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Troisième Séance du Sénat - Les Trois Coups
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Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Les Trois Coups Troisième séance du Sénat

Drīvo Perzo – Sénat & An 1068, fin mois 1

La Dynaste Alynera Vaekaron s’était levée à l’appel de son nom par le Polémarque. Sans surprise, la jeune Maerion l’écouta avec une grande attention et naturellement, un petit sourire se dessina aux commissures de ses lèvres. Daenerys laerion était parfaitement en accord avec ce que proposait la dynaste mais elle n’avait pas son mot à dire à ce sujet. Sa voix ne comptait pas ici alors elle espérait simplement que son frère ne se détourne pas l’alliance existante, même à bas bruit entre les Maerion et les Vaekaron. Mais avant le vote de Jaehaegaron, il y aurait les autres sénateurs et sénatrices et après lui, bien d’autres exprimeraient leur accord ou désaccord. Mais pour l’heure, elle échangeait avec son frère sur ce qu’il se jouait ici et de la manière dont les séparatrices et sénateurs s’opposaient. Et le gros sujet était l’opposition assez frontale qu’avait exprimé son aîné vis-à-vis de la proposition du Riahenor et de la nomination de Tribun de la Dame Melgaris.  « Sur ce point nous ne rejoignons mon cher Jae. Cette parvenue, fille des bas-fonds est une femme dangereuse. Je vois déjà les lames d’acier de Vaghar l’entourer lorsqu’elle se tient parmi nous. » siffla la Maerion en guise de réponse à son époux. Oui, la nouvelle dame des Maerion n’aimait guère la sénatrice. Sûrement parce qu’elle largement contribué à la Grande Marche sur Drivo. Et puis on la disait très ambitieuse et c’était là un très qu’elle n’aimait pas voir chez d’autres femmes qu’elle ou les autres dames nobles. D’un hochement de tête, la cadette des Maerion signifiait à son sénateur de frère-époux qu’elle abondait naturellement en son sens. « Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi Maegon Riahenor semble s’être rapproché de cette femme. » renchéri une Daenerys Maerion qui posait un regard suspicieux sur le dynaste. Puis elle se pencha près de l’oreille de son frère. « Son titre de Lumière… » un petit rire étouffé s’échappa d’entre ses lèvres. « Ce n’est qu’un faux titre. Elle n’arrive pas à la cheville de feu notre père ou des autres Lumières de Sagesse qu’à connu et que connait Valyria. » ajouta la Dame.

Leur conversation s’arrêta nette lorsque son frère fut appelé à exprimer son opinion sur la proposition de la Princesse de Valyria. Daenerys Maerion resta bien assise dans son siège tout du long et lorsqu’il revint à sa place, la dame posa une main affectueuse sur l’avant-bras de ce dernier. Puis elle appliqua une délicate pression sur celui-ci après que l’annonce du rejet de cette dernière fut amenée par le Polémarque. Le soutien de la faction religieuse, du moins des membres qui avaient suivi la parole de son époux n’avait pas suffi à faire adopter la proposition. Les militaristes et notamment le sénateur Tergaryon s’y était opposé avec acharnement, sans grande surprise. « Je suis heureuse que tu aies apporté ton soutien à Alynera. Même si cela n’a pas permis l’adoption de sa proposition, la place de notre famille au sein de la faction religieuse a été conforté par ta prise de position. » souffla la dame à l’attention de Jaehaegaron. La dame n’eut guère le temps de poursuivre que déjà une nouvelle proposition était portée à la connaissance des sénatrices et des sénateurs. L’individu qui la proposait était un dénommé culs-de-jatte, un être aux portes de Balerion dont la vue était difficile à supporter. La Dame de Castel Maerion n’aurait jamais cru voir un tel être siéger au sénat et se surpris à prier Balerion pour qu’il daigne enfin l’emmener dans sa demeure. Mais étrangement, ce qu’il demandait plaisait à Daenerys. Donner plus de liberté à  l’armée et donc à son époux quant à la justice de cette noble institution sonnait divinement bien aux oreilles de la jeune Daenerys. Alors elle pria simplement pour que le camp des Militaires aient assez de voix pour l’emporter, ce qui fut chose faite, n’en déplaise à certains.

En parlant de déplaire, voilà que la sénatrice Daera Melgaris s’avançait pour présenter sa proposition. Une grimace marqua le visage de la noble Maerion alors qu’elle devait écouter la sénatrice. Une grimace ne la quitta pas lorsque non seulement Maegon Riahenor mais aussi Alynera Vaekaron lui apportèrent leurs soutien. « Alynera… » souffla discrètement Daenerys déçue mais tout autant peu surprise de la prise de position de la princesse. Elle la savait l’incarnation de la femme respectueuse des traditions et s’aligner sur la position du Riahenor n’était pas surprenant même si elle s’était déjà exprimée à l’opposé de ce dernier un peu plus tôt dans la séance. A son plus grand plaisir, d’autres s’opposèrent comme le sénateur Taedar Qohraenos mais étrangement le sénateur Maegon Tergaryon donna sa voix tout comme la sénatrice Rhaenys Haeron. « Aurait-elle joué de ses charmes pour que le dynaste Riahenor et le sénateru Tergaryon lui donne leur voix ? » siffla entre ses lèvres Daenerys en posant un regard inquisiteur sur son époux, espérant que ce dernier s’oppose à la sénatrice. Un soupir de soulagement s’échappa de sa gorge lorsqu’elle entendit le discours de son frère-époux et surtout qu’il votait « contre ». Il n’y avait plus qu’à attendre les autres votes et espérer que sa proposition ne passe pas.

Laedor Arlaeron
Laedor Arlaeron
Lames d'Argent

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Résumé du vote:
Maekar Tergaryon
Maekar Tergaryon
Sénateur

résumé du vote:
Elaena Tergaryon
Elaena Tergaryon
Sénatrice

Résumé du vote:
Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Les Trois Coups Troisième séance du Sénat

Drīvo Perzo – Sénat & An 1068, fin mois 1

Tapis dans l’ombre telle un prédateur, la silhouette vêtue d’un péplum aux couleurs des Valineon avait regardé les membres du sénat défiler devant elle. Elle avait observé les beaux habits des nobles et ceux plus sobres des sénateurs moins riches. Silencieuse, elle s’était légèrement approchée mais n’avait pas pénétré l’enceinte Drivo. Attendre, elle devait attendre encore un peu. Agir dès le début de la séance exceptionnelle n’était pas la meilleur option. Non, pour le bien de son propre projet, pour son entrée qui serait sûrement mémorable, il valait mieux que ces hommes et ces femmes aient déjà exprimé au moins un vote voire plus. Alors, lorsque les portes intérieures de l’enceinte de Drivo se refermèrent devant elle, elle sut que le plus difficile allait commencer. Elle devrait rester en alerte pour déterminer lorsque les sénateurs et les sénatrices auraient voté pour ou contre les premières propositions des premiers sénateurs. Calme, la Dame se tourna vers la nouvelle venue qui venait de faire son apparition à côté d’elle. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle plantait son regard dans les pupilles améthystes de la Lyseon. « Ma chère Archimage, heureuse que tu aies accepté de te joindre à moi. » fit la Magister en adressant un signe de tête respectueux à la dynaste. Si Jaenera Valienon était la Magister du Collège des mages, si Alyrea Lyseon était l’une des archimages du Collège, en dehors de l’institution, la seconde avait un rang supérieur à la première. Cet état de fait rendait leur lien complexe. Alors qu’elles étaient toutes deux mages, Jaenera, la Presque Dynaste avait toujours gravi les échelons plus vite que la Dynaste. Janeera Valineon avait été la première des deux à être pressentie pour succéder aux vieux Talaegar et pourtant, Alyrea avait pris sa place dans l’esprit du vieux Magister. A n’en pas douter, les positions de la Presque Dynaste avait joué en sa défaveur. Malgré tout, c’était bien Jaenera qui avait succédé au magister. Mais dans la nouvelle organisation qu’avait mis en place la Magister, la Valineon redonnait une place de choix à la descendante de Lyseon soucieuse de la compter parmi ses alliées et honorer son pacte avec les Vaekaron.

En parlant des Vaekaron, la santé de Ragaenor était un sujet qu’il ne valait mieux pas aborder avec la Magister. Son affection toujours aussi importante pour le dynaste la rendait plus que nerveuse. Elle le savait, l’homme était en proie avec une maladie que même les meilleurs mages guérisseurs ne parvenaient pas à guérir. Personne ne savait quoi faire et il ne restait plus qu’à attendre que Balerion l’emporte définitivement ou s’éloigne de lui pour de bon. Or la dame détestait ce sentiment d’impuissance. Jaenera avait toujours tout contrôlé dans sa vie. Elle avait toujours fait des choix qu’elle avait assumé. Alors se voir aussi inutile et aussi faible alors que l’objet de tous ses désirs était aux portes de Balerion était insupportable. Et le plus difficile allait de faire face à son épouse Alynera Vaekaron. Alors pour ne pas attirer les regards sur son agacement, elle devrait arborer un masque de marbre.

