Ici, vous parlez du passé de votre famille, de ses exploits passés ou présents, de ses déboires comme de ses richesses.  Tergaryon, dynastie prestigieuse aux ancêtres légendaires. Selon certains Tergarys seraient à l'origine même des pionniers ayant foulés les terres au-delà de l'Ouest. Une audace que les Dieux récompensèrent. De ce passé d'aventuriers, de conquérants, la famille ne cessa de prospérer à travers les années devenant pour ainsi dire influente et opulente. Celle-ci s'implanta plus encore en Valyria, brillant en politique.

En bons représentants de famille issue du Sud, ceux-ci ne manquèrent pas à leur devoir d'héritier. Les mariages incestueux se perpétuèrent jusqu'à l'union de Saera Vaeralys et Vaegon Tergaryon. Une alliance entre famille qui entacha la pureté de ce précieux sang que tout la Valyria faisait l'éloge. Un pari qui permit d'assouvir de plus grandes aspirations, deux branches, deux têtes, aînée et cadette.

La cadette, originaire d'Oros sut tirer son épingle du jeu, démontrant une certaine habilité. Elle tirait sa maîtrise du jeu politique, s'associant à la fois aux faction mercantiliste et militariste. De ce fait, un poids non négligeable s'imposait au Sénat. Une finesse d'esprit qui semblait attiser bien des convoitises dans toute la cité. Malgré tout, il n'était pas à exclure que les guerres intestines furent communes sous le toit des Tergaryon. Des frictions qui un peu plus s'aggravèrent, une rivalité qui semblaient ne plus s'étioler avec le temps.

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Le souffle de Saera s'était tue l'espace d'une pause, une blanche. Son cœur battait la mesure, celui-ci faisait de l'improvisation musicale. Tout son être sembla s'être glacée à la vision du nourrisson. Pour raison, des flammes dansantes menaçaient à tout moment de fondre sur le minot. L'innocence même que l'on mettait au bûcher, qu'on testait. Saera pourtant ne faiblissait pas, posant avec espoir ses prunelles sur son rejeton en proie au feu. La jeune femme s'était refusée de détourner son regard, jamais elle ne devait lui faire cet affront, ni même aux Dieux. Et puis ce qui parut être une éternité finit par prendre fin.
Le commité soulagé célébra le baptême, chaque bras retrouva son petit à cajoler, les pleurs s'amenuisant. Maekar, malgré tout une fois lové tout contre sa mère, ne paraissait pas aussi larmoyant que certains. Ce dernier souriant à la vue du visage de sa génitrice, nullement angoissé par la séparation ou bien par le souffle divin.

Mon fils ! échappa cette dernière enserrant plus vivement sa progéniture.

L'épreuve du feu semblait derrière eux. L'enfant avait prouvé sa vigueur, et surtout sa valeur aux yeux de toute l'assemblée réunie pour l'occasion. Aucun doute était permis : Il  ne pouvait qu'être un Tergaryon.

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Des rires enfantins résonnèrent dans tout le jardin alors que le soleil, astre divin rayonnait au plus haut. Une course poursuite où ces derniers brandissaient des répliques d'épées s'accordant parfaitement à leur faible constitution. Faites de bois, elles n'en restaient pas moins dans leur imaginaire, des armes redoutables capable de fendre un rocher. C'est peu dire. Deux jeunes garçons à la chevelure caractéristique valyrienne se livraient bataille. L'un des deux, le plus vieux finit par se rendre, la respiration lui manquant suite à un ricanement de trop.

Maekar, je crois qu'on pourrait faire une pause, l'appel du ventre est bien trop fort. s'écria tout souriant son aîné. Un gargouillis plutôt parlant lui répondit à son tour, ce qui leur arracha un énième sourire large.

Soudainement, les paroles de son frère aîné lui revinrent à l'esprit.

