion ? »

Il s’interrompt aussitôt lorsqu’il voit Saelyra et les jeunes à ses côtés.

« Saelyra. »

La Sorcière arbore un large sourire cruel.

« Talaegar. »

Le vieil homme ne goute de la plaisanterie. Vous sentez déjà de l’énergie magique tourbillonner dans l’air, comme de multiples infimes décharges chargeant l’atmosphère et vous picotant la nuque.

« Sauf erreur de ma part, Saelyra, le Conclave avait été très clair la dernière fois que tu t’es tenue en ces murs. Quitte immédiatement ces lieux si tu ne veux pas que nous t’anéantissions, Sorcière. »

Son regard tombe enfin sur tous les jeunes mages qui accompagnent ces deux femmes, ainsi que sur Alyrea.

« Quelle déception vous faites ; je vous aurais imaginés avec plus de panache que cela. »





Ordre de réponse:
Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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La Purges Jaenera Valineon& les Mages

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Jaenera Valineon avait posé son regard sur chacune des personnes qui se trouvaient devant elle. Elle fusillait presque du regard le Hérault du Magister et ses hommes. Quant à voir la mage Vaenyra se tenir parmi les mis en cause, cela touchait un peu l’Archimage du Sixième Cercle. Dire que la Valineon avait fortement influencé la Menaleos était presque un euphémisme. Elle avait été presque l’une des premières personnes à la suivre lorsque Jaenera Valineon avait affiché haut et fort ses convictions et ses ambitions. Pourtant la Presque Dynaste le savait très bien, la Menaleos ne voyait pas tout à fait les choses de la manière qu’elle mais cela importait peu en ce jour pluvieux. Et encore plus après qu’elle ait entendu les paroles de sa cadette. Un sourire s’afficha alors largement sur son visage et elle remercia d’un signe de tête celle qui semblait avoir pris la tête de ce petit groupe de mages rebelles qui soutenait apparemment la sénatrice Daera. Et puis après un petit temps sans que aucun mot ne soit prononcé, elle entendit comme un murmure à ses côtés. La Valineon roula des yeux et vit du coin de l’œil la Sorcière prononcer quelques mots et puis jeter devant elle une petite fiole au contenu douteux. Un nuage noir preuve de l’art que la Sorcière pratiquait envahi l’espace devant eux, quelques cris s’élevèrent et puis la fumée se dissipa et l’Archimage pu constater qu’il ne restait plus rien ni du Hérault, ni des deux hommes qui l’accompagnaient et encore moins des chevaux. « Tu aurais pu épargner ces pauvres bêtes, Saelyra. » lâcha en grimaçant la Valineon. Cela pouvait parraître étrange venant de la part de celle qui était prête à tout pour enfin obtenir la place qu’elle désirait, jusqu’à tuer le Magister. « Bien sûr que je ne compte pas prendre racine ici. Allons-y. » répondit d’un ton sans appel la Valineon à la remarque de la Vaelgaris.

Pénétrant enfin dans l’enceinte du Collège, le petit groupe parcouru sans embuche les couloirs de la prestigieuse institution qu’était le Collège des Mages. Elles furent rejointe par Herya ce qui fit naître un nouveau maigre sourire aux coins des lèvres de l’Archimage. « Ainsi tu semblais nous attendre ma chère Herya. Je suis heureuse de te savoir avec moi. » fit la dame en laissant passer devant elles toues la Valgaris. Et après un moment de marche, elles arrivèrent enfin devant la porte du bureau du Magister. Étrangement, l’homme ne les attendait pas au milieu de son bureau qui respirait sa personnalité. Non, ce ne fut que lorsque Jaenera entendit son nom qu’elle leva les yeux vers l’homme qui se tenait en hauteur. « Toutes mes excuses, Magister. Nous sommes ici parce qu’il est temps que le Collège ouvre les yeux sur le monde qui l’entour ou il ne survivra pas. » répliqua sèchement l’Archimage spécialiste de la Manipulation mentale. Puis le Magister interpela Saelyra Vaelgaris et lui rappela la lourde décision qu’avait prise le Collège à son égard. « Dame Vaelgaris est mon invitée, Talaegar. Et ce n’est pas négociable. » répondit rapidement sur le ton du défit la Valineon en posant un regard sur celle qu’elle voyait déjà au Sixième Cercle dan l’Institution réformée à la tête de laquelle elle serait. Et lorsque vinrent à ses oreilles les dernières paroles de Talaegar au sujet de la dynaste Lyseon et des jeunes mages qui les entouraient, Jaenera fronça les sourcils et un rictus vint déformer les traits de son visage. D’autant plus qu’elle pouvait sentir la magie vibrer dans l’air.