Le temps s’égrainait inéluctablement mais beaucoup trop longuement aux yeux de la Presque Dynaste. Alors, au bout d’un certain temps, la Magister ne put rester plus longtemps sans rien faire et se mouva doucement. Elle se tourna vers son acolyte avec détermination « Je crois qu’il est temps pour nous de rejoindre la cour draconique, ces cheères sénatrices, ces chers sénateurs et ce cher Polémarque. » fit alors la Valineon. Puis elle commença à marcher vers la porte de l’enceinte extérieure. Connue de tous, la Dame n’eut pas besoin de forcer le passage. Après tout, qui pourrait refuser l’entrée dans l’enceinte de Drivo à la Magister du Collège des Mages et surtout quand cette dernière est la sœur du Grand Amiral de Valyria. Elle pourrait très bien rejoindre son frère au Sénat et aller s’asseoir dans la loge sénatorial de ce dernier. Quant à al présence d’Alyrea, elle était après tout la sœur du nouveau sénateur Aemon Lyseon. Passer ce premier contrôle n’avait alors été pas difficile, tout comme passer la porte de l’enceinte intérieure que des fonctionnaires acceptèrent d’ouvrir pour elles. Sur leur passage, de nombreuses têtes s’étaient tourner vers les deux mages et déjà un murmure s’élevait dans la rue. Nul doute que de nombreuses langues commenteraient leur acte et ce n’était pas pour déplaire à la Presque Dynaste. Que le peuple parle, que le peuple se souvienne du jour où les mages sont entrés dans Drivo. Ce sera un jour à marquer d’une pierre blanche et qui marquera l’histoire. Les deux Dames traversèrent ensuite la Cour Draconique. La Cour draconique, Jaenera n’y était jamais allé malgré tout ce temps. Elle n’avait jamais été conviée à rejoindre son frère. Certes cela n’avait rien de surprenant mais la Valineon ne pouvait que regretter leur éloignement. Un soupire vint mourir sur les statues d’ébonites des Quatorze dragons représentants les Quatorze Dieux. Son regard se perdit sur les immenses balcons qui menaient à des pièces plus intimes. Voilà des pièces qui devaient être témoin de bien des discussions.

Arrivées devant la lourde porte du Sénat qu’avaient franchi avant elles les sénatrices et les sénateurs et les deux fonctionnaires qui la gardait close, Jaenera se retourna vers la Lyseon. D’un simple hochement de tête, cette dernière lui signifiait qu’elle n’irait pas plus loin. Toujours silencieuse, un pan de son péplum couvrant sa chevelure en signe de respect, la nouvelle Magister du Collège des mages fit glisser le long de sa manche sa petite dague. Lorsque cette dernière parvint jusqu’à sa paume, elle la pressa doucement mais sûrement jusqu’à s’entailler la peau. Ce ne fut que les picotements et la chaleur de son sang qui lui donna le signal. Plantant sans prévenir ses prunelles améthyste tour à tour dans les yeux des fonctionnaires, l’ancienne archimage de la Manipulation Mentale traversa sans mal leur esprit. Jaenera n’avait pas de temps à perdre avec eux. Elle aurait pu, certes, tenter une négociation, mais cela aurait été gâcher un temps précieux qu’elle n’avait pas. Alors la Valineon avait décider de forcer le passage, à sa manière.  Après un court mais intense instant, les deux hommes finirent par baisser le regard et par s’écarter de la porte de la sainte salle. L’un deux fit quelques pas et finalement, ouvrit lentement la lourde porte, interrompant par la même la séance exceptionnelle en cours. Jetant un dernier regard à Alyrea Lyseon qui n’avait pas bougé derrière elle et agrippant ses prunelles, Jaenera finit par détourner le regard et franchir le seuil marquant le début de son entrée dans l’hémicycle.

Droite dans sa posture, la Valineon embrassa du regard le lieu sacré de la République et s’imprégna de l’odeur qui s’y trouvait. Ainsi le sénat s’offrait à elle. La dame profita de cet instant pour ressentir toute l’atmosphère qui y régnait et que connaissait surement par cœur les sénateurs. Telle une statue, la Presque Dynaste s’arrêta après avoir fait quelques pas et posa son regard de marbre sur le Polémarque, l’ensemble des sénatrices et des sénateurs et sur les Cinq. La Dame cherchait du regard les silhouette des Dynastes et lorsqu’elle trouva le minois de la Princesse, elle tenta d’accrocher son regard. Est-ce que l’épouse de l’Érudit soutiendrait son regard, là était une réelle question. Voilà qu’elle était bien la seule, ici, à connaître son secret. Passant finalement une main dans ses cheveux couvert par le tissu de son péplum, la sœur du Grand Amiral de Valyria reprit sa lente marche pour se rendre au cœur de l’hémicycle. Parvenue au centre de la salle, la Dame arrêta sa marche et d’un geste théâtrale, jouant de la situation, elle dévoila ses cheveux laissant le pan de son péplum retomber sur ses épaules. « Cher Polémarque, je suis navrée de t’interrompre dans ta lourde tâche de cette façon. Mais je dois dire que je suis un peu déçue de ne point avoir été conviée à rejoindre ta noble assemblée après les derniers événements qui ont secoué Valyria. Le Collège des Mages a bien changé depuis ces derniers mois et j’ai des annonces importantes à faire à Drivo. » commença par prendre la parole la Presque Dynaste et nouvelle Magister du Collège des Mages qui devait à contre cœur se plier ,e serait-ce qu'un peu aux règles de Drivo.

La Dame leva les yeux vers la coupole de verre et inspira lentement. « Cher Polémarque, chers Lumières de Sagesses, chères sénatrices et chers sénateurs, comme vous le savez sûrement, le Collège des Mages a dû faire face à la folie meurtrière de Talaegar Pyzegon. La bataille qui en a suivi a vu l’avènement d’un nouveau Magister à la tête de cette belle Institution menant à sa réorganisation et lui insufflant un nouveau souffle. Ainsi, Jaenera Valineon, Magister du Collège des Mages se tient debout devant vous. L’Archimage Alyrea Lyseon, spécialiste de l’Incantation Runique se tient quant à elle dans le grand hall. » reprit la Dame avec un large sourire. Par ces simples mots, la Valineon venait officialiser auprès des Cinq, de l’assemblée du Sénativo et des Dynastes le nouveau statut qu’était celui de la dynaste Lyseon. Puis, se tournant à nouveau vers le Polémarque et les Cinq, la Magister reprit d’une voix forte. « Cher Polémarque, Chers Lumières de Sagesses, je suis venue ici soumettre une proposition au vote du Sénat. » Jaenera marqua un temps de silence après avoir lâcher l’information, telle une vouivre au milieu de l’hémicycle. Puis, jugeant le temps de l’étonnement passer, elle inspira pour reprendre. « Chères Sénatrices, chers sénateurs, je viens soumettre à vos votes l’acceptation au cœur de Drivo d’un représentant du Collège des mages, nouveau poste créé au Collège, en la personne de l’Archimage Alyrea Lyseon. Ses missions, si vous les acceptez, sont de s’assurer que l‘Intérêt du Collège ne sera pas oublié ainsi que de vous transmettre la voix du Collège. » Ainsi parla la Dame de Mhysa Faer. Mais à dire vrai, la soumission aux votes était parfaitement fictive puisque la Magister avait dores et déjà créé le poste au cœur du Collège et l’avait annoncé. « Oui, vous avez bien compris, j’ai pris la décision de faire entrer le Collège des mages dans la vie politique de Valyria. Ce fut une difficile décision mais nécessaire décision aux regards des derniers événements qu’a vécue la République et la participation de trois mages à la Grande Marche. Participation que les mages pourront réitérer dans certaines circonstances. J’ai effectivement acté la permission des mages à effectuer des missions en dehors de Valyria afin d’accroitre le rayonnement de la République. » ajouta sans laisser le temps aux sénateurs de dire quoi que ce soit.

« J’oubliai chers Lumières de Sagesses, Dame Saelyra Vaelgaris a désormais retrouvé sa place parmi les siens. Elle a été nommée Archimage de l’Alchimie ainsi que Mīsio hen college hen magi *Protecteur du Collège des Mages. » conclut avec un petit sourire la Valineon. Ses dernières paroles n’étaient pas neutres, c’était évident et c’était bien ce qu’elle recherchait. Faire comprendre à cette assemblée qu’il fallait désormais compter sur le Collège dans la politique de Valyria.

Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin

Les Trois CoupsTroisième séance du Sénat


Le Sénat avait écouté dans un calme relatif la proposition de Daera Melgaris. Celle que certains appelaient la Lumière du Peuple depuis les événements de la Grande Marche démontrait chaque jour à combien peu tenait l’Histoire. Il aurait suffi d’un mort pour que ce vaste mouvement de foule ne se transformât en un bain de sang indigne du peuple élu des Quatorze. Cela n’avait pas été le cas et alors qu’il apparaissait de plus en plus clair que l’alliance de circonstance entre les dynasties fondatrices n’avait guère été suivie de faits, la principale bénéficiaire de toute cette triste histoire se trouvait être une jeune femme née dans une maison de plaisir, au sang plus que mêlé et aux origines des plus scandaleuses.

Le vote qui s’était soldé par l’acceptation de la proposition du Sénateur Gazarelys, dit Cul-de-Jatte, avait ramené un brin de calme sous la vaste coupole qui abritait les 140 loges sénatoriales. 140 loges contenant le titulaire du siège et jusqu’à quatre invités, cela représentait un maximum de 700 personnes auxquelles s’ajoutaient les fonctionnaires, les messagers, les Lumières et le Polémarque. Parmi ceux-là étaient de nombreux nobles au sang pur mais aux personnalités légèrement exaltées et cela pouvait provoquer un brouhaha plus qu’incontrôlable.

Le vote sur la proposition de Daera se déroula dans un calme assez appréciable. La journée avait débuté à grande vitesse et tous pouvaient apprécier un retour aux affaires courantes et aux votes sans effusions.

Peu à peu, les votes s’égrenèrent.

La faction populiste défendait avec unité cette mesure derrière celle qui s’affichait de plus en plus comme l’unique cheffe de file de ce groupe. 23 voix s’annoncèrent en faveur, sans vraiment surprendre. Disciplinée et connaissant Daera du temps de l’alliance de la faction bleue, les civils votèrent en suivant leur chef, apportant 24 voix supplémentaires.

47 voix étaient déjà engrangées, comptant pour plus de la moitié du chemin à parcourir.