Penses-tu avoir besoin de moi un jour ?  s'étonna une fois de plus l'enfant. Il n'avait rien d'un grand et encore moins fort que lui. La paume de main de son interlocuteur se posa sur son épaule droite, leurs yeux se croisèrent amenant une certaine solennité dans l'instant. Il était vrai qu'à un si jeune âge, les deux garçons montraient déjà des différences notables. Aenar était un boute-en-train, solaire, Vaegon, leur père, paraissait plus s'attacher à celui-ci, certainement que leurs tempéraments s'accordaient davantage. Contrairement au cadet qui démontrait une tendance plus nette à la réserve, au contrôle.

Comme je te l'ai dit ! Tu restes mon frère, n'oublie pas que sur les champs de bataille on a tous besoin des uns et des autres. Tu surveilleras mes arrières parce que j'ai confiance en toi. lui assura ce dernier.

C'est une promesse ? s'enhardit Maekar, ses prunelles améthyste s'agrandissant de contentement à cette simple affirmation.

Une promesse ! hocha Aenar de la tête, alors qu'ils partirent vers le salon principal. Des paroles qui restèrent à jamais imprimé en lui, un engagement d'une vie.
Il se jura de l'honorer jusqu'à son dernier souffle, dans le triomphe comme dans la défaite.

Ce fut par ce fait que notre Tergaryon s'attacha à être cette ombre, tapie aux aguets.

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Saera Tergaryon encore quelque peu fatiguée par le récent accouchement ainsi que l'épreuve du feu, semblait se ravir du petit visage de la nouvelle arrivée prénommée Elaena. Sa première fille qui attira bien des regards de la part de ses fils, spécialement Maekar. L'enfant prit délicatement le nourrisson dans ses bras. Il était pourtant tard, une chose que le jeune garçon ne s'offusqua pas, il s'était donné la mission d'aider sa mère, bien sûr dans la mesure du possible. Elle laissa donc aux bons soins de son deuxième fils la petite dernière.

Le Tergaryon avait même suggéré d'apprendre quelques leçons de lyre afin de bercer cette dernière. L'adorable créature faisait assez mal ses siestes, et parfois ses nuits. Elaena s'esclaffait de temps à autre, semblait-elle s'amuser des grimaces embarrassées de son frère. Quelque peu maladroit, le garçonnet s'escrima à pincer correctement les cordes jusqu'enfin réussir triomphalement à suivre la succession de notes.
Un travail acharné qui porta ses fruits non sans de vives douleurs aux doigts, et qui se répétait depuis quelques semaines déjà. Chose que Maekar souhaita garder secret, à l'abri des regards trop inquisiteurs du chef de famille : Vaegon Tergaryon.

Les paupières du nouveau-né s'alourdissaient à mesure que la mélodie avançait, douce, légère promettant un monde bien moins cruel que Valyria. L'aîné des deux finit par ranger son instrument le plus délicatement possible, espérant ne pas rêver dans le processus sa sœur. Emmitouflée dans son lit, la cadette s'était abandonnée aux bras de Morphée. Il était d'ailleurs certain que le musicien en herbe fasse de même, la fatigue le gagnant.

Bonne nuit  murmura-t-il refermant la porte derrière lui.

Un lien commençait déjà à s'établir entre eux, les unissant.

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Dans l'imaginaire du Tergaryon, l'équilibre du monde s'obtenait par une part de lumière et à la fois d'ombre. L'homme dans sa nature ambivalente combattit ses démons, lutta jusqu'à parfois provoquer l'ordre de la création. La guerre devint l'une des vitrine de ses penchants les plus sombres, où la violence prenait tout son sens, où seule celle-ci régnait en maître.

Paradoxalement, notre seigneur-dragon ne se voyait guère arborer autre style de vie que celle du guerrier. Dans cette immondice, dans cette destruction, ce dernier n'avait que pour idée de protéger les siens qu'importe si son âme serait ternie par le sang et les larmes. Chose qu'il ne put réellement honoré quand son propre frère tomba au combat pendant ce long affrontement qui opposait Valyria et Ghis. Une vision qui ne cessa de hanter ses nuits, et ses jours laissant un goût amer, âpre. Un instant qui coûta la vie.