La Dame expulsa un long soupir avant de sortir une nouvelle fois des rangs. « Talaegar, je te demande solennellement et devant mes collègues de me céder ta place. Il est temps que tu prennes ta retraite. Tu as servi avec loyauté le Collège des Mages mais il n’est plus ce qu’il était et Valyria non plus. » fit la Dame comme espérant que l’homme lui adresserait une réponse allant dans son sens. Mais face au silence assourdissant du Magister, témoin de son refus tacite, la Valineon prit la lourde décision de le faire plier, à sa façon. Prononçant à voix basse quelques mots avant de relever la tête lentement en direction de Talaegar et de planter ses yeux améthyste dans ceux de son supérieur. D’un geste sûr, elle s’était discrètement piqué le bout de son majeur, laissant perlé sur la pointe de sa dague le liquide carmin. Laissant alors un sourire amusé et cynique se dessiner sur ses lèvres, elle avança de nouveau. Les pans de sa tenue de mage voltaient autour de ses chevilles comme électriser par des ondes invisibles. La dame prenant par surprise l’esprit de l’homme, s’y insinua avec violence pour y distiller un poison que lui seul connaissait. Les images qu’elle y imprimait était celle de cette Vaekaron tant désiré et qui s’était suicidée. Une femme réellement aimée mais qui avait payé le prix cher d’avoir épouser en cachette des hommes de la dynastie Vaekaron un être qui n’était pas de son sang, déshonorant le nom du fondateur et brisant pour des décennies les liens éternels entre le Collège et Tour Vaekar. L’image du suicide tournait en boucle dans l’esprit du Magister comme des lianes prête à l’étouffer. Ce ne fut que lorsque qu’elle vit l’homme vacillé et s’effondrer qu’elle s’arrêta et posa un genoux à terre pour reprendre ses esprits. La magie avait un prix.

Arrax
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Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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La Purge La Magie purifie tout, comme le feu

Collège des Mages, An 1067 mois 4



Vaenyra n'eut pas le temps de réagir. À peine s'était-elle avancé que Saelyra lâchait une fiole vers le héraut et ses hommes. Les cris s'élevèrent aussitôt de la nappe noirâtre qui s'éleva des débris, faisant frissonner d'horreur. Lorsque l'enchantement se leva, le visage de la Mage tourna au vert à la vue des restes des hommes. Il ne substituait presque rien de ce qui était ses frères quelques secondes auparavant. Aussitôt, une profonde rage envahit son cœur et ses yeux étincelèrent à l'égard de la puissante Sorcière. Elle se reprit aussitôt et secoua la tête dans un geste qui auparavant aurait secoué sa longue chevelure argentée. Ce réflexe dépeignait tout son mépris pour l'action de Saelyra. Vaenyra était prête à tout pour ouvrir le Collège à la politique et lui retirer ses œillères. Le meurtre faisait partie des moyens nécessaires, elle n'en doutait pas. Cependant, tourner les lieux en un vaste champ de bataille était inutile.
Malgré tout, la Mage se tut, les lèvres pincées. Les paroles de Jaenera la rassénérèrent. Voir son modèle condamner le geste de la Sorcière montrait un aspect plus humain. Le sang des leurs était de toute façon trop précieux pour être gâché plus que nécessaire.