La faction religieuse se déchira entre le soutien Vaekaron et l’opposition Maerion, entraînant 12 voix supplémentaires en faveur de la mesure tandis que 13 votaient contre. Il ne restait plus que 11 voix aux 59 en faveur de la promulgation de la loi.

Tous les regards se tournèrent vers les deux plus importantes factions du Sénat dont l’alliance faisait et défaisait les destins. Les annonces des grandes figures scellèrent rapidement le vote. La majorité de la faction militariste s’aligna derrière ses figures de proue, ne générant que cinq votes d’abstention de vieilles familles conservatrices refusant par principe l’idée-même d’une telle proposition et faisant obstruction face à l’existence de Daera en tant que Sénatrice. Ce n’était pas assez. 30 voix supplémentaires furent apportées à cette proposition, lui faisant dépasser largement le seuil de la majorité absolue.

89 voix pour.

La décision des mercantilistes n’aurait aucun impact sur cette question et ces derniers votèrent en ordre dispersé, il n’y avait pas eu de consigne claire. La majorité se prononça pour soutenir le mouvement et essayer d’éviter de se trouver du mauvais côté de l’Histoire. 20 voix supplémentaires en faveur.

109 voix en faveur, c’était une grande victoire.

Le Sénat s’était prononcé sans aucune ambiguïté possible sur le fait que Valyria soutenait la proposition de Daera. Celle-ci avait bien mené sa barque, passant peut-être sous le radar de ses collègues plus en vue et plus influents. A force de travail de sape et d’influence, elle était parvenue à ses fins, renforçant davantage encore sa position au sein de l’appareil politique de la République.

« 109 voix pour, 31 voix contre. Les pour l’emportent. La proposition de la Sénatrice Melgaris est adoptée. Merci Sénatrice, tu peux rejoindre ta- »

Le Polémarque n’avait pas terminé sa phrase que les portes s’ouvrirent avec fracas dans une interruption aussi inattendue qu’intolérable. Il écouta, ainsi que tout le Sénat, la tirade de la Magister du Collège des Mages, trop interdit pour en faire autrement. Tout semblait être une attaque contre le Sénat : l’interruption de séance, l’exigence de déposer une proposition alors que seuls les Sénateurs pouvaient le faire, l’annonce d’une décision unilatérale d’entrée dans la politique et combien d’autres aussi choquantes. La mention de Saelyra Vaelgaris mit le feu aux poudres. Le rugissement que poussa l’assemblée fut à bien des égards historiques. Il y avait des huées, des hurlements outrés, des invectives, des rires, et des centaines de commentaires indignés.

Certains avertissaient sur le fait que c’était le début d’un putsch, d’autres appelaient à saisir l’impertinente, d’autres souhaitaient suspendre la séance… Rapidement, le Polémarque se trouva assailli. Les Lumières conversaient entre elles.

« Silence, faites silence. Par ma barbe taisez-vous ! Sénateurs, Sénatrices, mesdames, messieurs ! Retrouvez contenance, nous ne sommes pas à la foire au bétail ! »

La voix pleine d’autorité peinait à percer au milieu du chaos. Il fallut de nombreuses minutes pour que le calme – très relatif – revint et que le Polémarque put enfin s’exprimer. Il se tourna vers les Lumières qui tenaient toujours un conciliabule inaudible de tous, puis vers Jaenera. Bien que pâle par nature, le fonctionnaire était désormais blanc comme un linge. Si c’était de peur ou d’indignation, cela restait encore à être vérifié.

« Magister, j’ignore pour qui tu te prends ou si tu ne surestimes pas ton importance et ton influence dans notre République. Tu n’as pas voix au chapitre et tu te fourvoies gravement si tu imagines qu’il te suffit de l’exiger d’une telle sorte. Conformément à la loi de notre République, les mages ne peuvent pas siéger au Sénat et ils peuvent encore moins faire usage de la magie en ces murs. »

La voix s’était faite accusatrice et menaçante. L’homme était furieux car il était un homme de principe et il ne supportait pas qu’on bafoue ainsi sous son mandat une institution qu’il était chargé de modérer et de dompter.

« Quand bien même quelqu’un abandonnerait sa proposition pour soutenir la tienne, elle ne serait pas recevable dans l’état. »

D’un sifflement discret provenant des Lumières, le Polémarque interrompit sa tirade furieuse pour rejoindre les Cinq qui conversaient toujours à basse voix. Il hocha la tête et fit quelques pas pour se planter au centre de l’estrade, toisant Jaenera et tout le Sénat d’un regard de professeur désappointé.

« Et puisque tu sembles si peu faire de cas de l’interruption de nos travaux, je refuse de prononcer une suspension de séance ! Sénatrice Melgaris, je te remercie, tu peux regagner ta place. Je donne la parole à Baelor Cellaeron, Lumière de Sagesse, qui s’exprime au nom des Cinq. »

Le ventripotent Seigneur-Soie prit appuie sur ses jointures malmenées par la masse de sa vaste carcasse enveloppée de brocart, de soie et de satin. Il fit quelques pas jusqu’à se trouver aux côtés du Polémarque sur l’épaule duquel il déposa une grosse main apaisante. A la différence du fonctionnaire, la voix de Baelor était bien plus mielleuse et semblait bien peu adaptée à la gravité de l’événement.

« Chers amis, votre fougue est le plus solide bouclier de Valyria, son armure la plus resplendissante et notre fierté la plus grande. Les Lumières de Sagesse, au nom desquelles je parle, ont convenu à l’unanimité que nous ne cèderons pas à l’intimidation, quelle qu’elle soit. Nous n’avons toléré ni l’intimidation de la plus grande armée, ni la discorde entre nous ; nous ne tolèrerons pas la sédition, Magister. »

De manière surprenante, la voix de Baelor avait démontré des accents furieux et graves qui tranchaient avec sa bonhommie habituelle. Il pointa un doigt boudiné vers Jaenera.

« Tu as outrepassé toutes tes attributions et tu as violé le sanctuaire de la République de Valyria, Jaenera Valineon. Je te somme de retourner au Collège et de ne plus en sortir avant que nous ne te convoquions pour répondre de tes actes et pour te présenter ton juste châtiment.   »

Sa voix se fit plus impérieuse encore, dans la limite de ce qu’il était capable de produire.

« Si tu essaies d’entrer en contact avec autrui en dehors de tes murs, tu seras détruite. Si tu fais usage de la magie, tu seras détruite. Si tu ne te soumets pas, tu seras détruite. Tu as peut-être la magie du sang avec toi, Jaenera, mais n’oublie jamais qu’ici sont des dragons.   »

Comme pour faire écho à ces paroles, un puissant hurlement se fit entendre au-dessus des têtes. L’imposant dragon cuivré de Baelor, Phaebion, âgé de plus d’un demi-siècle criait toute sa fureur face à la coupole vitrée.

« Vide les lieux immédiatement, et emporte avec toi Alyrea Lyseon et toute personne que tu aurais mis dans la confidence de ton action déshonorante. Nous ne voulons pas de vous ici. Va-t-en, tu n’es pas la République, tu ne la seras jamais.   »

Jaenera tourna les talons sans un mot de plus et quitta la pièce sans oublier d’adresser un long et noir regard à Maegon Riahenor, Alynera Vaekaron et Aemon Lyseon. Le brouhaha reprit aussitôt, alors que les portes se refermaient de nouveau sur le Sénat. Baelor leva les mains en signe d’apaisement.

« Chers amis, chers amis, du calme, vous avez entendu notre estimé Polémarque. Respectez cette institution et ces lieux. Le comportement inique de la Magister mérite une attention toute particulière et cette question doit être traitée avec le plus grand recul. Terminons nos travaux. Notre République a besoin de nous. Achevons cette séance, par respect pour les Valyriens et nos estimés Sénateurs qui ont tant travaillé à leurs propositions. C’est la position des Cinq. Nous te remercions pour ta diligence, Polémarque. Le Conseil des Cinq t’applaudit pour ta force de caractère et ta loyauté à notre République. »

Les Cinq se levèrent à l’unisson et applaudirent le fonctionnaire maître de cérémonie. Celui-ci avait l’air un peu abasourdi par tout ce qui lui arrivait mais il était difficile de ne pas goûter d’un tel honneur. Peu à peu, les applaudissements furent repris dans l’assemblée et l’immense salle bruissa bientôt d’une majorité d’applaudissements sincères. Lorsque le calme revint, on sut qu’il était temps de retourner aux affaires. Baelor alla s’asseoir, se laissant chuter durement dans son siège, laissant la place à un Polémarque qui reprenait lentement des couleurs.

« Honorables membres du Sénat, vous démontrez une fois de plus votre légitimité à siéger en ces lieux et à représenter Valyria. Pour la suite de notre séance et conformément à notre programme, j’appelle le Sénateur Maegon Tergaryon à venir nous présenter sa motion. Avance-toi Sénateur, Valyria t’écoute. »



HRP:
Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

Le vote de la motion de Daera était particulièrement décisif pour le maître des Tergaryon. En effet, c’était un signe de crédibilité vis à vis de cette alliée pour le moment précaire. Il se montrait donc plus attentif aux votes des uns et des autres. L’abstention de Valaena lui fit hausser un sourcil. Son regard vint chercher celui de son adipeux géniteur avec une forme de surprise agacée. Rhaenys vota pour, avec quelques réserves, puis ce fut au tour de sa cousine. Le vote contre lui fit légèrement grincer des dents. Elle aurait pu s’abstenir.

A tout le moins, Maekar vota pour. Laedor de même, ce qui ne surprit pas tellement Maegon. L’alliance demeurait solide et la faction militariste semblait dominer les débats. La division des mercantilistes et des religieux ne serait pas décisive sur ce vote, Maegon avait fait les comptes, et il comptait bien sur le prompt renfort des civilistes, en la circonstance, qui ne pouvaient faire autrement que suivre Daera.