Cette même sensation qui le parcourait de toute part quand les cadavres de ses hommes parsemaient le sol. Rien ne le quittait désormais.

Ainsi, le regard porté sur le volcan où reposait son aîné, Maekar songeait. Sa mémoire serait-elle commémorée par ses exploits ? Parfois il aimerait comprendre les desseins des 14. Sa main enserrant le pommeau de son arme, celui-ci demeura taciturne, immobile.  

C'est une promesse répliqua-t-il pour lui-même brisant le silence qui l'entourait.
Un ton qu'on aurait pensé presque nostalgique, mélancolique de cette vie passée aux côtés de ce frère qu'il n'avait pu sauver. Dans les tréfonds de son être damné se jouait une douloureuse culpabilité. Un sentiment aux racines profondes, une affliction qu'il tentait de chasser.

Le jeune homme soupira las de ce conflit intérieur. Maekar avait le besoin irascible de retrouver le soleil de son éternité. Oublier l'espace d'un instant ce qui courrait en lui.
Le voilà donc de retour chez lui, le regard vacillant mais confiant.

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L'ivresse d'une victoire rondement menée, d'exploits de terrasser la vermine comme cela fut pour ces Wyrms, ou bien le trépas du léviathan. Tant de choses qui lui permirent un certain statut, une notoriété qu'il ne devait qu'à ses camarades et le peuple. Malgré tout le dragon bicéphale n'aimait guère se confondre en courbette, et faux semblants. Un homme entier a qui on confia un autre siège lorsque celui-ci déclina celui de son père. Un siège acquis par nul autre que lui-même qu'il trouva plus approprié. Une indépendance qu'il lui permit enfin d'assouvir ses ambitions de militaire. Accompagné de frère d'armes comme Laedor, et Aeganon, Maekar se voyait en terrain moins hostile, aux idéaux communs. Il rencontra au sein du Sénat son maître à penser, Lucerys Arlaeron.

Une figure que notre seigneur-dragon respectait, admirait quelque peu. Même si il y eut des mots entre eux -notamment le fait d'avoir perdu de son influence lors des élections-, leur relation en resta intact. Un partenariat qui fut néanmoins brisé de la plus abrupte des manières : la mort.

Semblait-il que le sort s'amusait à faucher les gens qui l'entouraient. Un certain ressentiment en découla, animant son âme vengeresse. Maekar voulait la tête du commanditaire sur un pique. Une véhémence qui fit écho en la personne d'Aeganon, son ami de toujours. Ils constituèrent alors une faction, la faction rouge. Elle prit ainsi l'initiative de mettre Valyria en état d'urgence, une décision discutable selon certains. Par ce fait le Sénat se divisa en plusieurs camps défendant bec et ongle leurs intérêts et idées. Valyria pour ainsi dire passait des temps troubles. Le Tergaryon s’emploierait à convaincre.

Dans ce tumulte qu'était sa nouvelle vie, il n'oubliait pas de même sa soeur-épouse.
Un moment si important pour eux deux, et si chéri. Un répit que les deux âmes avaient attendus si ardemment, se battant contre vent et marée pour enfin uni. Un mariage qui fut malheureusement piétiné, volé par les meurtriers de Lucerys.

Une chose était sûre, tout cela n'en restera pas là.

 

C'est bon, c'est fait. Te voici validé(e). Bravo ! Ce petit picotement que tu ressens est celui du début d'une aventure où tu rencontreras des personnages et des créatures incroyables. Te sens-tu prêt(e) à nous rejoindre ? On espère que oui car le grand moment est arrivé !

Ton personnage, Maekar Tergaryon, va désormais rejoindre l'Armée de notre belle Valyria pour devenir l'un de ses membres les plus illustres, espérons-le !