Leur équipage continua sa route et, à peine passées les portes, croisa le chemin d'Herya Valgaris. Vaenyra hésita l'espace d'une seconde alors que Jaenera la saluait. Elle ne se rappelait pas d'avoir jamais vu sa consœur parmi les proches de l'Archimage. Certes, elles ne se connaissaient qu'à peine, leur ascension avait été aussi fulgurante que différente. Une pointe de jalouse s'insinua sournoisement dans le cœur de Vaenyra. Les évènements la dépassaient. Luttant contre son envie de céder à la panique devant cette avalanche, la jolie Mage se tut et se contenta de croiser ses minces bras sur sa poitrine. L'absence de liens officiels entre Jaenera et Herya ne signifiait évidemment rien. Le peu dont elle connaissait de la devineresse ne laissait aucune place à une collusion avec les idéaux très libéraux de l'Archimage. Malgré tout, jusqu'à récemment, on pouvait en dire tout autant d'Aemond et Aeranys. Et pourtant, ils venaient de participer à une marche sur le Sénat.

Aussi Vaenyra se contenta de jeter un coup d'œil méfiant et interrogateur à l'égard d'Herya. Si elle était avec eux, Vaenyra apprécierait un renfort dans leur confrontation à venir. Au contraire, si sa sœur s'opposait à leur cause, elle serait anéantie. Avec horreur, Vaenyra repoussa cette idée. Se voir penser comme Saelyra l'écoeurait et elle décida d'essayer de capturer Herya et la convertir à leurs raisons si la confrontation avait lieu. Les Dieux sauraient dire si la Mage était avec... ou contre eux. L'attention - si ce n'était l'obsession - de Vaenyra tourna court alors que le Magister s'avançait vers eux. Elle n'accorda aucune attention au mobilier soigné du grand maître du Collège. Elle n'avait d'yeux que pour l'échange entre Jaenera et Talaegar. Les mots de son aînée frappèrent son esprit et elle releva le menton en un air de défi.

Le silence répondit aux supplices de Jaenera. La magie, elle, fracassa les sens des Mages. C'était un combat bien étrange. Silencieux. Seul le froid intense envahissant l'esprit témoignait de l'attaque éthérée de l'Inquisitrice. Le Magister vacilla l'espace d'une second et Vaenyra comprit qu'il était temps pour elle de frapper. Dégainant la même lame qui, quelques heures plus tôt, avait brillé au soleil de la Marche, elle s'entailla la main d'un geste brutal. Le sang jaillit de la plaie. Plusieurs gouttes tombèrent au sol. Un frémissement les parcourut. Elles s'agglutinèrent puis s'évaporèrent une dense fumée noire. Une silhouette se forma, vague forme humaine aux traits indéterminés. Une longue lame, pareille à une rapière, apparut dans sa main et elle frappa le Magister. Le corps en supplice, les veines apparentes sur son visage, Vaenyra transpirait à grosses gouttes tandis qu'elle observait la lame séraphine traversait les chairs du Magister. Ce n'était qu'une égratignure, une simple estafilade. Bien assez pour épuiser le corps vieillissant et aussi dépassé que ses idées de Talaegar. Si le combat s'éternisait, il tomberait.

Relâchant aussitôt sa concentration, Vaenyra chancela, les muscles martyrisés. Du sang coula de son nez et ses dents teintées de rouge trahissaient une morsure aux lèvres. L'esprit démoniaque s'effaça, ne laissant pour trace de son passage qu'une vague odeur de souffre. Refermant sa main sur l'épaule d'Herya, Vaenyra lui adressa un sourire méphistophélique.

Bats toi ou convaincs-le et tu auras ta place à nos côtés ma soeur. Puis son regard s'attarda sur ses jeunes protégés, mais également vers la dynaste. Elle n'avait rien à voir avec cette Mantarienne Vaekaron qu'elle détestait tant. Au moins, Alyrea méritait son attention. Il était étonnant que la simple addition du néant pouvait frapper d'un vide quantique un nom autrefois glorieux.