Maegon Riehanor devenait donc le parfait soldat de première ligne de la stratégie Tergaryon afin d’unifier la faction populiste sous la bannière de Daera afin de mieux tous les vassaliser. Ainsi, la proposition émanant des civilistes avait capoté, tandis que celle émanant des populistes était passé et sans trop d’encombre. Tout se déroulait quasiment selon le plan.

Au moment de la proclamation des résultats, Maegon tourna lentement la tête vers Daera avec un sourire entendu et lui fit un léger signe de la main avant de s’enfoncer tranquillement dans son siège confortable de sénateur. Il avait quasiment fait le plus dur.

Maegon aimait qu’un plan se déroulât sans accroc. Autant que les minutes qui suivirent firent s’effacer rapidement son air de prédateur repu. Jaenera Valineon venait d’entrer dans le Sénat par on ne savait quel prodige. Maegon devint inexpressif, mais lorsque la Magister commença son discours, il se leva et protesta avec véhémence contre un tel outrage. Bientôt c’est tut le Sénat qui s’enflama. Dans le brouhaha, le Polémarque finit par ramener le calme. Maegon fit silence durant le discours du polémarque. Puis, on donna la parole à Baelor. Le Tergaryon l’écouta attentivement. Ainsi, on ne mettait Jaenera qu’en résidence surveillée, pas aux arrêts. Quoique le discours de Baelor fut assez pour que Maegon n’ait pas à considérer que les lignes rouges enfreintes étaient restées sans réponses, il voyait là une tentative de la grosse Lumière de ménager la chèvre et le chou. Les regards de Maegon se tournèrent ensuite vers Elaena, instinctivement, ils s’étaient cherché de leurs regards comme deux amoureux. Maegon plissa les yeux en secouant légèrement la tête. Envoyant le message que pour lui, il ne faudrait pas laisser passer ce faux pas de la Valineon.

Le fait qu’elle nomme Saelyra comme l’une de ses complices comportait de l’importance pour la famille Tergaryon, car cette dernière, et sa famille, étaient des rivaux politiques direct du chef de famille Tergaryon, et la Sorcière détestait le sang-mêlé de la branche cadette.

Il chercha ensuite Maekar du regardpour lui adresser les mêmes signes. En Valyria, il n’était pas à avoir contre soi le Dragon à deux têtes. Jaenera Valineon venait de leur fournir un excellent prétexte pour s’unir et extirper une ennemie qui leur posait problème depuis trop longtemps. Coup du destin, le Polémarque appela Maegon pour présenter sa proposition. C’était inespéré après un tel esclandre. Grave comme une voix de baryton, il descendit les degrés menant au parterre où les orateurs haranguaient leurs collègues.


-Polémarque, avant de présenter ma motion, et étant le premier sénateur à m’exprimer après le lamentable incident dont nous venons d’être les témoins, je ne peux rester sans rien dire, ni sans exprimer mon sentiment, brièvement, sur ce qui vient de se passer. Loué sois-tu pour avoir défendu l’honneur de notre Assemblée et des lois de la République face à ce que je n’hésite pas à appeler une tentative de coup d’Etat ! Aucun de nous ne peut rester indifférent face à la violence qui a été exercée séant. Alors même que nous sommes ici pour panser lesp laies de la République, pouvait-on attendre, de la part d’une Valyrienne de sang pur, d’une famille révérée, occupant une position aussi prestigieuse, une telle attitude de charognard consistant à vouloir monter les degrés du pouvoir en méprisant tout ce qui fait de nous des Valyriens ? Je lance un avertissement aux cinq Lumières de sagesse, le Sénat ne souffrira pas que ses lois, son honneur et son intégrité soient ainsi bafoués. La vérité devra être exposée sur les événements qui ont eu lieu ici et je pense parler au nom de tous les sénateurs ici présents en disant que nous n’accepterons pas de demi-mesure contre les séditieux qui ont osé commettre un pareil sacrilège, sous la voute de cette Coupole par laquelle le regard des Dieux est posé sur nous. Justice sera faite !

Ayant dit ce qu’il avait à dire sur le coup d’Etat des mages, il garda le silence quelques secondes avant de reprendre.

-Je dois vous avouer, honorable Polémarque, vénérables Lumières de Sagesse, chers collègues, que je ne savais pas à quel point la motion que je devais présenter auprès de vous aujourd’hui aurait une telle importance puisqu’elle concerne la sécurité de la République. Nous venons de voir, à l’instant, à quel point elle est importante et à quel point le fait pour nous, Valyriens, de ne pas comprendre le monde dans lequel nous vivons, est dangereux pour la solidité de nos institutions et la pérennité de notre sang.

La République est basée sur un principe simple, celui d’un État défendu par ses citoyens et gouverné par ses propriétaires terriens. Parce qu’il n’est pas normal d’avoir son mot à dire dans le destin d’une nation que l’on est pas prêt à défendre l’arme à la main, ni de la gouverner lorsqu’on y possède rien et que l’on a donc rien à y perdre. C’est dans cet esprit sage que nos ancêtres, en fondant la République, ont institué deux choses, le Sénat et le service militaire, afin de parfaire l’encadrement de la société de vertu qu’ils avaient souhaité ériger et dont la religion constituait déjà un pilier bien connu et établi. Ainsi, chacun de nous, quel que soit son sang, quel que soit sa caste, quel que soit son nom, a donné un an de sa vie à apprendre à défendre la République. Et ainsi, pendant des siècles, cette année a suffi à répondre aux ambitions et aux défis auxquels la République a eu à répondre.


Le sénateur marqua une pause, avant de reprendre en se tournant vers sa faction, les militaristes.

-Mais, aujourd’hui, estimés collègues, la nécessaire réforme de la République passe par un approfondissement de cette institution révérée qu’est le service militaire. En effet, la guerre contre la Harpie a montré que notre modèle d’armée, orientée vers l’unique défense du territoire de la République, ne suffit plus. L’héroïsme de nos soldats, le talent de nos commandant et la mobilisation extraordinaire de toute la nation ont permis la victoire contre la Harpie, mais qu’on ne s’y trompe pas, face à nous, nous avions une armée de projection, spécialiste de la guerre de conquête, capable de faire la guerre loin de ses bases et dotée d’une logistique absolument prodigieuse capable d’entretenir en pays ennemis des dizaines, sinon des centaines de milliers d’hommes en arme. Nous n’en sommes pas encore là et le chemin est long pour faire de notre armée, naguère dévolue à notre seule défense, une armée digne de la première nation de l’univers. Ce Sénat ne doit pas être simplement le lieux d’expression d’ambitions ethérées qui resteront lettre morte si nous ne mettons pas nos actes en accord avec nos paroles. J’ai pu observer, à Ybben, le désir des nations du monde de s’allier à la République est égal à celui de nos ennemis à nous détruire. Nous ne pourrons pas être des alliés fiables vis à vis de l’extérieur si nous ne sommes pas capables d’assumer nos alliances.

Puis, le maître des Tergaryon s’arrêta un moment, maîtrisant sa respiration un moment, reprenant son souffle, avant de continuer.

-Si, demain, le fait d’assumer nos alliances devait nous pousser dans un conflit général où, de nouveau, la vigueur et la vertu valyrienne devait être mise à l’épreuve, il m’apparait indispensable de nous y préparer, en fortifiant cette vertu martiale qui se trouve en chacun de nous. Nous aurons besoin, si jamais nous devions à nouveau tirer le glaive, que chacun puisse tenir sa place dans la guerre. C’est pourquoi, je propose à notre auguste assemblée, d’allonger la durée du service militaire d’un an, afin de préparer nos jeunes gens plus en profondeur à la réalité du monde qu’ils seront amenés, demain, par les triomphes de la République, à voir non pas comme un extérieur ennuyeux et indigne, mais comme le champ d’expérience de leur génie et l’espace infini de tous les possibles. Il faudra qu’ils soient capables de tenir l’épée, qu’ils soient capables aussi d’apprendre des militaires de carrière à faire plus que défendre leur foyer en cas d’attaque. Car oui, la puissance d’une armée repose sur l’entraînement et la discipline de ses soldats, mais non sur elle seule.

La plus remarquable des armées, avec les soldats les mieux formés, les mieux armés, n’est qu’une chimère si ses soldats meurent de faim et de froid parce que la logistique militaire y est négligée. Il y a bien des marchands et des officiers dans notre assemblée, ils savent à quel point de bons logisticiens peuvent assurer la supériorité dans les affaires comme dans la guerre. C’est pourquoi, afin que l’armée intègre ce défi d’étoffer sa palette de talents logistique, j’ai cru bon de proposer, après avoir recueillis avis et conseils, que cette deuxième année de service militaire puisse, pour ceux qui ne se destinent pas à être des soldats de métiers, à se former exclusivement sur la logistique militaire.

Qu’est-ce que la logistique militaire ? ma foi, c’est être capable d’accomplir les tâches que tout bon commerçant de quartier accomplit chaque jour pour la survie de son commerce mais appliquée à l’armée : savoir tenir un inventaire, savoir acheminer des ressources dans les délais imposés par le commandement, veiller à ce que les comptes de l’armés tombent justes, bref, c’est veiller à la bonne dépense, et aux besoins de chacun. De ces compétences essentielles, nous en aurons un besoin croissant dans les années à venir, naturellement, mais là, déjà, tout de suite !

Les Dieux, le Sénat et l’Armée, voilà les institutions socles sur lesquelles Valyria triomphera des défis du monde. Nous avons inculqué dès notre jeune âge la piété. Aujourd’hui, nous avons défendu le Sénat. Il est temps, maintenant, de donner à notre armée des fondations solides de sa puissance afin de lui donner les moyens des ambitions valyriennes, qui sont immenses et qui n’auront aucune réalité si nos troupes et nos jeunes, demain, sont mal préparés. Je ne vous demande aujourd’hui d’avaliser une simple modification sur un parchemin. En votant cette motion, nous permettons à la civilisation prospère et conquérante que sera Valyria demain, de naître un peu plus dans un monde de périls extérieurs comme intérieurs.