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Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

La Purge & les anarchistes

Collège des Mages, An 1067 mois 4

Lorsqu'Herya croisa le regard de Jaenera Valineon, elle sut que le moment était venu. Depuis longtemps déjà, tout le monde savait qu'elle souhaitait ardemment la place de Magister. Mais Perzygon Teleagar était installé confortablement, presque impossible à détrôner. Tout du moins, jusqu'à ce jour... La Valgaris se retrouva donc embarquée dans une bataille aux côtés d'une femme qu'elle avait en estime. Et elles n'étaient pas seules. Quatre autres mages avaient été également pris à partie. Elle pu reconnaitre sa consoeur, Vaenyra Menaleos, une mage du cinquième cercle, mais également Aeranis Belkarion et Aemond Qohraenos, deux mages du quatrième cercle. Mais surtout, Saelyra Vaelgaris. Dans leurs regards, l'incompréhension semblait s'être infiltrée tel le serpent dans les fissures du mur du Collège.

Comprenant la gravité de la situation, Herya couru jusqu'à son bureau pour attraper un glaive donné par son frère, dans le cas où quelque chose de grave venait à arriver. Et ce jour était venu. Elle fila retrouver le petit groupe d'anarchistes qui s'engagea dans le bureau du Magister, qu'elle avait quitté peu de temps avant. Aussitôt, une tension électrique fut palpable et la magie sembla crépiter dans tout autour d'eux. Herya sentait la peur pointer au fond de ses entrailles mais elle tenta de le refouler autant que possible. Il n'y avait pas de place pour elle à cet instant. Jaenera et Vaenyra furent les premières à attaquer. La Valgaris ne pouvait être qu'admirative de telles maîtrises.

Vaenyra, alors affaiblie par la puissance de son sort, s'approcha d'Herya et lui posa la main sur l'épaule : Bats toi ou convaincs-le et tu auras ta place à nos côtés ma soeur. La mage fut piquée à vif. "Ta place à nos côtés" ? Ne l'avait-elle jamais eu ? N'avait-elle donc jamais mérité celle-ci jusqu'à présent ? Elle qui était allée risquer sa vie dans de multiples expéditions pour son savoir et le rayonnement du Collège. Il lui sembla, soudainement, n'avoir jamais fait partie de cette élite. Vexée, elle repoussa la main de sa consoeur et la regarda avec dédain.

- "Je sais ce que j'ai à faire." - répondit-elle sèchement.

Herya regarda Perzygon, puis posa sa main sur la lame tranchante du glaive offert par Vahaerion. Elle pressa doucement la paume de la main jusqu'à ce que le sang commence à s'écouler le long de la tranche. Elle laissa alors ses bras retomber puis, tandis que son sang impur venait goutter sur le marbre, elle ferma les yeux. Il lui fallait tenter ce qu'elle n'avait jamais pu réaliser jusqu'à présent. Elle n'avait pas le temps ni la possibilité de lancer un feu pour y lire des flammes rituelles. Pourtant, il lui fallait voir.

Son esprit se concentra difficilement, mais il trouva un point d'accroche dans le néant. Cela lui demanda un effort surhumain. Son nez se mit à saigner et ses mains se mirent à trembler. Soudain, ses yeux s'ouvrirent et se révulsèrent, ne laissant plus qu'apparaître le blanc de ceux-ci. Elle vit Perzygon, elle fit ses gestes, ses attaques, elle vit tout ce qui allait suivre dans les minutes à venir. Durant un court instant, Herya eut l'impression de sentir ses pieds quitter le sol. Lévitait-elle ?

Puis, elle revint à elle. Elle empoigna l'épée et se mit en garde. Vahaerion lui avait appris à se battre, au moins quelques rudiments pour se défendre au besoin. Et il était temps de mettre cette pratique en application. Face à Perzygon, elle attaqua et évita chacune de ses défenses, comme sa vision le lui avait montré. Mentalement, elle s'adressa au Magister. Pardonne-moi, Perzygon...

La fatigue vint la rattraper et elle manqua de chuter, sentant ses jambes se dérober sous elle. Ses mains tremblaient toujours et les saignements de son nez et sa paumes s'arrêtaient difficilement. Pire encore, il lui sembla entendre quelque chose de familier. Je... suis... là.... Elle avait trop forcé, une fois de plus, et elle connaissait les risques. Et cette fois-ci, la pierre de Sothoryos ne viendrait pas la sauver.  


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'D100' : 87
Aeranys Belkaerion
Aeranys Belkaerion
Mage

La Purge Je ne te déteste pas, tu ne m'es pas hostile, mais je n'ai pour toi aucune estime...

Collège des Mages, An 1067 mois 4


                 L’attaque fut une surprise totale pour moi, et me laissa quelque peu perplexe et confuse. Pourquoi ? Si je me doutais que quelque chose n’allait pas, je n’imaginais pas que cela irait jusqu’aux meurtres du Hérault. Avions-nous choisi le mauvais jour pour attirer la colère du collège ? Quelles étaient les chances que nos actions aient provoquées le départ d’une rixe au sein de l'académie ? Je ne croyais pas aux coïncidences, car à mon sens, chaque action était déterminée par une autre, dans un mouvement qui en entraînait un autre. La voix d’Alyrea, protectrice, nous invita à trouver refuge derrière elle. Je ne me fis guère prier. Et c’était derrière qu’Aemond et moi-même témoignant de la brutalité du sort qui avait été réservé à l’Hérault et à ses camarades. Quel genre de variante alchimique cette femme avait perfectionné toutes ces années, seule dans son coin, à l’abri des regards inquisiteurs du collège ?
          À nouveau, une fois la surprise et le choc passé, la fascination que m’inspirait cette femme enfla de plus belle. Pour autant, avais-je envie de l’approcher ou de connaître ses méthodes d’enseignement ? J’avais quelque doute à cela et après avoir assisté à cette scène, seul un esprit aliéné pouvait encore vouloir la sympathie de cette femme. Loin de moi l’idée de critiquer qui que ce soit en particulière, mais il y avait quand même ici une personne qui n’avait jamais su cacher ses ambitions de succession en lien avec le Magister. Et pour avoir laissé la sorcière versée le premier sang, ouvrant la porte des hostilités, il était évident que Jaenera ne reculerait devant rien pour accomplir son objectif. Voilà une situation bien ironique dans laquelle je me trouvais. En faisant le choix de compromettre ma position de Mage en participant à une sorte de soulèvement moral chez le peuple, je n’avais ici plus le choix que de suivre d’autre paria dans une guerre fratricide, si je ne voulais pas moi-même être expulsée du collège, ou pire…          

          Et si je pouvais supporter que le choix ne puisse plus m’appartenir, qu’en était-il d’Aemond, ou bien de Vaenyra ? D'ailleurs, la concernant, sa réaction avait l’air de contenir beaucoup moins de surprise que ce qu’il devrait en être, n’y apercevant que le dégoût et la colère pouvant potentiellement être liée à l’action de Saelyra, la sorcière. Ce qui était étrange. Restant derrière Alyrea, je suivais ce nouveau groupe hétéroclite qui faisait route, sans surprise, en direction du lieu personnel de Talaegar. La confrontation semblant inévitable, je ne saisissais pas comment un Mage de la stature de Talaegar pouvait encore croire que la discussion était possible, alors même que cette composition qui réunissait trois des plus grandes magiciennes, ne pouvait laisser aucune place au doute. J'espérais que ce vieillard n'était pas incrédule au point qu'il puisse être le seul au collège à ne pas connaître les ambitions de Jaenera. Il semblerait qu'il trouvait ici plus intelligent de s’attarder sur notre allure. Quelle médiocrité.
           La magie envahissait l’espace, mais encore une fois, l’heure n’était plus à la menace. Il aurait dû attaquer quand il en avait encore l’occasion. Finalement, Vaenyra elle-même pris part au combat. Son action ne laissant plus aucun doute quant au fait qu’elle était au courant qu’une attaque envers le Magister allait avoir lieu. Je fixais un moment Aemond pour savoir ce qu’il en était de lui, était-il aussi dans le secret ? Avais-je été la seule à prendre par un putsch contre mon gré ? Que dirait mère en sachant que j’avais en une journée, insultée la neutralité du collège qu'elle respectait ou encore participer un assassinat qu'elle n'aurait pas tolérée ? Je lui donnais ici toutes les clés pour qu’elle puisse enfin me renier sans culpabiliser. Chuchotant une incantation, résignée à ne pas rendre ma présence hostile à l’égard du groupe. Quelques secondes, plus tard, une boule de feu quitta la paume de ma main pour s’abattre sur le grand Mage.