Nous avons rendez-vous avec l’histoire, ne le manquons pas.


Puis, sur ces mots, le sénateur regagna sa place.
Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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Les Trois CoupsThe drumbeat. The drums are coming closer and closer.


Alors que s’égrenaient les voix, Maegon fut pris d’un doute. Le soutien de son anémique homonyme à la réforme voulue par Daera l’inquiétait. Peut être que le mesquin espérait y placer d’une façon ou d’une autre un de ses minions. Le dynaste veillerait à faire barrage à la moindre tentative d’approcher l’hideux. Il nota avec aisance le regard satisfait du fat envers la gueuse des Taudis et s’en agaça. Si la Sénatrice s’était jouée de lui dans son dos, elle ne paierait rien pour attendre. L’ostracisme que la petite vertu de sa mère lui avait fait connaître n’était rien en comparaison de ce qui l’attendait. Concentré à peser le pour et le contre de son marché avec Daera, Maegon réagit seulement à l’écho des fracas des portes du Sénat. Levant enfin les yeux, il resta interdit face à la vue impériale de Jaenera Valineon. Ce que le Mage faisait là, il était bien en peine de le dire. Avec courroux, il observa les visages pour déceler une quelconque jubilation. Mais même ces adversaires les plus acharnées offraient un masque de consternation proche du sien. Nul n’avait doublé les Sénateurs et tout semblait prouvait que Jaenera agissait seule.

Écoutant les torrents d’inepties sortir de la bouche de la Magie, Maegon fut un des premiers à s’élever pour dénoncer ce scandale. Comment avait-il pu se laisser convaincre par les autres dynastes ? Ces femmes bonnes à rien le mèneraient à sa perte ! Le narcissisme affolé de Jaenera confinait au amok et le dynaste s’en effrayait. Il avait suffi de quelques minutes pour que la moindre once de respect qui lui restait pour Jaenera et ses complices disparaisse. Évitant d’observer Alynera, Maegon décida de retirer toute confiance envers elle. Les Vaekaron pouvaient pourrir dans leur crasse s’ils le souhaitaient, mais leur association n’avait plus lieu d’être tant que cette sotte régnait au nom de son époux. Jusqu’à entendre le nom de Saeryla l’écœurait. Même pour son cœur de dynaste accrochait aux traditions, la folie de cette femme rimait avec la bêtise.

Tandis que la montagne peinte de Graisse s’élevait, fidèle à son nom et surnom, Maegon craignit le pire. Pourtant, il dut s’avouer - crachant et pestant intérieurement, rongé par l’amertume, que Baelor savait manier les mots pour faire fuir cette créature impie qui se dressait devant eux. Si ce n’était son ton mielleux et sa voix d’arracheur de dents, on aurait pu le prendre pour un chef d’État décent. Chez les pirates des Îles Basilics. Tandis que Jaenera s’enfuyait, non pas sans leur accorder un regard terrible, Maegon sourit avec satisfaction. Elle croyait gagner leur soutien en nommant une dynaste au poste souhaité ? Il fallait bien plus que ça pour les voir trahir la République. Le message était clair. Lissant sa toge, il se tourna vers son homonyme. Avec un soupir sonore, le dynaste leva les yeux au ciel en écoutant à la fois la réforme proposée par le Sénateur, mais également sa réaction aux évènements. Encore une fois, Maegon se leva lorsque son nom fut appelé par le Polémarque et resta à sa loge.

"Je croyais ne pas pouvoir être plus déçu encore, mais tu surpasses même jusqu’à Jaenera Valineon, Sénateur. À part quelques suiveurs, plus habitués à suivre la voix de leur capitaine que leur raison, tu ne parles que pour toi."

Maegon quitta enfin le confort de sa loge et osa s’aventurer sur les dalles de marbre du Sénat. Debout là où quelques instants plus tôt se dressait la Magister autoproclamée, il se tourna vers la hauteur où se tenaient les Lumières de Sagesse:

"Justice sera faite et rendue selon nos lois et nos traditions. Tu as gagné le droit de juger tes minions, mais point la République ! L’imperium du Sénat a été défendu avec brio par notre Polémarque ici présent. Je dois pourtant remercier un autre homme, bien que ma bouche se torde à cette idée, qui a su défendre nos lois, notre honneur et notre intégrité. Merci à toi, Baelor."

Son regard glissa sur les autres Lumières, aussi muettes qu’idiotes. Au moins Baelor avait été presque un adversaire digne de le battre.

"Je me déclare satisfait des sanctions prononcées par la Lumière de Sagesse ! La menace d’être détruite suffira à calmer les ardeurs de Jaenera et de mettre au clair la situation. C’est l’empressement qui nous a menés à ce jour, évitons de répéter les erreurs du passé. À moins que tu ne craignes quelques révélations après le coup de la sœur de notre Grand Amiral ? Dans tous les cas, si tu n’es pas satisfait, tu sais ce qu’il te reste à faire Sénateur."

Maegon se rapprocha de Maegon et le regarda longuement, le visage de marbre et le menton relevé.

"Quand cesseras-tu de bafouer notre République ? Le service militaire est une institution d’éducation de nos citoyens, pas un outil pour souiller leurs idées de la nécessité l’armée de régner ! En tant que dynaste, descendant des fondateurs de Valyria, j’ai bien plus à perdre qu’aucun d’entre nous et pourtant je m’oppose à ta résolution !"

Maegon leva la main en l’air :

"Arrax est notre père à tous, et non pas Vhagar ! La destinée de Valyria est de briller et d’éclipser les autres par sa gloire et son éclat, non par les armes. On résiste à l’invasion des armées, on ne résiste pas à l’invasion des idées. Comment Ghis ou Rhoyne pourraient résister à nos arts, notre culture et nos richesses ? Il est bien plus aisé pour eux de lever un bouclier face à notre lame qu’à nos mots."

Avec un soupir désabusé, le dynaste leva les mains d’un air désolé :

"Qui es-tu pour penser connaître notre armée et ses faiblesses ? L’as tu commandée de Bhorash à Meereen ? Oui, nous avons connu bien des problèmes, mais ta proposition n’est pas la bonne. Comment comptes-tu payer ses hommes et femmes retenus plus longtemps de leur métier, de leur ferme, de leur subsistance ? Espères-tu augmenter les impôts ? Ponctionner les plus riches, ceux qui, par leur droit et leurs avoirs, gouvernent ? Sans compter le gouffre démographique d’après guerre que tu sembles oublier. Jeunesse s’égare...

Maegon reprit son souffle quelques secondes avant de reprendre :

Ce n’est pas en réformant nos classes militaires que nous relèverons l’armée, mais en modifiant son implication dans la vie de la vie de notre cité. Que nos militaires de carrière soient mieux formés ? Je te soutiendrai. Proposons donc des corps d’ingénieurs, ces génies du bâtiment et de l’arpentage, offrons la logistique à nos marchands si doués comme tu l’as si bien souligné. Promettons aux Temples d’offrir l’éducation morale et spirituelle de nos hommes. Intégrons mieux nos mages. L’armée ne doit faire qu’un avec la Cité et non pas devenir le cerveau atrophié d’une nation bicéphale et caduque. Retire ta proposition, écoute la voix de la raison et nous discuterons si tu es un vrai patriote. Sans cela, sois donc proscrit."

Spoiler:


Daera Melgaris
Daera Melgaris
La Lumière du Peuple

Les Trois Coups
Troisième séance du Sénat


Daera aurait dû célébrer sa victoire après tout sa proposition avait été adopté et elle montrait une nouvelle fois à tous ceux qui pensaient qu'elle était négligeable qu'elle existait et qu'elle gagnait de l'importance. Elle avait d'ailleurs un grand sourire qu'elle ne pouvait cacher alors que certains des dynastes secouaient la tête, scandalisé sûrement qu'une personne comme elle ait pu avoir un vote aussi retentissant pour sa réforme, elle qui n'aurait du être qu'une moins-que-rien. Elle jeta un regard au Polémarque qui lui disait de retrouver son siège quelques mètres plus haut quand celui-ci fut interrompu par l'arrivée intempestive Jaenera qui foule le sol du Sénat la tête trop haute, un air trop royale et une arrogance toute sienne alors qu'elle la voit parcourir des yeux la foule comme si celle-ci lui appartenait. Jaenera lui volait son moment, ce qui aurait dû être une victoire retentissante se transformait en un piètre spectacle du Collège. Voilà qu'on réclamait une suspension de séance à tort et à travers et Daera avait l'impression d'être une spectatrice. Les yeux de la sang-mêlé brûlaient de rage en observant celle qui avait détruit son moment de gloire pour se l'approprier comme l'avait fait Maegon en voulant s'approprier la Marche qu'elle avait lancée. Elle serra les poings en regardant la Magister qui était sous les huées de ses collègues. La colère des sénateurs n'avait égal que leurs airs scandalisés. Daera l'était tout autant, ne serait-ce que par la forme qui était d'une impolitesse crasse, mais aussi pour la manière dont était proposée cette farce de proposition. Elle hocha la tête suite à la tirade du Polémarque qui avait vaillamment défendu les valeurs du Sénat et remonta les marches vers son siège, le sourire effacé de son visage.