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Collège des Mages, An 1067 mois 4

Une déception.

Alyrea n’aurait jamais cru entendre ces mots de la bouche du Magister. Ils lui firent mal. Ces derniers mois, il l’avait portée à la place de ses grands favoris. Patiente, usant de ruse, d’un esprit compétitif, elle aurait pu un jour prochain lui succéder légalement. Et, lorsque Vaelya et Alynera avaient évoqué la nécessité de le renverser, elle aurait pu chercher à s’imposer. Au lieu de ça, elle avait donné son accord pour que la Valineon soit favorisée. L’avenir, seul, dirait si c’était une sage décision.



« Talaegar, je te demande solennellement et devant mes collègues de me céder ta place. Il est temps que tu prennes ta retraite. Tu as servi avec loyauté le Collège des Mages mais il n’est plus ce qu’il était et Valyria non plus. » 


Au lieu de répondre, sans crier garde, Talaegar porta deux mains à ses tempes. Il était comme déchiré de l’intérieur, d'une douleur terrible et invisible. Dans son regard, un dernier instant porté sur elle, il lui semblât lire une tristesse ancienne aussi hermétique que secrète. Elle frissonna. Jaenera était en possession de son esprit, et les Quatorze seuls savaient ce qu’elle était en train de lui infliger ! L’élève contre le Maître. Toutes les neutralités étaient bafouées. La dynaste ferma les yeux. Bientôt, son tour viendrait. Elle aussi abolirait les règles inculquées par l’Institution depuis sa tendre enfance. Elle qui, pourtant, s’était tenue éloignée toute sa vie du monde extérieur pour obéir aux règles du sacerdoce collégial.

Une dissidente.

Après un bref instant, elle rouvrit ses yeux violacés et observa Vaenyra perforer d’une ombre-lame le corps du vieux Mage. Encore sous l’empire des manipulations terribles de sa rivale, si il ressentit la douleur de la coupure, son corps, agonisant, n’en montra rien. L'ombre-lame ressemblait à un serpent avide de sang et de mort. Mais les petites incisions faiblirent en même temps que leur maîtresse, qui recula de quelques pas. Herya, alors, la seconda, habitée d’une vision violente. Le sang coulait sur son visage en deux rivières parallèles. Le Bien. Le Mal. Enfin, son élève, Aeranys, pourtant prise au piège de cette trahison malgré elle, vint en leur aide par une boule de feu toute puissance. Tout ce déferlement de magie fut rapide, violent. Alyrea observa la boule de feu percuter le vieillard. Mais alors qu'elle s'apprêtait à l'épaissir, la Valgaris, ses jambes flageolantes ne la tenant plus, vacilla dangereusement. D'un bras, fort et détermine, la Dynaste la retint. Elles faiblissaient tous, et ce n'est pas Saelyra qui les protégeraient.

« Aemond, avec moi. »



Dans le calme de son esprit, vide, sombre, elle visualisa une rune de protection. Ce symbole au premier abord semblait simple, mais il exigeait une maîtrise totale de sa force soit des années de larmes et de pugnacité. Un instant, elle sentit le bouclier lutter contre la puissance des forces extérieures. L'énergie, magnétique, semblait irradier de tout son corps. Mentalement, elle appuya un peu plus sur une courbe du caractère. Puis, brutalement, la force du bouclier s’étendit au-delà de leur petite assemblée. Sa couleur était légèrement argentée, pratiquement invisible, mais elle était accompagnée d'une chant infime. La douceur d'une force terrible. D’un signe de tête de main, lent, précis, elle fit signe à son jeune protégé de soutenir cette force.


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