Maegon s'avança devant l'assemblée et elle l'observa avec attention, il arrivait après un événement qui allait entrer dans les annales et qui surtout, allait faire l'objet de répercussions graves. Daera n'avait rien contre l'aspect militaire de la République, après tout, c'était souvent l'armée qui permettait aux plus petits de la société de pouvoir s'élever. Contrairement au Sénat, l'Armée était moins élitiste et elle ne pouvait que le reconnaître. Ainsi, le marché qu'elle avait conclu avec Maegon ne la dérangeait pas puisque n'étant pas foncièrement contre ses valeurs. Surtout, elle ne pouvait qu'apprécier ce que cette alliance lui avait apportée aujourd'hui, le dynaste qui l'avait insulté tout en lui proposant une alliance de pacotille était aujourd'hui défait, la Séance avait montré à quel point il se reposait trop sur le sang et à quel point son influence avait diminué. Daera était déterminé à prendre les rènes de la faction populiste et aujourd'hui, elle se montrait être une candidate possible. Elle écouta Riahenor s'époumoner contre son ennemi juré, un spectacle amusant si il n'en était pas ridicule. Daera lissa les pans de sa toge avant de lever pour se prononcer tout en observant certains de ses soutiens chez les populistes, mais aussi d'autres factions.

« Avant de me prononcer je tiens à remercier notre Polémarque qui a défendu les valeurs de notre République avec brio, loué soit-tu pour avoir défendu avec honneur les fondements même de cette institutions. Comme la plupart de mes collègues, j'observerais avec attention la sanction que l'on imposera à ceux qui ont pris part à ce sacrilège fait à la République.»



Elle inclina la tête en direction du Polémarque en signe de respect avant de se tourner de nouveau vers l'assemblée.

« La religion et l'armée sont les socles de notre République. Beaucoup d'entre-vous sont nés dans le pourpre ayant des avantages dûs à votre naissance mais pour ceux qui n'ont pas eu cette chance, l'armée représente souvent un moyen de pouvoir s'élever socialement et d'avoir du pain sur la table. Je préfère mille fois que les hommes de notre Patrie soit dans notre armée à servir avec honneur nos valeurs républicaines que dehors à mendier pour vivre.»

 Elle pris une brève inspiration et rajouta « Si je ne pense pas que la guerre soit à nos portes, je pense néanmoins que dans l'éventualité d'une attaque ou d'une guerre, il est nécessaire d'avoir des soldats compétents. Or, un métier ne s'apprend pas en seulement une année. Pour toutes ces raisons, je vote pour la proposition du sénateur Tergaryon.»




Résumé du post :
Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Les Trois Coups Troisième séance du Sénat

Drīvo Perzo – Sénat & An 1068, fin mois 1

Malgré certaines voix qui s’élevaient contre la proposition de la sénatrice Melgaris et notamment celle de la Sénatrice Elaena Tergaryon, le vieux Qohraenos vit avec horreur l’approbation l’emporter. Etrangement même, les deux sénateurs Maegon Rihaenor et Tergaryon s’étaient rangés derrière la fille su peuple et auto-proclamée « Lumière du Peuple. » Une grande déception envahit alors le frère de la Grande Prêtresse de Tyraxès qui s’enfonça en fermant les yeux dans son siège. La voix du Polémarque venait à peine d’entériner la décision des sénateurs que les lourdes portes de l’hémicycle s’ouvrirent sur une Jaenera Valienon décidée à n’en pas douter à faire fit de toutes les lois qui régnait en Valyria. Taedar Qohraenos se redressa vivement dans son siège et fixa la nouvelle Magister d’un regard perçant. Le ton et le comportement de la Dame de Mhysa Faer agacèrent fortement l’homme du Nord de la République et visiblement il n’était pas le seul à voir d’un mauvais œil cette entrée outrageuse. Les voix des autres sénateurs s’élevaient dans toute la salle tel un jour de marché. Plus personne ne pouvait s’entendre penser et le Polémarque eut bien du mal à ramener le calme dans l’assemblée. Si certains murmuraient encore quelque mot, le silence régna de nouveau lorsque le Seigneur Soie, la Lumière de Sagesse Baelor s’avança et annonça la décision du Conseil des Cinq à la malotrue. Menaçant, il ne laissa guère le choix la Magister qui finit par tourner les talons non sang jeter un regard qui se voulait aussi noir que le domaine de Belarion envers les membres des familles dynastes. Taedar fut assez surpris de cette réaction qu’il garda bien au chaud dans son esprit. La Dame aurait pu tous les fusiller du regard, eux qui s’étaient dresser face à elle. Mais non, elle n’avait lancé son muet courroux que vers une petite poignée de sénateur.

Le calme revenu, le Polémarque appela le sénateur Maegon Tergaryon pour qu’il présente sa motion. Sans surprise, l’homme commença par s’exprimer sur l’événement qui venait de se dérouler sous leurs yeux à tous. Les propos virulent du Sénateur firent grincer quelque peu les dents du Qohraenos. Comment pouvait-il oser avancer qu’il se chargerait lui-même de la justice si Jaenera Valineon n’était pas suffisamment puni. Et puis, venant de l’homme qui venait de soutenir celle qui avait marché sur le Sénat, qualifier l’action de la Magister un coup d’état, c’était fort de dragon. Taedar préféra alors fermer les yeux et serrer les poings alors que son tour n’était pas venu. Il nota toutefois que le dynaste était lui satisfait des sanctions prononcées et de l’intervention du Polémarque et de la Lumière de Sagesse Baelor. Il n’oublia pas non plus les quelques propos de la sénatrice Melgaris. Mais ce qui heurta encore plus les oreilles du Qohraenos fut les explications du Tergaryon pour tenter de rallier à sa cause les autres Sénateurs. Chose qu’il ne parvint pas à faire à entendre la réponse de Maegon Riahenor qui s’opposa en tout à la proposition. Une attitude que le Qohraenos n’était pas loin d’avoir lui aussi. L’idée de mieux organiser l’armée était une bonne chose, mais tenir loin de leur métier premier des jeunes gens, hommes et femmes pendant une année de plus ne plaisait guère au Valyrien. En revanche, sans surprise, mettant de plus en plus en évidence un accord tacite entre la Sénatrice Melgaris et le Tergaryon, cette dernière vota pour l’allongement du service militaire.

Après les réponses des Sénateurs Riahenor et Melgaris, le Qohraenos fut enfin appeler à prendre la parole. Se levant lentement, Taedar prit un moment pour rassembler ses propos. « Avant toutes choses, je tiens à remercier notre Polémarque et la Lumière de Sagesse Baelor Cellaeron pour leur intervention face à l’agissement indigne de la Magister Jaenera Valienon. Un comportement indigne et inacceptable qu’il faudra juger à l’ombre de nos lois. » commença par prendre la parole le sénateur Qohraenos en se tournant vers le Polémarque es les sièges des Lumières de Sagesse. Inclinant la tête en signe de respect, il leur signifiait par se simple geste qu’il se rangeait naturellement à leur décision. « Si j’en appelle à la justice, j’ai malgré tout bien écouté ses propos et rien que ses propos et il ne me semble pas avoir entendu quoi que ce soit qui justifierait que l’on qualifie son action de Coup d’État ou de tentative de Coup d’État. Elle n’a point exiger de droit de vote, ni de siège ici et n’a point chercher à renverser le Sénat comme tu l’avances, Sénateur Tergaryon. Je n’en dirai pas autant de la Grande Marche ! Je n’oserai pas non plus m’élever au-dessus des Lumières de Sagesse et leur lancer des avertissements comme tu le fais Tergaryon. Si la Magister n’est pas la République comme la si justement dit la Lumière de Sagesse Baelor Cellaeron, tu ne l’es pas non plus. Alors je vous le dis, laissons donc les Cinq condamner ce qui est impardonnable et les Quatorze juger ce qui n’est pas de notre ressort s’ils jugent bon de le faire ! » lâcha avec sévérité le Qohraenos dont l’esprit superstitieux ne pouvait s’empêcher de rester purement factuel. Il n’aimait pas spécialement la Magister, il espérait que le Conseil des Cinq juge cette affaire avec justesse mais il ne pouvait laisser tenir un tel discours mensonger, venu d’un être qui voyait sûrement comme un drame qu’un enfant soit destiner à servir dans le Collège vu sa réaction.

Inspirant profondément, l’homme reprit le cours du dérouler de la séance et ramena son esprit sur ce qu’il voulait dire au sujet de la proposition du sénateur Tergaryon. « Chers Collègues, Lumières de Sagesse, Polémarque, je ne m’étalerai pas sur la proposition du Sénateur Tergaryon. Je ne peux souscrire à une proposition qui priverait les familles de bras qui lui sont indispensables une année de plus. Je comprends la position du sénateur de vouloir améliorer l’armée de la République et c’est tout à son honneur. Mais dans ce cas-là, j’approuverai une motion à l’image de l’amendement que propose le sénateur Riahenor. Priver une année de plus ces familles des jeunes gens n’est pas servir la République et son économie. Or pour gagner une possible guerre, il faut aussi une économie forte. C'est pourquoi je vote Contre. » fit le sénateur Qohraenos, qui, s’il se rangeait du côté du Riahenor, n’en oubliait pas l’importance de sa faction et de l’économie de Valyria qu’il se devait de protéger en bon mercantiliste et intendant qu’il était.



Résumé:
Rhaenys Haeron
Rhaenys Haeron
Sénatrice

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Les Trois Coups Troisième séance du Sénat

Drīvo Perzo – Sénat & An 1068, fin mois 1
Drivo était soudainement devenue bruyante, n’étant rien de plus qu’une pure cacophonie de voix s’élevant pour réagir à cette intervention qui faisait fit du protocole sénatorial existant depuis des siècles. A peine la répartition des votes pour la proposition de la sénatrice Melgaris avaient été annoncés que la séance avait pris un tournant des plus inattendu, personnifié par le nouveau Magister : Jaenera Valineon. Certains s’indignaient de ce manque flagrant de respect envers l’institution qu’était le Sénat que provoquait la présence de la Valineon. D’autres étaient poussés par la colère d’apprendre l’élection de la Sorcière à un poste au Collège. Alertes quant à une prise de pouvoir de la Magister. Volonté de répondre immédiatement par la force, oubliant de fait les conséquences qu’avait eu une telle réaction à la suite de l’assassinat de l’Arlaeron. Les Cinq échangeaient entre eux. Tous les sénateurs et leurs invités présents dans la salle parlaient en faisant de grands gestes, en faisant les cent pas, interpellant leurs collègues juste à côté d’eux ou se trouvant dans une loge séparée d’eux par quelques pieds. Tous réagissaient à ce qui se passait et rendaient la tâche difficile au Polémarque qui s’évertuait à ordonner le retourner au calme.

Mais Rhaenys restait emmurée dans le silence.

Le regard fixé sur Jaenera tout au long de son discours, la jeune femme n’avait pas prononcé un seul mot lorsqu’elle eut prononcé ses dernières paroles et ainsi éveillé le feu brûlant dans le sang des valyriens. La sénatrice n’était pas épargnée par cette sensation bouillonnante qui la saisissait en cet instant mais elle parvenait étonnement à se maîtriser, quoi que les traits de son visage puissent être à même de trahir l’étendue de l’agacement qu’elle éprouvait envers Jaenera et ce qu’elle venait de faire. Elle avait entendu la proposition d’accepter un représentant du Collège à Drivo, elle était pour cette présence d’une entité qui jusqu’à présent était restée à l’écart des décisions politiques. Du moins jusqu’à il y a quelques instants de ça. Elle entendait que les mages soient autorisés à sortir de leur neutralité pour participer à quelques manifestations populaires… si toutefois ils n’en oubliaient pas leurs rôles de recherche et d’innovation au servir de la République et du peuple. Elle n’adhérait cependant pas à la nomination d’une personnalité aussi controversée que Saelyra Vaelgaris… Durant un instant son regard se décrocha du parchemin, sur lequel elle griffonnait ses directives, pour le poser sur la Lumière Edarion Vaelgaris, tentant de capter sa réaction, puis elle reprit son activité.

Elle ignorait comment cette intervention avait été rendue possible mais le spectre de nombre de ses aïeux ayant occupé des postes de contrôle des importations, lui soufflait que la Magister ne se trouvait pas à Drivo parce que le Destin l’y avait menée. Ses propres projets l’avaient menée à fréquenter des milieux qu’elle avait pourtant pris soin de ne pas fréquenter, pour Tolos, pour l’Île aux Cèdres, et elle savait pertinemment que Jaekar était doué pour obtenir ce qu’il voulait. Elle se trompait probablement mais d’une manière ou d’une autre le passage ne s’était probablement pas fait en demandant poliment l’accès : les deux gardes connaissaient leur rôle et l’importance de cette séance pour ne laisser quiconque entrer ainsi et sans être accompagné. Se redressant tandis que le Polémarque terminait sa diatribe pour laisser place à Baelor, Rhaenys fit signe à un coursier de s’approcher et lui confia la missive avec laquelle il partit sans tarder. Prenant une profonde inspiration, la native du nord de la péninsule écouta attentivement la Lumière de sagesse affirmer la position du Conseil puis de fixer les conditions dans lesquelles Jaenera devrait attendre sa convocation à Sylvio Oño.

Un rictus déforma momentanément les lèvres de la Haeron, le souvenir de sa propre convocation dans le Saint des Saints remontant à la surface de son esprit. Voilà qui assurément blesserait l’égo de la Valineon, qui n’apprécierait pas une telle réaction. Le Polémarque fut félicité pour avoir tenu son rôle malgré la défiance qu’avait provoqué la présence de la Magister, puis lorsque les applaudissements prirent fin la séance pu reprendre avant la présentation de la proposition de Maegon Tergaryon à laquelle la sénatrice n’était pas étrangère. J’y porterai une mûre réflexion, sois en assuré. Tels étaient les mots qu’elle avait pu lui adresser, dans l’intimité d’un bain privé des thermes, et le sénateur ne s’engagerait à défendre l’idée d’élire le bon légat au poste de Général qu’à la condition qu’elle soutienne la réforme du service militaire. Rien ne se faisait sans condition et elle ne disposait pas de la moindre assurance que Jaehaegaron Maerion accepte de nommer général un légat tel que Jacaerys Velaryon. Que l’armée soit reformée était un fait. Que le service militaire soit aussi réformé, l’était tout autant. Elle se leva et alla prendre la place que venait d’occuper le sénateur Qohraenos.

- Chers collègues, sachez que je partage votre indignation quant à cette interruption inopinée de notre session. Il semble que depuis quelques lunes il soit de bon ton d’outrepasser la hiérarchie des autorités, pour faire entendre sa voix par des biais fort peu diplomatiques.

Elle balaya la salle du regard.

- Ce que vient de faire le Magister en pénétrant au cœur de Drivo ne restera pas impuni et je voue une entière confiance envers les Lumières de Sagesse pour asseoir leur autorité, pour lui rappeler que son autorité ne peut outrepasser la leur en quelque circonstance que ce soit.

Elle prit une nouvelle profonde inspiration, plaçant ses mains derrière son dos.

- Malgré la victoire que chacun d’entre nous peut célébrer sur cet ennemi séculaire, les chiffres des morts sur les champs bataille et sur mer ne peuvent être ignorés. Bon nombre de nos soldats ont fait preuve de talent avant la guerre et sont désormais dotés d’une expérience qui ne peut que faire avancer ce corps soudé qu’est l’armée. Mais, certains de leur frères d’arme tombés au combat n’étaient pas dotés d’une formation suffisante de part ce service militaire d’une seule année. Comme le sénateur Tergaryon l’a brillamment exposé, des réformes doivent être faites au sein de l’armée… pour autant, est-ce que cela doit être au travers d’une année supplémentaire de service ? Le Temps est de l’or, alors pourquoi ne pas distinguer les bons combattants des moins bons dès la première lune et proposer à ces derniers cette formation logistique ? S’il est effectivement intelligent de former nos jeunes hommes à occuper des postes administratif, et non uniquement de soldats, je m’adresse à mes collègues sénateurs pour qui l’éducation de leurs enfants sur les spécificités de leurs affaires est importante : sans nécessairement voir -comme le sénateur Riahenor- la possibilité que l’Armée remplace vos idées par les siennes, êtes-vous prêts à voir votre héritier partir non pas une année mais deux ? Accroissant de fait la légitimité des généraux à mobiliser ceux pour lesquels prendre part à des combats -de près ou de loin- n’aura pas été une option dans leur avenir ?

Son regard balaya les différentes factions, survolant rapidement les militaristes.

- En l’état, je préfèrerai payer une année de ressources pour que mes enfants ne fassent pas cette deuxième année de service militaire, plutôt que d’interrompre leur éducation mercantile aussi longtemps. Pour que cet or serve au financement des innovations en armurerie, en systèmes de défense ou d’attaque, en paie pour attirer de nouveaux soldats et les fidéliser, ou encore en un renouveau régulier des systèmes de combat. Des accidents pouvaient si aisément survenir sur un terrain d’entraînement, l’un comme l’autre de ses enfants pouvait devenir l’héritier de la Tour de l’Epée et si la possibilité qu’ils puissent être -gravement- blessés durant l’année de service militaire existait, elle n’était pour autant pas prête à les savoir poursuivre une seconde année de service. Même s’ils devaient se trouver dans cette partie axée sur la logistique. Elle observa chaque visage des sénateurs mercantilistes présents, elle devait les convaincre et les amener à voter conjointement mais elle n'avait donné au Tergaryon aucune garantie quant à un vote favorable. Le choix personnel est fort et non sans conséquences -aussi minimes puissent-elles être- pour vos familles. La décision politique l’est tout autant si ce n’est plus. Je prends la lourde décision… de voter contre cette proposition faite par le sénateur Tergaryon. Oui l’armée doit être réformée pour atteindre son plein potentiel, elle doit former de nouveaux soldats en nombre suffisant pour affronter les légions de l’Empire mais cela ne doit pas se faire au détriment de l’éducation civile de nos concitoyens. Nous connaissons tous la perfidie des ghiscaris, ce n’est pas au travers d’un service militaire plus long que notre armée sera à même de prendre une avance considérable sur eux. J'attends de voir les prochaines propositions concernant l'armée.

Gardant la tête haute, les traits de son visage étirés par le sérieux, Rhaenys rejoignit son siège sans prêter attention à ce qui pouvait être murmuré sur son passage. Jetant un regard vers la grande porte, elle adressa une vive prière à Vermax. Il fallait que le coursier parvienne au Collège avant Jaenera et transmette la missive. Il fallait utiliser cet atout au profit de son alliance… si toutefois le premier parvenait à accomplir la tâche demandée et que le second acceptait d’utiliser cet atout.



HRP:
Elaena Tergaryon
Elaena Tergaryon
Sénatrice

Les Trois Coups Troisième séance du Sénat

Drīvo Perzo – Sénat & An 1068, fin mois 1

Voter en faveur ou contre une motion n'était pas chose à prendre à la légère, il s'agissait bien souvent du résultat de tractations secrètes et d'alliances murmurées. Du fait de son absence de ces derniers mois, Elaena Tergaryon n'avait pas été de ces rendez-vous discrets qui scellent par avance le destin d'une proposition. A vrai dire, ces derniers mois, Elaena avait davantage été une marchande qu'une mercantiliste, davantage une archonte qu'une sénatrice. Cherchant à s'éloigner de ce panier de crabes qu'était Valyria pour elle, la jeune femme s'était jetée à corps perdue dans l'apprentissage de ce qu'impliquait la gestion d'une ville comme Oros, les investissements à réaliser et à suivre afin de faire fructifier le commerce familial et développer de nouvelles alliances d'intérêts. Alors lorsqu'il avait fallu retrouver Valyria et ce à l'aube d'une séance du Sénat, la jeune femme avait redouté de retomber dans les travers de ce qui lui avait tant coûté. Elle avait procédé avec méthode afin de ne pas se perdre dans le flot d'information sans fin, elle avait tenté de comprendre les mouvements et alliances entre factions ou entre familles. Ainsi, perdue dans quelques parchemins qu'elle étudiait avant que la proposition de son cousin soit exposée au reste des sénateurs, Elaena ne remarqua pas immédiatement qu'une personne s'était introduite dans l'hémicycle.

"La Valineon est là…"

La voix de Maelion Velnarys n'avait pas réussi à la tirer de son étude attentive des documents de Maegon, ne levant pas les yeux, Elaena se contenta de laisser échapper un rictus avant de murmurer une réponse du tac au tac :

"Tu devrais surveiller ta consommation de liqueur, Sénateur Velnarys…"

Alertée par l'agitation qui se levait autour d'elle, Elaena finit par lever les yeux pour constater par elle-même que Maelion Velnarys n'avait visiblement pas plus de problème d'alcoolisme que Jaenera Valineon n'avait de capacité d'anticipation. La première pensée qui traversa l'esprit de la jeune femme fut que la Magister devait avoir perdu la tête. Du fait qu'elle ne la connaissait guère, Elaena n'avait jamais véritablement eu d'avis sur la Valineon, dont l'esprit lui semblait simplement quelque peu grignoté par un pouvoir soudainement acquis… Mais qui était-elle pour la blâmer ? Elle-même avait eu à faire face à ce genre d'ascension fulgurante… Pour finalement retomber plus douloureusement. Jaenera cherchait-elle cette chute ou était-elle simplette ?

Alors que la native d'Oros tentait d'assimiler tout ce qui était entrain de se passer, Jaenera se lançait dans une tirade, accumulant les exigences et outrages comme on accumulerait des bijoux… pour endosser un rôle trop grand et jusqu'au comble du mauvais goût. Comme si tout ce spectacle n'était pas suffisamment désolant, il fallut que la Magister fasse mention de Saelyra Vaelgaris… Un spectacle de rue n'aurait pas eu meilleur effet et la créativité de cette Valineon atteignait à présent des sommets. Qui croyait-elle impressionner en gesticulant ainsi et en exhibant ses relations si précieuses avec une femme dont on disait tant de terribles choses ? Elaena ne dit rien, elle se contenta d'observer. Le temps de parler viendrait, et un simple regard vers son frère époux et son cousin suffisait à confirmer qu'ils ne seraient pas les derniers à se prononcer.

A bien y regarder d'ailleurs, Elaena remarqua les traces de sang qui maculait sa main et sa robe par endroit. Il n'était pas nécessaire d'avoir étudié au collègue pour deviner ce que signifiait ce sang. Jaenera Valineon était parvenue à traverser les portes gardées du Sénat et a en bafouer les règles. Elle avait pénétré sans peine, ni empressement, dans le saint des saints, et cette femme dont la spécialisation était la Manipulation Mentale s'était entaillée la main avec une force suffisante pour faire couler son sang. Ce simple détail indiquait deux choses essentielles pour Elaena : Jaenera avait apporté une arme au sein de Drivo, et elle avait usé de magie pour s'y introduire. Tout prenait alors un sens bien différent. L'Archimage n'avait pas seulement manqué de respect à la République en bafouant les règles de son institution la plus glorieuse, elle avait commit un sacrilège qui ne pouvait rester impuni. Elle avait usé de sang magie, de ce procédé réservé aux interrogatoires de présumés coupables à l'encontre de gardes de Drivo afin de les détourner de leur mission, de les pousser à commettre une faute impardonnable, simplement pour… servir ses propres intérêts politiques ?

A cette pensée, Elaena ne put s'empêcher de rire, discrètement bien-sûr, mais tout cela était devenu bien trop gros pour ne pas être risible. Jaenera Valineon venait probablement de mener à bien un projet plus grand qu'elle, mais il ne s'agissait pas de ce projet qu'elle portait avec tant de passion… Il semblait à présent plus qu'évident qu'aucun mage ne pourrait jamais être autorisé à siéger au Sénat, sous aucune condition. Elle venait même peut-être de donner une raison indiscutable de mettre le Collège sous surveillance… qui sait, peut-être avait-elle réussi là où tous les détracteurs du Sénat avaient échoué… Peut-être venait-elle de détruire pour de longues années l'indépendance farouche de son précieux collège.

Le discours de Baelor parvint à restaurer le calme au sein de l'hémicycle et Elaena ne put que rendre le sourire qu'Aeganon lui adressait depuis son côté de l'hémicycle. Tout fonctionnait à merveille.

Une fois le calme revenu et l'Archimage raccompagnée à sa place, c’est-à-dire en dehors de toute institution politique de la République, tout le monde put s'atteler à l'étude de la proposition de Maegon Tergaryon. Sa prise de position sur l'interruption de Jaenera tira un nouveau sourire à Elaena, il était définitivement un pur produit de l'éducation Tergaryon. Elle écouta une motion qu'elle connaissait déjà et pour laquelle il n'y aurait guère de mystère quant à son vote. Lentor ēlī, la famille avant tout. Cependant, la famille ne devait pas faire oublier à Elaena ses valeurs et ce qu'elle défendait. C'est pour cela qu'elle se prononça en faveur d'une reforme du service militaire des jeunes valyriens sous conditions de modification de la proposition initiale. Pour tout jeune homme ou jeune femme ne souhaitant pas se destiner à une carrière militaire, la seconde année pourrait en effet être consacrée à l'acquisition de compétences de logistique militaire pouvant être utiles dans d'autres métiers que celui des militaires. Cependant, Elaena n'est pas favorable à ce que ces jeunes valyriens soient mobilisés une année entière mais bien que cette formation en logistique militaire intervienne sous la forme de stages intensifs pour des thèmes d'apprentissage précis et que ces stages soient répartis sur l'année de telle sorte que ces jeunes puissent continuer à aider leurs familles ou mener le métier de leur choix. Leur participation à ces stages.

Elaena n'avait aucun doute sur le fait que sa position agacerait Maegon, ils en avaient brièvement discuté, mais elle n'avait pas été suffisamment convaincue pour suivre son cousin les yeux fermés. Elle n'était pas de ces personnes là. Elle avait entrevu l'intérêt de cette proposition, notamment ce que cela pourrait apporter en termes de compétences dans les domaines du génie civil ou du commerce, mais il s'agissait là d'un sacrifice trop grand à exiger de tous.




Résumé:
Maekar Tergaryon
Maekar Tergaryon
Sénateur

Résumé du vote:
Alynera Vaekaron
Alynera Vaekaron
Mīsio Lentor

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t661-epreuve-du-feu-d-aly
Spoiler:
Jaehaegaron Maerion
Jaehaegaron Maerion
Sénateur

Vote:
Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin

Les Trois CoupsTroisième séance du Sénat


Le calme était peu à peu revenu sous la Coupole alors que la session sénatoriale reprenait un cours plus habituel alors que les votes s’égrainaient de nouveau sous le contrôle calme du Polémarque. La proposition du Sénateur Tergaryon allait dans le sens de ce que beaucoup appelaient pour Valyria : le renforcement de la société comme arme au service de l’armée. Maegon parlait au nom d’une armée politisée et organisée ; il inspirait la crainte et la méfiance de bien des politiques.

Pourtant, il savait rassembler et le soutien d’Aeganon Bellarys et de Baelor Cellaeron à sa cause n’y était sans doute pas étranger. L’armée était un groupe politique extrêmement puissant, dont les ramifications dépassaient largement la faction militariste. Cette dernière, sans surprise, vota en faveur de la proposition à l’unanimité. Emmenés par Daera, les populistes firent de même et ainsi 58 voix avait déjà été exprimées pour l’idée du Sénateur. Il ne lui en restait plus que treize pour obtenir gain de cause. Le suspens était inexistant ; la seule incertitude résidait dans le nombre de voix que Maegon obtiendrait. Les civils se déchirèrent sur la question.

58 voix pour, aucune contre. Les civils réglèrent la question car 13 votèrent pour et 11 contre.

71 voix pour, 11 contre. Les premiers applaudissements résonnèrent alors que les militaristes se félicitaient.

Les religieux se déchirèrent de la même manière, tiraillés entre les Maerion et les Vaekaron.

84 voix pour, 23 contre. Maegon était bien parti pour obtenir le plus grand succès électoral du jour.

La surprise vint des mercantilistes alors que Rhaenys Haeron votait contre, emmenant avec elle ses quelques fidèles et qu’Elaena Tergaryon votait pour avec de nombreuses conditions qui entraînèrent des votes contre lorsque ses soutiens comprirent qu’ils n’obtiendraient pas satisfaction.

104 pour, 36 contre. La proposition recevait cinq voix de moins que la proposition de Daera plus tôt.

La voix du Polémarque résonna.

« 104 voix pour, 36 voix contre. Les pour l’emportent. La proposition du Sénateur Tergaryon est adoptée. Merci Sénateur, tu peux rejoindre ta place. »

Les applaudissements fusèrent de nouveau et déjà le prochain Sénateur s’avançait. Il s’agissait du représentant de la dernière dynastie à ne pas s’être encore exprimée. Aemon Lyseon allait prendre la parole. Ce dernier défendait l’instauration de trois sièges sénatoriaux pour représenter les temples au Sénat avec en plus un siège de Pontife dont les modalités étaient longuement détaillées. Deux des sièges iraient de manière permanente aux temples d’Arrax et Tyraxès tandis que le dernier tournerait entre les douze autres temples. Le Pontife, non prêtre, servirait d’arbitre et de gestionnaire du calendrier religieux. Il serait aussi porte-parole consultatif des temples non représentés au Sénat.



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